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M. Samba Thiam, président des FPC : “Un dialogue, même avec des partenaires rompus au louvoiement, est toujours à prendre”
Le Calame – La rentrée scolaire est marquée par des manifs de protestations de parents d’élèves et de promoteurs des écoles privées contre l’application de la loi d’orientation votée en 2022 qui supprime le français en 1ère, 2ème et 3ème année du Fondamental public et privé, tout en consacrant la primauté de l’arabe sur les autres langues nationales que sont le pulaar, le soninké et le wolof. Comprenez-vous cette réaction que vous avez qualifiée de tardive dans une interview sur un media privé ?
Samba Thiam : Ayant appartenu moi-même à la famille enseignante et au corps de contrôle du milieu scolaire, je ne comprends que très bien ces réactions, légitimes, de parents d’élèves et de collègues, affligés par ce qui arrive à leurs enfants à cause de l’incompétence et de l’idéologie chauvine qui nous gouvernent. Mais, bon : même tardive, une réaction vaut mieux que rester bras croisés. Mieux vaut tard que jamais dit-on…pourvu que cette levée de boucliers ne s’éteigne pas à son tour comme un feu de paille.
Cette loi d’orientation que nous avions vigoureusement dénoncée très tôt en son temps est nocive à tous égards. Elle consacre, à la fois, un enseignement de classes entre riches et pauvres et l’inégalité structurelle face à l’acquisition du savoir entre enfants de composantes nationales différentes.
Ceux-là bénéficieront des privilèges de la fortune, ceux-ci resteront parqués dans une école publique délaissée, pléthorique, « insécure » où les uns seront enracinés dans leur culture, les autres se verront déniés ce même droit naturel… Bref, cette réforme est tout, sauf patriotique !
Si l’action des manifestants que je salue au passage bénéficie de toute ma solidarité, j’aurais toutefois souhaité qu’on ne prenne pasl’accessoire pour l’essentiel. Non pas ce dédain, en filigrane, de l’école publique, délibérément délaissée au profit du privé, mais plutôt l’exigence de son redressement, pour une éducation de qualité pour tous. Garder le Privé certes, mais sous contrôle rigoureux, tant que le Public sera incapable d’absorber les cohortes d’enfants en âge d’être scolarisés.
L’idée du nivellement à la base des différences sociales au Primaire n’est pas mauvaise en soi : elle répond à un des principes fondamentaux de l’école de la République héritée de la révolution, pour gommer, à défaut atténuer, les différences de statut social entre enfants issus de milieux différents. Nous en sommes tous le produit. Seulement cela requiert des conditions minimales de planification et non pas cet esprit d’improvisation permanente qui nous gouverne.
Notre École est malade par la faute des idéologies importées, du complexe identitaire et de la passivité des victimes. En vérité, le problème n’est pas tant le Système que les victimes elles-mêmes.
Sinon, comment comprendre cette situation de sauve-qui-peut qui amène bon nombre de parents d’élèves à opter pour « l’alternative » d’inscrire leur progéniture au Sénégal ou à retirer, purement et simplement, des marmots de 11 /12 ans de l’école pour en faire des apprentis mécaniciens, chauffeurs, plombiers, soudeurs, etc. ? Nous y sommes ! Avec ce système ultra-chauvin,nous atteignons le but ultime de l’apartheid que décrivait Mandela : « utiliser la force numérique et la force de travail des Noirs pour les transformer en instruments, sans qu’aucune possibilité ne leur soit laissée de sortir de cette situation ». En plus de cette volonté tenace d’assimilation des négro-africains propre àla Mauritanie…
Du reste il n’y a pas mieux que maître Taleb Khiyar pour décrire, dans son style tranché, les maux réels de notre système éducatif. « Chez nous », dit-il, « la culture est pensée ou perçue par nos leaders historiques comme un instrument de conquête et de confiscation du pouvoir ». Elle fut, en effet et de l’aveu même de feu Bedreddine, l’instrument principal utilisé – à travers la langue– pour changer le rapport de forces post-indépendance – autre obsession… – avec et après Moctar.
Maître Taleb Khiyar – encore lui – de poursuivre avec plus de clarification : « La crise identitaire en Mauritanie existe en raison de plusieurs facteurs dont le plus important est l’école républicaine […] où un enseignement suprématiste faisant l’apologie de la supériorité d’une culture, d’une race, d’une langue sur les autres est dispensé ». Qui dit mieux ?
– La loi d’orientation en question préconise une phase-test de l’enseignement des langues pulaar, soninké et wolof alors que vous et d’autres organisations comme OLAN réclamez d’abord l’officialisation de ces langues avant leur introduction dans le système éducatif. À votre avis, pourquoi le système en place refuse d’accéder à cette requête ?
– Écoutez, cette loi d’orientation, cette expérimentation en cours, tout cela n’est qu’une vaste supercherie, une forfaiture. Sinon pourquoi recourir à une nouvelle expérimentation alors que les résultats de l’expérience passée de l’ILN sont là et concluants, de l’avis de tous ? Le personnel vit toujours, la documentation existe mais l’on a préféré faire table rase de tout cela… Pourquoi ?Ensuite, quand on mène une expérience-test, le statu quo demeure d’habitude l’élément de comparaison en fin de processus.
Mais à quoi assiste-t-on actuellement ? Tandis que se mène le test, on accélère en même temps le processus d’arabisation du Fondamental en gommant la langue française du cursus ! Dès lors, il est facile de présager le résultat qui nous sera servi : « ce test est un échec et allez ouste, mettez-vous tous à l’arabe ! » Qui va gober ce piège à nigauds, sinon les plus naïfs ou ceux qui préfèrent regarder ailleurs ? L’officialisation est là pour garantir la pérennité du statut de ces langues comme langues de travail et véhicules d’enseignement et nous prémunir des caprices et humeurs de nos dirigeants.
Voilà où nous conduit « l’École Républicaine » mystificatrice de Ghazouani ; terme galvaudé en référence à l’École de Jules Ferry :au lieu de niveler les différences sociales entre enfants de la République devant l’acquisition du savoir, elle les creuse, les accentue davantage, à travers toutes sortes de discriminations ethniques, raciales et sociales.
Lorsque nous dénoncions les pièges de cette loi d’orientation, monsieur Ba et sa négrita s’égosillaient après les débats au palais du Congrès pour dire « qu’il y avait là quelque chose de hautement positif et qu’il fallait voir le verre à moitié plein ». D’où les missions dans la Vallée pour plaider l’adhésion des populations à ce qui se tramait. Mais je persiste !
Soit dit en passant, lorsqu’il s’était agi d’inviter un ressortissant mauritanien très averti sur la question, alors en plein débat, des langues nationales, monsieur Ba s’était cabré, allez savoir pourquoi ! Or, à travers des conférences de presse que cet homme qualifié animerait, nous cherchions à éclairer davantage l’opinion nationale, toutes tendances confondues, sur les enjeux et les contours de cette réforme (scélérate) en gestation. Monsieur Ba ne voulut rien entendre et refusa net de coopérer… Qu’est-ce à dire ?
Revenons à la posture bornée de nos gouvernants face auxquels une question mérite d’être posée, parce qu’elle interpelle et alerte à la fois : pourquoi donc le Maroc et l’Algérie – arabes parmi les arabes – acceptent-ils d’officialiser le tamazigh, alors que la Mauritanie campe dans son refus de faire de même pour le wolof,le pulaar et le Soninké ? Non, ils n’ont pas renoncé à leur agenda initial, ces tenants du Système ! Unifier, uniformiser et non pas unir ; gommer l’autre identité négro-africaine du pays, telle demeure l’intention, l’objectif. Or on ne saurait construire un vivre ensemble en effaçant quiconque. Encore une fois, cette voie est sans issue : il faut se ressaisir !
– Depuis quelques semaines, les populations de la Vallée sont confrontées à de désastreuses inondations. Comment jugez-vous la réaction du gouvernement ?
– Extrêmement insuffisante, pour ne pas dire quasiment nulle, au regard du constat dressé par la mission que nous avons dépêchée sur place. Vous devez l’avoir constatée par vous-même, cette différence de mobilisation de l’État et de ses hommes d’affaires,sans commune mesure avec le cas de Tintane, il y a de cela quelques années. Quelques kilogrammes de sucre, quelques litres d’huile bon marché et une poignée de riz à quelques familles, ça ne soulage pas des souffrances de ce type. La gestion du sinistre sur les deux rives du fleuve par les gouvernements sénégalais et mauritanien est loin d’être comparable ! Ceci pour dire que lapartie « Fraternité-Justice » de notre devise nationale sonne faux. Il faut en tirer les leçons.
– La Coalition Biram président 2024 a entamé il y a quelques semaines une restructuration. On parle d’une coalition anti-système. Pouvez-vous nous dire ce que vous entendez par ce vocable ? Quels sont les objectifs de cette coalition et où en sont les travaux des commissions ?
– Oui, nous avons entamé la phase de restructuration et de réorganisation de notre rassemblement. Il se dénomme désormais « Coalition anti-Système ». Notre objectif, voire notre but ultime,est de changer, démanteler le système pernicieux qui nous mal-gouverne depuis soixante-quatre ans ; en corriger les graves dysfonctionnements de tous ordres qui menacent la stabilité du pays, plombent son développement, freinent sa mutation en un État moderne, véritablement uni, égalitaire, fraternel et démocratique. Nous voulons apporter ce changement, au bénéfice de tous les Mauritaniens sans distinguo, avec le concours de toutes les forces vives du pays, mues par la même volonté et qui souhaitent y être associées.
Quant au travail des sous-commissions, il est presque terminé. Il reste juste quelques petits réglages à faire et nous comptons bien tenir notre promesse, c’est- à-dire acter notre rentrée politique à la mi-Novembre 2024, sauf cas de force majeure.
– Comment avez-vous accueilli la main tendue du président de la République alors que votre candidat n’a pas reconnu pas la victoire de son concurrent ?
– Cela n’a rien à voir. Comment voudriez-vous que l’on réagisse face à des offres de quelqu’un si déroutant, illisible et autour duquel tout est nébuleux, fuyant ? Cela dit, un dialogue, même avec des partenaires rompus au louvoiement et si souvent prompts à prendre des chemins de traverse, est toujours à prendre, à mon avis. Bref, il faut se forcer à l’optimisme, continuer à espérer…espérer voir s’instaurer, enfin, un vrai dialogue. D’un dialogue sérieux et sincère, il sort toujours quelque chose. Attendons donc de voir venir…
– Quelles sont les chances de la tenue d’un dialogue inclusif proposé par Ghazouani ? À votre avis, à quoi pourrait-il servir dans une arène politique caractérisée par des méfiances entre ses acteurs ?
– Je crois avoir répondu de biais à cette question mais c’est vrai que cela va être très compliqué. Pour notre part, nous nous attellerons à tenter de rassembler l’opposition, celle désireuse de changer réellement les choses sans petits calculs politiciens mesquins.
– Dans une récente déclaration, le président Biram invite les acteurs politiques de l’opposition à trouver un consensus en vue d’imposer une « alternative au système en place ».Comment avez-vous trouvé cet appel ? A-t-il une chance de prospérer ?
– Appel bienvenu et à point nommé ! Quant à savoir s’il a des chances de prospérer, je dirais que nous devons garder l’espoir. L’espoir, cette flamme qui maintient et fait vivre, dans un pays où tout vous incite, à tous égards et tous les jours, à vous laisser allerau courant, baisser les bras, capituler…
– Dans son discours d’investiture, Ghazouani s’est à nouveau beaucoup engagé. Qu’est-ce que cela vous inspire?
– Combien de fois a-t-on eu droit à des promesses depuis 2019 ? Combien ont été tenues ? Les promesses n’engagent que ceux qui y croient, nous dit l’adage populaire…
– La déclaration de politique générale du Premier ministre devant le Parlement vous a-t-elle rassuré ?
– Franchement, j’ai un moment cru à ce Premier ministre, venu plein de fougue et de tonus, avec la volonté, je crois, de secouer le cocotier… J’y ai cru comme beaucoup de gens. Mais à l’arrivée –à tout le moins au vu du développement des choses – on constate que tout s’est dégonflé comme un ballon de baudruche. Cela dit,je pense sincèrement que c’est à sa décharge. En effet, si la rumeur, persistante, sur l’existence de deux groupes – colombes et faucons – au sein du gouvernement se révélait avérée, alors on pourrait conclure qu’on s’est « proprement » moqué d’Ould Diay.
On n’a pas joué franc jeu avec lui… Un peu comme si l’on avait posé le jeu suivant : « voilà une mission grandiose confiée à un Premier ministre mais sans marge de manœuvres, à la merci d’un lobby couvert, presque choyé qui dispose, lui, de coudées franches et ne se privera pas de mettre des bâtons dans les roues dudit PM, en toute impunité !»
À quel résultat s’attendre en de telles conditions, si ce n’est un fiasco ? Vu sous cet angle, le pauvre Ould Diay serait donc bien plus à plaindre qu’à blâmer, disons-le. Ne lui en voulons donc pas. Mais tout cela pour montrer quoi ? Qu’il n’y a véritablement pas de volonté politique réelle de changement, du côté du grand chef.Pas encore… ou, plutôt, encore et toujours pas : ne soyons pas dupes, c’est encore du faire-semblant, toujours notre faire-semblant habituel.
Voilà pourquoi ce Premier ministre ne pourra s’attaquer à la corruption, à la gabegie ou au désordre qui ont pris racine ; ni à rien d’autre : ni œuvrer à l’ancrage de l’État, en luttant contre cette mentalité rétive au travail, à l’ordre et à l’application de la loi ; ni combattre l’insécurité inquiétante qui grandit ; ni régler la question lancinante de l’unité nationale ; ni aborder les réformes démocratiques indispensables… au finish, rien.
Rien parce qu’il n’y a pas de volonté politique réelle au plus haut niveau de l’État de nous sortir du système morbide qui sert un clan, des lobbies, des tribus… Et que nous sommes en plein dans la navigation à vue et qu’on s’y complait. Bref : malgré son côté généreux par endroits, le discours du Premier ministre restera condamné à demeurer un discours, rien qu’un discours, un chapelet de promesses sans aucune chance de matérialisation. Voilà pourquoi personne n’a vu un acte fort posé pour arrêter la dérive qui se poursuit à tous les niveaux.
– Depuis quelques semaines, le processus du dossier « Passif humanitaire » connaît comme une évolution. Les listes des victimes militaires et civiles ont été renvoyées aux intéressés pour « correction, rectification, complément, etc. ». En quoi consiste le règlement recherché par le pouvoir et les organisations des victimes ? S’achemine-t-on enfin vers le bout du tunnel ? Les réparations ne risquent-elles pas primer sur les autres doléances ?
– Je ne sais pas d’où vous tenez ces informations mais je n’ai pas le sentiment que vous ayez les bonnes. À ma connaissance – et, croyez-moi, j’ai de bonnes sources… – tout ce qui a été dit ici relève de ragots. Le dossier n’a pas quitté un instant les bureaux du Commissariat aux droits de l’Homme. Il n’y aucune liste émanant de ce dernier pour corrections ou rectifications de quoi que ce soit.
Tout ce raffut et ces micmacs émanent d’un groupe de rescapés militaires spécialistes de l’arnaque, assez portés sur l’argent et qui ne se soucient vraiment que du volet « réparations »de cette affaire. Par ailleurs, s’il devait y avoir corrections ou rectifications de quoi que ce soit, elles viendraient directement des bureaux du commissaire ! Ensuite cette révision des listes, si elle avait lieu, interviendrait vers le bouclage du dossier.
Placer les charrues avant les bœufs, serait-ce leur scénario de règlement de celui-ci ? À l’identique de celui d’un ex-ministre et de son staff : « les veuves n’ont qu’à se présenter au stade, pleurnicher un peu puis un gradé du haut commandement militaire demandera pardon et le tour sera joué ! » On passerait ensuite à la distribution des sous, des millions d’ouguiyas par victime, laisse-t-on distiller pour appâter les gourmands ou vaincre la résistance des hésitants…Quelle honte ! Quelqu’un ne disait-il que « lorsqu’un homme commence à tomber dans l’infamie, il n’y a pas de limite à sa chute » ?
– En plus de la reconnaissance de votre parti – les FPC –courez-vous toujours derrière la régularisation de vos droits à la retraite en tant que fonctionnaire ? Où en êtes-vous dans cet autre combat ?
– Où en suis-je ? Toujours au même point ! En représailles à ma posture campée dans l’opposition, ils ont décidé de me priver de mon droit légitime et de s’entêter à me faire plier ; forcer mon allégeance, en somme. Mais à chacun sa petite dignité…
– Un avocat s’est étonné dans une tribune que ceux qui ont accepté de perdre leur « berbéritude » ne veulent pas que les négro-africains s’accrochent à leur « négritude ». Que vous inspire cette sortie ?
– Je crois que vous faîtes ici allusion à maître Taleb Khiyar, encore lui, « wa khayart » ! Mais – bien avant lui, il faut le rappeler – l’un des premiers à se dresser contre cette posture paradoxale – pour ne pas dire imposture – ce fut Mohamed ould Cheikh, député de Moctar : un juste parmi les justes. Il le fit en termes vifs et crus que je crois pouvoir restituer de mémoire : « vouloir que ceux qui savent à quoi s’identifier abandonnent leurs valeurs propres pour être embrigadés dans l’aventure de ceux qui se cherchent une identité est non seulement de l’arbitraire mais surtout une politique culturelle imbécile ». On ne saurait mieux dire les choses, avouons-le !
– Les Nations-Unies viennent de féliciter la Mauritanie pour ses progrès accomplis en matière de respect des droits de l’Homme. Qu’en pensez-vous ?
– Laissez-moi rire ! Des manifestations bien plus souvent interdites, des activistes et bloggeurs arrêtés à tout va, sept jeunes morts par la répression ou sous la torture policière depuis 2019, tout cela montre bien que ces complaisantes institutions internationales ont perdu toute crédibilité !
Propos recueillis par Dalay Lam
le calame
DECLARATIONSUR LES PRESIDENTIELLES DE 2024
Dans le cadre de la campagne des élections présidentielles prévues en fin juin courant, il a
largement circulé récemment, à travers les réseaux sociaux, une vidéo dont la source est la
Direction Nationale de la campagne du président Mohamed Cheikh El Ghazwani, candidat à sa
propre succession.
La teneur de cette vidéo fait ressortir, à l’intention de l’opinion nationale et internationale que
la gestion d’un État étant à la fois difficile et complexe ne saurait et ne pourrait être confiée qu’à
des individus expérimentés, insinuant par là que seul O uld Ghazwani serait la personne la mieux
indiquée pour conserver le pouvoir, occultant ainsi totalement qu’en démocratie, c’est par les
urnes qu’un président est élu et c’est par ces mêmes urnes qu’il est déchu. Monsieur le Ministre
Directeur Natio nal de Campagne du président sortant, en l’occurrence SID Ahmed O uld Ahmed,
précise sa pensée en affirmant, sans ambiguïté aucune, que le régime en place ne peut et ne doit
s’aventurer à céder le pouvoir à des hommes sans expérience, pour dire clairement que le pouvoir
en Mauritanie est affaire de cession d’une main à u ne autre et non une affaire de choix du peuple
selon les normes démocratiques classiques.
C’est pour dire que ce Directeur National de Campagne
considère le groupe au pouvoir, comme
étant celui qui a consenti ,seul ,des sacrifices au prix desquels la Mauritanie existe et que par
voie de conséquence, la légitimité de le conserver lui revient , au détriment des autres citoyens
perçus comme mineurs et sans légitimité .
Ces propos
de Monsieur O uld Ahmed, à la fois graves et antidémocratiques, provocateurs et
insultants, ne sauraient être tenus sans l’aval du candidat O uld Ghazouani. Par ailleurs le
déploiement des forces armées et de sécurité au Hodh, dans le Gorgol et au Brakna, observé
depuis le lancement de la campagne électorale, vient à son tour s’inscrire dans une démarche
d’intimidation des électeurs, soigne usement élaborée en vue de perpétrer un coup d’état
électoral, comme à l’ habitude Toute chose qui dénot e la panique d’un régime aux abois
Mais que l’on nous entende bien , cette fois la fraude ne passera pas.
Aussi
voulons nous , ici, alerter l’opinion nationale et internationale sur les menaces et dangers
pour la paix et la stabilité du pays qu’entraînerait toute tentative du régime à vouloir reproduire
les scénari et expériences des présidentielles de 2019 et des législatives de 2023 ; et dont ceux
qui nous gouverne nt seraient seuls responsables
Voilà pourquoi nous invitons la communauté
sous régionale , régionale et les amis
de la Mauritanie à faire pression sur le régime de Ghazouani afin de l’amener prendre les
mesures de transparence électorale requises , pour nous éviter les dangers de la déstabilisation ;
en effet les forces politiques , la société civile, le peuple et sa jeunesse, en un mot, ne se laisseront
en effet les forces politiques , la société civile, le peuple et sa jeunesse, en un mot, ne se laisseront plus jamais voler leur victoire . La Fraude ne passera plus jamais voler leur victoire . La Fraude ne passera plus, encore une foisplus, encore une fois..
NKT le NKT le 21 juin 202421 juin 2024
La Coalition Biram 2024
La Coalition Biram 2024 ––SignatairesSignataires
CVE
CVE
DEKALEMDEKALEM
Groupe Ladji Traore
Groupe Ladji Traore
FPC
FPC
IRA
IRA
KEVANA
KEVANA
MEJD
MEJD
MITHAAGH
SOCIETE CIVILE
RAG
FOUTA TAMPI FELLITI
Approche des autorités mauritaniennes envers les réfugiés maliens et apatrides mauritaniens.
L’approche des autorités mauritaniennes envers les réfugiés en provenance du Mali mérite reconnaissance pour son impartialité. Toutes les populations réfugiées, qu’il s’agisse des Tamacheks, des Maures (Berabiches), des Peuls, des Songhais, des Sarakoles, sont acceptées et reconnues comme réfugiées de manière équitable, sans discrimination. Cette reconnaissance se fait de manière collective, sans nécessité de déterminer individuellement le statut de réfugié.
Actuellement, environ 150 000 réfugiés maliens se trouvent à Mbera, ce qui en fait la seconde ville la plus peuplée de Mauritanie après Nouakchott. De plus, des milliers de réfugiés préfèrent résider en dehors des camps pour rester près de leur bétail. L’ensemble des groupes ethniques est représenté parmi ces populations réfugiées, certains préférant s’installer à Nouakchott ou dans d’autres grandes villes.
Cependant, il est à déplorer que les autorités mauritaniennes refusent de reconnaître et d’intégrer dans leur nationalité environ 15 000 apatrides (mauritaniens) présents au Mali depuis 1989. En outre, au Sénégal, quelques milliers se trouvent dans une situation juridique similaire. Il est incompréhensible de renvoyer des personnes qui sont à la fois réfugiées, apatrides (mauritaniennes) et résidant au Mali, un pays en situation de conflit et d’insécurité ayant motivé leur fuite vers la Mauritanie.
Il est essentiel de demander des explications sur ce refoulement, notamment en se référant aux conventions internationales ratifiées par la Mauritanie. Un État ne peut renvoyer des personnes fuyant une situation d’insécurité vers un pays où elles risquent d’être exposées à des dangers. De même, un État ne devrait pas refuser à ses propres citoyens, même s’ils ont commis des actes répréhensibles, le droit de retourner dans leur pays d’origine.
Il est également crucial de se questionner sur la possible discrimination opérée par la Mauritanie envers des populations en fonction de leur apparence physique, face à un afflux de personnes issues du même pays, fuyant des causes similaires.
Mohamed Askia Touré
CPLA 2023 : Niang Ibrahima, lauréat, porteur du meilleur Projet Panafricain dans la catégorie civic leadership
Future Afrique – L’Expert mauritanien, M. Niang Ibrahima, lauréat, porteur du meilleur projet panafricain dans la catégorie Civic Leadership au Camp des programmes de Leadership Africain (CPLA) au titre de l’année 2023.
A l’annonce des résultats, notre compatriote a été déclaré Premier sacre CPLA. Selon le Jury, le trophée revient à la Mauritanie avec le Projet dénommé « Promotion des pratiques des jardins agro écologiques durables et fabrication des fertilisant bio pesticide ».
A noter que le projet s’inscrit aux ODD 11 et 12, plus spécifiquement, il permettra de créer des distincts agro écologiques, des mécanismes de gouvernance alimentaire et de renforcer les capacités des acteurs agro écologiques de la ville de Boghé.
Pour rappel, M. Niang Ibrahima est président de l’ONG Banlieues Mauritanie et coordinateur national de l’Association Mauritanienne des Communes du Sud depuis sa création.
Cet expert est connu par son expérience et ses compétences fertiles. D’ailleurs, avec ses savoirs, il a pu démontrer avec succès au cours de toutes ses participations dans des rencontres internationales.
Il a animé plusieurs formations, ateliers et séminaires pour une meilleure gestion des projets et des programmes au profit des élus. Il a formé des centaines de femmes membres de groupements et coopératives agricoles sur les techniques et pratiques culturales dans les villages et localités aux environs de Boghé et autres.
En somme, ce titre honorifique affirme le travail réalisé par cet acteur au service de l’environnement.
Aboubakrine Sidi
cridem
Il n’a jamais été question dans notre littérature de scission ou de partition du pays, dixit Samba Thiam
Madar – Invité hier soir [Vendredi] dans l’émission « Dialogue Politique » diffusée en direct sur Facebook à travers la plateforme du site web mauritanien « MADAR », M. Samba Thiam, Président des Forces Progressistes pour le Changement (FPC), a répondu à une question ayant trait aux accusations portées à l’époque au mouvement des Forces Armées de Libération de Mauritanie (FLAM) don il était l’un des leaders et selon lesquelles ce mouvement œuvrait pour la partition du pays.
En réponse, M. Tiam a affirmé sans ambages que « Dans notre pays il y a trop de ragots et les gens parlent de ce qu’il ne maitrisent pas. Il n’a jamais été question dans notre littérature de scission, de séparation ou de partition du pays. Vous ne trouverez ces termes dans aucune de nos déclarations de politique générale.
Par contre ce que nous avions préconisé et c’est ce que nous préconisons maintenant en tant que FPC c’est un redécoupage territorial dans le cadre de l’État unitaire. Un redécoupage qui respecterait certaines aires culturelles.
Ainsi nous avions préconisé la mise en place de 4 grandes régions : la région de l’Est avec l’Assaba, les Hodhs, des régions à vocation pastorale;le Guidimaka, le Gorgol et le walo comme une région à vocation agricole; l’Adrar et le Tiris comme une région à vocation minière; le Trarza, le Tagant et le Brakna comme une région sylvo-agro-pastorale. Donc c’est comme ça que nous avions estimé qu’il faudrait découper la Mauritanie en restant dans le cadre unitaire.
L’intérêt de ce découpage est multiple. D’abord ce sont des régions qui vont se développer sur la base d’une vocation qui existe. Deuxièmement la densité démographique sera suffisamment importante pour en faire un marché. Troisièmement ces régions dotées de petits pouvoirs, d’institutions parlementaires et exécutives géreraient leurs propres terroirs.
L’Etat central garderait les attributs de souveraineté:la défense, les transports, les télécommunications, les affaires étrangères. Tous les autres pouvoirs reviendraient aux régions. Cela permettrait de faire de ces régions des marchés viables. Le deuxième intérêt c’est qu’en responsabilisant les gens chez eux on limite les risques de détournement, de mauvaise gestion et de gabegie. »
A une autre question sur l’intention de porter des armes contre son pays à l’époque des événements ayant conduits au passif humanitaire il a répondu qu’à l’instar des palestiniens qui ont porté les armes suite à la « Naqba », les négro-africains qui affirme-t-il avaient subi pire que cela avaient légitimement le droit de porter des armes pour défendre leur honneur.
Sur son retour au pays le président des FPC a déclaré que c’est l’ex président feu Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui était à l’origine de cela suite à une demande qu’il leur a adréssé lors de leur rencontre à New York à l’occasion de l’AG de l’ONU.
Mais ce retour a coïncidé avec l’arrivée de Aziz au pouvoir. Ce dernier a été informé du projet de retour et l’avait accepté.
M.Tiam nie l’existence d’un deal avec l’ex président avec qui les relations avaient été confictuelles, a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’avec le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani qui l’a reçu une seule fois, les relations n’étaient ni bonnes ni mauvaises.
Concernant la reconnaissance du parti FPC, le dossier est bloqué à la Cour Suprême depuis 2015 et il demeure au point mort malgré nos interpellations régulières, déplore M.Thiam.
La Rédaction
cridem