Daily Archives: 28/02/2011
Maîtres esclavagistes épinglés : Après Moulmnine, Hasniya
L’organisation non reconnue Ira-Mauritanie n’entend pas rester les mains croisées dans cette ambitieuse et difficile lutte contre les pratiques esclavagistes qu’elle s’est faite sienne et qui a conduit, suite aux violents incidents d’Arafat, certains de ses militants dont son leader Biram Ould Dah Ould Abeid à séjourner quelques mois en prison, avant d’être graciés par le président de la république. Reprenant de plus belle son bâton de pèlerin, l’Ira-Mauritanie vient d’épingler un ménage dans le quartier d’Arafat, qu’elle accuse d’exploitation sur mineur.
Le ménage est indexé aussi de refus de scolarisation de l’enfant objet d’asservissement. Une accusation qui semble avoir bénéficié de la prompte coopération de la police, qui selon des sources généralement bien informées, a arrêté le couple mauritanien et l’a conduit au commissariat pour les besoins de l’instruction. Cette fois-ci, comme l’a sagement fait lors de la manif organisée par les jeunes du 25 février dans la place des blocs, la police a maîtrisé ses nerfs et a rendu la mission facile aux autorités pour mieux déterminer les responsabilités délictueuses de ce dossier, sans verser dans le parti-pris ou la précipitation. Selon des premières indications, proches de ce dossier, la femme arrêtée s’appellerait Youma Mint Naty, accusée en même temps que son époux Dr Ahmed Ould Mini d’exploitation sur l’enfant Hasniya Mint Bilal, âgée de 13 ans seulement. La mineure serait chargée par ce foyer d’une lourde corvée, habituellement reconnue à ce type d’asservissement qui expose désormais ses auteurs à des poursuites judiciaires, s’il s’avère effectif et s’il est exercé sans rémunération et sans protection des droits de l’homme les plus élémentaires. Sur un autre plan, rappelons que ce n’est point aussi la fin du calvaire pour de l’ex esclavagiste Moulemnine Mint Bakar Vall dont le dossier judiciaire peine à se refermer définitivement. Convoquée de temps à temps par la justice, cette femme cadre de la Bcm, la première à constituer un défi pour l’Etat dans sa volonté timide de contrer réellement les pratiques esclavagistes en poursuivant leurs auteurs, n’arrive pas encore à se tirer d’affaires malgré la puissante défense dont elle dispose dans ce dossier. Notons enfin, que ce second cas, comme bon nombre d’autres encore occultes, mérite un traitement correct de la part des autorités pour convaincre l’opinion publique dans sa lutte contre toutes les formes de l’esclavage. C’est également un cas qui représente un foyer potentiel de tension s’il n’est pas géré de mains efficaces soucieuses d’appliquer la légalité jusqu’au bout.
Amadou Diaara –LE RÉNOVATEUR
Promesses ou divertissement?
Jamais gouvernement n’a multiplié autant de promesses pour le peuple.Constructions de 10 mille logements sociaux, des emplois pour les jeunes dans un délai court, l’extension des boutiques témoins dans les plus petites localités du pays. Le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz est sur tous les fronts sans être réellement sur un front solide.Plus que des promesses il doit aller vers des réformes rapides et réfléchies. Plus que des actions ponctuelles, il doit aller vers des mesures approfondies ayant un impact direct sur la vie de citoyens.
Pour cela il faut commencer par le commencement. A savoir la réduction des disparités sociales et économiques entre les citoyens. Entre une catégorie qui a profité des biens du peuple et une classe majoritaire pauvre laissée pour compte. Une vraie politique sociale basée non pas sur la distribution de grammes de blé qui ne va pas à destination des nécessiteux mais qui doit permettre aux familles démunies de faire face aux charges qui pèsent sur elles. Autrement, de telles promesses ressemblent plus à de la diversion pour calmer la colère du peuple que d’une volonté sincère d’améliorer le quotidien des ménages. Les mauritaniens sont devenus matures pour se laisser détourner par de belles paroles. Ils ne sont ni pour ni contre un régime. Ils veulent tout simplement sortir de l’impasse pour voir enfin le bout du tunnel.
Amadou Diaara-LE RÉNOVATEUR
La Mauritanie inquiète pour ses ressortissants négro-africains en Libye
L’ambassade de Mauritanie en Libye aurait exprimé son inquiétude à propos d’une trentaine de mauritaniens issus de la communauté négro-africaine résidente en Libye. Selon le site essirage .net qui a rapporté cette information samedi, des responsables de la représentation diplomatique mauritanienne ont craint pour leurs compatriotes les effets d’une vengeance des familles libyennes en colère contre des colonies africaines qu’elles prendraient pour responsable de soutien au guide libyen Mouammar Kadhafi. La trentaine de personnes dont les responsables de l’ambassade de Mauritanie se soucieraient du sort résident à Bengazi d’où sont partie les premières expressions du soulèvement contre Kadhafi.
Des familles ont ainsi demandé que les autorités volent à leur secours alors que Bengazi est restée coupé des autres centres de la Libye. Indique essirage.net qui poursuit que les autorités diplomatiques mauritaniennes ont fondé leurs crainte sur le fait que la plupart des négro-africains de Mauritanie ne parlent pas l’arabe. Fait qui les exposerait encore plus à l’ire des populations surexcitées qui pourraient les confondre aux autres africains tenus pour mercenaires de Kadhafi.
Par ailleurs des milieux médiatiques et scientifiques ont parlé de la présence de mauritaniens aux côtés des pros Kadhafi.
Samedi un premier convoi de mauritaniens rapatriés de Libye a atterri à Nouakchott. 114 personnes ont pu regagner le pays après une dizaine de jours d’inquiétude.
ESSIRAGE