Monthly Archives: April 2011
Aziz chez les noirs…
En allumant la tévé en m’habillant pour sortir, je vois notre président adoré mais pas encore adorable marchant au milieu d’une foule toute noire, comme si c’était fait exprès pour marquer les esprits et dire à qui se reconnaîtront ” voyez ! vous n’avez pas le monopole des noirs ! “; d’ailleurs comme si les suivistes marathoniens des étapes du président furent systématiquement éconduits et interdits d’éclaircir la foule… Il faut dire qu’à Kaédi ce n’est pas Tidikja même si vu le nombre de harratines partout sur leterritoire machallah, la foule devrait être noire partout devant Aziz. Il faut croire que les harratines doivent garder les maisons quand les maures accueillent le patron au nord… mais qu’il leur est permis de sortir avec les négro-africains au sud pour dire que même le sud est aux maures noirs…Et au milieu de cette foule noire ou blanche, Aziz marche avec les gardes du corps derrière mais ni devant ni à droite. Aziz est téméraire. La bichor. La bichor. J’insiste sur le tout noir car il faut penser aux racistes qui regardent la TVM et aimeraient bien ne pas y voir tant de noirs ! Puis, K.diagana nous dit qu’il a fait un discours en arabe traduit en poular et en soninké ; on s’étonne qu’Aziz qui à Dakar parla si bien wolof ne dise pas un mot en soninké ou en poular devant nos populations concernées.
C’est sans doute pour compenser la vision d’Aziz chez les noirs, qu’il parla en arabe sans dire un mot dans nos autres langues nationales.
Passons. Ne cherchons pas la petite bête, sinon nous dirions que s’il veut lutter contre la gabegie il faudrait commencer par arrêter de venir lui et toute la délégation marcher avec leurs chaussures sur tous ces tapis disposés comme pour accueillir un prince qui ne doit pas toucher le sol. Va pour les tapis vu que c’est le président qui vient mais n’est-ce pas de la gabegie que de marcher dessus avec ses chaussures face à des populations qui pour la plupart n’ont pas un de ces tapis qu’on piétine avec des chaussures sales pour le mettre dans leur pièce principale pour ne pas dire salon.
D’ailleurs en parlant de chaussures, on tient à dire à notre président adoré mais pas encore adorable, président coquet, que des chaussures si noires avec un costume si clair ça ne se voit plus que chez nous ou chez les intouchables à moins que ça ne soit un clin d’œil pour dire : le clair au corps et le noir au pied…
Trêve de mauvaise foi : Aziz n’est pas raciste mais il dirige un peuple éduqué au racisme ; chacun n’aimant l’autre, quel qu’il soit, qu’à distance respectable…
Vlane AOSA- Chez Vlane
Côte d`Ivoire : Ouattara-Soro, un duo pour une transition délicate (ANALYSE)
ABIDJAN, Vainqueur de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara n’a pu accéder au pouvoir que par la force des armes de l’ex-rebelle Guillaume Soro, “Premier ministre de combat” et pilier du nouveau régime jusqu’à la stabilisation complète du pays, jugent des experts. “Alassane Ouattara a gagné la présidentielle dans les urnes en novembre 2010, mais il a été fait roi par les armes par Guillaume Soro et la France en avril 2011″, résume Antoine Glaser, spécialiste de l’Afrique et ancien directeur de La lettre du continent.
Le 11 avril, Laurent Gbagbo, hébété, est capturé à Abidjan par les ex-rebelles des Forces nouvelles, rebaptisées Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), à l’issue d’une offensive de deux semaines, appuyée par la force française Licorne et celle de l’ONU. “Alassane Ouattara a fait le choix d’un Premier ministre de combat, pour répondre à la force utilisée par Laurent Gbagbo. Les forces politiques et sociales qui ont permis à Ouattara de gagner les élections ont dû faire place à des forces militaires qui lui ont permis d’assumer effectivement le pouvoir”, juge Gilles Yabi, directeur pour l’Afrique de l’Ouest au sein de l’International Crisis Group.
L’indispensable normalisation sécuritaire voulue par le président Ouattara a contraint le pouvoir à éliminer l’ex-putschiste Ibrahim Coulibaly, dit “IB”, abattu mercredi par les FRCI pour avoir tardé à déposer les armes après avoir pourtant contribué à déstabiliser le régime de Laurent Gbagbo depuis janvier. La mort d'”IB” a aussi permis de trancher un vieux conflit fratricide dans le camp du président Ouattara: l’ex-putschiste était perçu comme une menace par le pouvoir, surtout par le Premier ministre Guillaume Soro, son éternel rival de la rébellion de 2002.
“Ces dernières semaines, on sentait qu’une nuit des longs couteaux se préparait. Ibrahim Coulibaly avait des ambitions politiques, mais surtout il était soupçonné, à tort ou à raison, d’être à l’origine de l’attentat contre l’avion de Guillaume Soro en novembre 2007″, rappelle Antoine Glaser. Près de trois semaines après l’arrestation de M. Gbagbo, le nouveau pouvoir doit encore mettre fin à l’activité de miliciens pro-Gbagbo dans un quartier ouest d’Abidjan, pour accélérer le retour à la normale. Une normalisation qui progresse malgré un démarrage difficile: les fonctionnaires reprennent le chemin du travail, des écoles ont rouvert ainsi que des banques jeudi. Mais policiers et gendarmes se font encore rares à Abidjan, tardant à remplacer les FRCI dans les rues.
“Tant que la situation n’est pas normalisée en Côte d’Ivoire, tant qu’il y aura de l’insécurité, Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la Défense, sera l’homme fort du pays. Tout dépend de la capacité d’Alassane Ouattara à remettre en marche les institutions, à réunifier l’armée. Plus le pays va se stabiliser, plus Ouattara sera fort”, souligne Antoine Glaser. “Ministre d’Etat comme premier job dans la vie à 31 ans, Premier ministre à 35, sauveur de la République et de la démocratie à 39, que te reste-t-il, Guillaume ?”, se demande sur le site Slateafrique l’écrivain et éditorialiste ivoirien Venance Konan. “A être président de la République, pardi ! Mais auras-tu la patience d’attendre?”
AFP
Y a-t-il une logique politique en Mauritanie?
Si la politique n’est pas une science exacte,elle obéit tout de même à des règles fondées sur une logique de conquête d’un certain pouvoir si minime soit-il.Ainsi derrière tout jeu politique se profilent des intérêts personnels ou collectifs.Les mauritaniens aiment la politique mais ils ont du mal à la faire et à l’ancrer dans leur vécu comme une valeur immatérielle non tributaire d’un résultat immédiat « ici et maintenant ». Les partis nés du vent de la démocratie se sont constitués dès le départ sur des bases précaires et des alliances très subjectives qui ont eu du mal à se structurer autour d’une ligne de conduite claire. Les imbrications s’altèrent à la moindre secousse. L’absence d’un noyau éthique fédérateur empêche les forces de se déployer. Quelqu’un disait qu’en Mauritanie c’est l’absence d’une âme politique qui tue les ambitions et corrompt les idées. Nos leaders eux même manquent de punch et surtout et de lucidité pour discipliner les militants et fidéliser les troupes autour d’une plateforme idéologique, morale et sociale. C’est cette carence structurelle qui rend l’exercice politique banal, superficiel et opportuniste. On milite dans un parti sans pouvoir justifier les raisons de cette adhésion. Les luttes de positionnement sont déterminées par des intérêts conjoncturels qui disparaissent quand les appétits s’estompent.
Sur une centaine de partis politiques existant en théorie, seuls 4 à 5 formations tentent de faire sentir leur présence le plus souvent quand les passions politiques sont agitées par les humeurs du moment. Les positions se focalisent sur des réflexes de conservation de l’espace. La logique politique a pour répondant l’argent, les placements nominatifs et autres intérêts matériels. Et ne n’est pas surprenant de voir des retournements spectaculaires de vestes qui achèvent leur chemin vers le parti au pouvoir. Les hommes politiques changent de discours comme ils changent de boubous. L’acharnement contre leurs adversaires d’hier se transforme en bouquets de fleurs adressés aux mêmes gens devenus leurs nouveaux tuteurs. Voyez aujourd’hui comment se présente notre scène politique après le départ de Taya et l’arrivée de ses successeurs. L’ancien parti Etat, le PRDS devenu le PRDR par le truchement d’une simple lettre sur les côtes desquels est né Adil puis l’UPR. De l’autre côté se dressent encore majestueusement les anciens partis de l’opposition avec ce qui leur reste de figures crédibles. Le RFD qui a saigné après les présidentielles a du mal à se refaire une santé fragilisée par les accès de fièvres post- électorales qui l’affectent encore. L’APP ne se porte guère mieux. Ces derniers jours il connait lui aussi des turbulences qui ont traversé le centre nerveux de son idéologie dominante : El Hor. l’UFP, se porte bien mais fait plus de surplace et du faire –Play. L’AJD est devenu méconnaissable pour beaucoup de ses militants indécis. L’UPR qui commençait à occuper l’espace politique n’arrive pas à tenir la route et sur sa trajectoire se dresse le nouveau parti des jeunes en gestation vers lequel Aziz veut faire cap vers une destination incertaine….
Cheikh Tidiane Dia –LE RÉNOVATEUR
Kaédi se meurt, Aziz sera-t-il le sauveur ?
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz est aujourd’hui l’hôte de Kaédi.Il n’est pas venu cette fois faire la prière de l’absent.Mais il se rend dans une ville qui n’est plus ce qu’elle fut il y a quelques années.A y regarder de plus près, il s’agira cette fois d’être au chevet de Dimbé jooro,une grande métropole jadis le poumon économique et un bastion politique des opposants.Kaédi a été victime comme tout le sud d’une politique de répression sans précédant durant les années d’exception. Ses ressortissants ont tenté de sauver cette ville en déliquescence qui a perdu son image architecturale. Dépourvue d’infrastructures modernes, avec des installations hydro-électriques défaillantes, des bâtiments administratifs vétustes, un aéroport en dégradation, Kaédi est une ville qui se morfond dans la pauvreté et la misère. Ses illustres fils l’ont quitté comme par un coup de mauvais sort sans y investir quelque chose de durable. Il est dommage de constater que cette situation continue d’affecter le quotidien d’une population qui fait les frais d’une administration d’occupation qui use et abuse des pauvres habitants. Ses hommes politiques sont plus rompus à faire des courbettes, ses élus à baisser la garde au lieu de sévir contre les pratiques dignes d’un autre âge orchestrées par ses autorités locales. Le calvaire de cette ville a été aggravé par des inondations devenues le lot des riverains chassés chaque année par la montée des eaux qui détruisent aussi les zones d’exploitation agricole. Les attentes portent sur une réhabilitation complète de cette vieille cité qui porte une partie du patrimoine culturel et religieux de la Mauritanie.
Amadou Diaara- LE RÉNOVATEUR
Mort de l`ex-putschiste ivoirien Ibrahim Coulibaly
La télévision ivoirienne a annoncé mercredi soir la mort de l’ex-putschiste Ibrahim Coulibaly dans des combats à Abidjan entre sa milice et les nouvelles forces régulières avec lesquelles il avait participé à la prise d’Abidjan plus tôt ce mois-ci pour mettre au pouvoir le président élu Alassane Ouattara. Les combats entre le “Commando invisible” et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) se déroulaient dans le quartier populaire d’Abobo. Agé de 47 ans, “IB” est mort après que son porte-parole eut déclaré que ses troupes attendaient d’être désarmées par les Casques bleus de l’ONU. “Le sergent chef Ibrahim Coulibaly a été tué ce soir pendant des combats avec les FRCI”, a fait savoir la télévision d’Etat mercredi. Mais un commandant du Premier ministre et ministre de la Défense Guillaume Soro a affirmé sous le couvert de l’anonymat qu’il semblait qu’IB se soit suicidé plutôt que de se rendre quand les FRCI se sont emparées de son fief à Abobo. “Nos hommes ont encerclé sa résidence mais il a refusé de se rendre. Quand nos combattants sont entrés, ils ont trouvé son corps, sans vie mais sans blessure par balle”, d’après le commandant.
Le porte-parole de Coulibaly, Félix Anoble, avait déclaré plus tôt mercredi qu’ils avaient été attaqués alors qu’ils attendaient l’arrivée des soldats de l’Opération de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) chargés de les désarmer. Joint par l’Associated Press après l’annonce de la mort d’IB, M. Anoble a répondu qu’il ne pouvait “rien confirmer”. “Je n’ai pas d’information”, a-t-il dit.
Le président Ouattara avait ordonné vendredi à IB et au Commando invisible de déposer les armes car sinon ils seraient désarmés de force. Coulibaly avait répondu que l’organisation du désarmement prendrait du temps. Il avait fait allégeance au nouveau chef de l’Etat dans un entretien à l’AP mais n’avait pas été reçu par lui.
Ibrahim Coulibaly avait dirigé le coup d’Etat de 1999 qui avait permis l’accession au pouvoir du général Robert Gueï, finalement assassiné après les élections de 2000. En 2002, il avait participé à la tentative de coup d’Etat contre le président Laurent Gbagbo et ne faisait pas mystère de ses aspirations présidentielles personnelles. Après l’échec du putsch de 2002, IB avait commencé la rébellion qui avait divisé la Côte d’Ivoire entre le Nord tenu par les insurgés et le Sud par le gouvernement Gbagbo.
MM. Soro et Coulibaly étaient rivaux. En 2004, des combats sanglants les avaient opposés pour la direction du bastion des rebelles dans la ville centrale de Bouaké, mais c’est Guillaume Soro qui l’avait emporté et IB avait été forcé à l’exil.
Alassane Ouattara n’a guère de contrôle sur les ex-troupes rebelles qui lui ont permis de prendre le pouvoir après quatre mois de bras de fer avec le président sortant et qui vont former la nouvelle armée ivoirienne avec les forces ayant servi sous Laurent Gbagbo. Les ex-rebelles regroupés derrière Guillaume Soro sont commandées par cinq chefs différents.
Ibrahim Coulibaly avait refait surface à Abidjan en janvier à la tête du Commando invisible pour lancer la bataille contre les forces de Laurent Gbagbo après que les soldats avaient tiré des obus de mortier et roquettes à Abobo (nord d’Abidjan), qui avait massivement voté Ouattara à la présidentielle.
La Côte d’Ivoire a connu quatre mois de violences après le second tour de l’élection le 28 novembre, Laurent Gbagbo refusant de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, reconnu comme le vainqueur du scrutin par la communauté internationale. On ignore combien de milliers de personnes ont été tuées ou blessées dans cette période. Le gouvernement a annoncé mardi l’ouverture d’enquêtes préliminaires sur Laurent Gbagbo et sa famille.
AP