Daily Archives: 29/03/2011
Les mauritaniens sont-ils satisfaits de leur gouvernement ?
La réponse à cette question fait certainement appel au jugement que chacun se fait de la situation actuelle du pays et en fonction des critères d’appréciation choisis pour évaluer les hauts et les bas de l’évolution politique sociale économique nationale.A écouter les conversations des salons et les causeries de la rue, le constat fait que la grande majorité des citoyens ne sont pas satisfaits.Même ceux qui affichaient un optimisme du genre « les choses vont changer » commencent à se lasser des promesses des nouvelles autorités dirigeantes.
Pire, le nombre de mécontents dans les rangs des jeunes et les catégories modestes augmentent sensiblement. Evidemment les raisons visibles de cette déception sont liées au chômage pour les uns et la baisse du pouvoir d’achat pour les autres. La grogne sociale s’est déjà fait sentir face à des prix qui ne reculent pas et à l’ouguiya qui perd fortement de sa valeur devant les monnaies de référence. Depuis plusieurs mois les devises montent en flèche provoquant du coup une hausse des importations. Il faut s’attendre dans les jours à venir à de nouvelles augmentations des prix dans le marché national corrélativement à la spirale des cours mondiaux. Face à cette situation, les citoyens sont divisés. Il y a ceux qui imputent le malaise actuel au gouvernement en place qui, selon eux manque de punch pour trouver des solutions plus stabilisatrices du malaise qui affecte le paysage économique. L’opération solidarité 2011 est accueillie par les ménages pauvres comme une bouffée d’oxygène et par les classes moyennes comme une mesure provisoire sans grande portée sur le cours des prix du marché local. La gestion de ces boutiques ne cesse d’être décriée par les citoyens qui dénoncent un clientélisme ambiant qui y sévit. Les engagements du gouvernement arrivent à échéance et il y aurait peu de chance dit-on que l’Etat joue aux prolongations. Il y a un malaise réel sur le terrain social qui ne doit pas être totalement mis à l’actif de la nouvelle équipe dirigeante soutiennent d’autres citoyens qui évoquent surtout la longue période de gabegie qui avait tenu le pays en otage pendant de longues années. Il faudrait accorder encore un délai de grâce au gouvernement pour qu’il rattrape le temps perdu déclarent certains. Mais c’est sur la situation politique que les contradictions sont des plus vives. Aucun dialogue n’est en vue pour sortir la scène politique de l’impasse dans laquelle elle se trouve. Les acteurs politiques se renvoient dos à dos la responsabilité de ce « non au dialogue » qui éloigne les uns des autres. Des tentatives du reste timorées sont envoyées comme signal dans le discours sans grande conviction. Le pouvoir ne veut pas donner l’air d’être intéressé par la participation de l’opposition dans la gestion du pays et considérerait une telle concession comme un aveu de faiblesse. C’est en tout un avis avancé dans les milieux politiques de l’opposition. Alors que le silence du président Aziz ne fait que conforter le jugement de ceux qui disent que la Mauritanie souffrira encore de la gestion solitaire du pouvoir plus que les années passées !
Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR
Covire-Règlement du passif humanitaire : Un bilan mi-figue, mi-raisin
A l’occasion du second anniversaire de la réconciliation nationale, qui a coïncidé avec le 25 mars dernier, la Covire s’est prêtée à la difficile appréciation du bilan des actions et mesures entreprises par l’Etat mauritanien, pour assurer un succès maximal dans le règlement du passif humanitaire, de sorte à baliser le terrain devant une véritable réconciliation entre les différents fils de ce pays, même si parmi les victimes profondément marquées par les douloureux événements des années de braise, certaines, malgré leur pardon, ne pourront jamais oublier.
Ce bilan mi-figue, mi-raisin de la Coordination des Organisations Victimes de la Répression en Mauritanie (Covire) trouve toute sa signification dans le discours tenu en ces circonstances par le président de la coordination Sy Abou Bocar, dans lequel il passe en revue les doléances satisfaites et celles non encore entamées, déplorant ce qu’il a appelé la lenteur dans le traitement du dossier en cours. Dans son allocution, Sy, qui n’a pas manqué de félicité vivement tous ceux qui ont contribué au démarrage concret du Passif humanitaire dont le « Président de la République, Mohamed ould Abdel Aziz », a l’implication de la coordination à l’amont et à l’aval dans la conception du dossier du Passif humanitaire, appelant également toutes les bonnes volontés à accompagner le parachèvement du processus. Evoquant les doléances déjà satisfaites, le président de la Covire a cité la reconnaissance officielle des exactions, la prière aux morts effectuée à Kaédi le 25 Mars 2009, instituée comme journée nationale de réconciliation, la réparation financière des veuves et ayants droits des victimes tuées en détention, l’octroi des parcelles aux veuves indemnisées et la réintégration de 144 instituteurs dont 54 atteints par la limite d’âge. Mais beaucoup d’autres revendications attendent encore, suscitant des grandes inquiétudes parmi les populations concernées qui ont souffert déjà deux longues décennies et qui s’impatientent de se voir enfin réhabiliter dans leur dignité et droits confisqués. Parmi ces doléances non entamées, Sy Abou Bocar évoque celles relatives aux victimes ou ayant droit du secteur parapublic et privé qui n’ont pas été recensées, ainsi que celles relevant du secteur informel. Il y a également les autres questions relatives à l’ouverture des dossiers des autres collectifs COREMI, Policiers, REVE, Orphelins et veuves des victimes civiles et les aspects fonciers toujours préoccupants.A titre de rappel, notons qu’il y a deux ans révolus, la Covire et le Hce nouaient un partenariat pour le règlement consensuel du passif humanitaire destiné à tourner définitivement une page sombre de l’histoire de la Mauritanie. En exécution du Protocole d’Accord signé le 24 Mars 2009, le président de la république avait reconnu courageusement et officiellement les exactions commises sur la communauté noire avant d’organiser une prière aux morts sous un soleil d’aplomb, demandant le pardon pour le mal qui a été fait et prenant l’engagement solennel à régler le passif humanitaire. Devant des centaines d’habitants de cette localité, Mohamed Ould Abdel Aziz dira : « Je vais panser les plaies béantes .Aucune indemnisation, aucun compromis n’équivaudra jamais à une vie humaine. L’être humain est irremplaçable dans son milieu. Pour les veuves et les orphelins, nous compatissons du fond du cœur. Nous sommes là, pour mettre fin aux souffrances du peuple quelque soit leur nature. ». Et enfin, il a institué le 25 Mars comme journée nationale de la réconciliation. Dans ce discours, écouté dans toute la vallée meurtrie par des années de répression, le Président dira : « Grâce à notre attachement à notre religion musulmane et à notre foie en allah , la raison et la sagesse avaient toujours fini par nous réconcilier avec nous- mêmes »(fin de citation). C’est ainsi que l’espoir renaît chez toutes les victimes. Pour entamer le processus de règlement de ce douloureux passif, sur la base des doléances des victimes, la commission chargée de ce dossier, avait procédé à l’étude des cas des veuves et ayants droits qui a abouti à la signature d’un accord cadre prescrivant un certain nombre de mesures pour atténuer les souffrances des bénéficiaires. A l’issue de la satisfaction de toutes ces doléances, le COVIRE s’engageait à l’organisation de manifestations pour sceller (fêter) la réconciliation.
MOML-LE RÉNOVATEUR
Réaction à Ousmane SARR Président de l´Avomm / par Sid’Ahmed Ould Jaafar
Monsieur Ousmane SARR,
Nulle intention de vous faire porter un “chapeau lourd, trop lourd d’ailleurs” comme vous ‘affirmez.Nulle intention non plus de vous mettre en mal avec le public qui nous lit. Mon posting, s’il faut l’appeler ainsi, n’avait d’autre portée que de mettre en lumière des erreurs commises par beaucoup de nos concitoyens, politiques et société civile confondus.
Il ne s’agit pas de vous incriminer ni même vous faire porter un “lourd chapeau”.
Ce que j’ai affirmé et que je redis ici avec force m’engage! Oui, j’ai bien dit que les mauritaniens ont chanté trop tôt avec l’arrivée de Ould Abdel Aziz. Vous affirmez que “nous avons tous soutenus des putschistes depuis 1978” Je m’oppose catégoriquement à cette argumentation que vous avancez et dis que vous avez tout faussé.Il est utile de lever des doutes sur cette affirmation pour éviter des gloses unitiles qui ne serviront qu’à tergiverser autour des questions essentielles.
Jamais le mauritanien n’a eu à soutenir un quelconque putsch de 1978 à 2004.
Tous ces coup d’état successifs ont été pour les mauritaniens dans leur ensemble une imposition contre leur volonté, donc forcée. Vous auriez raison, si vous aviez affirmé que le coup d’état qui a renversé Maawiyyé le 03 Août 2005 a été accueilli avec satisfaction et qu’il eût l’acclamation populaire car mettant fin à plus de 21 ans de dictature, de racisme, d’oppression et de corruption.Tout défenseur des droits humains s’interdira de soutenir ou d’acclamer tout pouvoir acquis par la force mais dans le cas de Maawiyyé, il n’était plus question de quelque appréciation qui puisse emerger si ce n’est celle du sursaut national qui a salué la fin d’un des règnes les plus sadiques de l’histoire tragique de la Mauritanie.
Le Grand Saidou KANE, dans l’outre tombe ne me contardira pas, Dieu ait pitié de son Âme, âmine. Il était parmi les premiers à dire”nous sommes par principe opposés à tout pouvoir acquis par la force mais dans le cas de ce putsch manqué contre maawiya, il était nécessaire pour lui de savoir que son pouvoir n’était pas aussi solide qu’il le croyait”(allusion à la tentative de Ould Hanene de renverser maawiyyé) Allez vous contredire le sage KANE Saidou pour dire qu’il a toujours supporté des putschs? Je n’ose pas y croire.
Même si vous semblez dire certaines choses qui seraient vraies, “les promesses resteront des promesses” vous semblez oublier que des promesses, Aziz en a tenu des milliers au moment où il se cherchait. Aziz s’est autoproclammé le “président des pauvres” Où en est-il avec la résolution du problème des pauvres?Vous n’avez pas compris ma déclaration en ce qui concerne votre séjour à Nouakchott en mars 2009.
Toutes démarches en vue de trouver une solution à des années de souffrance du peuple noir de mauritanien sous le régime sanguinaire de Maawiyyé sont les bienvenues. “Nous devons dialoguer avec celui qui est au pouvoir pour trouver une solution à nos problèmes” Incontestablement.C’est un engagement de tous(noirs et maures) de trouver une solution définitive à la souffrance de nos compatriotes noirs et n’oublions pas aussi que des maures blancs ont aussi souffert au temps de maawiyyé et je suis loin de faire une comparaison entre les souffrances car elles sont incomparables.
Ce que j’ai dénoncé concerne tout simplement vos deux démarches. Au moment où vous rencontriez Aziz c’est bien le mois de mars 2009 et en cette période, Aziz était frappé par une illégitimité constitutionnelle, il vient de renverser un président élu, pour la première fois, démocratiquement dans l’histoire de la mauritanie, le 06 Août 2008 même si on veut prêter tous les maux à Sidi Ould Cheikh Abdallahi, il est honnête d’affirmer qu’il fut le premier président à être élu démocratiquement en Mauritanie indépendante.Ce n’est pas pour lui faire de la publicité, ce n’est pas ma vocation.
A se référer aux informations que j’ai reçues en tant politologue, vous auriez démissionné de l’AVOMM que vous présidiez avant de venir à Nouakchott en mars 2009.Et cette démission a été confirmée par vous même le 04/01/2009 et visible sur le site de CRIDEM. Et comment se fait-il que vous avez pu parler au nom de cette association et de surcroît en tant que son président alors que légalement vous ne devriez pas le faire?Et selon les mêmes informations, il semblerait que la démarche de Monsieur Soumaré Abdoul Aziz ne serait pas celle de son association? En conclusion, si ces faits sont vérifiés, vos démarches seraient purement personnelles.Et c’est ce que j’ai dit.
Vous déclarez que je “ne dis pas tout sur ce que vous avez dit à Nouakchott” et pour appuyer cela vous avez mis un lien sur votre site qui fait allusion à votre conférence de presse(audio).Je l’ai déjà écoutée depuis très longtemps, cette conférence de presse et lue sur tous les sites les comptes rendus qui ont été faits et rendus publics.Elle a servi à faire quoi cette conférence? Si ce n’est faire resurgir sur la surface les problèmes de nos compatriotes noirs qui restent sans solution.Et croyez-vous que le général Aziz ignore tout ce que vous avez dit? Croyez-vous que la classe politique mauritanienne et la société civile ignorent tout ce que vous avez dit?Une chose est certaine, le général Aziz est l’un des témoins des plus avertis de la tragédie de notre peuple noir pour avoir servi aux côtés du bourreau de Nouakchott.La prière de Kaédi que je rappelle encore ici, ne peut servir de justifiaction au pardon d’un massacre collectif.Elle n’est que de la poudre aux yeux, malheureusement.Quelles actions ont suivi cette prière?
Vous dites que “personne ne conteste la légitimité de Aziz aujourd’hui” c’est quand même maladroit. Que dites vous de l’opposition qui refuse de reconnaitre sa légitimité?Aziz s’est imposé d’abord par les armes avant de s’imposer par des urnes acquises à sa cause.Ceux qui ne contestent pas Aziz ce sont bien ceux qui se livrent à la politique du ventre(Siyaasa El Kerch) et les appaludisseurs(saffaaga).Sinon, que dire de la promotion des tortionnaires au sein de l’armée dont l’exemple le plus récent est la nommination au grade de général, Mohamed Ould ZNAGUI, un tortionnaire notable indexé par les Associations des défenses des droits de l’homme, que nous dénonçons?
Lors de la journée du 25 mars 2011, pourtant décretée” journée de réconciliation nationale” quel message officiel a té adressé au peuple?Cette journée est passée comme une journée ordinaire si ce n’est un discours laconique du président du COVIRE, Monsieur SY Abou Bocar qui vient nous rappeler cet évènement.
Vous demandez Monsieur SARR, qu’est ce que je fais après avoir reconnu le génocide sous le règne de Maawiyyé? En tant que citoyen d’abord, ma contribution consiste à casser ce silence coupable de mes concitoyens et de trouver tous les moyens légaux de pousser les autorités à prendre leur responsabilité concernant la résolution des épineux problèmes de la Mauritanie: vérité et réconciliation, indemnisations véritables et sans intermédiaire des ayant droit de manière transparente, le retour définitif des déportés et la restitution de leur bien, la réinsertion des anciens fonctionnaires dans l’administration qui les a bannis. La résolution définitive de la cohabitation entre noirs et blancs ou mourir ensemble.Tels sont mes combats aujourd’hui.Et en tant que politologue, je suis à la disposition de la vérité bien qu’on dise que la politique c’est l’anti désir, que tout savoir le sert et tout déisr le dérange.
N’en déplaise aux Sieurs SARR Ousmane et SOUMARE Abdoul Aziz, vous aurez constaté de vous mêmes que depuis vos démarches qui ont consisté à vous rendre à Nouakchott, rien n’a bougé du côté du palais ocre de Nouakchott, devenu le palais blanc il y a quelques temps.
Des mobilisations, il y en a eu.Personne ne peut vous empêcher de faire une mobilisation ou une marche populaire pour dénoncer ce qui se passe chez nous en Mauritanie mais le vrai combat est ici au pays.Il doit être de l’intérieur.
Wa lillahi walil watan
Sid’Ahmed Ould Jaafar
Consultant/Politologue
Nouakchott, Mauritanie
SOURCE : Avomm.com
Victoire des militants: les esclavagistes écroués
Les militants des droits de l’homme (Boubacar Ould Messaoud, Biram Ould Dah et Aminettou mint Moctar ) qui sont de nouveau entrés le 27 mars en grève de faim dans l’enceinte du commissariat de police de Nouakchott en charge des mineurs ont obtenu gain de cause et rompu leur mouvement de protestation. Les autorités ont finalement cédé à la pression en plaçant les esclavagistes éclaboussés par des cas d’esclavage pratiqués sur des filles mineurs sous mandats de dépôt en prison. Il est à noter que les militants avaient interrompu deux jours auparavant un sit-in et une grève de la faim sur la base d’un premier accord qui comportait des poursuites contre les esclavagistes mais qui n’avait pas été respecté par les autorités. Revenus à la charge avec un deuxième mouvement de protestation, les militants ont obtenu gain de cause. Les fillettes réduites en esclavage ont été remises à une association de défense des droits de l’homme, tandis que les esclavagistes obtenaient un billet pour la prison.
TAHALIL-HEBDO
Côte d`Ivoire: les forces pro-Ouattara ont pris trois importantes villes
DUEKOUE (Côte d`Ivoire), – Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont pris mardi le contrôle de trois importantes villes, dans l`ouest et l`est du pays, selon des sources concordantes. A la mi-journée, les combattants pro-Ouattara circulaient à bord de 4×4 à travers la ville de Duékoué, carrefour stratégique de l`Ouest, et étaient parfois acclamés par les habitants qui avaient recommencé à descendre dans les rues après les combats livrés depuis lundi matin, a constaté un journaliste de l`AFP. On n`entendait pas de tirs, mais des maisons en feu et des impacts d`obus et de balles témoignaient de la violence des affrontements entre le camp Ouattara et les forces armées du président sortant Laurent Gbagbo. Duékoué conduit notamment à San Pedro, plus grand port d`exportation de cacao au monde. Des habitants ont également rapporté la prise par les Forces républicaines, nouvelle appellation des forces pro-Ouattara, de la ville de Daloa (centre-ouest), à une centaine de kilomètres à l`est de Duékoué. Daloa est l`une des plus importantes villes du pays, au coeur du “pays bété”, région natale de Laurent Gbagbo. Le camp Ouattara, qui a engagé une vaste offensive depuis lundi matin, a aussi pris mardi Abengourou, à 220 km de la capitale économique Abidjan, et n`a jamais menacé d`aussi près le régime Gbagbo.
AFP