Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Y a-t-il une logique politique en Mauritanie?

altSi la politique n’est pas une science exacte,elle obéit tout de même à des règles fondées sur une logique de conquête d’un certain pouvoir si minime soit-il.Ainsi derrière tout jeu politique se profilent des intérêts personnels ou collectifs.Les mauritaniens aiment la politique mais ils ont du mal à la faire et à l’ancrer dans leur vécu comme une valeur immatérielle non tributaire d’un résultat immédiat « ici et maintenant ». Les partis nés du vent de la démocratie se sont constitués dès le départ sur des bases précaires et des alliances très subjectives qui ont eu du mal à se structurer autour d’une ligne de conduite claire. Les imbrications s’altèrent à la moindre secousse. L’absence d’un noyau éthique fédérateur empêche les forces de se déployer. Quelqu’un disait qu’en Mauritanie c’est l’absence d’une âme politique qui tue les ambitions et corrompt les idées. Nos leaders eux même manquent de punch et surtout et de lucidité pour discipliner les militants et fidéliser les troupes autour d’une plateforme idéologique, morale et sociale. C’est cette carence structurelle qui rend l’exercice politique banal, superficiel et opportuniste. On milite dans un parti sans pouvoir justifier les raisons de cette adhésion. Les luttes de positionnement sont déterminées par des intérêts conjoncturels qui disparaissent quand les appétits s’estompent.

Sur une centaine de partis politiques existant en théorie, seuls 4 à 5 formations tentent de faire sentir leur présence le plus souvent quand les passions politiques sont agitées par les humeurs du moment. Les positions se focalisent sur des réflexes de conservation de l’espace. La logique politique a pour répondant l’argent, les placements nominatifs et autres intérêts matériels. Et ne n’est pas surprenant de voir des retournements spectaculaires de vestes qui achèvent leur chemin vers le parti au pouvoir. Les hommes politiques changent de discours comme ils changent de boubous. L’acharnement contre leurs adversaires d’hier se transforme en bouquets de fleurs adressés aux mêmes gens devenus leurs nouveaux tuteurs. Voyez aujourd’hui comment se présente notre scène politique après le départ de Taya et l’arrivée de ses successeurs. L’ancien parti Etat, le PRDS devenu le PRDR par le truchement d’une simple lettre sur les côtes desquels est né Adil puis l’UPR. De l’autre côté se dressent encore majestueusement les anciens partis de l’opposition avec ce qui leur reste de figures crédibles. Le RFD qui a saigné après les présidentielles a du mal à se refaire une santé fragilisée par les accès de fièvres post- électorales qui l’affectent encore. L’APP ne se porte guère mieux. Ces derniers jours il connait lui aussi des turbulences qui ont traversé le centre nerveux de son idéologie dominante : El Hor. l’UFP, se porte bien mais fait plus de surplace et du faire –Play. L’AJD est devenu méconnaissable pour beaucoup de ses militants indécis. L’UPR qui commençait à occuper l’espace politique n’arrive pas à tenir la route et sur sa trajectoire se dresse le nouveau parti des jeunes en gestation vers lequel Aziz veut faire cap vers une destination incertaine….

Cheikh Tidiane Dia –LE RÉNOVATEUR

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