Daily Archives: 14/02/2011
Cridem ou la censure à la une !
Pour qui roule cridem ? Pour la Mauritanie et la liberté d’expression. Claude K devrait recevoir une médaille de chaque pouvoir en place, sauf Taya, pour service rendu au changement dans la stabilité. Pour celles et ceux qui cherchent les infos à la source, cridem n’apporte rien mais pour tous les autres qui pensent que cridem prend le meilleur de partout, on est en droit de se poser la question de savoir si cridem n’est pas un danger et une véritable source de désinformation par omission et orientation subtile.
Quand vous naviguez partout sur la toile mauritanienne, ça saute aux yeux, la partialité de cridem comme tout canard a son orientation personnelle mais quand ensuite on entend le couplet de la liberté d’expression et la pluralité de voix, là la vérité est tout autre. Prenons au hasard un blog très publié sur cridem, et voyez comment les articles sont filtrés et vous saurez ce qu’on cherche à montrer et ce qu’on censure, ainsi apparaîtra clairement l’orientation misérable…
Tous les articles de chezvlane attaquant l’opposition paraissent systématiquement mais pourquoi censurer des articles comme « à quand un général hartani ? » ou « Yarba ould sghair un hartani comme il faut », censurés aussi tous les articles qui montrent la désinformation venant de l’ambassade de France au sujet des visa mais pas seulement, tous les articles gênants car argumentés sont censurés :
Aziz sans pitié au nom de la raison d’état
Une perle dans les salades du PM
Opération déminage réussie et la bombe s’en sort bien
Aziz n’a pas d’ami, birame si !
Une arabité digne de rené caillié
Merci messieurs les généraux à l’abri
Aziz veut-il la peau de Bouamatou
Pour un observatoire des droits des haratines
Tasiast cyanure voilà les chiffres qui tuent
Cinquantenaire de l’imposture et de la dépendance
Etc. Etc.
On a dû passer par agoravox.fr pour faire entendre ce qui se passe venant de l’ambassade de France au sujet des visas par exemple :
Visa après les barbelés le mur du son
Voici la perle du premier conseiller
Sarko se fait tout petit pour un Ben Ali
D’autres sont en attente de validation sur agoravox comme
Henri de Raincourt « mission accomplie »
Tous ces articles et d’autres sont sur ce blog et sont publiés régulièrement sur d’autres sites Kassataya, mauritanie-web, avomm, elmejlisse, ocvidh, foexgood, flamnet, haratine sans oublier tous les forums et autres blogs, c’est dire combien l’information circule.
Par contre sur cridem tous les articles qui de près ou de loin attaquent l’opposition et particulièrement AOD sont systématiquement publiés et mis en brève.
Vivement qu’un jour en Mauritanie nous ayons en français un site aussi visité que Taqadoumy, indépendant du pouvoir, de l’opposition, de l’appât du gain, juste un site pour la liberté d’expression. C’est pas demain la veille ; en attendant d’autres sites se lèvent ici et là mais ils n’ont pas encore les moyens de leurs politiques.
Une pensée à tous ceux qui cliquent tous les jours sur cridem en croyant qu’ils auront là une information plurielle à jour. D’ailleurs on se demande qui sont les lecteurs assidus de cridem car les articles conséquents sont très peu lus par contre les « enfant se fait sodomisé » les « une jeune fille séquestrée violée pendant 4 jour », et autres faits divers ça a un vrai succès.
Tout est dit.
CHEZVLANE
http://chezvlane.blogspot.com/
Sous pression, le ministre des Affaires étrangères tunisien démissionne
Le chef de la diplomatie tunisienne a présenté dimanche 13 février 2011 sa démission à la veille de l’arrivée en Tunisie de Catherine Ashton, le patronne de la diplomatie européenne. Depuis une visite en France, le 4 février dernier, il était décrié notamment pour avoir fait l’éloge de Michèle Alliot-Marie, ce que les Tunisiens lui reprochaient vertement. Du rêve au cauchemard… C’est pour avoir affirmé, en autres, que sa rencontre avec Michèle Alliot-Marie était un « rêve devenu réalité » qu’Ahmed Ounaïes s’est attiré les foudre des Tunisiens, et notamment des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères. Depuis plusieurs jours, ils manifestaient devant ses bureaux, l’empêchant de se rendre au travail. Le diplomate, nommé le 27 janvier dernier, avait fait l’éloge de son homologue français, lors de sa visite à Paris, saluant en elle une amie de la Tunisie et affirmant « aimer l’écouter en toutes circonstances et dans toutes les tribunes ».
Les Tunisiens pardonnent difficilement à la France ses altermoiements
Des propos qui ont choqué les Tunisiens, alors même que Michèle Alliot-Marie était sommée en France de s’expliquer sur ses voyages privés à Djerba, au frais d’un grand patron proche de l’ex président Ben Ali. Michèle Alliot-Marie qui avait proposé une coopération policière au régime Ben Ali qui faisait alors tirer sur la foule, est devenue aux yeux de l’opinion tunisienne le symbole des liens entre une certaine élite française et le régime Ben Ali. Les Tunisiens pardonnent difficilement à la France ses altermoiements et son ralliement très tardif à la révolution du 14 janvier.
RFI
Dr Mohamed Yahya Ould Ciré: Les Haratine sont des Négro-africains
Je me définis comme Hartani, de père et de mère haratine. J’en tire une fierté. Je revendique, donc entièrement cette haratinité. Cf « Le Cri du Hartani » n° 7et 8 ou le site. Puisque les haratine sont noirs, je suis négro-africain et à ce titre je revendique ma négritude. « Arabe-noir » n’a aucun sens parce qu’il n’y a pas d’arabe noir. Sociologiquement, il n’y a pas d’arabe noir, il y a des arabes qui ont réduit des noirs à l’esclavage et, à ce titre, ils les ont acculturés. Ce sont donc des Noirs esclaves dans une communauté arabe donnée. Les Haratine sont un exemple dans la communauté arabo-berbère de Mauritanie. Je préfère le mot soudane au mot maure noir parce que soudane renvoie à une réalité historique et sociologique. Les premiers arabes qui sont entrés en contact avec les Africains les ont appelé soudane parce qu’ils sont noirs. C’est pourquoi le Soudan actuel a été appelé Soudan. Or, c’est à partir du Soudan que les Arabes ont créé l’une des premières routes de la traite négrière transsaharienne. L’Egypte a joué un rôle important dans cette déportation des esclaves.
L’ancien Soudan français, Mali actuel, a été un foyer de la traite transsaharienne. Le Maroc a joué aussi, dans ce domaine, un rôle considérable. Le mot Soudane venant des arabes convient mieux aux esclaves arabes puisqu’il rappelle un contact et une réduction à l’esclavage. J’écarte le mot soudane, dans ce contexte, parce qu’il ne permet pas de faire la différence entre les noirs réduits à l’esclavage maure et les autres. Un Hartani qualifié d’arabe n’a aucun sens puisqu’aucune tribu arabe, aucun pouvoir, aucun Etat arabe n’a réduit des arabes à l’esclavage, au moins depuis la naissance de l’Islam.
L’élément culturel, en soi, ne suffit pas à determiner l’arabité des haratine.( Cf Cri du hartani n°4). Puisque les Haratine sont, en Mauritanie, avec d’autres noirs, pour les différencier, tous ceux parmi eux qui ne sont pas victimes de l’esclavage arabo-berbère, nous les désignerons sous le vocable de négro-africains. Quant au mot Haratine, il est spécifique aux victimes de l’esclavage maure ayant leur identité propre à cause de leur histoire particulière et leur situation actuelle. Les autres négro-africains ne sont pas victimes de cette forme d’esclavage, mais plutôt d’un racisme des populations maures et d’Etat.
Le fait que les Haratine ne revendiquent pas leur origine entraîne un complexe d’infériorité, toujours exploitable en leur détriment. Tous les mouvements noirs, anti-esclavagistes, qui ont lutté pour leur libération, qu’il s’agisse des Noirs américains, des Colombiens, ont revendiqué leur origine noire car celle-ci est partie intégrante de leur personnalité. Le fait de vouloir faire des Haratine des arabes est un prolongement de l’esclavage. Il s’agit d’une nouvelle idéologie pour les maintenir sous le joug des Maures.
Il y a, en Mauritanie, un racisme d’Etat qui touche tous les Noirs, en général. Pour les négro-africains, il se matérialise par une discrimination raciale institutionnalisée qui touche notamment le partagre du pouvoir, l’occupation des terres et la reconnaissance de leur identité culturelle.
De 1989 à 1992, il y a eu une épuration ethnique des déportations, des charniers du fait de l’Etat et des nationalistes arabes. La solution consiste à un partage équitable du pouvoir politique, lequel doit déboucher sur un partage économique, social et culturel où tous les citoyens retrouveront leurs droits. D’une manière générale, le problème est celui de la refondation des bases de l’Etat où l’égalité des citoyens ne serait plus un vain mot. Mais cela ne se fera que lorsque le nouveau contrat sera la résultante de revendications de toutes les communautés. Pour arriver à ce nouveau contrat, beaucoup de questions préalables devraient être résolues, dont notamment la question de la composition démographique de la Mauritanie. Les Maures ne peuvent pas continuer à compter les haratine parmi eux.
L’avenir de la Mauritanie dépend de la responsabilté de tous les citoyens pour le règlement des questions essentielles. Personne ne peut prévoir l’avenir mais toute question non résolue peut conduire à des catastrophes. La lutte sera longue compte tenu des rapports de forces et de l’inculture. « On peut, parfois, perdre espoir mais on n’a pas le droit de le faire perdre ».
Dr Mohamed Yahya Ould Ciré: Ancien diplomate, membre-fondateur d´EL HORR, Président de l´Association des Haratine Mauritaniens en Europe(AHME)
Source: FLAMNET
Trois centrales syndicales marchent à Nouakchott
Des centaines des travailleurs mauritaniens, organisés dans trois centrales syndicales (CLTM, CGTM, CNTM), ont marché samedi soir dans les principales artères de Nouakchott pour réclamer l’ouverture dans l’immédiat de négociations avec les différents partenaires sociaux en perspective d’amélioration du cadre de vie du travailleur. Les participants à cette marche ont affirmé leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la satisfaction de certaines doléances ayant trait à l’augmentation des salaires, à la révision des textes régissant le travail, à la baisse des prix des produits de consommation, à l’amélioration de l’accès aux services de base et à la lutte contre le chômage.
Tout au long de l’itinéraire de la marche, les travailleurs ont scandé des slogans appelant “à la justice, à l’unité nationale, à la répartition équitable des richesses nationales et à la lutte contre l’exclusion et la mauvaise gestion”.
Les trois dirigeants desdites centrales ont souligné qu’ils privilégient le dialogue et se réservent le droit de poursuivre leur action de protestation dans un cadre légal.
ANI
Lettre ouverte des victimes des évènements de 89/91 au président de la République
Lettre ouverte
adressée à son Excellence, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz,
Président de la République Islamique de Mauritanie
Excellence,
Voilà une année sur votre instruction matérialisée en Conseil des Ministres, que les fonctionnaires et agents de la fonction publique victimes des évènements douloureux de 89/91 ont été recensés aussi bien à Nouakchott qu’à l’étranger, en vue de les rétablir dans « leurs Droits » – c’était là un pas apprécié et soutenu par la Communauté Nationale et Internationale ; donc un début du règlement du passif social qui figurait parmi vos engagements politiques pour la consolidation de l’Unité Nationale.
Le REVE 89/91 s’était investi à côté de la Commission Nationale de Recensement par un travail sérieux et transparent car, à nos yeux c’était un devoir républicain.
Excellence, Voilà une année écoulée que nous attendons les résultats de cette Commission qui semble être victime d’un blocage dont nous ignorons les principales raisons.
Nous continuons après 21 années d’injustice, d’indifférence et de mépris à compter nos morts, nos malades et nos familles disloquées en refusant énergiquement « le désespoir » dans la dignité et la sagesse… car nous avons vécu la violence sous toutes ses formes et savons bien ce que c’est.
Dans un Etat de Droit : réparer une injustice est un devoir et un droit.
En ces moments de turbulences sous-régionales, notre Pays a besoin de la réconciliation de ses fils et nous attendons de votre part, Monsieur le Président, une réelle volonté politique officielle qui doit être exécutée à tous les niveaux de l’appareil d’Etat pour régler définitivement ce passif social qui n’a fait que trop durer.
Cette lettre ouverte n’est qu’un cri de détresse, des victimes privées de leurs droits élémentaires, après vous avoir adressé trois lettres de demandes d’audience qui ont été déchargées à la Présidence et qui demeurent sans suite.
Excellence, Monsieur le Président de la République et ceux des pauvres : « qui dit pauvre dit victime », nous restons dans l’espoir d’être bien entendus pour une solution juste, consensuelle et rapide.
Veuillez agréer, Excellence, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre plus haute considération.
Pour le Bureau Exécutif
Le Président
LO Souleymane