Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: March 2011

De la nécessité à l’urgence de réformer le système

altLa diplomatie mauritanienne qui vient de changer de main est passée de charybde à scylla. Une femme qui occupait le portefeuille de ce département a cédé le fauteuil à un ex-ministre de la défense.Mais ce n’est pas ce qui doit faire le plus l’objet de commentaires ou d’analyses.C’est plutôt en termes de rentabilité diplomatique qu’il faudrait trouver des éléments d’appréciation à ce remue-ménage au sein de ce département clé du dispositif gouvernemental. Les ministres des affaires étrangères, chaque régime a déjà choisi ses hommes mais rarement des types de grands calibres ont pu honorer le pays par leurs prestations. Quelques rares cadres connus par leurs compétences et leur charisme ont marqué les annales de notre diplomatie. L’une de ces célébrités parmi ces hommes se nommait Hamdi Ould Moukhnass dont l’ombre a certainement accompagné la nomination de la fille. Mais l’adage tel père tel fils ne fait pas forcément recette. En tout cas depuis plus d’une année la Mauritanie n’a pas marqué des progrès diplomatiques notoires en matière d’intégration sous-régionale et d’adhésion à des ensembles économiques dynamiques la plaçant dans le flux d’échanges mondiaux. L’efficacité d’une diplomatie ne se mesure pas aux déplacements en avion ou à des têtes –têtes et autres actes protocolaires. C’est d’une diplomatie innovante et ouverte sur tous les continents et présente sur tous les fronts que la Mauritanie a besoin. Aussi le choix doit prendre en considération une formation basée sur des compétences de politique internationale doublée d’une expérience dans les organisations mondiales. Dans ce domaine, la Mauritanie est suffisamment pourvue de cadres officiant dans les organisations comme l’ONU et l’UA. Des hommes doués de grandes qualités intellectuelles et morales ont besoin d’être sollicités pour redonner à notre diplomatie du sang neuf. Des postes ministériels comme les finances, les affaires étrangères, l’éducation ainsi que des institutions monétaires comme la BCM ne doivent pas être octroyés sur des critères d’allégeances politiques ou des fins électoralistes mais sur des bases technocratiques. La diplomatie est le pivot de tout le système gouvernemental d’un pays. Ainsi pourrait-on dire par analogie au bâtiment : si la diplomatie va tout va ! A ce niveau un grand travail en profondeur attend les nouvelles autorités du pays mais aussi un changement de style dans la gestion des hommes. Ce réglage ne doit pas seulement concerner ce secteur stratégique. Il doit toucher à tous les autres dans une vision réformiste et mieux adaptée aux évolutions mondiales. Il faut réformer dans les meilleurs délais, réformer le système de fond en comble pour faire fonctionner la machine. Promouvoir les principes de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Les hommes de valeur ne manquent pas, c’est l’absence de vision claire et de volonté de rompre avec le sentimentalisme qui entrave tout.

Cheikh Tidiane Dia-LE RÉNOVATEUR.

Commémoration des déportations: appel à manifester

altPour commémorer le vingt deuxième anniversaire des déportations des Noirs de Mauritanie vers le Sénégal et le Mali à partir du 24 avril 1989, déportations organisées par le régime du Colonel Maouya Ould Sid’Ahmed Ould Taya qui avait été accompagné dans cette politique chauvine, raciste et esclavagiste arabe  par  le colonel Ely Ould Mohamed VALL et l’actuel général Mohamed Ould Abdel Aziz, actuel président illégitime, nous : AHME, ARMEPES, CAMME, FLAM, IRA-France, OCVIDH, OTMF, PLEJ appelons toutes les Mauritaniennes et tous les Mauritaniens, toutes les militantes et tous les militants des droits humains de toute origine à participer à la marche de soutien et de travail de mémoire que nous organisons le dimanche 24 avril 2011 à partir de 13 heures 30 de la Place du Trocadéro à l’ambassade de la Mauritanie.

Côte d`Ivoire: les forces de Ouattara ont pris la capitale Yamoussoukro

altLes forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont accentué mercredi leur pression sur le régime du président sortant Laurent Gbagbo en prenant la capitale politique Yamoussoukro, alors que la tension montait à Abidjan. Au troisième jour de l’offensive, cette victoire hautement symbolique intervient quatre mois après le début d’une crise post-électorale ayant fait, selon l’ONU, au moins 460 morts et déplacé près d’un million de personnes. Elle constitue un revers de taille pour le président sortant Laurent Gbagbo, dont le régime est isolé diplomatiquement et asphyxié économiquement, et dont les forces semblent se replier sur la capitale économique Abidjan, coeur d’un pouvoir qui n’a jamais été aussi menacé. “M. Gbagbo a encore quelques heures pour partir, sinon ce sera la marche sur Abidjan. Et ce sera beaucoup plus compliqué pour lui”, a averti sur France 24 Guillaume Soro, Premier ministre de M. Ouattara.
Dans la métropole abidjanaise, de nombreux habitants sont rentrés précipitamment chez eux dans l’après-midi, ont constaté des journalistes de
l’AFP. Des tirs ont été entendus dans plusieurs quartiers nord. Au Plateau, où se trouve le palais présidentiel, la circulation était des plus réduites.
Les Forces républicaines de M. Ouattara, regroupant essentiellement les ex-rebelles qui tiennent le Nord depuis 2002, ont poursuivi mercredi leur
avancée en prenant Yamoussoukro et Soubré, à 130 km au nord de San Pedro (sud-ouest), plus important port d’exportation du cacao au monde.
Elles avaient déjà remporté d’importantes victoires mardi, en entrant à Duékoué, Daloa (centre-ouest) et Bondoukou (est), mais aussi Abengourou
(sud-est), à seulement 220 km de la capitale économique Abidjan.
L’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara, Ally Coulibaly, a assuré que les forces de son camp contrôlaient “les trois quarts” du pays. Yamoussoukro, village natal du “père de la Nation” Félix Houphouët-Boigny (1960-93) devenu capitale politique du premier exportateur mondial de cacao, est tombée aux mains des combattants pro-Ouattara, pratiquement sans combat, seuls quelques tirs de kalachnikov ayant été entendus, selon des habitants. “Yamoussoukro est sous contrôle des Forces républicaines, la foule en liesse les acclame, ils paradent en ville”, a indiqué une résidente de la capitale.
A bord de pick-ups armés de mitrailleuses ou de motos, ils sillonnent la capitale en lançant des cris de joie, selon des témoins. Selon plusieurs témoignages, les forces pro-Ouattara ont poursuivi leur route vers le sud, ne laissant qu’un petit détachement dans la capitale politique.
Un habitant de Toumodi (50 km au sud de Yamoussoukro) a assuré avoir entendu des tirs dans l’après-midi dans cette localité, située à environ 200 km d’Abidjan. Sur le front est, les forces pro-Ouattara avancent rapidement, sans rencontrer de fortes résistances, s’approchant toujours un peu plus d’Abidjan, où de nouvelles recrues ont commencé mercredi à se faire enrôler dans l’armée du président sortant.
Sur le front ouest, ils visent désormais le port cacaoyer de San Pedro. Plus de 400.000 tonnes de cacao sont bloquées depuis l’appel du camp
Ouattara à cesser les exportations. Cette mesure a encore été renforcée par des sanctions occidentales. Le gouvernement Ouattara a mis en garde mercredi “tout exportateur” de cacao qui “collaborerait” avec le président sortant.
Le camp Gbagbo avait appelé mardi soir à un “cessez-le-feu immédiat”, se déclarant prêt à des négociations avec le camp rival sous l’égide de l’Union africaine début avril à Addis Abeba. Mais Anne Ouloto, porte-parole de M. Ouattara, a répondu en demandant aux partisans de M. Gbagbo de “déposer les armes”, estimant que l’appel au cessez-le-feu était une “diversion”. Le pape Benoît XVI a de son côté annoncé sa décision d’envoyer un émissaire en Côte d’Ivoire pour encourager “la réconciliation et la paix” et a appelé à “un processus de dialogue constructif”.

 

AFP

Les mauritaniens sont-ils satisfaits de leur gouvernement ?

altLa réponse à cette question fait certainement appel au jugement que chacun se fait de la situation actuelle du pays et en fonction des critères d’appréciation choisis pour évaluer les hauts et les bas de l’évolution politique sociale économique nationale.A écouter les conversations des salons et les causeries de la rue, le constat fait que la grande majorité des citoyens ne sont pas satisfaits.Même ceux qui affichaient un optimisme du genre « les choses vont changer » commencent à se lasser des promesses des nouvelles autorités dirigeantes.

Pire, le nombre de mécontents dans les rangs des jeunes et les catégories modestes augmentent sensiblement. Evidemment les raisons visibles de cette déception sont liées au chômage pour les uns et la baisse du pouvoir d’achat pour les autres. La grogne sociale s’est déjà fait sentir face à des prix qui ne reculent pas et à l’ouguiya qui perd fortement de sa valeur devant les monnaies de référence. Depuis plusieurs mois les devises montent en flèche provoquant du coup une hausse des importations. Il faut s’attendre dans les jours à venir à de nouvelles augmentations des prix dans le marché national corrélativement à la spirale des cours mondiaux. Face à cette situation, les citoyens sont divisés. Il y a ceux qui imputent le malaise actuel au gouvernement en place qui, selon eux manque de punch pour trouver des solutions plus stabilisatrices du malaise qui affecte le paysage économique. L’opération solidarité 2011 est accueillie par les ménages pauvres comme une bouffée d’oxygène et par les classes moyennes comme une mesure provisoire sans grande portée sur le cours des prix du marché local. La gestion de ces boutiques ne cesse d’être décriée par les citoyens qui dénoncent un clientélisme ambiant qui y sévit. Les engagements du gouvernement arrivent à échéance et il y aurait peu de chance dit-on que l’Etat joue aux prolongations. Il y a un malaise réel sur le terrain social qui ne doit pas être totalement mis à l’actif de la nouvelle équipe dirigeante soutiennent d’autres citoyens qui évoquent surtout la longue période de gabegie qui avait tenu le pays en otage pendant de longues années. Il faudrait accorder encore un délai de grâce au gouvernement pour qu’il rattrape le temps perdu déclarent certains. Mais c’est sur la situation politique que les contradictions sont des plus vives. Aucun dialogue n’est en vue pour sortir la scène politique de l’impasse dans laquelle elle se trouve. Les acteurs politiques se renvoient dos à dos la responsabilité de ce « non au dialogue » qui éloigne les uns des autres. Des tentatives du reste timorées sont envoyées comme signal dans le discours sans grande conviction. Le pouvoir ne veut pas donner l’air d’être intéressé par la participation de l’opposition dans la gestion du pays et considérerait une telle concession comme un aveu de faiblesse. C’est en tout un avis avancé dans les milieux politiques de l’opposition. Alors que le silence du président Aziz ne fait que conforter le jugement de ceux qui disent que la Mauritanie souffrira encore de la gestion solitaire du pouvoir plus que les années passées !

Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR

Covire-Règlement du passif humanitaire : Un bilan mi-figue, mi-raisin

altA l’occasion du second anniversaire de la réconciliation nationale, qui a coïncidé avec le 25 mars dernier, la Covire s’est prêtée à la difficile appréciation du bilan des actions et mesures entreprises par l’Etat mauritanien, pour assurer un succès maximal dans le règlement du passif humanitaire, de sorte à baliser le terrain devant une véritable réconciliation entre les différents fils de ce pays, même si parmi les victimes profondément marquées par les douloureux événements des années de braise, certaines, malgré leur pardon, ne pourront jamais oublier.

Ce bilan mi-figue, mi-raisin de la Coordination des Organisations Victimes de la Répression en Mauritanie (Covire) trouve toute sa signification dans le discours tenu en ces circonstances par le président de la coordination Sy Abou Bocar, dans lequel il passe en revue les doléances satisfaites et celles non encore entamées, déplorant ce qu’il a appelé la lenteur dans le traitement du dossier en cours. Dans son allocution, Sy, qui n’a pas manqué de félicité vivement tous ceux qui ont contribué au démarrage concret du Passif humanitaire dont le « Président de la République, Mohamed ould Abdel Aziz », a l’implication de la coordination à l’amont et à l’aval dans la conception du dossier du Passif humanitaire, appelant également toutes les bonnes volontés à accompagner le parachèvement du processus. Evoquant les doléances déjà satisfaites, le président de la Covire a cité la reconnaissance officielle des exactions, la prière aux morts effectuée à Kaédi le 25 Mars 2009, instituée comme journée nationale de réconciliation, la réparation financière des veuves et ayants droits des victimes tuées en détention, l’octroi des parcelles aux veuves indemnisées et la réintégration de 144 instituteurs dont 54 atteints par la limite d’âge. Mais beaucoup d’autres revendications attendent encore, suscitant des grandes inquiétudes parmi les populations concernées qui ont souffert déjà deux longues décennies et qui s’impatientent de se voir enfin réhabiliter dans leur dignité et droits confisqués. Parmi ces doléances non entamées, Sy Abou Bocar évoque celles relatives aux victimes ou ayant droit du secteur parapublic et privé qui n’ont pas été recensées, ainsi que celles relevant du secteur informel. Il y a également les autres questions relatives à l’ouverture des dossiers des autres collectifs COREMI, Policiers, REVE, Orphelins et veuves des victimes civiles et les aspects fonciers toujours préoccupants.
altA titre de rappel, notons qu’il y a deux ans révolus, la Covire et le Hce nouaient un partenariat pour le règlement consensuel du passif humanitaire destiné à tourner définitivement une page sombre de l’histoire de la Mauritanie. En exécution du Protocole d’Accord signé le 24 Mars 2009, le président de la république avait reconnu courageusement et officiellement les exactions commises sur la communauté noire avant d’organiser une prière aux morts sous un soleil d’aplomb, demandant le pardon pour le mal qui a été fait et prenant l’engagement solennel à régler le passif humanitaire. Devant des centaines d’habitants de cette localité, Mohamed Ould Abdel Aziz dira : « Je vais panser les plaies béantes .Aucune indemnisation, aucun compromis n’équivaudra jamais à une vie humaine. L’être humain est irremplaçable dans son milieu. Pour les veuves et les orphelins, nous compatissons du fond du cœur. Nous sommes là, pour mettre fin aux souffrances du peuple quelque soit leur nature. ». Et enfin, il a institué le 25 Mars comme journée nationale de la réconciliation. Dans ce discours, écouté dans toute la vallée meurtrie par des années de répression, le Président dira : « Grâce à notre attachement à notre religion musulmane et à notre foie en allah , la raison et la sagesse avaient toujours fini par nous réconcilier avec nous- mêmes »(fin de citation). C’est ainsi que l’espoir renaît chez toutes les victimes. Pour entamer le processus de règlement de ce douloureux passif, sur la base des doléances des victimes, la commission chargée de ce dossier, avait procédé à l’étude des cas des veuves et ayants droits qui a abouti à la signature d’un accord cadre prescrivant un certain nombre de mesures pour atténuer les souffrances des bénéficiaires. A l’issue de la satisfaction de toutes ces doléances, le COVIRE s’engageait à l’organisation de manifestations pour sceller (fêter) la réconciliation.

MOML-LE RÉNOVATEUR