Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 24/02/2011

Manifestations de Fassala : Lorsque l’injustice, la privation et le désespoir amènent la population à la révolte

altDepuis quelques jours, l’arrondissement de Fassala, dans le Hodh Chargui, connaît une intense vague de protestation populaire. Les raisons de cette révolte seraient le niveau insupportable des prix et la rareté de l’eau potable. Les autorités municipales n’ayant pas répondu aux attentes légitimes des populations, celles-ci s’en sont prises aux symboles de l’Etat, incendiés et saccagés. Face à cette situation, les autorités ont pris la décision périlleuse de réprimer les manifestants au lieu d’être à l’écoute de leurs doléances. Des coups et blessures et des arrestations massives ont été signalés. 38 personnes, dont des femmes, auraient été amenées, depuis hier, à Bassiknou, où elles sont gardées dans les locaux de la gendarmerie. D’autres, en plus grand nombre, seraient actuellement détenues à Néma. Des citoyens ont été battus publiquement et maintenus sous le soleil ardent pendant plusieurs heures par des militaires déchainés. Des témoignages font état d’actes de torture contre plusieurs personnes. La répression prend, de plus en plus, l’ampleur d’une véritable campagne punitive, largement disproportionnée.
Manifestement, l’ensemble des autorités locales ont été mises à contribution pour ‘mater’ une simple contestation de citoyens révoltés par des conditions de vie qui se dégradent de jour en jour.

SOS Esclaves condamne avec la plus grande vigueur la répression aveugle contre les populations qui manifestent pour des lendemains meilleurs et dénonce le blackout entretenu sur la situation dans le Hodh Charghi. Elle considère que l’usage de la force contre les manifestants constitue une atteinte grave aux droits humains fondamentaux.
SOS Esclaves affirme que la répression n’est pas une réponse acceptable aux revendications populaires. Elle en appelle à l’ensemble des populations pour se solidariser avec les habitants de Fassala Néré et Bassiknou et exiger, immédiatement :

Le respect du droit des populations, partout en Mauritanie, à manifester librement et pacifiquement ;
Que la lumière soit faite sur les exactions, les tortures et les arrestations arbitraires.
SOS Esclaves affirme, solennellement, que les évènements de Fassala découlent de l’incapacité du régime à répondre aux aspirations et aux besoins légitimes des populations.

En ces moments difficiles, où souffle un vent de liberté dans l’ensemble de la sous-région, SOS Esclaves exprime sa solidarité avec la jeunesse et l’appelle à exprimer pacifiquement son mécontentement social et met en garde les autorités contre toute tentative de répression de la volonté du peuple

Aioune El Atrousse le 20 février 2011
Boubacar Messaoud, Président – SOS esclaves

Voilà Pourquoi Ibrahima Sarr n’était pas à Chinguitti?

altLors de l’ouverture du festival des villes anciennes à Chinguitti par le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, tous les partis de la majorité présidentielle étaient au rendez vous, sauf un. Il s’agit de l’AJD/MR. Ibrahima Moctar Sarr, selon nos informations, n’a pas été invité. Pourtant, c’est un homme de culture. Il pouvait certainement apporter quelque chose de plus au festival. Selon les indiscrets, son discours en pulaar lors de l’atelier de réflexion de l’UPR à Nouakchott, lui aurait porté préjudice.  C’est pourquoi nous avons tout fait pour faire parler un homme politique issu de la majorité. C’est un militant de l’UPR puisqu’il a souhaité qu’on l’appelle ainsi et garder l’anonymat. Nous lui avons demandé de ce qu’il pense de l’absence du leadeur de l’AJD/MR à Chinguitti alors que tous les partis de la majorité présidentielle se bousculaient à Chinguitti pour se faire remarquer. Voilà sa réponse :  «Qu’il vienne ou pas à Chinguitti ne démunie rien de notre volonté politique sur l’unité nationale. C’est vous qui pensez à lui. Mais, nous nous ne pensons pas à quelqu’un qui veut nous diviser ou nous imposer ses idées. Nous sommes serins et soudés, pour soutenir le programme du Président de la République. Et, je vais vous dire que l’acceptation du ralliement d’Ibrahima à la majorité présidentielle par l’UPR, je pense, que c’est une erreur politique.  Quelqu’un qui veut qu’on change le nom du pays, l’hymne et les couleurs nationales, je pense que cela, excusez moi du terme, est un extrémisme pure et dure. Merci ».

Mamadou Sy à Chinguitti – Tribune

Les bloggeurs mauritaniens font-ils peur à ce point au pouvoir ?

altDepuis que l’initiative « Aziz dégage » a été lancée, sans parler de bien d’autres sur le net contre le pouvoir, on remarque qu’internet a été ralenti à l’excès ; selon mauritel tout va bien aucun problème technique, il ne reste donc plus qu’une explication, le ralentissement volontaire d’internet par le pouvoir comme on coupe le jus à une machine.Apparemment c’est la manifestation du 25 février, c’est-à-dire demain qui inquiéterait le pouvoir. Pourtant le pouvoir n’a pas besoin d’être inquiet, il faut savoir communiquer. Ces forums peuvent être au contraire un moyen de contrer la propagande ; pour ce faire, l’état doit avoir une cellule de communication à cet effet. Le régime d’Aziz n’est pas celui de Kadhafi ou de Ben Ali ou de Moubarak ou de tous les autres tyrans de la place. Ce ne sont pas les arguments qui manquent pour le défendre. Il ne faut pas craindre ces forums ni quiconque cherche à intoxiquer l’opinion. Il faut combattre l’intox par l’information et se servir des moyens de l’intox pour éclairer l’opinion et la jeunesse. La seule chose qui puisse faire déraper les événements c’est en cas de morts après une manifestation ; il faut donc préparer les forces de l’ordre à ne pas tomber dans la provocation, par contre ralentir internet, c’est un procédé stalinien qui n’a aucune efficacité car il faut laisser les gens s’exprimer pour savoir ce qu’ils ont à dire. L’initiative « Aziz dégage », ce n’est rien qu’un copié-collé sans fond. Bien sûr qu’on peut exciter la jeunesse qui par nature a soif d’idéal mais cette jeunesse aussi peut être éclairée si en face on lui permet de se faire une idée pour ne pas tomber dans les manipulations de forces obscures où l’on trouve tout et n’importe quoi en surface mais dans les coulisses c’est autre chose : des gens prêts à tout pour faire tomber Aziz même à créer le chaos, le tout pour mettre qui à sa place ? Une de leur marionnette. On ne le redira pas assez au pouvoir, laissez les gens s’exprimer mais sachez communiquer. Que font tous ces intell’eaux engraissés par Aziz qui ne disent et ne font rien et qui, pour certains, ne savent que s’immoler à l’eau de feu ? Je ne parle pas de ces enragés qui défendent Aziz avec les mêmes arguments avec lesquels ils défendaient Taya ou n’importe quel Tyran, je parle des aziziens fins qui savent comment faire les choses comme il faut. Qu’ils sortent défendre leur champion… Pour le reste, pourquoi l’UPR se mouille et se désolidarise de Kadhafi pendant que l’UDP, le parti de la ministre des affaires étrangères ne pipe mot à ce sujet ? On conseille aux gens de l’UPR d’obliger le parti de la ministre à partager les risques de représailles avec eux…

Chezvlane AOSA

http://chezvlane.blogspot.com/

Point de presse de l’UFP : Ould Maouloud livre son point de vue sur les changements en cours

altLe soulèvement populaire en cours dans plusieurs pays arabes ne peut pas s’étendre à la Mauritanie estiment certains observateurs.D’autres cependant développent un autre langage.Mohamed Ould Maouloud, président de l’Union des Forces du Progrès (UFP) est de ceux-là.Au cours d’une conférence de presse animée dans le siège de son parti, Ould Maouloud a mis en garde contre un possible soulèvement populaire.

«Les aspirations des peuples qui se sont soulevés contre leurs régimes sont similaires à celles de Mauritaniens», dit-il en substance. Par conséquent il y a des fortes chances que le vent de la révolution qui souffle dans plusieurs pays de l’ensemble arabe s’étende à la Mauritanie. «Ce qui se passe en Egypte, Tunisie, Libye…montre deux choses. Primo, que les pouvoirs des partis-Etats et de familles sont révolus. Secundo, que les peuples n’acceptent plus ces types de pouvoir», a laissé entendre Mohamed Ould Maouloud. Pour le président de l’UFP, «il faut accepter le vent de la révolution et l’accompagner». Comment l’accompagner ? «En cas de manifestations, les forces de l’ordre doivent éviter de verser dans la répression. L’Etat doit s’abstenir de dresser un groupe ethnique, contre un autre. Les forces de l’ordre et de sécurité (police et armée) doivent observer une stricte neutralité et ne pas prendre parti. Quant aux jeunes ils doivent réprimer toute tentation qui les pousseraient à des actes de vandalisme». Ould Maouloud a souligné que le fait que les pouvoirs publics aient appelé les populations à passer un recensement en vue de recevoir des récépissés qui leur donnent droit à des lopins de terrains, alors que ces populations ont été déjà recensées n’est rien d’autre qu’une manœuvre destinée à distraire le peuple, et à l’éloigner de toute tentation de soulèvement. Pour lui cela n’est rien d’autre qu’un coup d’épée dans l’eau. «Laissez le peuple vaquer à ses occupations », a-t-il dit.
Par ailleurs Ould Maouloud s’est insurgé contre la montée des prix. Les pouvoirs publics laissent entendre à qui veut les écouter que c’est la conjoncture internationale qui est à l’origine de l’inflation, cela est vrai. Mais pour le président de l’UFP, cela ne s’applique pas à la Mauritanie. La montée continuelle des prix est due surtout à l’absence de concurrence, dont la responsabilité incombe à l’Etat, qui ne traite pas les importateurs de la même manière. Il a également dénoncé l’opération (Solidarité 2011) destinée à réduire les tarifs. A ses yeux, cette opération n’est ni plus ni moins qu’une dilapidation des biens de l’Etat. Au lieu de passer par l’entremise de la Sonimex pour acquérir des produits de première nécessité, l’Etat a préféré payer les marchandises auprès des commerçants, cela à un prix supérieur à celui en cours sur les marchés internationaux. «Nous exigeons l’arrêt de cette opération qui n’est ni plus ni moins qu’une dilapidation des biens de l’Etat», a affirmé le président de l’UFP. Sera-t-il entendu ? Une chose est sûre la majorité ne va pas lui pardonner sa sortie et d’avoir livré son point de vue sur le vent de la révolution qui souffle sur les pays de l’ensemble arabe. Pour rappel, lorsqu’il avait laissé entendre que le pouvoir manque de vision, Mohamed Ould Maouloud avait provoqué l’ire de la majorité au point que les partisans du pouvoir en sont arrivés à s’attaquer à sa personne

Samba Camara –Le Rénovateur