Daily Archives: 25/03/2011
Entre le coupable et la victime qui doit pardonner ?
Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz veut-t-il tout régler en même temps, dans la précipitation, sans se donner, ni les moyens, ni la démarche nécessaire de parvenir à ses fins? Il a laissé entendre là, où il passe qu’il transformera d’un coup de baguette magique la misère du peuple en opulence, et leurs prières en réalisations. De quoi bien faire rêver un peuple qui a entendu tant dire que la Mauritanie est un pays aux richesses énormes mais mal gérées. Peut-être se diront les plus enthousiastes, que cet homme est un faiseur de miracles ! En tout cas, au triangle de la pauvreté, chacun croise les doigts et attend la suite des chapelets de promesses qui ont été égrenés par le général dans son discours. Autre visite, autre drame.
Les populations de la vallée se préparent à recevoir le président du HCE au c?ur des abominations commises par les brigades de la mort, des viols, du pillage, des déportations massives de 1989 jusqu’en 1998. Chaque village a eu son lot de ce long cauchemar, auquel est venu s’ajouter simultanément, des exécutions extrajudiciaires qui ont endeuillé de nombreuses familles du Fouta Tooro, du Lao, du Bossoyyo, du Ferlo.
Cette vaste zone qui s’étend sur toute la bordure du fleuve, fut le théâtre d’atrocités indescriptibles et d’une barbarie inimaginable exécutée par des bases militaires qui agissaient comme en territoire conquis. Les Sudistes ont subi toutes sortes de supplices où les enlèvements de pauvres populations à qui on interdisait de sortir de leurs domiciles, ou de se rendre à leurs champs, étaient devenus une règle dans cette partie de la Mauritanie.
Des charniers ont été découverts à Fonde Bakaw (Boghé) à Sori Mallé, au Guidimakha, sans parler des destructions de villages entiers, de familles entières dont on peut en guise de rappel donner deux cas parmi des centaines d’autres qui ont été perpétrés par des unités dont les commandements tristement célèbres sont bien connus.
L’une de ces atrocités fut commise dans le village de Mouta-Allag au Guidimakha où tout le village fut encerclé, anéanti froidement et jeté dans des fosses communes. L’autre abomination fut commise contre la famille d’un paisible homme au nom de Adama N’Diaye à Gourel Mamadou Amadou près de Ould Yengé.
L’homme et sa famille furent abattus à l’aube par des militaires qui n’ont pas épargné un nourrisson né la veille. D’autres atrocités ont été commises à l’encontre de centaines de villages contraints dans le meilleur des cas de fuir. Ceux qui ont échappés à cette chasse à l’homme portent dans leur conscience les souvenirs de ce passé récent.
De tels crimes doivent -ils être pardonnés sans le consentement des ayant droits ? Pourquoi ne pas demander d’abord aux parents de victimes leur avis sur cette question de pardon et de l’oubli, au lieu de charger un petit groupe de personnes mandatés on non, on sait de quel droit pour régler une question aussi grave demandant un travail sérieux.
Les réparations à elles seules ne sauraient tenir lieu de solution définitive à un dossier aussi douloureux. Autant il est urgent de résoudre ce problème pour tourner la page d’un passé sinistre, autant il n’est pas acceptable d’amadouer les pauvres veuves et orphelins par des réparations, sans leur dire toute la vérité sur cette tragédie et lever le doute sur des militaires sur lesquels continuent de peser des soupçons. Il ne sert à rien de faire de ce dossier un fond de commerce politique à dessein électoraliste si l’histoire continue encore à demander aux criminels des comptes.
Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR
mars 2009- www.flamnet.info
ARCHIVES-FLAMNET
Manifestation devant la présidence d’employés du secteur de la pesse publique
Plusieurs dizaines de travailleurs du secteur de la presse publique ont organisé, jeudi, devant la présidence de la république, un sit-in pour exiger le payement des augmentations de 10 et 50% sur leurs salaires impayées depuis quatre ans. Les manifestants ont arboré des banderoles demandant au président Aziz d’agir pour les mettre dans leurs droits et régulariser leur situation administrative. Dans un communiqué publié par la coordination des travailleurs du secteur, cette dernière a annoncé sa décision d’engager une série de sit-in et d’activités de contestation, « jusqu’à satisfaction de leurs doléances ».Selon la coordination des employés de la presse publique qui comprend, la radio Mauritanie, la télévision nationale et l’Agence mauritanienne d’information, « une série de sit-in et de marche sera organisée, tous les jeudi, jusqu’à ce que
les pouvoirs publics prennent en compte les doléances de l’ensemble du personnel de ces établissements ».
Selon la coordination ce mouvement de contestation a fait l’objet « de concertation avec l’ensemble des organisations de défense des droits des travailleurs, notamment les syndicats de journalistes ».
Parmi les principales doléances des employés de la presse publique figurent les augmentations de 10 et 50 % décidées depuis quatre ans et qui restent impayées.
Les centrales syndicales auxquelles sont affiliés les employés de la presse publique ont récemment organisé une marche pour exiger un dialogue social et une révision urgente des textes régissant le travail en Mauritanie.
Les travailleurs des établissements de presse publique, notamment ceux de la radio et de la télévision connaissent, aujourd’hui, des arriérés de salaires allant jusqu’à plus de trois mois.
ANI
Rapport de freedom house: La Mauritanie prédisposée à la contagion de la révolution en cours
Le rapport annuel 2011 de Freedom House qui prend le pouls de la démocratie et des droits de l’homme dans le monde constate que seuls 87 pays sur les 194 que compte le monde sont véritablement libres. Soixante ne le seraient que partiellement et 47 sont totalement « non libres ». Selon le rapport, la Mauritanie appartiendrait au camp peu envieux des « non libres ». En effet, Freedom House estime que malgré une élection présidentielle en 2009, il plane toujours un doute sérieux sur la légitimité du pouvoir actuel. Par ailleurs, l’harcèlement et la violence contre le militants de l’opposition et contre les défenseurs des droits de l’homme restent monnaie courante. Le pouvoir reste clientéliste, tribal et personnel. Un constat qui prédispose le pays à la contagion de la révolution en cours dans le monde arabe.
Rim24.info
Conseil des ministres: la logique des nominations: “Il n´y a pas de cadres noirs compétents dans ce pays!”
Le Conseil des Ministres s’est réuni Jeudi 24 Mars 2011 sous la Présidence de son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République. Le Conseil a pris les mesures individuelles suivantes :
Ministère des Affaires Economiques et du Développement
Cabinet du Ministre
Chargé de Mission : Mr El Houssein Ould Ahmed Mahmoud, précédemment Conseiller juridique, en remplacement à Monsieur Sidi Mohamed Ould Bakha, admis à faire valoir ses droits à la retraite
Conseiller juridique : Mr Mohamed Salem Ould Soueylim, juriste, précédemment Chef de service au même Ministère
Inspection Interne :
Inspecteur Général : Mohamed Abdallahi Ould Mohamed Salem, Economiste, précédemment Directeur du Suivi des Projets au même Ministère
Inspecteur : Mamadou Yahya Kane précédemment Directeur des Stratégies politiques au même Ministère
Inspectrice : Fatma Mint Hbibi, Economiste, précédemment Chef de service au même Ministère
Inspecteur : Mohsen Ould Mohamed Salem, Economiste, précédemment Coordinateur de la Cellule de performance interne au même Ministère.
Administration Centrale :
Direction Générale des Politiques Economiques et Stratégies de Développement
Direction des Stratégies et des Politiques :
Directeur : Mr Cheikh Abdallahi Ould Zeidane, Economiste, précédemment Attaché au Cabinet du Premier Ministre
Directeur Adjoint : Ely Ould Oudeika, Econoimiste , précédemment cadre au même Ministère
Direction chargée du Secrétariat du Cadre Stratégique de la Lutte contre la Pauvreté :
Directeur : Mr Sidi Mohamed Ould Zenvour, économiste, précédemment Responsable de la Composante OMD au même Ministère
Directeur Adjoint : Mohamed Ould Brahim, Economiste, précédemment Responsable de la cellule CSLP au même Ministère.
SOURCE: AMI
Déclaration des veuves et mouvement des rescapés militaires mauritaniens
A l’occasion de l’anniversaire de la journée de la « prière aux absents » organisée à Kaédi le 25/03/2009, qui nous rappelle la date du 28 novembre 1990 au cours de laquelle 28 ( vingt et huit négro africains, furent pendues et exécutés dans les conditions les plus inhumaines à la base d’ Inal, notre Coordination dénommée Mouvement des Veuves et Rescapés Unis pour la Dignité Humaine (MVRUDH) qui regroupe le collectif des Veuves et des Rescapés des événements de 89 , tient à rappeler à toutes les personnes éprises de justice et de paix que les exactions et injustices commises par le régime du dictateur Moawiya et ses acolytes ne doivent en aucun cas restées impunies. Cette journée constitue pour nous un moment de deuil amer surtout si l’on sait que certains courants paternalistes persistent toujours à considérer cette journée comme un signe de victoire ; celle de l’impunité et de l’oubli.
En célébrant, cette journée, ce courant, animé par Le colonel Dia Adama Oumar, appuyé par le COVIR(un collectif crée par le régime pour saborder la lutte de l’ensemble des victimes des événements de 89) essaye de consacrer la victoire de l’impunité sur la justice en décrétant un pardon national sans tenir compte de l’avis des véritables victimes. Leur démarche, vise à occulter l’ensemble du passif humanitaire en obligeant le pardon aux victimes alors que ceci devait être le résultat d’un processus inclusif qui doit nécessairement aboutir à une solution juste qui tient compte de la dignité des tous les ayant droits.
Dans sa campagne, le colonel Dia Adama Oumar, avait donné plusieurs promesses relatives au règlement du passif humanitaire, aux réfugiés et à l’intégration des fonctionnaires, mais jusqu’à ce jour aucune d’entre elles n’a été respectée. Cet homme et ceux au nom desquels il prétend parler, ne nous inspirent plus confiance car ce groupe n’a utilisé cette question qu’à des fins d’enrichissements personnels.
Le passif humanitaire, est un terme galvaudé mais il est loin d’être vide ; c’est en d’autres termes l’ensemble des violations des droits humains dont les négro africains ont été victimes durant le régime sanguinaire de Moawiya , aucun terme, aucune expression ne pourra rendre avec exactitude cette réalité qui s’est matérialisée entre autres par :
– Arrestations arbitraires
– Séquestrations,
– Déportations de Population,
– Exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées (fosse communes et Charnier)
– Viols massifs de femmes dans la vallée
– Licenciements abusifs
– Expropriations foncières, tortures, procès inéquitables
Nous rappelons que la lutte contre l’impunité repose sur 4 principes conformément au fondement du droit.
- Devoir de vérité
- Devoir de justice
- Devoir de Mémoire
- Devoir de réparation
Ce processus doit être piloté par une Commission Nationale Indépendante, qui prendra en charge l’ensemble des problèmes du Passif Humanitaire.
Si ce processus est respecté, certes nous ne pouvons jamais oublier mais il serait possible de pardonner.
Fait à Nouakchott, 25/03/2011
La présidente du collectif des veuves
Houleye Sall Le Président du mouvement des Rescapés Unis pour la Dignité Humaine (MVRUDH)
Diop Abdoulaye Amadou