Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 11/02/2011

Après 30 ans au pouvoir, Moubarak chassé par la rue

MoubarakLe président Hosni Moubarak, chassé vendredi par la rue après dix-huit jours d’une contestation populaire sans précédent, a gouverné l’Egypte sans partage pendant trois décennies.M. Moubarak quitte la présidence de l’Egypte et remet le pouvoir à l’armée, a annoncé en fin de journée le vice-président Omar Souleimane lors d’une brève intervention télévisée. Cette annonce est intervenue peu après celle du départ du raïs et de sa famille pour Charm el-Cheikh, dans le Sinaï égyptien.

Cet homme de 82 ans, qui avait érigé la stabilité de son régime autoritaire en dogme, s’était accroché au pouvoir ces deux dernières semaines malgré un mouvement populaire d’une ampleur croissante lancé pour dénoncer les maux de son règne: chômage, pauvreté, corruption, libertés étouffées, violences policières.

Mais ses multiples annonces pour tenter de calmer la rue, dont celle qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat à la présidentielle de septembre, ont été vaines: ses détracteurs ont continué de réclamer son départ immédiat.

Durant ses années au pouvoir, aux multiples appels -y compris des Etats-Unis- en faveur d’une ouverture du système, il a opposé régulièrement le spectre d’une déstabilisation catastrophique du plus peuplé des pays arabes (plus de 80 millions d’habitants).

Cet homme sans grand charisme a succédé en 1981 au président Anouar al-Sadate qui a été assassiné par des islamistes, deux ans après avoir été le premier dirigeant arabe à signer la paix avec Israël.

Pragmatique, volontiers patelin, aimant les tournées à travers le pays, M. Moubarak, l’un des dirigeants les plus anciens du monde arabe, a maintenu contre vents et marées l’ancrage de son pays dans le camp pro-américain et préservé les accords de paix avec Israël.

Ancien commandant de l’armée de l’air, il a réussi à maintenir jusqu’au 25 janvier la stabilité de l’Egypte -et la sienne propre- en s’appuyant sur un redoutable appareil policier et un système politique dominé par un parti à sa dévotion.

Il s’est aussi montré un adversaire résolu de l’islamisme radical façon Al-Qaïda. Mais il n’a pas réussi à enrayer la montée d’un islam traditionaliste, inspiré par le mouvement des Frères musulmans toujours puissant malgré de récents revers électoraux.

Avec sa silhouette trapue, sa chevelure toujours drue malgré l’âge et son regard souvent caché par des lunettes de soleil, M. Moubarak est devenu au fil des ans une figure familière des réunions internationales, imposant l’Egypte comme un pilier modéré au sein du monde arabe.

Né le 4 mai 1928 dans une famille de la petite bourgeoisie rurale du delta du Nil, Mohammed Hosni Moubarak a fait ses preuves dans l’armée, jusqu’à devenir commandant en chef des forces aériennes puis vice-président en avril 1975.

Au cours de sa longue carrière, il a échappé à au moins six tentatives d’attentat, et n’a jamais levé l’état d’urgence mis en place depuis son accession au pouvoir.

La montée en puissance de son fils cadet, Gamal, proche des milieux d’affaires, avait nourri les suspicions d’une transmission “héréditaire” du pouvoir lors de la présidentielle de septembre 2011, provoquant les protestations de l’opposition.

Malgré l’ouverture de l’économie qui a permis ces dernières années d’amorcer un décollage économique et l’émergence de “champions” égyptiens dans le domaine des télécoms ou du bâtiment, quelque 40% des Egyptiens continuent de vivre avec moins de deux dollars par jour, selon des statistiques internationales, alors que le pays est mis en cause pour des affaires de corruption.

M. Moubarak, opéré de la vésicule biliaire et d’un polype du duodénum en 2010, a un autre fils, Alaa, de son mariage avec Suzanne Thabet, “première dame” d’Egypte réputée influente auprès de son mari.

© 2011 AFP

Yarba ould Sghair, un hartani comme il faut…

saghair yarbaNe connaissant pas le monsieur mais ayant constaté que très vite, il sortit de l’anonymat pour arriver aux oreilles et à la vue du citoyen lambda, je me suis dit «  qu’a-t-il donc fait pour mériter autant de promotions ? ». En pleine affaire Birame, le voilà nommé Secrétaire exécutif chargé de la Promotion sociale et des Droits de l’Homme, puis aujourd’hui le voilà à la tête de l’AMI.

J’ai donc navigué sur le net pour savoir ce que son profil a d’exceptionnel et là en un click, j’ai trouvé ! Son nom et son numéro de téléphone figurent en tête de la liste d’un groupe de haratines formé le 5 avril dernier proclamant leur attachement à un certain nombre d’allégeances dont l’attachement à l’arabité, de seconde main ou de seconde chaîne, des haratines comme si l’identité pouvait ainsi être proclamée sous forme d’attachement ! (sic )

Quand vous proclamez « votre attachement à » c’est que cet attachement ne va pas de soi c’est reconnaître de fait que l’arabité des Haratines est une affaire d’allégeance tout comme une sorte de double nationalité prise pour divers intérêts et autres conforts qui permettent de ne pas subir le poids des frontières de l’exclusion dans son propre pays.

Chacun a le droit de faire comme il l’entend mais à moins de renier leur sang nègre, celui de leurs ancêtres qui ont été réduits à l’esclavage sous d’atroces souffrances et d’innommables malheurs, faisant ainsi aux leurs un double crime celui de l’histoire et celui de la mémoire, il faudrait aussi à l’instar de notre constitution que tout hartani qui se proclamerait attaché à son identité arabe ajoute qu’elle est indissociable de son identité noire africaine sinon cela signifie renier son sang.

Pour le reste, le groupe de cadres haratines d’où le nom de Yarba est sorti comme si le pouvoir avait pris, sans regarder de près, le premier nom de la liste, ce groupe proclame ceci pour se différencier des autres haratines, ceux qui font appel à l’étranger pour les aider à alléger la misère des leurs , je cite « – le refus du recours à toute partie extérieure, quelle qu’elle soit, pour résoudre les problèmes de marginalisation et de pauvreté dont souffrent certaines franges sociales. »

Pourquoi refuser de demander de l’aide à l’extérieur pour les haratines, n’est-ce pas ce que fait le gouvernement en mendiant partout chez tous les pays arabes et du monde ? Que fait le pouvoir sinon demander jour et nuit de l’aide partout mais les haratines ne devraient pas !  même pour pouvoir «  résoudre les problèmes de marginalisation et de pauvreté dont souffrent certaines franges sociales »

C’est tout simplement scandaleux ! voici le reste des attachements qui font le hartani comme il faut sauf que promouvoir quelqu’un qui signe pareil pacte cela n’apporte rien à la cause des haratines vu qu’appartenir à cette liste signifie quasiment non pas voir son identité intégrée mais assimilée voire diluée. Les seuls postes qui peuvent servir la cause des haratines c’est au moins un général Hartani, de nombreux officiers haratines bien formés, leur carrière respectée sans injustice et en finir avec ce genre de statistiques :

«  Sur 29 ministres il y a 20 Maures et trois Harratines (et quels Haratines ?) et c’est là où les derniers sont le mieux représenté, les SGs des ministère sont 28 dont 26 Maures et 0 hartani, les directeur centraux plus de 500, presque tous des maures et les haratines ne dépassent pas 5, les ambassadeurs sont tous des maures sauf un. Au niveau des walis, pas de haratines et quand on regarde du côté des hakems, on découvre un sur 54. Etc. »

Ce n’est certainement pas en faisant la promotion des haratines comme il faut aux yeux d’un système raciste pour lequel un bon hartani est un hartani qui fait profil bas face aux malheurs de sa communauté qu’il ne reconnaît pas distincte des deux autres communautés négro-mauritanienne et arabo-berbère. 

Voyez comment le pouvoir promeut  en flèche le premier nom de cette liste des « haratines s’organisent » comme si le pouvoir s’était dit «  par les temps qui courent, il nous faut marquer les esprits par une promotion d’un H, qu’avons-nous sous la main ? Et là, un chauvin répond : excellence nous avons là sous la main un panel de haratines comme il faut qui nous l’ont fait remarquer comme il fallait, ne ratons pas cette chance de montrer aux autres le chemin des faveurs. » Très bien ! répond l’excellence, montrez-moi cette liste ! la voilà ! Ah ! prenez le premier car s’il est en tête c’est qu’il a tout compris… »

Extrait

« – leur attachement à l’unité nationale et à la cohésion sociale du peuple mauritanien ;
– leur attachement à l’identité arabe des Haratines ;
– le traitement des problèmes dans un cadre national global, sauf si la gravité de certaines situations appelle une discrimination positive ;
– l’appui au programme du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz et à la politique de son Gouvernement ;

– l’adhésion à L’union Pour la République (UPR);
– le refus du recours à toute partie extérieure, quelle qu’elle soit, pour résoudre les problèmes de marginalisation et de pauvreté dont souffrent certaines franges sociales. »

CHEZVLANE

http://chezvlane.blogspot.com/

De sa cellule de prison: Une mise au point de Biram Ould Dah Ould Abeid

BIRAM DAH Je lis de temps en temps dans les journaux des déclarations de personnalités nationales et d’organisations de la société civile qui demandent au Chef de l’Etat de gracier Biram Ould Dah Ould Abeid et ses compagnons détenus à la prison civile de Nouakchott.

 

Ces déclarations sont doublées de rumeurs devenues de plus en plus larges pour des démarches dans ce sens. Je voudrais apporter des précisions fondamentales en ce sens.

 Je suis tout à fait fier de la solidarité de certaines éminentes personnalités et d’organisations civiles et politiques nationales. Mais, notre cas -mes amis et moi- n’est pas le cas de citoyens qui ont commis des crimes ou délits. Nous n’avons pas non plus été poursuivis pour des actes infâmants.

 

Nous sommes des détenus d’opinion et nous sommes victimes de la manifestation de l’injustice, du racisme et de l’esclavage qui s’expriment dans les pratiques des appareils sécuritaire et judiciaire, tous les deux instrumentalisés par le pouvoir politique, un pouvoir politique entre les mains des segments ethniques et de classe réfractaire à l’idée de liberté, de justice et des droits de l’Homme.

 

Je m’érige avec force contre la demande de grâce qui ne doit pas être l’objectif dans pareil cas des justes et des démocrates. Ces derniers doivent exiger la relaxe pure et simple des hommes qui sont emprisonnés pour avoir dénoncé sans peur l’esclavage et pour avoir exigé l’application de la loi contre les esclavagistes.

 

Ma position est donc celle qui doit être la position de ces personnalités et organisations et le refus de la grâce parce qu’on n’a rien commis pour être graciés. C’est cela qui est conforme aux principes que nous demandons. Mes amis et moi préférons rester une éternité en prison au lieu d’être graciés pour des crimes que nous n’avons pas commis.

 

Je considère que le véritable instigateur de la mascarade qui nous a conduits en prison est le général Ould Abdel Aziz lui-même à qui certains s’adressent pour demander notre grâce.

 

Je dis à tous les militants et à tous les justes en Mauritanie que notre moral en prison est très bon et nous voudrions qu’il soit de même pour les camarades qui sont dehors. Et la lutte continue !!!

 

Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l’IRA-Mauritanie

 

Nouakchott, le 10/02/2011

Hosni Moubarak s’accroche au pouvoir jusqu’en septembre

moubarakLe président Hosni Moubarak a annoncé jeudi 10 février 2011 qu’il va déléguer ses pouvoirs au vice-président Omar Souleimane « conformément à la Constitution ». Parlant « comme un père à ses enfants » il a assuré qu’il restera au pouvoir jusqu’aux prochaines élections prévues en septembre.En promettant que « le sang des martyrs ne serait pas inutile », Hosni Moubarak s’est adressé à ses compatriotes « comme un père à ses enfants » Pour la deuxième intervention depuis le soulèvement populaire dans son pays, le président Moubarak s’est dit déterminé à protéger la Constitution. « J’ai proposé une feuille de route » pour un transfert pacifique du pouvoir. Hosni Moubarak a salué aussi le dialogue « constructif » engagé avec l’opposition. Il a aussi indiqué qu’il demandait l’amendement de cinq articles de la Constitution et l’abrogation de l’article 179.« La transition va d’aujourd’hui à septembre », a martelé le chef de l’Etat égyptien en voulant rappeler qu’il a « toujours assuré la sécurité » de son pays. Hosni Moubarak a insisté sur le fait qu’il n’accepterait pas le diktat étranger et a assuré qu’il voulait « être enterré en Egypte ». Une allusion à l’allocution du président Obama qui déclarait dans la soirée au Michigan : « l’histoire est en marche » en faisant l’éloge des jeunes Egyptiens qui sont descendus dans les rues. Après le discours du président Moubarak, la Maison Blanche a annoncé que le président américain réunira son équipe de sécurité nationale. Juste après l’intervention télévisée du président Moubarak, le vice-président Souleimane s’est adressé aux Egyptiens en leur demandant de renter chez eux. Cet appel a peu de chance d’être entendu. Sur la place Tahrir, des dizaines de milliers de manifestants suivaient le discours du raïs. Certains d’entre eux ont brandit des chaussures, certains d’autres scandaient « A bas Moubarak ». Un appel à manifester a été lancé pour ce vendredi et une grève générale est prévue dimanche.

RFI