Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 25/04/2011

Communiqué de presse de Conscience citoyenne

altLes mercredi 20 et jeudi 21 avril 2011, des événements graves, opposant les étudiants négro-mauritaniens aux étudiants arabo-berbères et consécutifs à ce qui aurait dû être une banale histoire de fraude dans l’élection du bureau représentatif des étudiants, sont venus rappeler notre pays à sa triste réalité : les fondements de l’unité nationale sont profondément viciés et la Mauritanie vit sous la menace d’une implosion qui peut survenir à tout moment. Il est en effet désolant et terriblement inquiétant de voir ceux-là mêmes qui sont censés prendre bientôt les rênes du pays, l’élite que sont les étudiants, en être réduits à des affrontements ethnico-raciaux. Mais cela n’est hélas que la conséquence logique et inéluctable de la politique d’exclusion raciale que les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays n’ont eu de cesse de poursuivre en privilégiant une composante nationale, les arabo-berbères en l’occurrence, au détriment de toutes les autres.

La question de l’esclavage est restée entière malgré les textes de loi visant à éradiquer cette pratique. La campagne d’épuration ethnique qui a visé la communauté négro-mauritanienne à la fin des années 1980 n’a toujours pas été soldée à ce jour malgré le retour  de quelques dizaines de milliers de réfugiés et les réparations financières octroyées à quelques veuves et ayant droits des militaires négro-africains massacrés dans les camps-mouroirs de Taya.

En fait, la déchirure est beaucoup plus profonde. Il faut que tous les Mauritaniens, sans exclusive, s’asseyent autour d’une table et crèvent définitivement l’abcès  qui ronge ce pays et mine ses fondements : la question de la cohabitation et donc de la place qui doit revenir à chacun dans une Mauritanie décomplexée et assumant pleinement son identité multiple. La fermeture temporaire de l’Université et l’intimidation des étudiants par l’arrestation de quelques-uns d’entre eux, libérés finalement grâce à la mobilisation de leurs collègues et des organisations de la société civile, ne constituent qu’une fuite en avant dans la politique de l’autruche poursuivie par nos dirigeants dans l’occultation de la question nationale. Aussi Conscience citoyenne appelle-t-elle à une réponse plus sérieuse à cette énième alerte sur les menaces qui pèsent sur l’existence même de notre pays par l’engagement des autorités dans la résolution des vrais problèmes de la Mauritanie.

 

Pour Conscience citoyenne, le porte-parole

Alassane Dia

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Paris:une marche pour la dignité des déportés Négro-mauritaniens

alt“Nous venons rappeler à Ould Abdel Aziz que notre souffrance n’est pas à insulter avec son hypocrite prière de l’absent” dit Sileymane N´diaye dont la famille avait été déportée en avril 1989 alors qu’il n’avait que 3 ans. Seydiyel Sarr, ancien sous officier de l’armée mauritanienne, et ancien agent des PTT à Nouakchott, dont la famille a été décimée par le racisme, est, lui, là pour dire à Ould Abdel Aziz qu’il ne pourra pas, lui et son engeance, piétiner éternellement la dignité de son peuple martyrisé par 50 ans d’un racisme méprisant et violent”.  Il rajoutera à notre intention que Mohamed Ould Abdel Aziz a reçu opportunément quelques associations noires de victimes pour avaliser son coup d’état en promettant monts et merveilles aux Négro-mauritaniens. “Maintenant qu´il a réussi son coup, il nous dit Merde, je suis tout honteux pour ceux qui avaient cru au petit général !” conclura-t-il avant d’être happé par le départ de la manifestation.
Comme Sarr, Ils étaient quelques centaines à donner de la voix en cet après midi ensoleillé pour exiger le “Retour Dignes des Déportés en Mauritanie”, et dire “Non au racisme et à l’esclavage en Mauritanie“. Des slogans qui pouvaient être lus le long  du parcours qui a conduit la manifestation, Rue de l’Eyleau, Rue Longchamps et angle de la rue Longchamps/Montéviéo ( siège de l’ambassade de Mauritanie à Paris).
Ce dimanche 24 avril 2011, c’est tout le 16° arrondissement parisien qui a vibré au rythme de la dénonciation de la Mauritanie raciste et esclavagiste. Après la lecture de la déclaration, les manifestants se sont dispersés entre 17 heures 30 et 19 heures.

Cette manifestation avait été appelée par les l’Ahme, Armepes, Csdm, Flam, Gmr, Ira-France, Ocvidh, Plej, … pour commémorer le 22° anniversaires des déportations de près de 200.000 Négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali en avril 1989 suite à un banal conflit entre les gouvernements de la  Mauritanie et du Sénégal.

La lutte continue!


Ibrahima Diallo Pour le secrétariat à la Presse et à la Communication
Flam- Europe de l’Ouest

Des manifestants demandent des reformes ou la chute du régime

altDes centaines de mauritaniens se sont rassemblés en milieu de matinée du 25 avril aux alentours de la «place des Blocs» au centre ville de Nouakchott. Portant des drapeaux et lançant des slogans demandant des reformes sinon la chute du régime et le départ du président Mohamed Ould Abdel Aziz, les manifestants ont été empêchés d’accéder à la «place des Blocs» avant d’être dispersés par la police. Des députés de l’opposition venus surveiller le déroulement de la manifestation ont été à leur tour empêchés par la police d’accéder à la «place des Blocs» mais ont pu suivre la répression policière supervisée par le directeur régional de la sûreté contre les manifestants dont plusieurs ont été arrêtés. Parmi ceux-ci Cheikh Ould Jiddou et Mohamed Zeine Ould Cheikh Saadbouh. Trois femmes ont également été interpellées avant d’être relâchées par la suite. Les responsables des groupes parlementaires de l’opposition se sont rendus dans les commissariats de police où ont été transférés des manifestants arrêtés et emmenés vers ces lieux pour être -comme d’habitude- violentés.

Le président du groupe parlementaire RFD M. Abderrahmane Ould Mini a dénoncé l’accueil réservé aux députés par le commissariat de «Tevragh Zeina 3» dont les policiers ont empêchés ces honorables élus du peuple de visiter les manifestants détenus.

La manifestation du 25 avril placée sous le signe de «journée de la colère» a été déclenchée par la coordination de la jeunesse du 25 février qui organise depuis deux mois des manifestations du genre.

 

Tahalil HEBDO

Libération des étudiants détenus par la police Ksar II

altDes sources concordantes ont indiqué à ANI que les six (6) étudiants détenus au commissariat II du Ksar, suite aux heurts survenus mercredi dernier à l’Université de Nouakchott, ont été libérés hier nuit, après près de 72H détention préventive. Il est à noter que les associations estudiantines (SENEM et UNEM) avaient auparavant manifesté, dans un communiqué de presse conjoint, leur «rejet de toute forme de violence» et leur «condamnation des velléités d’aggraver la situation», appelant ainsi, «l’ensemble des étudiants afin qu’ils prennent distance de tout acte pouvant envenimer la situation et compromettre la cohésion, l’unité et l’entente en leur sein». De même que nombre de partis politiques, d’associations de la société civile avaient exprimé leur solidarité avec les étudiants détenus et demandé à les libérer après les bonnes dispositions manifestées conjointement par les associations estudiantines rivales.

ANI

La police réprime aux gaz lacrymogènes la manif du “25 avril”

altLa police antiémeute mauritanienne a réprimé aujourd’hui à Nouakchott à coups de matraques et de jets nourris de grenades lacrymogènes une manifestation de plusieurs centaines de jeunes se réclamant du mouvement « 25 février ». Les jeunes manifestants demandent, entre autres, des réformes dans la gestion des affaires publiques, des opportunités d’emploi, et une amélioration des conditions de vie des population. Très tôt le matin, les forces de l’ordre avaient quadrillé le périmètre des « Blocs rouges » où les jeunes devaient converger. Plusieurs arrestations ont été signalées. Une vingtaine de manifestants seraient au frais dans différents commissariats de police de la capitale. Officieusement, la police reconnaît avoir arrêté huit jeunes « révolutionnaires ».

Les heurts entre policiers et manifestants ont réussi à perturber la circulation pendant plusieurs heures. Au niveau de l’immeuble « BMCI », l’usage massif de gaz lacrymogènes a créé un vent de panique. Plusieurs passants ont dû s’engouffrer dans le bâtiment pour éviter de faire les frais des échauffourées. Aux alentours immédiats de l’immeuble, de grosses fumées blanches polluaient l’atmosphère. Les sapeurs pompiers qui étaient aux aguets ont réussi à éteindre le feu qui avait pris dans une Mercedes blanche.

Il est à noter que plusieurs députés de l’opposition se sont dirigés vers la place des “Blocs rouges” avant d’être bloqués par la police.
Les parlementaires soutiennent qu’ils étaient là pour dissuader tout acte de répression violente de la part de la police contre les manifestants.

RIM24