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TÉMOIGNAGE : À MON MAÎTRE SAMBA THIAM
Monsieur Samba Thiam, mon cher maître, vous souvenez-vous, alors que je tournais les pages des années noires pour vous atteindre, que notre dernière rencontre remonte à quarante-neuf ans… à un demi-siècle… la vie d’une génération…à avant la guerre du Sahara, avant la chute du régime d’Ould Daddah, et avant la série de coups d’Etat militaires…et avant la profusion des partis et le changement de nom des régions.
Mais ce n’est pas grave, l’épais mur des jours ne peut pas obscurcir ces beaux moments que j’ai vécus enfant dans tes bras, mon grand maître.
Monsieur : Je suis en votre présence aujourd’hui à travers mes lettres et mes pensées. Je suis toujours cet enfant maigre que j’étais, assis à la table d’entrée pour être près de vous.
Saviez-vous que la mémoire de cet enfant se souvient encore de tous les détails : votre boubou gris, votre chemise bleue, la couleur pistache du bracelet de votre montre… Je me souviens encore de votre cravache noire… de l’enrouement tranquille de votre voix et de votre regard baissé quand tu sors vers ton lieu de résidence avec (Tanja) au Service Vétérinaire. Cette maison est toujours intacte. Elle échappe encore à la campagne de cession au profit de certaines personnes influentes des anciennes maisons du gouvernement. Elle continue toujours de refuser la peinture contrefaite qu’ils tentent d’imposer aux façades des maisons peintes au ryhme des cortèges présidentiels d’une décoration temporaire pendant les saisons de visite.
Monsieur, vous souvenez-vous que j’étais le chef de classe et le responsable du magasin de mobilier et de fournitures scolaires malgré mon jeune âge. Vous souvenez-vous que vous m’aviez beaucoup encouragé car je refusais de donner aux maîtres les livres et les cahiers sans autorisations dument signées par le Directeur, puisqu’ils avaient accepté lors d’une réunion de me charger de cette responsabilité ? Vous souvenez-vous que je vous ai défié plusieurs fois lorsque votre fouet corrigeait les bavards et ceux qui n’ont pas fait les exercices à domicile, alors je vous dis : Monsieur, ça suffit ? , ils ne reviendront pas à leurs erreurs, et tu ne répondais à ma pitié…
M. Samba Tihama était un modèle par sa sincérité et un modèle par son comportement. Et un modèle dans son habillement…
Nous le craignions en toute sécurité, et nous l’aimions avec prudence… Son fouet n’était pas plus douloureux que sa réprimande, et sa satisfaction envers nous n’était guère une protection contre sa punition.
Nous avons vu en lui le père qui n’accepte pas que ses enfants s’écartent. Il ressent de la douleur lorsqu’il est cruel envers eux, mais il est très heureux lorsqu’il se rend compte que c’est la sévérité qui repousse le mal et apporte le bien.
M. Samba Thiam m’a enseigné en dernière année de l’école primaire, (CM2), à l’école 1 à Aleg (classe empruntée à l’école 2) au cours de l’année scolaire 74/75, succédant à mon enseignant en CM1, M. Sylla Ibrahima..
La réussite au concours d’entrée au collège était un défi, voire impossible pour quiconque ne le réussira pas au premier essai
Il a déployé d’énormes efforts pour gagner le pari de réussite de ses élèves à la première tentative. Toutes les matières étaient enseignées à cette époque, en français, et seul la matière de l’arabe était donnée en arabe.
Ces matières comprennent la grammaire française : vocabulaire, grammaire, conjugaison, orthographe, dictée et rédaction … en plus des sciences naturelles, l’histoire, l’étude du milieu et l’arithmétique.
Notre Maître a dû faire preuve d’une certaine cruauté pour forcer les élèves à réviser et profiter du temps creux pour faire des devoirs longs et complexes à la maison.
Parfois, il venait s’enquérir de nous la nuit si nous n’avons pas terminé la correction des exercices du soir en classe
Monsieur Samba Thiam est calme et imposant, mais vous vous sentez en sécurité au fur et à mesure que vous vous approchez de lui.
Il a gagné le pari, nous avons donc réussi avec brio la première année de notre examen, et cela a été un grand exploit cette année-là, puisque c’était un événement rare…
Mon cher Maître, malgré les années accumulées et les montagnes de nuits, le souvenir de cet enfant garde encore pour toi beaucoup d’amour, d’appréciation et de désir… et te reconnaît une dette de connaissances qui ne sera jamais oubliée ni effacée…
El Mourtada ould Ahmed Chfagha .
Hommage bien Mérité : par BAKARY TANDIA
C est avec une douleur profonde que je viens d’ apprendre le décès de Mère Houleye Sall, présidente de l Association des Veuves. Décès survenu à Nouakchott le 21 Aaout 2024. Une femme pleine de dignité et de courage dont les actions ont laissé des marques indélébiles sur l’histoire des droits de l’homme en Mauritanie. Affectueusement appelée Mother Houleye par la Diaspora Mauritanienne des USA, elle fut le symbole de la lutte contre l’ injustice et l’ impunité en Mauritanie ce qui lui a valu respect et admiration de toute la communauté des droits de l’homme. En tant conscience morale de l organisation, elle a su consolider sa cohésion en la dirigeant avec un leadership éclaire. C est en appréciation de ses sacrifices immenses pour cette cause noble que la Muritanie Min Njejjitta, une association qui demande justice pour les victimes du “Passif Humanitaire,” a décidé de créer le prix “Mother Houleye Award” des droits de l’ homme qui est décerné chaque année à des personnes reconnues pour leurs contributions extraordinaires à la lutte contre l’ injustice et l’ impunité en Mauritanie.
Nous venons de perdre une figure emblématique pour laquelle pour nous avons une administration sans limite. Malgré tous les sacrifices consentis, elle nous a quittes avant le règlement du “Passif Humanitaire,” pour laquelle elle s’ est battue sans relâche. C’ est un impératif d’ honorer ses sacrifices en continuant la lutte pour la justice, la mission de sa vie. A cet effet, nous exhortons les membres de l Association des Veuves à non seulement continuer son œuvre jusqu’à la victoire finale, mais aussi à célébrer le riche héritage qu’ elle nous a laissé. Pendant que nous prions pour le repos de son âme, nous prions également pour que son expérience motive et inspire les générations avenir.
Mother Houleye Sall, nous t’avons honorée pour ton action durant ton vivant, et nous allons continuer à t’honorer pour l’héritage de dignité et courage que tu nous as généreusement laissé.
Paix a son âme.
La lutte continue
Bakary Tandia
QUI EST SAMBA THIAM, LE SYMBOLE DE NOTRE RÉSISTANCE ?
Samba Thiam est le président des Forces Progressistes du Changement (FPC). Né en 1948 à Sélibaby (Sud de la Mauritanie), inspecteur de l’enseignement de formation et ancien formateur à l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI). Samba Thiam est membre fondateur du MPAM (Mouvement populaire africain de Mauritanie) en 1979 et des FLAM en mars 1983. Il fut arrêté en septembre 1986, après la publication du « Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé », dont il faisait partie du comité de rédaction, il fut jugé et condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme, interdiction de séjour, privation de droits civils et politiques et envoyé au bagne de Walata, devenu tristement célèbre comme prison mouroir pour les Noirs..
Comme Nelson Mandela il peut dire aussi : “Au début, je n’ai pas choisi de placer mon peuple au-dessus de ma famille, mais en essayant de servir mon peuple, j’ai découvert que je ne pouvais plus remplir mes obligations de fils, de frère, de père, de mari “. Le président Thiam a sacrifié sa carrière professionnelle, sa famille et donné sa vie pour la cause. Et comme disait son ami et compagnon de prison notre doyen et camarade Fara Ba ” Samba était notre gardien de but et maintenant il est le gardien de la cause”.
Il n´a pas attendu que la liberté d´expression soit “tolérée” et que la “démocratie” soit instaurée en Mauritanie pour s´insurger contre le Système.
Après des longues et terribles années dans la prison de Oualata où il a vu mourir certains de ses compagnons de lutte, décédés suite aux conditions de détention horribles, il rejoint la résistance en exil pour continuer le combat. Connu de tous pour son courage, sa témérité, son intégrité morale et honnetêté intellectuelle il fût plébiscité par ses camarades à
l´unanimité à la tête des FLAM au premier congrès ordinaire du mouvement en exil.
Samba Thiam est un intellectuel accompli au vrai sens du mot, un éveilleur de conscience. A lui seul il symbolise la lutte des opprimés de Mauritanie, la constance dans les principes, la foi en une cause , la fidélité à un engagement et le refus à l´arbitraire.
Très modeste et humble il confiait un jour à un journaliste : “Je suis un homme de l’ombre, un homme ordinaire, sans vraiment rien de spécial. Le crépitement des Flash,ça n’est pas pour moi. J’aurais aimé,un peu comme Engels, être un second volontaire auprès d’un Marx. C’est pour dire que cette position que j’occupe aujourdh’hui et qui me place sur un piédestal, je ne l’ai pas recherchée ,car en opposition totale avec ma personnalité, au point que des fois je me surprends à me demander ce que je fais là”.
C’est certainement la désespérance et la révolte qui faisaient dire à Ibrahima Dieng, le personnage principal du ” LE MANDAT “, que “L’honnêteté est un délit”. Une sentence sans appel prononcée par un vieux notable désabusé que ses mésaventures d’inadapté rendent finalement à la lucidité. La société vomie du vieux marabout à sa régle, la fourberie, et ses caïds, des prédateurs aussi féroces que malicieusement imaginatifs.
La tentation est forte de faire le rapprochement entre la société honnie de Dieng avec l’arène politique nationale, un milieu où la duplicité et la versalité sont sanctuarisées, érigées en dogmes. Ce milieu-là n’est pas celui de Samba Thiam, le Président des FPC. Il s’y sentirait égaré, désorienté. Pourtant, ce ne sont pas les motifs de l’endurcissement qui lui manquent. Sa vie. Une vie de dévot au service d’un idéal incarné par une organisation. Une croix qu’il porte vaillamment depuis ce jour de rencontre décisive qu’il aime rappeler. Parce que le président des FPC est avant tout un guerrier peulh, qui combat à la traditionnelle. Et le code d’honneur de la bataille, il le connait: ni trahir, ni se rendre.
L’ennemi est coriace, sournois, mais l’adversité ne lui fait pas peur. Il faut de l’audace pour décider de défier cette hydre informe, ce Système avec un S grand comme le “ racisme structurel de l’Etat mauritanien ”. Un mal absolu dont un tyran nommé Maaouya a été l’incarnation. Quand il a fallu le combattre il l’a fait sans concession, ni compromission ou compromis.
Cet homme-là a du courage physique et la patience d’un pédagogue. Et cela fait la différence. Ainsi, là où ses adversaires foncent sur le foin, lui prend de la hauteur pour mieux faire partager sa “vision globale” des solutions aux maux qui gangrènent l’unité nationale. Car la vérité est que la Mauritanie ne guérira pas de son instabilité tant qu’elle n’aura pas osé affronter la question lancinante de la cohabitation de ses peuples. Le président des FPC en est convaincu. Il le dit à haute et intelligible voix. Il le dit avec cette éloquence qui refuse l’emphase et le superflu. Avec
l´enfant du Guidimakha comme interlocuteur, c’est la politique qui retrouve ses lettres de noblesse. Pour la petite histoire il est le seul encore des rescapés de la prison mouroir de Oualata que le régime de Nouakchott refuse de rétablir dans ses droits de retraité parce qu´il a refusé de céder au chantage du Général Aziz et pour la même raison encore le régime de Nouakchott refuse de reconnaitre les FPC, le parti qu´il dirige. Il fait tellement peur au système qu’aux élections présidentielles de juin 2019 il fut le seul leader arrêté alors qu’il n’était même candidat mais pour le régime neutraliser Samba Thiam c’est empêcher toute vélléité de résistance au hold up électoral de l’ex duo- putschiste et ex frères siamois Aziz- Ghazouani.
Samba Thiam l’homme fait bouger les lignes depuis son retour au pays natal après plus de 23 ans d´exil. Il arrive à imposer le débat sur l´épineuse question de la cohabitation. C´est tout le mérite des FPC. Une autre Mauritanie est incontournable, il est un honneur d´être dans ce camp des combattants de la liberté, de la justice et de l´égalité, le reste n´est que médiocrité.
Samba Thiam a toujours mis à côté sa personne pour l’intérêt national et à fait de l’unité des forces Progressistes son combat de toujours c’est pourquoi après une analyse concrète d’une situation concrète du pays, les FPC, en tant que parti indépendant et avant-gardiste de notre lutte, ont jeté leur dévolu sur le candidat Biram Dah Abeid pour donner une chance à l’avènement du changement dont notre pays a tant besoin. On ne le dira jamais assez Biram, à notre avis et en toute objectivité, symbolise aujourd’hui cette unité des opprimés, il symbolise cette chance pour le changement pour réunir ces critères de crédibilité, de légitimité et de popularité n’en déplaise à ses détracteurs. Notre conviction est, et a toujours été, que la lutte en ordre dispersé contre l’ennemi commun n’a pas d’autre effet que la défaite pour tous.
Demain il fera jour et la lutte continue!
Kaaw Touré.
TÉMOIGNAGE: QUI EST IBRA MIFO, LE DÉPUTÉ DU PEUPLE DE FACTO!
Ibrahima Mifo Sow “le candidat qui rassure, le candidat qui rassemble”, un slogan ne pouvait être bien et mieux choisi pour parler ou définir le candidat de la Coalition vivre ensemble/CVE-VR en Amérique du nord notre camarade Ibrahima Kalidou Sow plus connu sous le nom de Ibra Mifo par les intimes.
De son Jowol natal en passant par les Flam jusqu´aux FPC Ibra Mifo a toujours fait l´unanimité autour de sa personne, par sa sagesse, pertinence, éloquence et ouverture d´esprit. Humble, modeste, il n´a rien demandé pour être candidat aux élections législatives du pays, ce sont les compatriotes mauritaniens immigrés aux USA qui sont allés lui demander de se présenter en leurs noms parcequ’il était l´homme idéal, le profil typique pour réprésenter la diaspora mauritanienne à la représentation nationale. C´est de cet homme de consensus que j´essaie de parler et
d´apporter mon petit témoignage en tant qu´un de ses plus fidèles compagnons de lutte.
Il m´est difficile de parler de l´homme parce qu´il fait partie de mes guides pour ne pas dire mon premier parrain politique dans cette lutte. Si je me suis engagé dans la lutte politique et au combat culturel c´est en partie grâce à Ibrahima Mifo, qui n´est pas seulement un camarade de lutte mais aussi un oncle, un cousin et un ami proche, même si ce qui unit est plus fort que le simple lien familial, ce sont les principes et l’idéal que nous partageons qui caractérisent notre petite complicité et estime réciproque.
Il m´a fasciné très tôt par son humanisme, modestie, ouverture d´esprit mais aussi par sa culture générale.
Nous avons été arrêtés ensemble en 1986 suite à la première manifestation publique organisée dans les régions intérieures de la Mauritanie contre le régime militaire du colonel Ould Taya par la jeunesse de Jowol suite aux arrestations de cadres et intellectuels noirs du pays. Nous avons endurés ensemble les longues nuits d´obscurité, d´insomnie, de faim, de fatigue et de tortures morales et physiques dans la brigade et compagnie de gendarmerie de Kaëdi. Nous avons partagé la même cellule dans la prison centrale de Kaëdi. Sa présence à mes côtés m´avait renforcé dans mes convictions et dans mon engagement militant. Il a beaucoup participé à ma formation poitique et idéologique et m’a toujours protégé pendant notre détention parce que j’étais le plus jeune prisonnier du groupe. Il nous remontait le moral, nous rassurait à tout moment et nous reconfortait par son discours et ses conseils sages et avisés. Depuis nous avons cheminé ensemble sans interruption dans le même combat et même organisation politique. Camarade Ibra ou “Kaaw Ibra”, comme je l´appelle affectueusement, est un Foutanké fier et enraciné mais aussi un esprit ouvert, humaniste et citoyen du monde. Le président Samba Thiam aimait dire pendant nos réunions ou rencontres : “Quand Ibra parle il n´y a plus rien à y ajouter”, il est un orfèvre des mots, charismatique, un homme de synthèse, convaincant et surtout un grand tribun.
Membre-fondateur du Mouvement des Élèves et Étudiants Noirs (MEEN) et de l´UNESM (Union nationale des étudiants et stagiaires mauritaniens), militant de première heure du ” mouvement Noir” comme certains appelaient les résistants noirs à l’oppression raciale au temps de la clandestinité. Il fut arrêté et condamné en 1986 après la publication du “Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé”, banni et radié de la fonction publique pour “activités subversives”. Après sa libération de prison, il est forcé à l´exil. Il atterrit d’abord au pays du vieux Houphouet Boigny où il organise et anime, avec des camarades miraculés du bagne de Walata, la résistance au régime despotique de Ould Taya. Puis, juste avant le déclenchement de la guerre civile en Côte d’Ivoire, il s’envole pour les USA où il poursuit son long exil au service de son Organisation et de la lutte.
Ancien président de la dynamique Association Culturelle et Sportive de la jeunesse de Djeol, ancien responsable du mouvement culturel “Jaalo-waali”, une fédération d’une dizaine d´associations culturelles des riverains de la vallée du fleuve (Sénégal et Mauritanie) est aussi un ancien professeur de français au lycée de Sélibaby, de Kaëdi et de Dimbokro (Côte d´ivoire) où il a formé plusieurs cadres et intellectuels du pays.
Figure emblématique de la résistance négro-mauritanienne pendant les années de braise, admiré pour sa sagesse, le grand poète pulaar à ses heures perdues, tribun hors pair, homme du terrain, bien structuré, est un fin organisateur c´est pourquoi il fut envoyé à Nouakchott pour préparer le terrain lorsque le président Samba Thiam et son porte- parole ont décidé de rentrer au pays après plus de 27 ans
d´exil forcé.
L’éclaireur-maison avait abattu un important travail de contacts et de sensibilisation, auprès de tous les acteurs politiques, de la société civile et des associations des victimes de la place. Lourde mission à l´époque, pour le vice-président des FPC, car il s’agissait de déconstruire bien des stéréotypes et le mythe échafaudé autour de ce mouvement. Pour ne pas dire affabulation, diabolisation, tant fut « dévoyé » le contenu même du « Manifeste du négro-mauritanien opprimé », publié en 1986 et aussitôt falsifié par le pouvoir militaro-policier de l’époque. Non seulement, on qualifia notre mouvement “d’ennemi numéro 1 de la République” mais, aussi et surtout, de “nationalistes étroits et extrémistes”. Tout le travail consistait à combler le fossé ainsi creusé, terriblement approfondi par les évènements de 1989 et 1990. Une période qui sera justement mise à profit, par le système en place, pour régler les comptes à ces « effrontés Noirs » et, donc, à « casser du noir » tout court. Rares furent les cercles politiques maures qui ne cédèrent pas à la propagande raciste du Système ethnogénocidaire à quelques exceptions près. Une atmosphère de suspicion et de méfiance qui ébranla durablement l’unité nationale du pays. Les rumeurs infâmantes et les critiques étaient si fortes que certains négro-mauritaniens furent eux-mêmes gagnés par la psychose de l’époque. Certains d’entre eux continuaient à accuser d´ailleurs nos camarades d’être, avec la publication du “manifeste du Négro-mauritanien opprimé” à l’origine de tous les malheurs de la communauté négro-mauritanienne. Si certains s’en méfient, d’autres croient à une simple fabrication du système d’Ould Taya, pour
« dénégrifier » le pays. C’est dire combien la tâche du vice-président était ardue. Ibrahima Mifo Sow en homme politique ouvert, posé et calme a donc dû, au cours des nombreuses rencontres avec les acteurs politiques, les organisations de la société civile – organisations des victimes de la répression militaire, des rescapés et des orphelins, des associations de jeunes, etc. – déconstruire, avant de remettre les choses à leur place, remettre les pendules à l´heure c’est-à-dire, informer des fondamentaux du projet de société de notre mouvement, en vue de fonder un parti politique. Faisant œuvre de pédagogie, il a démontré, à tous ces interlocuteurs, que notre mouvement se battait pour une Mauritanie unie, une Mauritanie où tous ses fils ont place et jouissent des mêmes droits; une Mauritanie fondée sur l’égalité des chances et de la justice ; en somme, une Mauritanie égalitaire où le fait d´être arabe, noir, haratine, znega ne serait ipso-facto une condition rédhibitoire. C´est lui Ibrahima Mifo Sow qui a peaufiné et organisé avec son équipe le programme d’accueil populaire, triomphal et mémorable du président Samba Thiam et votre serviteur en ce jour d´été de septembre 2013 sous le soleil de plomb de Nouakchott. C´est cet homme de principe, de foi, de constance et de consensus que la diaspora mauritanienne en Amérique a choisi comme candidat avec son colistier le grand combattant de la liberté et abolitionniste Abou Bakary Tandia pour porter le flambeau et défendre leurs revendications et idées à l´assemblée nationale. Personne n´est mieux indiqué que cet homme incorruptible, intègre, juste, charismatique pour porter l´écharpe du député du peuple, un peuple qu´il a défendu plus de 40 ans avec pertinence, constance et courage. Voter Ibrahima Mifo c´est voter pour la réconciliation nationale, c´est voter pour l´unité du peuple mauritanien dans la justice, l´égalité et la liberté.
Votons Ibra l’homme du DENTAL, le poète “qui inspire bien plus que celui qui est inspiré” pour dévaliser Paul Eluard.
“Dental ngal ko ɓural.
Dental ngal ko jaalal.
Dental ngal ko ɓalal”.
Ainsi déclamait le poète Ibra dans son mythique poème “Dental” écrit au début des annés 80. Alors reprenons en choeur ” Dental ” autour du candidat qui rassemble et qui rassure!
Demain il fera jour et la lutte continue!
Kaaw Touré dit Elimane Bilbassi.
DEVOIR DE MÉMOIRE ET REFUS DE L´OUBLI.
HOMMAGE AU GRAND COMBATTANT DE LA LIBERTÉ ET RÉSISTANT DE TOUJOURS, SAMBA THIAM .
Samba Thiam est le président des Forc…es Progressistes du Changement (FPC). Né en 1948 à Sélibaby (Sud de la Mauritanie), inspecteur de l’enseignement de formation et ancien formateur à l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI). Samba Thiam est membre fondateur du MPAM (Mouvement populaire africain de Mauritanie) en 1979 et des FLAM en mars 1983. Il fut arrêté en septembre 1986, après la publication du « Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé », dont il faisait partie du comité de rédaction, il fut jugé et condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme, interdiction de séjour, privation de droits civils et politiques et envoyé au bagne de Walata, devenu tristement célèbre comme prison mouroir pour les Noirs..
Comme Nelson Mandela il peut dire aussi : “Au début, je n’ai pas choisi de placer mon peuple au-dessus de ma famille, mais en essayant de servir mon peuple, j’ai découvert que je ne pouvais plus remplir mes obligations de fils, de frère, de père, de mari “. Le président Thiam a sacrifié sa carrière professionnelle, sa famille et donné sa vie pour la cause. Il n´a pas attendu que la liberté d´expression soit “tolérée” et que la “démocratie” soit instaurée en Mauritanie pour s´insurger contre le Système.
Après des longues et terribles années dans la prison de Oualata où il a vu mourir certains de ses compagnons de lutte, décédés suite aux conditions de détention horribles, il rejoint la résistance en exil pour continuer le combat. Connu de tous pour son courage, sa témérité, son intégrité morale et honnetêté intellectuelle il fût plébiscité par ses camarades à l´unanimité à la tête des FLAM au premier congrès ordinaire du mouvement en exil. Samba Thiam est un intellectuel accompli au vrai sens du mot, un éveilleur de conscience. A lui il symbolise la lutte des opprimés de Mauritanie, la constance dans les principes, la foi en une cause , la fidélité à un engagement et le refus à l´arbitraire.
Très modeste et humble il confiait un jour à un journaliste : “Je suis un homme de l’ombre, un homme ordinaire, sans vraiment rien de spécial. Le crépitement des Flash,ça n’est pas pour moi. J’aurais aimé,un peu comme Engels, être un second volontaire auprès d’un Marx. C’est pour dire que cette position que j’occupe aujourdh’hui et qui me place sur un piédestal, je ne l’ai pas recherchée ,car en opposition totale avec ma personnalité, au point que des fois je me surprends à me demander ce que je fais là”.
C’est certainement la désespérance et la révolte qui faisaient dire à Ibrahima Dieng, le personnage principal du ” LE MANDAT “, que “L’honnêteté est un délit”. Une sentence sans appel prononcée par un vieux notable désabusé que ses mésaventures d’inadapté rendent finalement à la lucidité. La société vomie du vieux marabout à sa régle, la fourberie, et ses caïds, des prédateurs aussi féroces que malicieusement imaginatifs.
La tentation est forte de faire le rapprochement entre la société honnie de Dieng avec l’arène politique nationale, un milieu où la duplicité et la versalité sont sanctuarisées, érigées en dogmes. Ce milieu-là n’est pas celui de Samba Thiam, le Président des FPC. Il s’y sentirait égaré, désorienté. Pourtant, ce ne sont pas les motifs de l’endurcissement qui lui manquent. Sa vie. Une vie de dévot au service d’un idéal incarné par une organisation. Une croix qu’il porte vaillamment depuis ce jour de rencontre décisive qu’il aime rappeler. Parce que le président des FPC est avant tout un guerrier peulh, qui combat à la traditionnelle. Et le code d’honneur de la bataille, il le connait: ni trahir, ni se rendre.
L’ennemi est coriace, sournois, mais l’adversité ne lui fait pas peur. Il faut de l’audace pour décider de défier cette hydre informe, ce Système avec un S grand comme le “ racisme structurel de l’Etat mauritanien ”. Un mal absolu dont un tyran nommé Maaouya a été l’incarnation. Quand il a fallu le combattre il l’a fait sans concession, ni compromission ou compromis.
Cet homme-là a du courage physique et la patience d’un pédagogue. Et cela fait la différence. Ainsi, là où ses adversaires foncent sur le foin, lui prend de la hauteur pour mieux faire partager sa “vision globale” des solutions aux maux qui gangrènent l’unité nationale. Car la vérité est que la Mauritanie ne guérira pas de son instabilité tant qu’elle n’aura pas osé affronter la question lancinante de la cohabitation de ses peuples. Le président des FPC en est convaincu. Il le dit à haute et intelligible voix. Il le dit avec cette éloquence qui refuse l’emphase et le superflu. Avec l´enfant du Guidimakha comme interlocuteur, c’est la politique qui retrouve ses lettres de noblesse. Pour la petite histoire il est le seul encore des rescapés de la prison mouroir de Oualata que le régime de Nouakchott refuse de rétablir dans ses droits de retraité parce qu´il a refusé de céder au chantage du Général Aziz et pour la même raison encore le régime de Nouakchott refuse de reconnaitre les FPC, le parti qu´il dirige.
Cet homme fait bouger les lignes depuis son retour au pays natal après plus de 23 ans d´exil. Il arrive à imposer le débat sur l´épineuse question de la cohabitation. C´est tout le mérite des FPC. Une autre Mauritanie est incontournable, il est un honneur d´être dans ce camp des combattants de la liberté, de la justice et de l´égalité, le reste n´est que médiocrité.
Longue vie et santé de fer au camarade président.
LLC!
Samba Thiam est le président des Forc…es Progressistes du Changement (FPC). Né en 1948 à Sélibaby (Sud de la Mauritanie), inspecteur de l’enseignement de formation et ancien formateur à l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI). Samba Thiam est membre fondateur du MPAM (Mouvement populaire africain de Mauritanie) en 1979 et des FLAM en mars 1983. Il fut arrêté en septembre 1986, après la publication du « Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé », dont il faisait partie du comité de rédaction, il fut jugé et condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme, interdiction de séjour, privation de droits civils et politiques et envoyé au bagne de Walata, devenu tristement célèbre comme prison mouroir pour les Noirs..
Comme Nelson Mandela il peut dire aussi : “Au début, je n’ai pas choisi de placer mon peuple au-dessus de ma famille, mais en essayant de servir mon peuple, j’ai découvert que je ne pouvais plus remplir mes obligations de fils, de frère, de père, de mari “. Le président Thiam a sacrifié sa carrière professionnelle, sa famille et donné sa vie pour la cause. Il n´a pas attendu que la liberté d´expression soit “tolérée” et que la “démocratie” soit instaurée en Mauritanie pour s´insurger contre le Système.
Après des longues et terribles années dans la prison de Oualata où il a vu mourir certains de ses compagnons de lutte, décédés suite aux conditions de détention horribles, il rejoint la résistance en exil pour continuer le combat. Connu de tous pour son courage, sa témérité, son intégrité morale et honnetêté intellectuelle il fût plébiscité par ses camarades à l´unanimité à la tête des FLAM au premier congrès ordinaire du mouvement en exil. Samba Thiam est un intellectuel accompli au vrai sens du mot, un éveilleur de conscience. A lui il symbolise la lutte des opprimés de Mauritanie, la constance dans les principes, la foi en une cause , la fidélité à un engagement et le refus à l´arbitraire.
Très modeste et humble il confiait un jour à un journaliste : “Je suis un homme de l’ombre, un homme ordinaire, sans vraiment rien de spécial. Le crépitement des Flash,ça n’est pas pour moi. J’aurais aimé,un peu comme Engels, être un second volontaire auprès d’un Marx. C’est pour dire que cette position que j’occupe aujourdh’hui et qui me place sur un piédestal, je ne l’ai pas recherchée ,car en opposition totale avec ma personnalité, au point que des fois je me surprends à me demander ce que je fais là”.
C’est certainement la désespérance et la révolte qui faisaient dire à Ibrahima Dieng, le personnage principal du ” LE MANDAT “, que “L’honnêteté est un délit”. Une sentence sans appel prononcée par un vieux notable désabusé que ses mésaventures d’inadapté rendent finalement à la lucidité. La société vomie du vieux marabout à sa régle, la fourberie, et ses caïds, des prédateurs aussi féroces que malicieusement imaginatifs.
La tentation est forte de faire le rapprochement entre la société honnie de Dieng avec l’arène politique nationale, un milieu où la duplicité et la versalité sont sanctuarisées, érigées en dogmes. Ce milieu-là n’est pas celui de Samba Thiam, le Président des FPC. Il s’y sentirait égaré, désorienté. Pourtant, ce ne sont pas les motifs de l’endurcissement qui lui manquent. Sa vie. Une vie de dévot au service d’un idéal incarné par une organisation. Une croix qu’il porte vaillamment depuis ce jour de rencontre décisive qu’il aime rappeler. Parce que le président des FPC est avant tout un guerrier peulh, qui combat à la traditionnelle. Et le code d’honneur de la bataille, il le connait: ni trahir, ni se rendre.
L’ennemi est coriace, sournois, mais l’adversité ne lui fait pas peur. Il faut de l’audace pour décider de défier cette hydre informe, ce Système avec un S grand comme le “ racisme structurel de l’Etat mauritanien ”. Un mal absolu dont un tyran nommé Maaouya a été l’incarnation. Quand il a fallu le combattre il l’a fait sans concession, ni compromission ou compromis.
Cet homme-là a du courage physique et la patience d’un pédagogue. Et cela fait la différence. Ainsi, là où ses adversaires foncent sur le foin, lui prend de la hauteur pour mieux faire partager sa “vision globale” des solutions aux maux qui gangrènent l’unité nationale. Car la vérité est que la Mauritanie ne guérira pas de son instabilité tant qu’elle n’aura pas osé affronter la question lancinante de la cohabitation de ses peuples. Le président des FPC en est convaincu. Il le dit à haute et intelligible voix. Il le dit avec cette éloquence qui refuse l’emphase et le superflu. Avec l´enfant du Guidimakha comme interlocuteur, c’est la politique qui retrouve ses lettres de noblesse. Pour la petite histoire il est le seul encore des rescapés de la prison mouroir de Oualata que le régime de Nouakchott refuse de rétablir dans ses droits de retraité parce qu´il a refusé de céder au chantage du Général Aziz et pour la même raison encore le régime de Nouakchott refuse de reconnaitre les FPC, le parti qu´il dirige.
Cet homme fait bouger les lignes depuis son retour au pays natal après plus de 23 ans d´exil. Il arrive à imposer le débat sur l´épineuse question de la cohabitation. C´est tout le mérite des FPC. Une autre Mauritanie est incontournable, il est un honneur d´être dans ce camp des combattants de la liberté, de la justice et de l´égalité, le reste n´est que médiocrité.
Longue vie et santé de fer au camarade président.
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