Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 18/04/2011

Les leçons de la chute de Gbagbo

altLaurent Gbagbo est donc tombé. Il a été arrêté il y a une semaine (lundi 11 avril dernier), après un baroud d’honneur qui aura duré dix jours. Dix jours d’enfer pour les populations abidjanaises. C’est un sexagénaire hagard, au visage défraîchi que les Ivoiriens ont découvert sur les antennes de la télévision. Dans la suite n°468 de l’Hôtel du Golf où il était tenu prisonnier, l’ancien chef de l’’Etat avait l’air hébété, comme s’il ne semblait pas être revenu de sa chute brutale. L’image de l’homme fort de l’ancien régime, en maillot de corps et s’épongeant le visage avec une serviette, achève de camper une fin de règne mélodramatique. Un décor apocalyptique que vient corser le spectacle d’une Simone Gbagbo (son épouse) hirsute, prostrée, le visage tétanisé. Assurément, ces images du couple présidentiel déchu ont été diffusées aux fins de montrer à la face du monde un Laurent Gbagbo ravalé au rang de simple mortel. Tel l’Albatros sur le navire, devenu « veule et gauche », lui pourtant roi du ciel. Cette image de prince déchu vient pour nous rappeler que tout dirigeant politique est un mortel comme tout le monde et devrait donc se garder de succomber aux sirènes de laudateurs tendant à le défier. Redouté et vénéré tout à la fois tant qu’il était sur le trône, Laurent Gbagbo est apparu plus que vulnérable sans ses apparats présidentiels. Preuve s’il en est qu’aucun dirigeant n’est jamais assez fort pour être toujours le plus fort. C’est sans doute là l’un des enseignements à tirer de cette chute de Laurent Gbagbo. Adossé à une garde prétorienne et une armée qui passaient pour être de solides remparts contre toute attaque de son régime, il a appris à ses dépens que ses affidés et autres thuriféraires n’avaient d’yeux, en réalité, que pour ses largesses. Lui dont on disait le régime verrouillé par des soldats prêts à mourir pour défendre son fauteuil présidentiel, a curieusement perdu le pouvoir.

ABANDONNE PAR SES GENERAUX

Ses supposés fidèles généraux se sont ensuite retrouvés à l’Hôtel du Golf pour faire allégeance au nouvel homme fort du moment ; l’assurant de la même loyauté qu’ils ont jurée à Laurent Gbagbo. Rien que duperie et flagornerie de généraux, ces coups de gueule et propos enflammés servis à l’ex-chef de l’Etat et ses partisans durant ces quatre mois de crise post-électorale ! Alassane Ouattara est donc averti. Et par delà lui, tout dirigeant politique qui aura la naïveté de croire que l’armée est une assurance tous risques pour la survie de son régime. Peut-être Laurent Gbagbo n’aurait-il pas connu cette fin humiliante qui écorne gravement son image, s’il ne s’était enfermé dans un jusqu’au-boutisme inexplicable. Seul contre tous, son entêtement à défier le monde en s’accrochant au pouvoir, a fini par le perdre. Comme Charles Taylor, Slobodan Milosevic, Saddam Hussein, il a payé cash le bras de fer engagé avec l’intraitable et impitoyable communauté internationale. Il a péché par orgueil et a ainsi été lâché par les dieux. Voilà encore un enseignement pour bien des chefs d’Etat. Ironie du sort, le couple Gbagbo, qui se croyait investi d’une mission divine, a attendu en vain qu’une armée d’anges vienne sauver le régime en perdition. Comme l’aurait prédit l’un de ces illuminés qui écumaient le palais présidentiel, un certain pasteur Koné Malachie. Avec lui, d’autres religieux comme Zahiri Ziki, ont réussi à persuader le couple Gbagbo et leurs partisans qu’une armée providentielle surgirait du néant pour renverser la situation en leur faveur en cas de guerre. En vain. Un espoir messianique auquel se sont accrochés jusqu’aux derniers instants les millénaristes du camp Gbagbo. Finalement, il n’y eut point d’armée céleste pour sauver le « soldat » Gbagbo. Moralité : Laissons Dieu loin de nos querelles pour la conservation ou la conquête du pouvoir. Si d’aventure, il devrait s’en mêler, il combattra toujours aux côtés de ceux qui sont dans la vérité. Last but not least : la chute de Gbagbo sonne comme un signal fort à l’endroit de tout dirigeant qui serait tenté, à l’avenir, de s’accrocher vaille que vaille au pouvoir. « Nous avons envoyé avec l`Onu un message symbolique extrêmement fort à tous les dictateurs. Nous leur avons indiqué que la légalité, la démocratie devaient être respectées et qu`il y avait des risques pour ceux qui ne le faisaient pas », a en effet déclaré devant l`Assemblée nationale le Premier ministre français, François Fillon, au lendemain de l’arrestation de Laurent Gbagbo. Le cas Gbagbo interpelle donc Alassane Ouattara et au-delà, tous les dirigeants africains.

Assane NIADA- L´INTER(quotidien ivoirien)

Après des années de chienlit à quand le décollage ?

altC’est bien le lieu de le dire, le changement tant souhaité par les mauritaniens tarde à se réaliser.Si le pays s’est débarrassé d’un dictateur qui régna pendant plus de deux décennies, l’après Taya se « négocie » toujours par ceux qui ont occupé le fauteuil de la maison brune.Ely Ould Mohamed Vall, son successeur est passé par là dans le cadre d’une transition démocratique qui ouvrit la voie à des élections libres et démocratiques. L’ancien directeur de la sûreté devenu à la faveur d’un putsch président de la République est arrivé en plein printemps de croissance de l’économie nationale favorisée par les premières exploitations du brut.

La Mauritanie éligible à l’IPPTE avec à la clé un effacement de ses dettes auprès des principales institutions financières est citée en modèle stratégique en matière de lutte contre la pauvreté. Le scandale des avenants jeta du froid dans les relations entre l’autorité de transition et le consortium pétrolier Woodside. L’odeur du pétrole ne se dégagera pas pour longtemps et l’espoir qui commençait à naître avec les champs de Chinguitty sera vite évanoui. Des augmentations « substantielles » de salaires ont été accordées aux fonctionnaires et agents de l’Etat par Ely Ould Mohamed Vall et un fonds prélevé des revenus du pétrole pour les futures générations fut créé dans un compte à la trésorerie générale. La transition démocratique fut marquée par une certaine stabilité financière sociale et politique jusqu’à la passation du pouvoir à un président sortit des urnes. L’économiste de carrière riche d’une longue expérience dans les institutions monétaires notamment au fonds arabe de développement s’embourba dans les méandres d’un pouvoir offert par ses parrains comme un cadeau empoisonné. Et c’est en s’abreuvant à cette coupe funeste que le sage de Lemden succomba aux plans de ses anciens soutiens. A cette période certes beaucoup d’erreurs d’inexpérience politique ont affecté le pouvoir de Sidioca un président qui se voulait rassurant et à qui on doit le retour de la Mauritanie dans le concert des nations, le déblocage des financements auprès des bailleurs de fonds suite à la table ronde sur la Mauritanie à Paris en 2007. Mais aussi le retour des premières vagues des réfugiés mauritaniens au Sénégal. L’ouverture politique a vu la participation d’une aile radicale de l’opposition au gouvernement. L’institution de l’opposition démocratique dirigée par le Challenger de Sidi Ould Cheikh Abdallahi le leader du RFD ouvrit le champ politique à un espace de débat démocratique. La presse indépendante bénéficia pour la première fois du droit de déplacement avec les délégations officielles à l’extérieur et d’accréditations dans les forums internationaux. Les débats à l’assemblée nationale ont transformé l’hémicycle en vitrine où les joutes oratoires libéraient le discours et la voix des parlementaires gagnait en maturité et en rigueur. Sidioca est délogé du palais dans les conditions que tout le monde connaît. Une crise politique frappa le pays avec des impacts aigus sur le quotidien des mauritaniens. Le nouveau pouvoir fit de son cheval de bataille la lutte contre la gabegie. Mais le malaise social est sur tous les fronts de revendications. A quand le décollage véritable ?

Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR

Biram Ould Dah Abeïd : Tout feu, tout flamme

altLe verdict de l’affaire d’esclavage qui est tombé mercredi dernier est-il équitable ?Pour Biram Ould Dah Abeïd président de l’IRA, comme d’ailleurs ses autres compagnons militants des droits humains, la justice n’a pas été rendue.Ce leader l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse organisée hier dans les locaux du Fonadh. «Le procès (qui a eu lieu en fin de semaine) n’est rien d’autre qu’un simulacre, tonne le leader de l’IRA. La responsabilité incombe à l’Etat qui aujourd’hui cherche à jeter, par des moyens pernicieux, le discrédit sur le combat de l’IRA». Biram s’en est pris vertement aux médias. «Ces médias ont couvert toutes les manifestations des proches des présumés coupables, mais n’ont jamais couverts celles organisées par les militants anti-esclavagistes, cela démontre leur impartialité. La table ronde organisée par la TVM qui a invité que les laudateurs du pouvoir est une preuve supplémentaire, que les médias officiels font du parti pris», dit-il. Birane a également dénoncé la complicité des députés qui ont décidé de faire la part belle aux partisans de l’asservissement. Il s’agit du peloton des députés amenés par Ould Maham qui doit son fauteuil de député «à l’argent volé, du temps d’Ould Taya, par Ould Abdel Aziz». Ould Maham et ses amis parlementaires sont coupables pour avoir enlever la possibilité aux militants des droits humains d’ester en justice dans les cas d’esclavages qui concernent les adultes. Biram a dénoncé la complicité de la commissaire aux droits humains Bâ Mariam Koïta qui doit son poste au fait qu’elle ait nié les graves violations de droits humains en Mauritanie. Toutefois, Biram a souligné que l’IRA ne va pas baisser les bras devant les méthodes pernicieuses utilisées par l’Etat. Ces méthodes au contraire, vont nous pousser «à raffermir notre lutte», souligne-t-il. Non seulement IRA va persévérer dans sa lutte, mais elle va également dégager les moyens lui permettant d’ester en justice dans les cas où des adultes sont soumis à l’asservissement. Prenant la parole à son tour le président du bureau de l’IRA en Europe est revenu sur le but de l’organisation. «Notre combat n’est pas dirigé contre une ethnie. Il est dirigé contre un pouvoir réfractaire à tout changement et au progrès», a résumé Abidine Ould Merzoug. L’intéressé a salué l’émergence d’une génération de Mauritaniens soucieux de la stabilité du pays.

Cas d’esclavage au Brakna : L’IRA porte plainte

Biram Ould Dah Abeïd, président de l’Ira est à pied d’œuvre. Il a porte plainte, ce dimanche 17 avril, en faveur d’Ould Abd Saïd et son frère réduits à l’esclavage dans le Brakna. L’adolescent s’était enfui de Boutilimitt avant d’aller à Lemdem pour s’ouvrir de son cas à Cheikh Brahim, président du bureau de l’IRA au Brakna.

Apparemment, les mises en garde de son maître contre un dénommé Biram Ould Dah Abeïd présenté comme un épouvantail – destinées à le maintenir dans les chaînes de l’asservissement – n’ont servi à rien Esclave de naissance, Ould Abd Saïd est coupé très tôt de ses parents. Sa mère a quitté la maison du maître, quant elle a rencontré un monsieur qui était prêt à l’épouser et partant à racheter sa liberté. Resté seul avec son petit frère sous le toit du maître-esclavagiste, il travaillait matin, midi et soir malgré son jeune âge, et n’avait droit à aucun salaire. Son maître quant à lui est tranquille. Cela malgré l’existence d’une loi criminalisant l’esclavage. Les représentants de l’Etat qui doivent veiller à l’application de loi ne lui pose pas de souci. Toutefois Biram lui pose problème. En effet, à force de lutter contre les pratiques esclavagistes et de porter plainte contre celles-ci, Biram a fini par se faire dans les coins les plus reculés du pays et empêcher les esclavagistes de dormir sur leurs deux oreilles. Comment juguler le danger qu’il représente ? Comment continuer à maintenir Ould Abd Saïd dans l’esclavage? En grillant le président de l’IRA. Le maître esclavagiste met, alors, Ould Abd Saïd, en garde contre un dénommé Biram, dépeint sous des traits méchants, capable d’enlever des enfants pour les amener vivre dans un milieu nuisible. Mais l’appel de la liberté était si fort que l’adolescent décidera de s’enfuir. Il ira se réfugier chez sa tante. Cela ne pouvait pas tomber mieux. Esclave affranchie, la dame a déjà entendu parler de l’IRA, elle savait que l’organisation avait au bureau au Brakna. Cheikh Brahim représentant de l’IRA est bientôt informé. Le petit groupe se met en branle en direction de Nouakchott, où il est attendu par un Biram bien décidé de porter son combat contre l’esclavage au sublime.

Samba Camara –LE RÉNOVATEUR

Yimre : Dental

altMbiy mi ko tuma nde noppi kattii ngal golal

 Nde gite maɗi beeli sooynaade ngal majal

 Nde teppe cumi caasi njiilaw e ngal ceenal

Nde juuɗe ɗaati ɗaasɗi wayrude ngal demal

Dental ngal ko Bural

Mbiy mi ko nde lekki oli yani laatii janal

Nde huɗo sumi yoori yahdi e kenal

Nde maayo e beeli e boyli e caalli ceeri e dihal

Dental ngal ko jaalal

Mbiy mi ko nde jawdi majji pulon kooɗa nehal

Nde liɗɗi ndogi subalɓe ngaan’di e banal

Nde sagataaɓe peri gure kattii diɗɗal

Dental ko balal

Mbiy mi ko dental doole miskineeɓe sooñaaɓe

Hannde ñubiniiɓe jebbiliiɓe

E balle bajjo tan sabbiiɓe yowitiiɓe

Mbiy mi ko dental rewɓe e worɓe

Sukaaɓe e mawɓe, ɓaleeɓe kam e raneeɓe

Baasal e humambinnaagu saliiɓe riiwtooɓe

Fenaande e fuunti haɓatooɓe firtooɓe

Goonga e potal leƴƴi leydi lelnooɓe renooɓe

Mbiy-mi ko dental e koddigal

Muñal e peewal

ñiiɓata ko maa ɓalal potal

Hurloo ngaal gon’digal.

Ibra Miifo Soh mo Jowol e FLAM

Sehilbaabi 1984.