Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

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TÉMOIGNAGE: QUI EST IBRA MIFO, LE DÉPUTÉ DU PEUPLE DE FACTO!

Ibrahima Mifo Sow “le candidat qui rassure, le candidat qui rassemble”, un slogan ne pouvait être bien et mieux choisi pour parler ou définir le candidat de la Coalition vivre ensemble/CVE-VR en Amérique du nord notre camarade Ibrahima Kalidou Sow plus connu sous le nom de Ibra Mifo par les intimes.

De son Jowol natal en passant par les Flam jusqu´aux FPC Ibra Mifo  a toujours fait l´unanimité autour de sa personne, par sa sagesse, pertinence, éloquence et ouverture d´esprit. Humble, modeste, il n´a rien demandé pour être candidat aux élections législatives du pays, ce sont les compatriotes mauritaniens immigrés aux USA qui sont allés lui demander de se présenter en leurs noms parcequ’il était l´homme idéal, le profil typique pour réprésenter la diaspora mauritanienne à la représentation nationale. C´est de cet homme de consensus que j´essaie de parler et 

d´apporter mon petit témoignage en tant qu´un de ses plus fidèles compagnons de lutte.

 Il m´est difficile de parler de l´homme parce qu´il fait partie de mes guides pour ne pas dire mon premier parrain politique dans cette lutte. Si je me suis engagé dans la lutte politique et au combat culturel c´est en partie grâce à Ibrahima Mifo, qui n´est pas seulement un camarade de lutte mais aussi un oncle, un cousin et un ami proche, même si ce qui unit est plus fort que le simple lien familial, ce sont les principes et l’idéal que nous partageons qui caractérisent notre petite complicité et estime réciproque.

Il m´a fasciné très tôt par son humanisme, modestie, ouverture d´esprit mais aussi par sa culture générale. 

Nous avons été arrêtés ensemble en 1986 suite à la première manifestation publique organisée dans les régions intérieures de la Mauritanie contre le régime militaire du colonel Ould Taya par la jeunesse de Jowol suite aux arrestations de cadres et intellectuels noirs du pays. Nous avons endurés ensemble les longues nuits d´obscurité, d´insomnie, de faim, de fatigue et de tortures morales et physiques dans la brigade et compagnie de gendarmerie de Kaëdi. Nous avons partagé la même cellule dans la prison centrale de Kaëdi. Sa présence à mes côtés m´avait renforcé dans mes convictions et dans mon engagement militant. Il a beaucoup participé à ma formation poitique et idéologique et m’a toujours protégé pendant notre détention parce que j’étais le plus jeune prisonnier du groupe. Il nous remontait le moral, nous rassurait à tout moment et nous reconfortait par son discours et ses conseils sages et avisés. Depuis nous avons cheminé ensemble sans interruption dans le même combat et même organisation politique. Camarade Ibra ou “Kaaw Ibra”, comme je l´appelle affectueusement, est un Foutanké fier et enraciné mais aussi un esprit ouvert, humaniste et citoyen du monde. Le président Samba Thiam aimait dire pendant nos réunions ou rencontres : “Quand Ibra parle il n´y a plus rien à y ajouter”, il est un orfèvre des mots, charismatique, un homme de synthèse, convaincant et surtout un grand tribun.

Membre-fondateur du Mouvement des Élèves et Étudiants Noirs (MEEN) et de l´UNESM (Union nationale des étudiants et stagiaires mauritaniens), militant de première heure du ” mouvement Noir” comme certains appelaient les résistants noirs à l’oppression raciale au temps de la clandestinité. Il fut arrêté et condamné en 1986 après la publication du “Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé”, banni et radié de la fonction publique pour “activités subversives”. Après sa libération de prison, il est forcé à l´exil. Il atterrit d’abord au pays du vieux Houphouet Boigny où il organise et anime, avec des camarades miraculés du bagne de Walata, la résistance au régime despotique de Ould Taya. Puis, juste avant le déclenchement de la guerre civile en Côte d’Ivoire, il s’envole pour les USA où il poursuit son long exil au service de son Organisation et de la lutte.

Ancien président de la dynamique Association Culturelle et Sportive de la jeunesse de Djeol, ancien responsable du mouvement culturel “Jaalo-waali”, une fédération d’une dizaine d´associations culturelles des riverains de la vallée du fleuve (Sénégal et Mauritanie) est aussi un ancien professeur de français au lycée de Sélibaby, de Kaëdi et de Dimbokro (Côte d´ivoire) où il a formé plusieurs cadres et intellectuels du pays.

Figure emblématique de la résistance négro-mauritanienne pendant les années de braise, admiré pour sa sagesse, le grand poète pulaar à ses heures perdues, tribun hors pair, homme du terrain, bien structuré, est un fin organisateur c´est pourquoi il fut envoyé à Nouakchott pour préparer le terrain lorsque le président Samba Thiam et son porte- parole ont décidé de rentrer au pays après plus de 27 ans 

d´exil forcé. 

L’éclaireur-maison avait abattu un important travail de contacts et de sensibilisation, auprès de tous les acteurs politiques, de la société civile et des associations des victimes de la place. Lourde mission à l´époque, pour le vice-président des FPC, car il s’agissait de déconstruire bien des stéréotypes et le mythe échafaudé autour de ce mouvement. Pour ne pas dire affabulation, diabolisation, tant fut « dévoyé » le contenu même du « Manifeste du négro-mauritanien opprimé », publié en 1986 et aussitôt falsifié par le pouvoir militaro-policier de l’époque. Non seulement, on qualifia notre mouvement “d’ennemi numéro 1 de la République” mais, aussi et surtout, de “nationalistes étroits et extrémistes”. Tout le travail consistait à combler le fossé ainsi creusé, terriblement approfondi par les évènements de 1989 et 1990. Une période qui sera justement mise à profit, par le système en place, pour régler les comptes à ces « effrontés Noirs » et, donc, à « casser du noir » tout court. Rares furent les cercles politiques maures qui ne cédèrent pas à la propagande raciste du Système ethnogénocidaire à quelques exceptions près. Une atmosphère de suspicion et de méfiance qui ébranla durablement l’unité nationale du pays. Les rumeurs infâmantes et les critiques étaient si fortes que certains négro-mauritaniens furent eux-mêmes gagnés par la psychose de l’époque. Certains d’entre eux continuaient à accuser d´ailleurs nos camarades d’être, avec la publication du “manifeste du Négro-mauritanien opprimé”  à l’origine de tous les malheurs de la communauté négro-mauritanienne. Si certains s’en méfient, d’autres croient à une simple fabrication du système d’Ould Taya, pour

 « dénégrifier » le pays. C’est dire combien la tâche du vice-président était ardue. Ibrahima Mifo Sow en homme politique ouvert, posé et calme a donc dû, au cours des nombreuses rencontres avec les acteurs politiques, les organisations de la société civile – organisations des victimes de la répression militaire, des rescapés et des orphelins, des associations de jeunes, etc. – déconstruire, avant de remettre les choses à leur place, remettre les pendules à l´heure c’est-à-dire, informer des fondamentaux du projet de société de notre mouvement, en vue de fonder un parti politique. Faisant œuvre de pédagogie, il a démontré, à tous ces interlocuteurs, que notre mouvement se battait pour une Mauritanie unie, une Mauritanie où tous ses fils ont place et jouissent des mêmes droits; une Mauritanie fondée sur l’égalité des chances et de la justice ; en somme, une Mauritanie égalitaire où le fait d´être arabe, noir, haratine, znega ne serait ipso-facto une condition rédhibitoire. C´est lui Ibrahima Mifo Sow qui a peaufiné et organisé avec son équipe le programme d’accueil populaire, triomphal et mémorable du président Samba Thiam et votre serviteur en ce jour d´été de septembre 2013 sous le soleil de plomb de Nouakchott. C´est cet homme de principe, de foi, de constance et de consensus que la diaspora mauritanienne en Amérique a choisi comme candidat avec son colistier le grand combattant de la liberté et abolitionniste Abou Bakary Tandia pour porter le flambeau et défendre leurs revendications et idées à l´assemblée nationale. Personne n´est mieux indiqué que cet homme incorruptible, intègre, juste, charismatique pour porter l´écharpe du député du peuple, un peuple qu´il a défendu plus de 40 ans avec pertinence, constance et courage.  Voter Ibrahima Mifo c´est voter pour la réconciliation nationale, c´est voter pour l´unité du peuple mauritanien dans la justice, l´égalité et la liberté. 

Votons Ibra l’homme du DENTAL, le poète “qui inspire bien plus que celui qui est inspiré” pour dévaliser  Paul Eluard.

“Dental ngal ko ɓural.

Dental ngal ko jaalal.

Dental ngal ko ɓalal”.

 Ainsi déclamait le poète Ibra dans son mythique poème “Dental” écrit au début des annés 80. Alors reprenons en choeur ” Dental ” autour du candidat qui rassemble et qui rassure!

Demain il fera jour et la lutte continue!

Kaaw Touré dit Elimane Bilbassi.

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DEVOIR DE MÉMOIRE ET REFUS DE L´OUBLI.

altHOMMAGE AU GRAND COMBATTANT DE LA LIBERTÉ ET RÉSISTANT DE TOUJOURS, SAMBA THIAM .

Samba Thiam est le président des Forces Progressistes du Changement (FPC). Né en 1948 à Sélibaby (Sud de la Mauritanie), inspecteur de l’enseignement de formation et ancien formateur à l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI). Samba Thiam est membre fondateur du MPAM (Mouvement populaire africain de Mauritanie) en 1979 et des FLAM en mars 1983. Il fut arrêté en septembre 1986, après la publication du « Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé », dont il faisait partie du comité de rédaction, il fut jugé et condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme, interdiction de séjour, privation de droits civils et politiques et envoyé au bagne de Walata, devenu tristement célèbre comme prison mouroir pour les Noirs..

Comme Nelson Mandela il peut dire aussi : “Au début, je n’ai pas choisi de placer mon peuple au-dessus de ma famille, mais en essayant de servir mon peuple, j’ai découvert que je ne pouvais plus remplir mes obligations de fils, de frère, de père, de mari “. Le président Thiam a sacrifié sa carrière professionnelle, sa famille et donné sa vie pour la cause. Il n´a pas attendu que la liberté d´expression soit “tolérée” et que la “démocratie” soit instaurée en Mauritanie pour s´insurger contre le Système.
Après des longues et terribles années dans la prison de Oualata où il a vu mourir certains de ses compagnons de lutte, décédés suite aux conditions de détention horribles, il rejoint la résistance en exil pour continuer le combat. Connu de tous pour son courage, sa témérité, son intégrité morale et honnetêté intellectuelle il fût plébiscité par ses camarades à l´unanimité à la tête des FLAM au premier congrès ordinaire du mouvement en exil. Samba Thiam est un intellectuel accompli au vrai sens du mot, un éveilleur de conscience. A lui il symbolise la lutte des opprimés de Mauritanie, la constance dans les principes, la foi en une cause , la fidélité à un engagement et le refus à l´arbitraire.
Très modeste et humble il confiait un jour à un journaliste : “Je suis un homme de l’ombre, un homme ordinaire, sans vraiment rien de spécial. Le crépitement des Flash,ça n’est pas pour moi. J’aurais aimé,un peu comme Engels, être un second volontaire auprès d’un Marx. C’est pour dire que cette position que j’occupe aujourdh’hui et qui me place sur un piédestal, je ne l’ai pas recherchée ,car en opposition totale avec ma personnalité, au point que des fois je me surprends à me demander ce que je fais là”.

C’est certainement la désespérance et la révolte qui faisaient dire à Ibrahima Dieng, le personnage principal du ” LE MANDAT “, que “L’honnêteté est un délit”. Une sentence sans appel prononcée par un vieux notable désabusé que ses mésaventures d’inadapté rendent finalement à la lucidité. La société vomie du vieux marabout à sa régle, la fourberie, et ses caïds, des prédateurs aussi féroces que malicieusement imaginatifs.

La tentation est forte de faire le rapprochement entre la société honnie de Dieng avec l’arène politique nationale, un milieu où la duplicité et la versalité sont sanctuarisées, érigées en dogmes. Ce milieu-là n’est pas celui de Samba Thiam, le Président des FPC. Il s’y sentirait égaré, désorienté. Pourtant, ce ne sont pas les motifs de l’endurcissement qui lui manquent. Sa vie. Une vie de dévot au service d’un idéal incarné par une organisation. Une croix qu’il porte vaillamment depuis ce jour de rencontre décisive qu’il aime rappeler. Parce que le président des FPC est avant tout un guerrier peulh, qui combat à la traditionnelle. Et le code d’honneur de la bataille, il le connait: ni trahir, ni se rendre.

L’ennemi est coriace, sournois, mais l’adversité ne lui fait pas peur. Il faut de l’audace pour décider de défier cette hydre informe, ce Système avec un S grand comme le “ racisme structurel de l’Etat mauritanien ”. Un mal absolu dont un tyran nommé Maaouya a été l’incarnation. Quand il a fallu le combattre il l’a fait sans concession, ni compromission ou compromis.

Cet homme-là a du courage physique et la patience d’un pédagogue. Et cela fait la différence. Ainsi, là où ses adversaires foncent sur le foin, lui prend de la hauteur pour mieux faire partager sa “vision globale” des solutions aux maux qui gangrènent l’unité nationale. Car la vérité est que la Mauritanie ne guérira pas de son instabilité tant qu’elle n’aura pas osé affronter la question lancinante de la cohabitation de ses peuples. Le président des FPC en est convaincu. Il le dit à haute et intelligible voix. Il le dit avec cette éloquence qui refuse l’emphase et le superflu. Avec l´enfant du Guidimakha comme interlocuteur, c’est la politique qui retrouve ses lettres de noblesse. Pour la petite histoire il est le seul encore des rescapés de la prison mouroir de Oualata que le régime de Nouakchott refuse de rétablir dans ses droits de retraité parce qu´il a refusé de céder au chantage du Général Aziz et pour la même raison encore le régime de Nouakchott refuse de reconnaitre les FPC, le parti qu´il dirige.
Cet homme fait bouger les lignes depuis son retour au pays natal après plus de 23 ans d´exil. Il arrive à imposer le débat sur l´épineuse question de la cohabitation. C´est tout le mérite des FPC. Une autre Mauritanie est incontournable, il est un honneur d´être dans ce camp des combattants de la liberté, de la justice et de l´égalité, le reste n´est que médiocrité.
Longue vie et santé de fer au camarade président.

LLC!

HOMMAGE AU GRAND COMBATTANT DE LA LIBERTÉ ET RÉSISTANT DE TOUJOURS, SAMBA THIAM .

Samba Thiam est le président des Forces Progressistes du Changement (FPC). Né en 1948 à Sélibaby (Sud de la Mauritanie), inspecteur de l’enseignement de formation et ancien formateur à l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI). Samba Thiam est membre fondateur du MPAM (Mouvement populaire africain de Mauritanie) en 1979 et des FLAM en mars 1983. Il fut arrêté en septembre 1986, après la publication du « Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé », dont il faisait partie du comité de rédaction, il fut jugé et condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme, interdiction de séjour, privation de droits civils et politiques et envoyé au bagne de Walata, devenu tristement célèbre comme prison mouroir pour les Noirs..

Comme Nelson Mandela il peut dire aussi : “Au début, je n’ai pas choisi de placer mon peuple au-dessus de ma famille, mais en essayant de servir mon peuple, j’ai découvert que je ne pouvais plus remplir mes obligations de fils, de frère, de père, de mari “. Le président Thiam a sacrifié sa carrière professionnelle, sa famille et donné sa vie pour la cause. Il n´a pas attendu que la liberté d´expression soit “tolérée” et que la “démocratie” soit instaurée en Mauritanie pour s´insurger contre le Système.
Après des longues et terribles années dans la prison de Oualata où il a vu mourir certains de ses compagnons de lutte, décédés suite aux conditions de détention horribles, il rejoint la résistance en exil pour continuer le combat. Connu de tous pour son courage, sa témérité, son intégrité morale et honnetêté intellectuelle il fût plébiscité par ses camarades à l´unanimité à la tête des FLAM au premier congrès ordinaire du mouvement en exil. Samba Thiam est un intellectuel accompli au vrai sens du mot, un éveilleur de conscience. A lui il symbolise la lutte des opprimés de Mauritanie, la constance dans les principes, la foi en une cause , la fidélité à un engagement et le refus à l´arbitraire.
Très modeste et humble il confiait un jour à un journaliste : “Je suis un homme de l’ombre, un homme ordinaire, sans vraiment rien de spécial. Le crépitement des Flash,ça n’est pas pour moi. J’aurais aimé,un peu comme Engels, être un second volontaire auprès d’un Marx. C’est pour dire que cette position que j’occupe aujourdh’hui et qui me place sur un piédestal, je ne l’ai pas recherchée ,car en opposition totale avec ma personnalité, au point que des fois je me surprends à me demander ce que je fais là”.

C’est certainement la désespérance et la révolte qui faisaient dire à Ibrahima Dieng, le personnage principal du ” LE MANDAT “, que “L’honnêteté est un délit”. Une sentence sans appel prononcée par un vieux notable désabusé que ses mésaventures d’inadapté rendent finalement à la lucidité. La société vomie du vieux marabout à sa régle, la fourberie, et ses caïds, des prédateurs aussi féroces que malicieusement imaginatifs.

La tentation est forte de faire le rapprochement entre la société honnie de Dieng avec l’arène politique nationale, un milieu où la duplicité et la versalité sont sanctuarisées, érigées en dogmes. Ce milieu-là n’est pas celui de Samba Thiam, le Président des FPC. Il s’y sentirait égaré, désorienté. Pourtant, ce ne sont pas les motifs de l’endurcissement qui lui manquent. Sa vie. Une vie de dévot au service d’un idéal incarné par une organisation. Une croix qu’il porte vaillamment depuis ce jour de rencontre décisive qu’il aime rappeler. Parce que le président des FPC est avant tout un guerrier peulh, qui combat à la traditionnelle. Et le code d’honneur de la bataille, il le connait: ni trahir, ni se rendre.

L’ennemi est coriace, sournois, mais l’adversité ne lui fait pas peur. Il faut de l’audace pour décider de défier cette hydre informe, ce Système avec un S grand comme le “ racisme structurel de l’Etat mauritanien ”. Un mal absolu dont un tyran nommé Maaouya a été l’incarnation. Quand il a fallu le combattre il l’a fait sans concession, ni compromission ou compromis.

Cet homme-là a du courage physique et la patience d’un pédagogue. Et cela fait la différence. Ainsi, là où ses adversaires foncent sur le foin, lui prend de la hauteur pour mieux faire partager sa “vision globale” des solutions aux maux qui gangrènent l’unité nationale. Car la vérité est que la Mauritanie ne guérira pas de son instabilité tant qu’elle n’aura pas osé affronter la question lancinante de la cohabitation de ses peuples. Le président des FPC en est convaincu. Il le dit à haute et intelligible voix. Il le dit avec cette éloquence qui refuse l’emphase et le superflu. Avec l´enfant du Guidimakha comme interlocuteur, c’est la politique qui retrouve ses lettres de noblesse. Pour la petite histoire il est le seul encore des rescapés de la prison mouroir de Oualata que le régime de Nouakchott refuse de rétablir dans ses droits de retraité parce qu´il a refusé de céder au chantage du Général Aziz et pour la même raison encore le régime de Nouakchott refuse de reconnaitre les FPC, le parti qu´il dirige.
Cet homme fait bouger les lignes depuis son retour au pays natal après plus de 23 ans d´exil. Il arrive à imposer le débat sur l´épineuse question de la cohabitation. C´est tout le mérite des FPC. Une autre Mauritanie est incontournable, il est un honneur d´être dans ce camp des combattants de la liberté, de la justice et de l´égalité, le reste n´est que médiocrité.
Longue vie et santé de fer au camarade président.

LLC!

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HOMMAGE ET TÉMOIGNAGE

Extrait du discours du president Samba thiam, à l ‘adresse du peuple mauritanien, lors du redeploiement des FLAM, oú il rendait hommage aux compatriotes arabo-berberes qui ont osé denoncer ouvertement le racisme d’ etat sans langue de bois et continuent de le faire.

Lisez l’ Extrait :… «. .. Il nous fallait , par ailleurs, nous tourner vers la diaspora pour la secouer de sa torpeur , renforcer la prise de conscience tant chez les victimes elles- mêmes, que chez nos compatriotes arabo- berbères honnêtes, qui avaient été désinformés, à dessein, par une propagande mensongère, éhontée . C’est le lieu de rendre, ici , un hommage mérité à ces compatriotes courageux qui , se détachant du lot, ne se sont pas dérobés au rôle, attendu , de l’intellectuel qui est , non pas de séduire , mais ‘’ de porter la plume dans la plaie’’, de refuser d’aller avec le courant… Ils sont nombreux, mais je n’en citerai que quelques- uns : Feu Mohamed ould Cheikh –paix à son âme-, Amar ould Bejar, Nasser ould Ethman ould Yessa , Isselmou ould Abel kader ,mint El Moctar , mint Derwich et bien sur et par-dessus tout , notre honorable et téméraire Mohamed Babah …» courageux qui , se détachant du lot, ne se sont pas dérobés au rôle, attendu , de l’intellectuel qui est , non pas de séduire , mais ‘’ de porter la plume dans la plaie’’, de refuser d’aller avec le courant… Ils sont nombreux, mais je n’en citerai que quelques- uns : Feu Mohamed ould Cheikh –paix à son âme-, Amar ould Bejar, Nasser ould Ethman ould Yessa , Isselmou ould Abel kader ,mint El Moctar , mint Derwich et bien sur et par-dessus tout , notre honorable et téméraire Mohamed Babah …»

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ADIEU KOFI MON SAUVEUR!

Image may contain: 1 person, smiling, closeupJe viens d’apprendre avec une immense tristesse le rappel à Dieu de l’un des plus dignes fils de l’Afrique, Kofi Annan, du pays de Kwamé N’Krumah du Ghana, premier noir secrétaire général de l’ONU et Prix Nobel de la paix.

Je n’oublierai jamais cet homme de paix qui m’a sauvé de justesse grâce à son intervention diplomatique et efficace et ce dans un tournant décisif de notre lutte.
En effet, en 1999 suite aux pressions diplomatiques et pressantes du colonel Ould Taya, le gouvernement sénégalais fut obligé de m’expulser de son pays parce que mon activisme débordant dérangeait le régime du colonel Ould Taya et mettait du sable dans les relations entre les deux pays.
Le 7 juillet 1999, le colonel ould Taya, par l’intermédiaire de son cousin ancien consul de la Mauritanie à Dakar Ould Aly, exigea mon extradition et je fus bloqué à l’aéroport LSS de Dakar par deux policiers sénégalais qui m’ont interdit d’aller à la salle d’attente et m’ont prié de les suivre, alors que j’avais déjà obtenu l’asile politique en Suède et effectué toutes les formalités requises. Grâce à la vigilance de l’américaine Tami Sharpi, responsable de la réinstallation du HCR à Dakar qui m’avait accompagné et qui a suivi de loin mon interpellation est venue à mon secours. Elle a alerté directement le délégué régional du HCR en Afrique de l’ouest qui a saisi le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et qui à son tour saisit le président sénégalais Abdou Diouf pour lui demander de me laisser quitter le pays de la “Téranga” en toute sécurité et a demandé aussi si le Sénégal pouvait assumer la responsabilité historique de me livrer à Nouakchott et surtout de mon sort tragique certain après mon extradition en Mauritanie. Ce que ce dernier n’a pas voulu assumer. C’est ainsi donc grâce à cet homme que j’ai échappé de justesse à une mort certaine entre les mains de la Police raciste et ethno-génocidaire de Nouakchott qui voulait avoir ma peau. Paix à son âme.

Je prie que la terre lui soit légère.
LLC!

KAAW TOURE

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FLAMNET-RÉTRO: Oualata : chronologie funèbre

altAnniversaire de la mort en détention de nos martyrs de Oualata 4ème et dernière partie : la mort de Djigo Tabssirou Par Boye Alassane Harouna- Écrivain et rescapé de Oualata – Quand, avec toute la conscience religieuse qui était la sienne, il avait dirigé et organisé les cérémonies funéraires de Bâ Alassane Oumar et de Bâ Abdoul Khoudouss, Djigo Tabssirou, notre imam (devenu notre doyen depuis la mort de Ten Youssouf Gueye, était naturellement bien loin de s’imaginer que très bientôt il allait reposer dans une tombe à côté de celles de nos deux camarades. En effet, il n’aura survécu que trente-deux jours à Bâ Alassane Oumar, et seulement quinze jours à Bâ Abdoul Khoudouss. Pendant neuf mois, il fut notre imam. Entendre cet homme au moment de la prière réciter le Coran, c’était un plaisir de l’âme et du coeur. Quand il récitait le Coran au moment de la prière matinale, il arrivait souvent que sa voix belle et puissante réveillât tous ceux qui parmi nous avaient le sommeil lourd. Et dans les moments critiques de notre détention, quand la lassitude morale et physique prenait le dessus, quand le désespoir cherchait à s’installer, quand le moral commençait à vaciller, quand, sous l’effet de la tension nerveuse, il se produisait çà et là quelques différends et autres coups de gueule, les sermons de Djigo Tabssirou venaient toujours remonter le moral et restaurer la sérénité. Très grand tribun, ses propos, inspirés du Coran et des hadiths, étaient toujours réconfortants par l’optimisme et l’espérance qu’ils véhiculaient. L’homme était humble et aimable. Sa mort fut aussi rapide que celle de Bâ Abdoul Khoudouss. Moins de soixante-douze heures s’étaient écoulées entre son alitement et son décès. N’Gaïdé Aliou Moctar était resté à son chevet. Dans la nuit du 27 septembre 1988, de la cour où il se trouvait avec quelques camarades qui le veillaient, nous parvenaient ses gémissements. Des difficultés respiratoires persistantes l’empêchèrent de dormir toute la nuit. Le lendemain matin 28 septembre 1988 vers 9 heures 30, Djigo Tabssirou s’éteignit. Diallo Abou Bakri qui le secondait dans sa fonction d’imam lui succéda. À ce titre, il organisa et dirigea la cérémonie funéraire de Djigo Tabssirou qui fut enterré à côté des tombes de Bâ Alassane Oumar et de Bâ Abdoul Khoudouss. Un mois : quatre morts. Cela fait une moyenne d’un décès par semaine. Quand on sait que dans cette même période plusieurs détenus étaient gravement atteints de béribéri et incapables de se mouvoir, autant dire que sans la mobilisation et la pression internationales, plusieurs, pour ne pas dire tous les locataires du fort-mouroir se retrouveraient au cimetière. Quelques mois plus tard, nous demandions à l’administration carcérale de nous permettre de matérialiser durablement les tombes de nos camarades et d’y inscrire leurs noms. Ainsi, avec du ciment et des pierres, nous élevâmes un petit mur autour de chaque tombe. Et chacune des trois tombes fut dotée d’une plaque sur laquelle sont inscrits en pulaar, français et arabe, les nom, prénom et date de décès de chacun de nos quatre compagnons.

Alassane Boye 27 septembre 2006.

www.flamnet.info

REF: [1] J’ÉTAIS À OULATA- LE RACISME d’État EN MAURITANIE- L’Harmattan, 1999. Page 138 à 139

 

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