Daily Archives: 29/04/2011
Aziz chez les noirs…
En allumant la tévé en m’habillant pour sortir, je vois notre président adoré mais pas encore adorable marchant au milieu d’une foule toute noire, comme si c’était fait exprès pour marquer les esprits et dire à qui se reconnaîtront ” voyez ! vous n’avez pas le monopole des noirs ! “; d’ailleurs comme si les suivistes marathoniens des étapes du président furent systématiquement éconduits et interdits d’éclaircir la foule… Il faut dire qu’à Kaédi ce n’est pas Tidikja même si vu le nombre de harratines partout sur leterritoire machallah, la foule devrait être noire partout devant Aziz. Il faut croire que les harratines doivent garder les maisons quand les maures accueillent le patron au nord… mais qu’il leur est permis de sortir avec les négro-africains au sud pour dire que même le sud est aux maures noirs…Et au milieu de cette foule noire ou blanche, Aziz marche avec les gardes du corps derrière mais ni devant ni à droite. Aziz est téméraire. La bichor. La bichor. J’insiste sur le tout noir car il faut penser aux racistes qui regardent la TVM et aimeraient bien ne pas y voir tant de noirs ! Puis, K.diagana nous dit qu’il a fait un discours en arabe traduit en poular et en soninké ; on s’étonne qu’Aziz qui à Dakar parla si bien wolof ne dise pas un mot en soninké ou en poular devant nos populations concernées.
C’est sans doute pour compenser la vision d’Aziz chez les noirs, qu’il parla en arabe sans dire un mot dans nos autres langues nationales.
Passons. Ne cherchons pas la petite bête, sinon nous dirions que s’il veut lutter contre la gabegie il faudrait commencer par arrêter de venir lui et toute la délégation marcher avec leurs chaussures sur tous ces tapis disposés comme pour accueillir un prince qui ne doit pas toucher le sol. Va pour les tapis vu que c’est le président qui vient mais n’est-ce pas de la gabegie que de marcher dessus avec ses chaussures face à des populations qui pour la plupart n’ont pas un de ces tapis qu’on piétine avec des chaussures sales pour le mettre dans leur pièce principale pour ne pas dire salon.
D’ailleurs en parlant de chaussures, on tient à dire à notre président adoré mais pas encore adorable, président coquet, que des chaussures si noires avec un costume si clair ça ne se voit plus que chez nous ou chez les intouchables à moins que ça ne soit un clin d’œil pour dire : le clair au corps et le noir au pied…
Trêve de mauvaise foi : Aziz n’est pas raciste mais il dirige un peuple éduqué au racisme ; chacun n’aimant l’autre, quel qu’il soit, qu’à distance respectable…
Vlane AOSA- Chez Vlane
Côte d`Ivoire : Ouattara-Soro, un duo pour une transition délicate (ANALYSE)
ABIDJAN, Vainqueur de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara n’a pu accéder au pouvoir que par la force des armes de l’ex-rebelle Guillaume Soro, “Premier ministre de combat” et pilier du nouveau régime jusqu’à la stabilisation complète du pays, jugent des experts. “Alassane Ouattara a gagné la présidentielle dans les urnes en novembre 2010, mais il a été fait roi par les armes par Guillaume Soro et la France en avril 2011″, résume Antoine Glaser, spécialiste de l’Afrique et ancien directeur de La lettre du continent.
Le 11 avril, Laurent Gbagbo, hébété, est capturé à Abidjan par les ex-rebelles des Forces nouvelles, rebaptisées Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), à l’issue d’une offensive de deux semaines, appuyée par la force française Licorne et celle de l’ONU. “Alassane Ouattara a fait le choix d’un Premier ministre de combat, pour répondre à la force utilisée par Laurent Gbagbo. Les forces politiques et sociales qui ont permis à Ouattara de gagner les élections ont dû faire place à des forces militaires qui lui ont permis d’assumer effectivement le pouvoir”, juge Gilles Yabi, directeur pour l’Afrique de l’Ouest au sein de l’International Crisis Group.
L’indispensable normalisation sécuritaire voulue par le président Ouattara a contraint le pouvoir à éliminer l’ex-putschiste Ibrahim Coulibaly, dit “IB”, abattu mercredi par les FRCI pour avoir tardé à déposer les armes après avoir pourtant contribué à déstabiliser le régime de Laurent Gbagbo depuis janvier. La mort d'”IB” a aussi permis de trancher un vieux conflit fratricide dans le camp du président Ouattara: l’ex-putschiste était perçu comme une menace par le pouvoir, surtout par le Premier ministre Guillaume Soro, son éternel rival de la rébellion de 2002.
“Ces dernières semaines, on sentait qu’une nuit des longs couteaux se préparait. Ibrahim Coulibaly avait des ambitions politiques, mais surtout il était soupçonné, à tort ou à raison, d’être à l’origine de l’attentat contre l’avion de Guillaume Soro en novembre 2007″, rappelle Antoine Glaser. Près de trois semaines après l’arrestation de M. Gbagbo, le nouveau pouvoir doit encore mettre fin à l’activité de miliciens pro-Gbagbo dans un quartier ouest d’Abidjan, pour accélérer le retour à la normale. Une normalisation qui progresse malgré un démarrage difficile: les fonctionnaires reprennent le chemin du travail, des écoles ont rouvert ainsi que des banques jeudi. Mais policiers et gendarmes se font encore rares à Abidjan, tardant à remplacer les FRCI dans les rues.
“Tant que la situation n’est pas normalisée en Côte d’Ivoire, tant qu’il y aura de l’insécurité, Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la Défense, sera l’homme fort du pays. Tout dépend de la capacité d’Alassane Ouattara à remettre en marche les institutions, à réunifier l’armée. Plus le pays va se stabiliser, plus Ouattara sera fort”, souligne Antoine Glaser. “Ministre d’Etat comme premier job dans la vie à 31 ans, Premier ministre à 35, sauveur de la République et de la démocratie à 39, que te reste-t-il, Guillaume ?”, se demande sur le site Slateafrique l’écrivain et éditorialiste ivoirien Venance Konan. “A être président de la République, pardi ! Mais auras-tu la patience d’attendre?”
AFP