Daily Archives: 28/04/2011
Y a-t-il une logique politique en Mauritanie?
Si la politique n’est pas une science exacte,elle obéit tout de même à des règles fondées sur une logique de conquête d’un certain pouvoir si minime soit-il.Ainsi derrière tout jeu politique se profilent des intérêts personnels ou collectifs.Les mauritaniens aiment la politique mais ils ont du mal à la faire et à l’ancrer dans leur vécu comme une valeur immatérielle non tributaire d’un résultat immédiat « ici et maintenant ». Les partis nés du vent de la démocratie se sont constitués dès le départ sur des bases précaires et des alliances très subjectives qui ont eu du mal à se structurer autour d’une ligne de conduite claire. Les imbrications s’altèrent à la moindre secousse. L’absence d’un noyau éthique fédérateur empêche les forces de se déployer. Quelqu’un disait qu’en Mauritanie c’est l’absence d’une âme politique qui tue les ambitions et corrompt les idées. Nos leaders eux même manquent de punch et surtout et de lucidité pour discipliner les militants et fidéliser les troupes autour d’une plateforme idéologique, morale et sociale. C’est cette carence structurelle qui rend l’exercice politique banal, superficiel et opportuniste. On milite dans un parti sans pouvoir justifier les raisons de cette adhésion. Les luttes de positionnement sont déterminées par des intérêts conjoncturels qui disparaissent quand les appétits s’estompent.
Sur une centaine de partis politiques existant en théorie, seuls 4 à 5 formations tentent de faire sentir leur présence le plus souvent quand les passions politiques sont agitées par les humeurs du moment. Les positions se focalisent sur des réflexes de conservation de l’espace. La logique politique a pour répondant l’argent, les placements nominatifs et autres intérêts matériels. Et ne n’est pas surprenant de voir des retournements spectaculaires de vestes qui achèvent leur chemin vers le parti au pouvoir. Les hommes politiques changent de discours comme ils changent de boubous. L’acharnement contre leurs adversaires d’hier se transforme en bouquets de fleurs adressés aux mêmes gens devenus leurs nouveaux tuteurs. Voyez aujourd’hui comment se présente notre scène politique après le départ de Taya et l’arrivée de ses successeurs. L’ancien parti Etat, le PRDS devenu le PRDR par le truchement d’une simple lettre sur les côtes desquels est né Adil puis l’UPR. De l’autre côté se dressent encore majestueusement les anciens partis de l’opposition avec ce qui leur reste de figures crédibles. Le RFD qui a saigné après les présidentielles a du mal à se refaire une santé fragilisée par les accès de fièvres post- électorales qui l’affectent encore. L’APP ne se porte guère mieux. Ces derniers jours il connait lui aussi des turbulences qui ont traversé le centre nerveux de son idéologie dominante : El Hor. l’UFP, se porte bien mais fait plus de surplace et du faire –Play. L’AJD est devenu méconnaissable pour beaucoup de ses militants indécis. L’UPR qui commençait à occuper l’espace politique n’arrive pas à tenir la route et sur sa trajectoire se dresse le nouveau parti des jeunes en gestation vers lequel Aziz veut faire cap vers une destination incertaine….
Cheikh Tidiane Dia –LE RÉNOVATEUR
Kaédi se meurt, Aziz sera-t-il le sauveur ?
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz est aujourd’hui l’hôte de Kaédi.Il n’est pas venu cette fois faire la prière de l’absent.Mais il se rend dans une ville qui n’est plus ce qu’elle fut il y a quelques années.A y regarder de plus près, il s’agira cette fois d’être au chevet de Dimbé jooro,une grande métropole jadis le poumon économique et un bastion politique des opposants.Kaédi a été victime comme tout le sud d’une politique de répression sans précédant durant les années d’exception. Ses ressortissants ont tenté de sauver cette ville en déliquescence qui a perdu son image architecturale. Dépourvue d’infrastructures modernes, avec des installations hydro-électriques défaillantes, des bâtiments administratifs vétustes, un aéroport en dégradation, Kaédi est une ville qui se morfond dans la pauvreté et la misère. Ses illustres fils l’ont quitté comme par un coup de mauvais sort sans y investir quelque chose de durable. Il est dommage de constater que cette situation continue d’affecter le quotidien d’une population qui fait les frais d’une administration d’occupation qui use et abuse des pauvres habitants. Ses hommes politiques sont plus rompus à faire des courbettes, ses élus à baisser la garde au lieu de sévir contre les pratiques dignes d’un autre âge orchestrées par ses autorités locales. Le calvaire de cette ville a été aggravé par des inondations devenues le lot des riverains chassés chaque année par la montée des eaux qui détruisent aussi les zones d’exploitation agricole. Les attentes portent sur une réhabilitation complète de cette vieille cité qui porte une partie du patrimoine culturel et religieux de la Mauritanie.
Amadou Diaara- LE RÉNOVATEUR
Mort de l`ex-putschiste ivoirien Ibrahim Coulibaly
La télévision ivoirienne a annoncé mercredi soir la mort de l’ex-putschiste Ibrahim Coulibaly dans des combats à Abidjan entre sa milice et les nouvelles forces régulières avec lesquelles il avait participé à la prise d’Abidjan plus tôt ce mois-ci pour mettre au pouvoir le président élu Alassane Ouattara. Les combats entre le “Commando invisible” et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) se déroulaient dans le quartier populaire d’Abobo. Agé de 47 ans, “IB” est mort après que son porte-parole eut déclaré que ses troupes attendaient d’être désarmées par les Casques bleus de l’ONU. “Le sergent chef Ibrahim Coulibaly a été tué ce soir pendant des combats avec les FRCI”, a fait savoir la télévision d’Etat mercredi. Mais un commandant du Premier ministre et ministre de la Défense Guillaume Soro a affirmé sous le couvert de l’anonymat qu’il semblait qu’IB se soit suicidé plutôt que de se rendre quand les FRCI se sont emparées de son fief à Abobo. “Nos hommes ont encerclé sa résidence mais il a refusé de se rendre. Quand nos combattants sont entrés, ils ont trouvé son corps, sans vie mais sans blessure par balle”, d’après le commandant.
Le porte-parole de Coulibaly, Félix Anoble, avait déclaré plus tôt mercredi qu’ils avaient été attaqués alors qu’ils attendaient l’arrivée des soldats de l’Opération de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) chargés de les désarmer. Joint par l’Associated Press après l’annonce de la mort d’IB, M. Anoble a répondu qu’il ne pouvait “rien confirmer”. “Je n’ai pas d’information”, a-t-il dit.
Le président Ouattara avait ordonné vendredi à IB et au Commando invisible de déposer les armes car sinon ils seraient désarmés de force. Coulibaly avait répondu que l’organisation du désarmement prendrait du temps. Il avait fait allégeance au nouveau chef de l’Etat dans un entretien à l’AP mais n’avait pas été reçu par lui.
Ibrahim Coulibaly avait dirigé le coup d’Etat de 1999 qui avait permis l’accession au pouvoir du général Robert Gueï, finalement assassiné après les élections de 2000. En 2002, il avait participé à la tentative de coup d’Etat contre le président Laurent Gbagbo et ne faisait pas mystère de ses aspirations présidentielles personnelles. Après l’échec du putsch de 2002, IB avait commencé la rébellion qui avait divisé la Côte d’Ivoire entre le Nord tenu par les insurgés et le Sud par le gouvernement Gbagbo.
MM. Soro et Coulibaly étaient rivaux. En 2004, des combats sanglants les avaient opposés pour la direction du bastion des rebelles dans la ville centrale de Bouaké, mais c’est Guillaume Soro qui l’avait emporté et IB avait été forcé à l’exil.
Alassane Ouattara n’a guère de contrôle sur les ex-troupes rebelles qui lui ont permis de prendre le pouvoir après quatre mois de bras de fer avec le président sortant et qui vont former la nouvelle armée ivoirienne avec les forces ayant servi sous Laurent Gbagbo. Les ex-rebelles regroupés derrière Guillaume Soro sont commandées par cinq chefs différents.
Ibrahim Coulibaly avait refait surface à Abidjan en janvier à la tête du Commando invisible pour lancer la bataille contre les forces de Laurent Gbagbo après que les soldats avaient tiré des obus de mortier et roquettes à Abobo (nord d’Abidjan), qui avait massivement voté Ouattara à la présidentielle.
La Côte d’Ivoire a connu quatre mois de violences après le second tour de l’élection le 28 novembre, Laurent Gbagbo refusant de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, reconnu comme le vainqueur du scrutin par la communauté internationale. On ignore combien de milliers de personnes ont été tuées ou blessées dans cette période. Le gouvernement a annoncé mardi l’ouverture d’enquêtes préliminaires sur Laurent Gbagbo et sa famille.
AP
Libération des déténus de la coordination des jeunes du 25 février
La police mauritanienne a libéré l’aube du 27 avril les détenus arrêtés le 25 avril à l’issue d’une manifestation organisée par la Coordination de la jeunesse du 25 février. La «Coordination» avait indiqué le 26 avril que la police avait relâché plusieurs manifestants interpellés tout en refusant de libérer un groupe comprenant : Cheikh Ould Jiddou, Mohamed Zeine Ould Cheikh Saadbouh, Tah Ould Hbib, Naji Ould Abdellahi, Mohamed Abdellahi Ould Mohamed Tfeil et Haidara Ould Mohamed Lehbib. Ce sont ces derniers qui ont donc été finalement libérés après deux sit-in organisés par leurs sympathisants. Le premier a été tenu au milieu de la matinée du 26 avril devant les locaux de la direction régionale de la police à Nouakchott et le second à « la place de mai » non loin du commissariat de Tevragh Zeina 1, la soirée de la même journée et auquel des parlementaires de l’opposition et des activistes ont participé.
A l’intérieur du pays, à Zouerate précisément, la police a également libéré les employés non permanents de la SNIM interpellés le 26 avril lors d’une violente manifestation qui s’est produite dans cette cité minière de la Mauritanie. Comme on le voit, les autorités alternent la carotte au bâton.
TAHALIL-HEBDO
Côte d`Ivoire: Ouattara prévoit sa cérémonie d`investiture le 21 mai
Le président ivoirien Alassane Ouattara prévoit de tenir sa cérémonie d`investiture “normalement le 21 mai” et envisage de créer “d`ici deux semaines” une commission Vérité et Réconciliation à la sud-africaine, a-t-il déclaré au quotidien français La Croix. “Je vais créer d`ici deux semaines une commission Vérité et Réconciliation à l`image de ce qui a été fait en Afrique du Sud”, a-t-il dit dans un entretien au quotidien, à paraître jeudi. “La semaine prochaine, je reçois l`ancien secrétaire général de l`ONU, Kofi Annan, et Desmond Tutu (prix Nobel de la paix sud-africain) pour en discuter ensemble. J`ai déjà choisi son président, il a accepté. Mais il est trop tôt pour dire son nom. Ce sera un laïc accompagné par deux religieux: un chrétien et un musulman”, a-t-il ajouté.
Concernant la cérémonie d`investiture présidentielle prévue “normalement le 21 mai”, il a indiqué que “plusieurs chefs d`État sont invités, dont le pape Benoît XVI”. “Outre la commission Vérité et Réconciliation, axe fort de ma présidence, la deuxième sera la nomination d`un gouvernement d`union nationale, avant fin mai”, a poursuivi le président ivoirien, au pouvoir depuis le chute de son rival Laurent Gbagbo, le 11 avril.
“Y figureront des ministres issus du FPI (le parti de Laurent Gbagbo), à la condition qu`ils me reconnaissent comme président, ce qui n`est pas encore le cas”, a-t-il précisé. “Nous n`avons pas vécu à proprement parler une guerre civile, même si selon mes informations, la crise a fait près de 3.000 morts. Depuis le 2 avril, nous avons ramassé 900 cadavres dans les rues. Une guerre civile aurait coûté des centaines de milliers de vies”, a-t-il par ailleurs estimé.
AFP