Daily Archives: 17/04/2011
Libérer la parole est-ce la catharsis pour les esclaves ?
Les autorités semblent décidées à trouver une nouvelle approche plus psychologique- pédagogique à la question de l’esclavage.Dans le discours, cette volonté vient d’être inaugurée avec le débat télévisé organisé la semaine dernière sur le thème et auquel ont été invités deux militants des droits de l’homme dont le leader de la cause anti-esclavagiste Boubacar Ould Messaoud.Au-delà des simulations et des arrangements autour d’un plateau animé dans la plus grande improvisation, le but visé était de briser le tabou en donnant la parole à un ancien esclave qui n’avait pas besoin de chercher ses mots pour aborder une question pour laquelle il s’est battu au point de devenir l’un des interlocuteurs incontournables. Dans le temps consacré à ce débat, BOM a eu droit à une prise de parole plus longue comparée aux autres invités qui étaient là pour la plupart pour animer la galerie Si BOM n’a pas mâché ses mots il ne les a pas pour autant malaxé suffisamment pour qu’enfin ce sujet soit digest et consommable par tous. Par manque de temps ou par souci de dépassionner le débat le président de SOS- esclave pouvait aller plus loin mais il a sans doute préféré se montrer aussi lucide et quelque peu « fréquentable » sur un sujet comme pour montrer à ceux qui pensaient qu’il était intraitable que les militants des droits de l’homme ne font pas peur. Ils sont à la quête de la vérité et de la justice. Lui et sa collègue Aminetou classée elle aussi, par une certaine opinion, comme une anti-conformiste à cause de son franc –parler, ont prouvé qu’ils sont dans les limites du convenable et du « militantiquement » correct. La présence de Birama Ould dah Ould Abeid aurait –elle été prématurée ou scandaleuse pour les commanditaires de cette émission qui laissée à la libre conscience du directeur des programmes ne serait jamais passée à la TVM. Il fallait tâter le terrain pour prendre le pool des anti-esclavagistes afin de savoir si on pouvait bien recommencer avec d’autres. Visiblement l’Etat estime que ce débat est bien possible même avec l’aile dure du militantisme. La voie est donc tracée. Demain à qui sera le tour ? Mais entre l’esclavage et le passif humanitaire les frontières sont ténues. Les mauritaniens notamment les familles des victimes et les rescapés ont aussi besoin de libérer les cœurs en s’exprimant sur les crimes de sang ayant été perpétrés dans les années d’exception en Mauritanie. L’organisation de ce plateau sur l’esclavage prouve que c’est en refusant de nommer une chose, qu’on cherche à nier la vérité et qu’on entretient le tabou. Est-ce par hasard qu’au lendemain de ce débat télévisé le Président Aziz a ordonné de renforcer l’arsenal juridique pour que la loi réprimant et criminalisant cette pratique soit appliquée.
Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR
L’Exigence de Restauration de la Morale Publique : Le nécessaire ressaisissement par Mohamed Salem Ould Merzough
Déjà, la catastrophe ? C’est un ensemble de pitreries ? Non des logorrhées ? Combien de phrases, à l’emporte-pièce, et d’approximations, avions-nous entendues ? Soyons sérieux et responsables. C’est l’une des clefs de notre avenir individuel et collectif : la restauration des bases d’une morale publique. Plastronner dans les salons, vociférer dans les rues et remplir des pages, sur le net, ne font guère avancer le monde. Si, certaines personnes, aujourd’hui internautes, pour la plupart, dépensaient, autant d’énergie, dans la réflexion constructive, nous serons loin, très loin dans le balisage de notre devenir collectif. Dans nos pays, on pense qu’être responsable et honnête consiste en une mutation en donneur de leçons. La critique est certes un exercice sain, mais elle peut se muer en un sport puéril et contre-productif dès lors qu’elle ne charrie aucune proposition. Sa banalisation chez nous, la rend nuisible. D’une nécessité pour nos sociétés, et bien d’autres, elle est devenue source de blocage rugueux, de différenciation ubuesque et de schismes virtuels. Les journaux sérieux et professionnels sont jugés, à leur corps défendant, à l’aune injuste du comportement d’une faune sans nom, sans repère et sans erre. Les sites dont certains constituent notre fierté sont visités, à longueur de temps, par tant d’anonymes lâches dont la seule activité est la délation. L’anonymat et le refus du débat contradictoire sont des marqueurs de lâcheté et des signes de faiblesse.
Tant de haine, d’injustices et de calomnies sont versées de partout. Les sujets fondamentaux sont emballés dans des constructions poussées à un niveau aussi ridicule qu’ahurissant. Nous devrions nous ressaisir. Le moment est arrivé de répandre l’humus sur lequel doivent bourgeonner nos projets de demain en fondant une véritable morale publique.
Dans ce cadre, la transparence doit être la règle et le viatique d’une gouvernance nouvelle plus globale qu’elle ne l’est aujourd’hui. L’exercice des responsabilités publiques n’exonère en rien ni n’expose. Travailler dans une ONG ou exercer un travail de journaliste ne sauraient être un passe-droit. Chacun est responsable de ses actes, de ses écrits et de ses agissements.
La construction d’une gouvernance globale et structurante est une autre manière de mettre un terme à tous les errements et de lutter contre la paresse intellectuelle. Le fauteuil moelleux de la critique facile doit sauter sous les flots de la vérité qui jailliraient des entrailles des facilités, de toutes les facilités et de l’écheveau des passe-droits. C’est, à ce prix et, à ce prix seulement, que prendra forme la construction de solutions durables à nos problèmes. C’est, à ce prix, aussi que nous donnerons corps à la saine confrontation des idées.
Ce faisant, nous serons aptes à lisser les tumultes, à extirper la haine, à se tourner enfin vers la vérité et la justice. Nous devons ce ressaisissement à nous et au reste du monde.
De ma station ou des stations qui auront été les miennes, j’ai pu mesurer la vanité des choses et l’injustice que vivent tant de personnes jetées, sans raison, à la vindicte. J’ai pu mesurer les opportunités que peuvent offrir le dialogue, la tolérance, les débats contradictoires et les confrontations des idées loin de toute velléité ou tentation logorrhéique.
Avec les autoroutes de l’information et le cybermonde en mutation profonde, je n’ai pas échappé au statut de blogueur. J’ai mis en ligne mon blog www.merzoug.org dans lequel je tente de partager mes idées, mes pensées et mes réflexions, sans doute, modestes.
Je crois que le partage et l’échange sont les vertus cardinales d’un monde policé et ouvert. C’est un objectif que nous devrions construire sans relâche. Les servitudes des hommes publics sont grandes. Elles sont peu comprises par ceux qui occupent le champ clos des commentaires parfois, approximatifs, rarement sérieux.
Or, porter un jugement global requiert une évaluation basée sur des investigations de nature à donner des bases factuelles éclairantes. Dans cette démarche, au-delà des données factuelles, une place doit être accordée aux moyens et au contexte de l’action menée.
A cet effet, l’alerte, la critique et la proposition doivent être conjointement conduites et construites. Les commentaires hâtifs ont fait tant de ravages. Ils brisent l’élan d’unité et de cohésion. Ils annihilent les efforts louables d’une vie publique apaisée. Dans un état démocratique, la majorité considère souvent tout propos de l’opposition comme un crime de lèse-majesté. De son côté, l’opposition prend les textes et les actions du pouvoir comme des virus ravageurs. Les commentateurs zélés attisent et jouent de ces contradictions.
On aboutit au final, à un fouillis inextricable de contre-vérités, de mélanges des rôles et des genres. Il suffit de suivre les débats retransmis par les télévisions nationales pour mesurer l’ampleur de ce cirque.
Propositions et contre-propositions, vrais réacteurs d’une vie publique saine, sont absentes. La Presse et la Société Civile s’alignent et/ou glissent sur la pente de la facilité et même de la paresse intellectuelle.
Or, elles sont au cœur de la modernisation de la vie publique qui, compte tenu, de ce que je viens de décliner, est segmentée et cloisonnée.
Dans ce contexte comment voulons-nous rebondir ? Je persiste, à penser, que la gouvernance réinventée et légitimée passe la recherche de la vérité, les débats contradictoires, la saine confrontation des idées et de la tolérance. Réduire notre champ d’action à une foire d’empoignades et à une course effrénée au mensonge et à la délation nous enfoncerait davantage.
Alors ressaisissons-nous en recherchant la vérité et en plaçant sur la place publique nos arguments contradictoires.
Mohamed Salem Ould Merzough- Commissaire de l´OMVS
Conférence d’IRA: Un autre cas d’esclavage présenté
Le Mouvement Abolitionniste (IRA) était face à la presse dimanche 17 avril 2011 au siège du Fonadh. Au menu , l’affaire des trois femmes accusés de pratiques esclavagistes acquittées par le parquet et un nouveau cas de présumé esclave présenté à la presse et aux militants anti-esclavagistes. Comme d’habitude, Biram Ould Dah Ould Abeid, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer les pratiques esclavagistes qui sévissent depuis belle lurette au pays des Mourabitoune. Biram est d’abord revenu sur les péripéties qui ont engendré l’arrestation de Métou Mint Abdallahi Ould Abdel Noun, Fatimetou Mint Cheikh Seyidi et Salka Mint Hamadi accusées de pratiques esclavagistes. Ces trois filles ont été présentées au parquet, puis mises sous mandats de dépôts en prison. Mais elles on été acquittées. Ensuite, Biram et compagnie ont présenté à la presse un cas présumé d’esclavage. Il s’agit d’un garçon de 13 ans répondant au nom de Ould Abd Said qui a quitté il y a quatre jours, le domicile de ses maîtres de son propre gré pour rejoindre sa tante dans une localité au Brakna et lui raconter sa mésaventure. Tous les deux sont allés par la suite voir Cheikh Brahim, président du bureau de l’IRA au Brakna pour exposer leur problème. Ce dernier les a conduit à Nouakchott pour présenter « le petit esclave » à Biram et tous les militants de l’IRA.
D’ailleurs, lors de la conférence de presse, Biram et compagnie ont dit que «ce cas sera encore un grand combat contre le régime négationniste mis en place par le Président Aziz ». C’est après la conférence de presse que ce cas sera présenté au commissariat des mineurs en conflit avec la loi pour engager une procédure judiciaire contre les présumés esclavagistes qui ont séquestré le petit Ould Abd Said.
Biram et compagnie ont en outre dénoncé le comportement des médias officiels qui font la part belle aux esclavagistes en couvrant leurs conférences de presse et en donnant la parole à leurs laudateurs. Coup sur coup, ils ont cité le député Maham qu’ils ont qualifié de «député à la solde de Aziz », mais aussi Bamarième Koita, président de la commission nationale des droits de l’homme. Selon les militants anti-esclavagistes, le député Maham a été l’instigateur de la suppression d’une partie du premier projet de loi accordant la possibilité des défenseurs des droits de l’homme d’ester en justice en faveur des victimes de pratiques esclavagistes.
Les militants anti-esclavagistes ont également dénoncé ce qu’ils considèrent comme une campagne de dénigrement menée par les autorités pour discréditer la personne de Biram Ould Dah Abeid. A en croire Biram, il y a des personnes qui se présentent à son nom pour dissuader les esclavagistes de rester auprès de leurs maîtres.
Pour sa part, Abdou Ould Merzoug représentant de l’IRA en Europe a dit que les militants doivent savoir qu’ils sont soutenus dans le vieux continent. Il a indiqué qu’il y a une génération consciente du danger que peut engendrer l’injustice et l’inégalité devant la loi. Il a en outre précisé que leur combat n’est pas dressé contre une ethnie mais contre un pouvoir réfractaire à tout changement véritable, contre le progrès et l’émancipation d’une couche sociale bien déterminée.
Compte rendu Ibou Badiane- TAHALIL-HEBDO
Déclaration d’IRA-MAURITANIE
Née de sa volonté de combattre sans merci toutes les formes de pratiques d’esclavage antiques ou modernes érigées en système social par les tenants de l’idéologie de la race et la préséance de naissance, IRA- Mauritanie est restée fidèle à ses engagements d’user des moyens pacifiques et légaux pour la libération des esclaves ; et ce en dépit des pesanteurs et des anachronismes consacrés dans la version locale du rite malékite-école multiséculaire d’interprétation des textes islamiques et qui légitime l’esclavage et les inégalités dans leurs formes les plus dures et criantes. Celle-ci reste malheureusement un outil idéal d’instrumentalisation de la sainte religion pour avoir conduit à décréter une jurisprudence de l’horreur citée à tous vents par les défenseurs fossilisés de l’obscurantisme végétatif.
Le salut tant suscité par l’avènement de l’indépendance qui avait laissé espérer d’assister à la refonte de tous les schèmes et archétypes de pensées fut illusoire. Car l’indépendance va paradoxalement consacrer officiellement l’institutionnalisation de l’hégémonie de la race et ses corollaires que constituent l’exclusion, la marginalisation et le racisme d’Etat. Alors, l’urgence de voir émerger un modèle social fondé sur les droits civiques et les principes énumérés dans les déclarations et conventions internationales auxquelles la Mauritanie adhère, fut envoyée aux calendes grecques. Aujourd’hui, un demi-siècle après, maîtres et anciens maîtres d’esclaves obstruent la voie de la punition par la loi et l’égalité devant la justice, tout en faisant main basse sur tous les organes de l’Etat, ou, presque : gouvernement, administration, armée, justice, appareil sécuritaire, finance, théologie, etc. Cela se poursuit contre vents et marées, malgré toutes les dénonciations et condamnations exprimées par les victimes, jouissant pourtant du soutien des hommes libres parmi les beydhanes-groupe arabo-berbère minoritaire mais dominant. En effet, ils sont, désormais, nombreux les descendants de familles seigneuriales convaincus de l’impérieuse nécessité du devoir national de mobilisation pour faire barrage aux mécanismes erratiques et cancéreux tributaires des mentalités rétrogrades des conservateurs et leurs nombreux autres valets perchés sur tous les cymes de la hiérarchie de l’Etat.
L’adhésion massive de larges couches nationales, toutes communautés confondues, aux idéaux et au combat mené par le mouvement abolitionniste n’allait être obtenue en un si peu de temps, n’eût été notre conviction de la nécessité des défis à relever et des sacrifices à consentir. Ainsi militants, sympathisants et leaders d’IRA ont-ils, ensemble, payé un lourd tribut, ce à leur risque et péril. L’histoire retiendra, à cet effet, la date mémorable du 13 Décembre 2010, laquelle marque un tournant particulier dans le combat en faveur de la libération des esclaves. Non seulement elle a abouti à la détention et l’inculpation de l’esclavagiste, mais également son jugement et sa condamnation même si le ministère public, pour se conformer à la ligne officielle de dénis, n’a retenu que le chef d’inculpation : exploitation de mineures.
Cette avancée a eu lieu parce que le président d’IRA et ses codétenus sont parvenus à transformer leur dit procès, en procès de l’esclavage en Mauritanie.
Cet événement a accéléré le rythme des opérations d’abolition excédant le régime qui s’est résigné à se réfugier derrière les allégations fallacieuses et les tentatives de dissimilation des crimes. Tel est le cas dans toutes les affaires portées devant les autorités par les soins d’IRA depuis le procès et la condamnation de Mouloumnine Mint Bacar Vall – fonctionnaire à la banque centrale de Mauritanie- qu’IRA a dénoncé pour esclavage sur deux fillettes mineures, Nana et Salma (des esclaves par ascendance), qu’elles asservissait et traitait comme sa propriété.
Toutefois, l’efficience des nouveaux instruments et stratégies de combats initiés par IRA ont eu raison de l’opiniâtreté du pouvoir. En effet, les sit-in et mot d’ordre de grève de faim lancé par le président du mouvement abolitionniste M. Biram DAH ABEID et ses deux alliés : Boubacar Messaoud et Aminetou mint El Moctar, respectivement présidents, de Sos-Esclaves et AFCF, avaient été décisifs. La conséquence est l’inculpation des trois femmes dénoncées simultanément pour pratiques esclavagistes par les militants et sympathisants d’IRA. Il est a noter qu’autant l’intervention énergique d’IRA a été a l’origine du premier procès pour exploitation de mineures dans l’histoire des tribunaux mauritaniens, autant l’essaimage de ses sympathisants, la mobilisation de ses militants et l’abnégation de ses dirigeants, ont été a l’origine de la première inculpation et du premier procès qui a lieu pour crimes d’esclavage, sur cette terre qui a tant souffert de ces forfaits, même si celui-ci a fini, par ailleurs par un nom lieu injustifiable des trois maîtres d’esclaves.
Les témoignages de solidarité et de soutien exprimés lors de ces épreuves par l’opinion nationale et internationale sont une preuve d’esseulement et de rejet de la sphère esclavagiste en déliquescence. Les forces vives de la nation semblent avoir fait leur choix, qui est, de se mettre aux côtés des militants des droits de l’homme et désapprouver la consécration de l’idéologie du silence, étant conscients qu’il est inadmissible, par ce temps, que l’humain continue à subir les assauts de l’agression pour rester à l’état de moyens afin de servir des intérêts matériaux et moraux dégradants. Bref, une dynamique favorable s’est enclenchée contribuant, du reste, en un temps record, à briser les barrières psychologiques qui se dressaient comme remparts devant la reconnaissance de l’existence dans un pays où foisonnent de tels dénis de droits.
Cette nouvelle donne ne semble pas du goût des autorités en place. Elle explique le malaise et la panique qui les hantent tout comme les raisons de leurs actes désespérés suscités en connivence avec les survivances du système oligarchique. Le pouvoir, les maîtres d’esclaves et leurs soutiens se sont engagés ces derniers jours dans une sale campagne de chasse à la sorcière qui visent spécialement les employés domestiques hratin – communauté des esclaves et esclaves affranchis- quel que soit leur sexe. Cette escalade tente de faire diversion sur la vraie problématique laquelle reste, envers et contre tout, celle de l’esclavage. Par ces agissements ignominieux et ces propagandes populistes et cyniques, l’intention du système qui s’entête à refuser la reconnaissance de l’esclavage, l’exclusion, la marginalisation et le racisme d’Etat qu’endurent les Hratin et les autres communautés noires astreintes au même salaire de misère, étant de jeter l’anathème sur les défenseurs des droits humains. Or cet appareil terroriste brandit par le régime sitôt qu’IRA s’en est pris aux présumés esclavagistes, est de nature à nous renforcer dans notre détermination et engagement dans le combat.
Face à cette situation d’extrême gravité du fait de :
– la ligne d’impunité des crimes de pratiques esclavagistes qui les rapports Hratin-Arabo-berbères dans les centres urbains et à l’intèrieur du pays; ceci est bel et bien prouvé par les actions d’IRA à l’intérieur de Nouakchott depuis quelques mois;
– de la gestion des affaires du pays par ce pouvoir en faillite politique, sociale et morale, lequel ne s’offusque nullement de mettre en jeu la stabilité et la sécurité nationales de la République et la plonger droit vers le chaos, IRA- Mauritanie :
1- Condamne l’implication du pouvoir dans les procès du Mercredi 13 Avril des trois dossiers laquelle justifie le non-lieu accordé au trois présumés esclavagistes donc l’acquittement fait suite aux très fortes pressions tribales et raciales ;
2- Dénonce le lancement ces derniers jours par le système dans sa double version traditionnelle et moderne du mot d’ordre de licenciement collectif et raciste des domestiques hratin dont les ondes de choc ont touché aussi bien les centres urbains que les collectivités rurales ;
3- Rappelle la faillite de telles mesures qui visent la diabolisation et jeter, en outre, le discrédit sur les actions des défenseurs des droits de l’homme au regard des esclaves et anciens esclaves ;
4- Condamne le défilement du régime de l’ensemble de ses devoirs matériaux et moraux en s’activant à soumettre les populations victimes- les hratin qui représentent plus de la moitié de la population totale de la Mauritanie- à toutes les pressions psychologiques pour briser chez les esclaves toute volonté et rêve de libération;
5- Engage Mohamed Ould Abdel Aziz et son gouvernement à utiliser le budget alloué à lutte contre l’esclavage- se réduisant incessamment comme peau de chagrin- dans la prise en charge, l’insertion et la réinsertion des esclaves et anciens esclaves ;
6- Rend le pouvoir seul responsables de ces conspirations et agissements ainsi que toutes les conséquences qui peuvent en découler ;
7- S’engage à poursuivre son combat jusqu’à l’éradication totale de l’esclavage et toutes les formes discriminations jusqu’au recouvrement par les esclaves et anciens esclaves de la plénitude de leurs droits et jusqu’à ce que les communautés Négro- mauritanienne recouvre leur citoyenneté ;
8- Appelle tous les hommes libres à soutenir les efforts de combat menés contre les forces du mal retranchées derrière la citadelle du régime. Cette démarche étant le seul moyen de préserver le pays des risques de dérives aux conséquences sociales et sécuritaires dévastatrices ;
9- Lance un appel solennel au corps diplomatique, aux organisations et organismes internationaux pour intervenir et secourir les esclaves abandonnés à leur propre sort et d’agir dans le sens d’amener le pouvoir politique et les groupes dominants a reconsidérer leurs positions vis-à-vis de la cohabitation entre différentes communautés, hratin, bérbères, bambara, arabes, peulh soninké et wolof.
2-
Nouakchott, le 17 Avril 2011
Nouakchott: La police arrête des travailleurs sénégalais et africains
La police de Nouakchott a arrêté samedi 16 avril un certain nombre de travailleurs originaires du Sénégal et d’autres pays d’Afrique, selon une source locale, qui rapporte à Sahara Médias que la police entreprend actuellement une campagne de vérification des documents de séjour des sénégalais entrés sur le territoire, notamment pour traquer ceux qui ne respecteraient pas les conditions d’entrée et de séjour en Mauritanie.
Les étrangers arrêtés ont été appréhendés sur le lieu où ils se retrouvent pour chercher du travail, avenue Kennedy, à proximité du marché de la capitale, et ils ont été conduits au commissariat de Tevragh Zeina, et la plupart d’entre eux exercent dans la menuiserie, l’électricité, et la maçonnerie.
Selon des sénégalais de Nouakchott contactés par Sahara Médias, beaucoup d’ouvriers sénégalais ont préféré rester chez eux de crainte d’être arrêtés, alors que d’autres ont manifesté leur dépit de voir leurs camarades arrêtés, et ont exprimé leurs mécontentements à l’égard des policiers.
Il n’existe pas de procédure de visa d’entrée entre la Mauritanie et le Sénégal, mais les relations entre les deux voisins se sont sensiblement refroidies, à la suite de la crise du transport, née après que les autorités sénégalaises aient décidé de soumettre les sociétés mauritaniennes de transport à des formalités nouvelles aux frontières, sur lesquelles il n’y avait pas accord entre les deux états, ce qui a déclenché une réaction identique de la part des autorités mauritaniennes.
L’an dernier, les autorités mauritaniennes avaient indiqué à l’ambassadeur du Sénégal à Nouakchott Mamadou Lamine Kane que les travailleurs sénégalais devaient quitter les avenues du centre ville pour stationner dans des rues adjacentes, ce qui avait provoqué une grogne chez les travailleurs concernés.
Sahara média