Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 19/04/2011

Fronde à l’APP:Ould Beye et Borboss, fusils en bandoulière

altL’Alliance Populaire Progressiste serait-elle en situation d’effritement? Ou tout au moins, une dissidence est-elle en train de miner le parti de Messaoud, serait-on tenter de s’interroger eu égard à la situation qui prévaut au sein du parti du vieux briscard de la politique mauritanienne. Le 17 avril dernier à l’hôtel Khater de Nouakchott, un groupe de politiciens membres de l’APP, sous la houlette de Samory Ould Beye SG de la CLTM et Mohamed Ould Borboss tous du Bureau Exécutif de l’APP, a tenu une conférence de presse pour fustiger certaines positions du parti.

D’emblée, le porte parole du jour, Ould Borboss a tenu à préciser : « Nous ne sommes pas là pour parler du différend entre les membres de l’APP, mais nous voulons exprimer ici les raisons et nos positions par rapport à la crise qui secoue notre parti. Loin d’insulter quiconque, nous sommes là pour exprimer des positions démocratiques » a-t-il laissé entendre sous les applaudissements incessants des militants.
Cette dissidence qui s’annonce au sein de l’APP est l’œuvre de Samory Ould Beye, Mohamed Ould Borboss, Sidaty Ould Demba de la section de Sebkha, Mohamed Mahmloud Ould Oumarou, Yerba Ould Neva, Mamy Ould Ahmed de la section de Tevragh-Zeina et Saloum Wall Ould Falilou de la section de Teyarett.
Dans une salle archicomble, les dirigeants de la fronde dressée contre Messaoud, président du parti APP, ont tenu, à travers une déclaration, à exprimer leur ras-le-bol face à ce qu’ils considèrent comme des mesures arbitraires qui mineraient l’unité du parti. « Oui pour l’unité de nos rangs, voie à la réalisation des nobles objectifs » ou « Pourquoi dissoudre El Hor alors que les raisons de la sa création existent toujours? » ou encore « Oui au mouvement El Hor » … sont entre autres des slogans qu’on pouvait lire sur des pancartes portées par les militants pour la circonstance.
Selon le communiqué lu à la presse, les amis de Messaoud l’accusent de faire « ombrage sur la vie interne du parti ». Ce groupe réuni au sein d’un comité de crise, veut à travers le dialogue « trouver les moyens adéquats pour dépasser cette crise et préparer les meilleures conditions au parti pour jouer ses rôles d’avant-garde sur la scène politique nationale ». Pour Samory et compagnie, le contexte actuel ne s’y prête pas car «les manifestations poignantes tant politiques, économiques que sociales sur fond de soubresauts de la scène arabe et africaine », nécessitent une conjugaison des efforts et une prise de conscience collective. Pour les membres du comité de crise, le débat est malsain et se tient en dehors du cadre légal. Mieux, à en croire les dirigeants, la dissolution du mouvement El Hor peut «provoquer la déception des attentes et aspirations des demandeurs de réformes et de liberté au sein du parti ». Selon toujours les frondeurs, pour dépasser la culture des allégeances aveugles, il faut plus de liberté et d’expression, préserver la dignité et défendre les objectifs nobles pour lutter contre «les régimes spécialisés dans les différentes formes d’injustice, d’exclusion, de favoritisme et de privation aux dépens de la plus grande des composantes du peuple mauritanien (les haratines) ».
A la lumière de ce constat, les cadres et militants de l’App membres du comité de crise, ont rappelé leur disponibilité continue pour le dialogue en vue de dépasser la crise actuelle tout en restant fidèles et solidaires au mouvement El Hor. Ils ont à cet effet affirmé leur attachement au cadre de référence partisan APP.
Par ailleurs, malgré cette fronde, Messaoud Ould Boulkheir a bien conquis le cœur des militants qui n’ont cessé, par inadvertance, d’applaudir à chaque fois que son nom est prononcé par les orateurs du jour.

 
Compte rendu Ibou Badiane –TAHALIL-HEBDO

Lettre ouverte au président de la République: anciens déportés, accusés de “flamistes” et privés de leurs droits !

altNous, rapatriés et habitants de la localité deDar Salam Wodabé dans la Moghataa deBoghé soussignés, avons l’honneur de vous adresser cette correspondance pour attirer votre attention sur le différent qui nous oppose à l’actuel chef du village, en l’occurrence, M. Bâ Amadou Alioudésavoué aujourd’hui par l’écrasante majorité de la population. En effet, nous avons été rapatriés dans la patrie natale en 2008. Dès notre retour, nous nous sommes rangés derrière cet homme en qui nous avions placés une grande confiance, à la fois aussi entière et totale. Au fil des ans, nous avons commencé à constater des dérapages dans sa conduite des affaires du village. Pour le rappeler à l’ordre dans un premier temps, nous lui avons envoyé deux messagers à savoir : M. Sow Saïkou Alpha, chef de site général des rapatriés de Dar Salam Wodabé et M. Sow Samba Harouna, lui, chef de convoi. Malgré ces missions de bons offices, il est resté sourd à nos avertissements sur sa manière maladroite de conduire les affaires du site. Par la suite, nous nous sommes joints à d’autres habitants du village qui n’ont pas connu l’exil et nous avons décidé ensemble de procéder à son remplacement par nouveau Chef du village. Ce dernier s’appelle : M. Abou Sada Sow.

 Après avoir désigné un nouveau chef du village, nous avons informé les autorités locales (le Maire, le Chef d’Arrondissement de Darel Barka, le Commandant de Brigade de gendarmerie, le Commissaire de police et le Chef de la subdivision de la garde nationale et le Hakem).

 Le préfet du département nous a demandé alors de laisser le problème entre ses mains tout en nous promettant de le résoudre. A ce que nous sachions, le Hakem de Boghé n’a pris part ni pour nous ni en faveur du camp adverse. Sur ce, nous félicitons l’autorité administrative de sa neutralité affichée dans ce problème qui nous oppose au chef du village qui refuse de quitter son poste au point provoquer des divisions au sein de la population opposée en deux camps. 

 Cette situation porte préjudice à la bonne marche des affaires du village. Face à cette situation, certains cadres de l’ANAIR comme monsieur Kane N’Diawar ont pris position pour le chef du village contesté, M. Bâ Amadou Aliou. En plus, il a même sanctionné le village pour avoir destitué M. Bâ Amadou Aliou en bloquant toutes les aides destinées aux rapatriés de Dar Salam Wodabé

 Nous pouvons citer à titre d’exemple le refus de M. Kane N’Diawar de livrer les denrées alimentaires affectées à la boutique communautaire des rapatriés Dar Salam Wodabé. Ou encore le refus de livrer à leurs destinataires les vaches laitières achetées au profit de la vague des rapatriés arrivés au pays au début de l’année 2010. 

 Conformément alors aux déclarations tenues par le chef de l’Etat, son excellence Mohamed O Abdel Aziz lors de sa visite dans la vallée du fleuve en 2009 devant les rapatriés àHoudallaye et par lesquelles, il exhortait les citoyens à tourner le dos à toute personne malhonnête, nous avons décidé de nous débarrasser de notre ex- chef de village à qui nous reprochons d’être un individu malhonnête.

 Et nous pensons que toutes les autorités doivent afficher une stricte neutralité dans ce problème qui a plongé le village dans une crise profonde. Cet homme a prouvé sa malhonnêteté en gardant pendant une année un surplus de vaches laitières destinées aux rapatriés sans en avoir fait la moindre déclaration auprès des autorités de l’ANAIR. Pire encore, Bä Amadou Aliou a imprimé sur ces vaches laitières la marque de reconnaissance figurant habituellement sur ses bovins. 

 Si cette crise perdure depuis des mois, c’est à cause du soutien dont jouit de la part de certains membres de sa famille dont M. Bâ Amadou Aliou (préfet de Tamchaket), Diallo Mamoudou Mamadou (Adjudant de la garde et comptable en service à Aleg), Ibrahima Alassane Sow (préfet à la retraite qui envenime ce problème). 

Nous tenons monsieur le Wali à nous inscrire en faux contre les accusations mensongères proférées à notre encontre par M. Bâ Amadou Aliou qui nous a accusé d’être des Flamistes, d’anciens rebelles, des opposants au pouvoir et même des coupeurs de routes. 

 Nous réitérons fermement notre soutien indéfectible au Président de la République, M.Mohamed O Abdel Aziz et notre attachement à son parti, l’Union Pour la République(UPR). 

 Par conséquent, nous vous demandons, monsieur le Wali de mettre fin à cette crise car un village ne peut rester indéfiniment sans chef pour assurer la pérennité des affaires courantes. 

 Le camp adverse refuse tout dialogue et a rejeté toutes les médiations initiées par les bonnes volontés. Personne ne peut nous obliger à le suivre car, il est malhonnête. Et il urge de résoudre cette crise pour éviter son aggravation qui ne fait l’affaire de personne.

 Boghé, le 12 Avril 2011 

Pour les populations de Dar Salam Wodabé :

 Abou Sada Sow, Nouveau Chef de Village

Sow Alassane Djiby, Imam grande mosquée

Mamoudou Baba Sow, Notable du village 

 Wilaya du Brakna

Moughata’a de Boghé

Commune de Ould Birome

Localité de Dar Salam Wodabé

Presse ivoirienne: paysage chamboulé après la bataille

altABIDJAN – Les uns pavoisent, les autres se taisent: la presse proche d`Alassane Ouattara fêtait lundi son retour et l`installation du nouveau président ivoirien, quand les quotidiens soutenant l`ex-chef d`Etat Laurent Gbagbo ne pouvaient reparaître, pour cause de pillages ou par peur. L`arrêt de la publication des titres fin mars – en raison des combats dans Abidjan – avait laissé la presse ivoirienne, connue pour ses prises de position partisanes et sa virulence, aussi divisée que le pays: deux camps à couteaux tirés, et quelques indépendants esseulés.
Lundi matin, la presse pro-Ouattara ne boudait pas son plaisir. “Gbagbo est tombé, la Côte d`Ivoire renaît avec ADO”, surnom du nouveau président, proclamait en “Une” Le Patriote, quasi-organe du Rassemblement des républicains (RDR) de M. Ouattara.
“La Côte d`Ivoire renaît à la vie”, renchérissait Nord-Sud, saluant “la chute du dictateur” Gbagbo. “Pour l`heure nous nous attelons à la consolidation du nouveau pouvoir”, justifie Lanciné Bakayoko, journaliste au sein de ce quotidien. “Mais lorsque tout sera en place dans un contexte démocratique, nous serons très critiques, en surveillant l`action gouvernementale. Nous n`aurons pas un comportement moutonnier”, assure-t-il à l`AFP. La presse dite “bleue”, pro-Gbagbo, n`est pas encore là pour leur donner la réplique.
Notre Voie, journal du Front populaire ivoirien (FPI) de l`ex-président, était absent des kiosques. “Nos locaux ont été pillés, saccagés. Il n`y a rien à récupérer”, explique le rédacteur en chef Aboulaye Villard Sanogo. “Nous nous attelons à reconstituer nos entreprises, c`est ce qui explique que nous ne pouvons paraître. Et cela peut durer”. A l`heure du nouveau régime, les journalistes de ce quotidien violemment anti-Ouattara vivent dans la crainte de règlements de comptes. “Les journalistes pro-Gbagbo sont tous réfugiés quelque part”, ajoute M. Sanogo.
La mutation la plus spectaculaire est celle de Fraternité-Matin, quotidien d`Etat et premier journal ivoirien. Dans sa dernière édition d`avant la guerre, il accablait “les rebelles d`Alassane Ouattara”. Lundi, “Frat-Mat” faisait sa “Une” sur l`appel à la réconciliation du “président de la République Alassane Ouattara”. “Nous exécutons notre mission (…) qui est celle de rendre compte de façon fidèle de la vie quotidienne des Ivoiriens, tout en sachant que le pouvoir en place est notre premier employeur”, souligne le rédacteur en chef Abel Doualy.
Mais la fin brutale de l`ère Gbagbo a laissé des traces: les principaux responsables préfèrent rester “cachés”, par crainte de représailles, confient des journalistes.
Pour ceux qui ont choisi de participer à la nouvelle aventure, c`est une chape de plomb qui s`est levée: “il n`y avait plus de critique au sein du journal, le pouvoir nous demandait de faire comme la RTI” (télévision d`Etat), redoutable instrument de propagande, regrette un journaliste. Un autre assure même avoir entendu l`un de ses chefs passer cette consigne: “ne cherchez pas à être intelligents quand on vous demande d`être bêtes!

AFP