Daily Archives: 12/03/2011
Invité de Flamnet: Sow Ibrahima Mifo Secrétaire National à l´Organisation et à l´Orientation politique des FLAM
FLAMNET recoit comme invité du site ce 14 mars 2011 notre camarade Sow Ibrahima Mifo Secrétaire national à l´Organisation et à l´Orientation politique à l´occasion du 28ème anniversaire des Forces de libération africaines de Mauritanie. Il reviendra sur les questions de l´heure à savoir la vie du mouvement, le redéploiement ou la présence des FLAM en Mauritanie, l´indépendance du Sud Soudan, les manifestations de la jeunesse mauritanienne entre autre. Une interview à ne pas manquer.
La lutte continue !
L’Ira appelle au soutien de la jeunesse et à la chute du régime
M Biram Ould Dah Ould Abeid président de l’initiative de la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira) a dénoncé le 12 mars lors d’une conférence de presse, la répression policière qui s’est abattue sur les jeunes de «la coordination du 25 février» au cours d’une manifestation organisée le 11 mars au centre ville de Nouakchott. M Ould Dah -qui a été recemment en prison pour son activisme en faveur des droits humains- a appelé à la chute du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qui consacre, selon lui, «l’esclavage et le clanisme». Il a ajouté que le président Ould Abdel Aziz parle de gabegie alors qu’il l’avait pratiqué «en achetant les consciences des députés, maires et sénateurs lorsqu’il préparait son putsch en 2008».
TAHALIL-HEBDO
INITIATIVE POUR LA RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLUTIONNISTE (IRA- MAURITANIE) Déclaration L’affaire dite d’Arafat1 dont, normalement, les protagonistes devaient être IRA- Mauritanie en tant qu’organisation des droits de l’homme prenant en charge la défense des deux mineures Nana et Salma, d’une part, et leur présumée esclavagiste Mouloumnine mint Bakar Vall, d’autre part, avait hélas fini par connaître une tournure rocambolesque inattendue, du fait de la partialité des autorités nationales dans toutes les phases du processus : forces de police, gendarmerie, médias officiels, Ministère de la justice et Présidence de la République . Ainsi, très vite, ce qui aurait du être, en toute logique, perçu comme un crime coupable, selon les dispositions des textes en vigueur, a été absurdement transformé, lundi 13 Décembre 2010, en une véritable affaire d’Etat, au grand dam du droit et de la justice. Par cette attitude répréhensible, qui tenait à prendre à tout prix la défense des maîtres d’esclaves pour leur assurer l’impunité, le régime en place tentait de contribuer à la pérennisation d’un système anachronique au mépris de toutes les conventions et traités internationaux ratifiés ; étant entendu que l’objectif de ces manœuvres flagrantes, est l’intimidation et, par-delà, la dissuasion des militants abolitionnistes afin d’assurer l’intériorisation de l’esclavage et l’ancrage de l’idéologie du silence. Ces agissements que nous avons toujours dénoncé, mettent à nue l’obstination du système esclavagiste bicéphale (administratif et oligarchique) à consacrer un état de fait préjudiciable à l’édification d’une nouvelle société mauritanienne démocratique et unie, où prévalent les valeurs d’équité, de droit et où l’impunité n’aura plus droit de cité. Ce sont là des manœuvres dilatoires qui visent l’atermoiement de l’application de l’arsenal juridique. .
La campagne médiatique de diffamation tous azimuts enclenchée par le tandem régime et famille Oulad Bacar Vall(présumée esclavagiste), caporalisant les médias publics (radio et télévision), aussitôt après l’exécution de leur pathétique scenarii d’invasion du commissariat de la police d’Arafat1 par les militants des droits de l’homme, l’agression contre ces derniers et leurs tortures, révèlent ensemble la vulnérabilité du système. Celui-ci n’avait plus d’autre choix qu’à recourir à l’affabulation décriée par tous les partis politiques, les organisations de la société civile, les organismes et ongs internationaux. D’autre part, l’affaire d’Araft1 est venue mettre en exergue de graves dénis de justice, notamment au sujet des libertés d’associations et de manifestation que confère la constitution, sans compter les nombreux vices de formes ayant entaché le dossier. La grâce présidentielle décrétée par Mohamed Ould Abdel Aziz n’est qu’une machination pour bloquer tout recours éventuel dans cette affaire devant les juridictions sous-régionales et internationales. Néanmoins un acquis historique aura été réalisé. Il s’agit, en l’occurrence, de la poursuite en justice, pour la première fois dans l’Histoire de notre pays, d’un auteur de pratiques abjectes d’esclavage et sa condamnation, contre vents et marées, à six mois de prison ferme. Sachant que cela n’aura pas été réussi n’eût été la synergie des efforts des antiesclavagistes de tout bord, la détermination des détenus à ne céder sous aucune forme de pression ou de compromis, nous IRA- Mauritanie tenons à exprimer ce qui suit :
1- Nos plus vifs remerciements, notre reconnaissance et gratitude à l’ensemble des partis politiques, les organisations des droits de l’homme nationales et internationales, le corps diplomatique accrédités dans le pays, les élus et tous le reste du conglomérat des intellectuels et journalistes nous ayant exprimé leur solidarité et leur soutien indéfectibles tout le long de cette épreuve difficile ; nos remerciements vont, entre autres, à l’endroit du collectif des avocats lequel a pris avec courage et détermination la défense de nos détenus d’opinion et dont le remarquable travail eut pour impact la transformation de la parodie de justice en véritable procès de l’esclavage ; 2- Notre engagement et détermination à poursuivre le combat par tous les moyens pacifiques que nous confère la constitution jusqu’à l’éradication totale de toutes les formes d’esclavages, du racisme, de l’exclusion et de la marginalisation sous lesquelles ploient de larges couches de nos concitoyens 3- Notre appel aux politiques, à la société civile et à toutes les forces vives à contribuer à ce combat qui appartient à toutes les composantes sans distinctions de race, de langue ou d’ethnie ; 4- Notre invitation à tout le monde, surtout les juristes, à la mobilisation jusqu’à l’initiation des décrets d’application des lois promulguées sans quoi la juridiction restera éternellement nulle et non avenue ; 5- Notre exigence que le budget alloué au libellé pompeux de « lutte contre les séquelles de l’esclavage » soit orientée vers la prise en charge et le soutien des esclaves nouvellement libérés pour leur garantir l’indépendance et l’affranchissement économique.
Nouakchott, le 12 mars 2011 |
MAURISTAR , l’art d’allier l’agréable à l’utile par Abdallahi Bah Nagi Ould Kebd
Une antienne mauritanienne bien tenace : le marabout n’est pas l’ami du griot , dit-on . Et un artiste d’ironiser : ”En tout cas , ce n’est pas le griot qui réfuse” . Sur la licéité de la musique et donc du statut de ses praticiens , la société maurita…nienne véhicule une longue tradition d’ambivalence , presque de schizophrénie . L’adoucissante des moeurs est suspectée de les corrompre . Les griots mauritaniens , pour se sortir de ce piège , ont eu la remarquable intelligence collective , d’islamiser leur art . Aucun concert ne peut s’ouvrir , ni se cloturer , sans une invocation , rituelle en l’espèce , d’ALLAH et de son Ultime Prophète , ASWS . C’est à cette ingéniosité que nous devons d’avoir aujourd’hui le trésor musical qui est le notre . Nous sommes malékite , fondamentalistes ( au sens non péjoratif du terme ) mais aussi fétards invetérés et ne dédaignant aucun plaisir , ni aucune liberté . Nous sommes de rite sunnite mais de symbolisme chiite ( sounniyou el-medh’heb , chi3iyou el-hewa ) . El-Howl , est sans nul doute , ce que nous avons créé de plus beau ( au sens de l’esthétique ) . La 1ère de MAURISTAR , s’est d’emblée inscrite dans cette lignée : Un verset du Saint coran en ouverture , suivi d’une belle chorale ( exclusivement masculine !) , venant de Maata-Moulana ( village soufi tijani ) et chantant merveilleusement bien , un gospel de louanges du Dernier Messager , ASWS . On connait désormais , la signature de DAVA-Production , son ADN musico-spiritual . Il y avait là , comme une introduction exorcisante , une bénédiction de baptème ( e7jab ) : la lithurgie a bien fonctionné : nous avons été transporté , conquis , transformé , ému , enchanté par cette berceuse spirituelle pour tous les ages .
Ce lancement de MAURISTAR fut donc un franc succès , pour nous autres mélomanes , longtemps sevrés . Le décor de scène , le ciel étoilé , le logo bien dessiné , le décor juste ( sans fioritures ) , les lumières , les distances avec le public , la sonorisation parfaite … tout était parfaitement en place , pour nous donner envie de regarder , avec nos yeux et nos oreilles , un joli spectacle . Mille merci à toutes les mains invisibles qui y ont veillé . Mais c’est surtout le concept de l’émission qui est novateur et enchanteur . MAURISTAR peut se targuer d’avoir joint l’agréable à l’utile . C’est la 1ère fois que nous assistons à un divertissement unitaire . La diversité est ici partout celebrée et sanctifiée : toutes les communautés nationales sont là , toutes les régions , chantant et dansant , ensemble , le jury est pluriel , les genres ( du plus traditionnel , au plus moderne ) , les voix et les instruments . C’est une 1ère de promouvoir l’Unité nationale , dans une ambiance festive , dans la bonne humeur . Nous avons , trop longtemps , vécu séparés : osons l’etre ensemble . vivre ensemble , c’est certainement peiner ensemble , travailler ensemble , se battre ensemble … mais aussi , se distraire ensemble , rire ensemble , pleurer d’emotion , de joie , ensemble . Il y avait une Union joyeuse et allègre dans cette soirée musicale : j’en ai été comblé . La formule fut cumulativement , authentique et moderne , jeune et mature , divertissante pour nos ouies et nos yeux ( les tenues vestimentaires des candidats et leurs instruments , si typiques de leur terroir , le notre assurément ) .
En arrière-plan de ce concert , il y avait la Culture ( notre patrimoine , pour le conserver , le promouvoir et le transformer ) et les droits de l’homme ( la fraternité en concret ) . Sur les candidats , je vais me réserver : la sélection ne faisant que commencer . Mais mention particulière aux deux virtuoses de notre Tidinit nationale . Toujours aussi fine , toujours aussi précise , toujours aussi séduisante au creux de l’oreille . Elle y délivre toujours un message unique : un baume auriculaire si apaisant . J’ai aussi aimé , la performance du rappeur en taya ( De Oulad Leblad ) et le guidimanké . Et comme l’a si bien remarqué un membre du jury : le rap et le slam ( ALLAH yar7am Bouki Ould E3leyyat et i6awal eb Moujibou ) sont d’authentiques genres de El-Bet lekbir . Ils nous sont familiers depuis belle lurette . Des reproches et regrets ? Moujibou jayek … Il est urgent d’adjoindre , une femme , au moins une , au jury . Il y gagnerait en crédibilité et en sensibilité . Il est indispensable de synchroniser les deux présentateurs . Il est nécessaire de fixer une règle plus stricte , pour les présentateurs et les membres du jury , sur la langue à utiliser : arabe , hassaniya , pular , soninké , wolof , français … mais de grace , pas créole ( mélange du français avec l’une de nos langues nationales ) . Nos langues peuvent se mixer sans inélégances , entre elles ( metma7ermat ) mais pas avec le français : ça sonne si abidjanais , si banlieusard , si commun acculturé .
Une demande pour finir : je suis sur que vous avez prévu la flute ( enneyffareu ) . C’est alors l’occasion de dire un mot d’un oubli : les haratine sont une composante de El-Bidhan , mais une composante qui a ses spécificités , surtout en matière de musique , de danse et de folklore . C’est la communauté la plus outragée de toute notre Nation . Elle doit pouvoir se divertir , avec les autres . Après avoir , si longtemps , souffert , les autres . Ultime souhait : vous inviterez sûrement les deux pupilles de la musique nationale ( Emnat Seymali ) … Toute notre gratitude pour ce bonheur , si bien arrivé à nos oreilles .
Abdallahi Bah Nagi Kebd
www.flamnet.info
Les travailleurs exigent un dialogue social pour améliorer leurs conditions de vie
Plusieurs marches syndicales ont été organisées par les centrales syndicales (CNTM, CGTM,CLTM ), vendredi après-midi, à Nouakchott, Nouadhibou, Zouérate, Aleg et dans bien d’autres villes du pays, pour exiger un dialogue social en vue d’améliorer les conditions de vie des travailleurs. Selon le reporter de l’ANI la marche de Nouakchott , déclenchée à partir de la nouvelle maison des jeunes, était conduite par les secrétaires généraux des trois centrales (CNTM, CGTM,CLTM ) Samoury Ould Beye, Mohamed Abdallahi dit Nehah et Mohamed Ahmed Ould Salek. Cette marche , qui avait longé l’avenue Kennedy s’est arrêtée au niveau de l’espace sis à l’est de la maison de la culture, où elle a été transformée en meeting. Au cours de ce meeting, les patrons es trois syndicats ont, tour à tour pris la parole, pour exprimer l’urgence d’un dialogue social qui, selon eux, « doit être ouvert « entre les travailleurs et le gouvernement d’une part et entre les travailleurs et les employeurs (patronat)d’autre part ».
Ils ont également mentionné que « face à la dégradation accélérée des conditions de vie des travailleurs, le gouvernement affiche l’entêtement et la sourde oreille ».
« Nous sommes fatigués de continuer à rappeler notre plate- forme revendicative, nous allons devoir le dire autrement », a clamé le dirigeant syndicaliste Samoury Ould Bey. « Il est temps que Nos dirigeants prennent note des exigences du moment pour réagir positivement, car l’entêtement ne sert à rien ; c’est ce qui a emporté Moubarak, Ben Ali et qi continue à balayer d’autres », a conclu Ould Beye.
ANI
La police réprime une manifestation de jeunes contestataires
Des unités de police ont violemment réprimé en fin d’après- midi du 11 mars une manifestation organisée par des jeunes en face de la place des Blocs au centre ville de Nouakchott. D’importants groupes de jeunes ont répondu après la fin de prière du vendredi à l’appel de la «coordination de la jeunesse du 25 février» et se sont dirigés vers la place des «Blocs» occupée depuis quelques jours par la police. Bloqués devant le siège de Chinguitty Bank les jeunes lançaient des slogans appelant au départ du régime.
Dans un premier temps notre reporter a constaté que les policiers ont dit aux manifestants qu’ils peuvent rester là où ils sont mais sans avancer vers la place des «Blocs» ,rebaptisée par les manifestants: «Place de la liberté» ou «Meydane Tahrir» (comme en Egypte).
Mais avec l’affluence des jeunes et après des agressions à l’arme blanche dont ils ont été victimes de la part d’éléments en civil probablement liés aux “Services” et perçus comme des «Baltajia», la police a opté pour la répression avec usage de grenades lacrymogènes et de matraques.
Les manifestants ont réagi en incendiant des pneus et en jetant des pierres vers les policiers.
Plusieurs manifestants ont été déshabillés et torturés en public par les policiers qui ont arrêté cinq. Trois autres manifestants blessés ont été transportés par leurs camarades aux urgences de l’hopital national. Les journalistes présents pour couvrir la manifestation ont également goutté aux lacrymogènes.
La manifestation du 11 mars est la cinquième du genre en Mauritanie depuis le 25 février. Inspiré par les modêles tunisien et egyptien le mouvement mobilise à chaque fois des milliers de jeunes et prend de plus en plus de l’ampleur malgré la repression et l’occultation notamment par la presse internationale .
Parallèlement aux escarmouches avec les jeunes contestataires du régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, trois centrales syndicales (CNTM, CGTM, CLTM) ont manifesté le 11 mars mais dans le calme, pour réclamer l’ouverture de négociations entre partenaires sociaux autour de plate-forme revendicative déposée le 19 janvier 2011.
Cette plate-forme porte sur des augmentations de salaires, la baisse des prix et la création d’emplois.
A Tevragh Zeina (departement de Nouakchott) un autre groupe de jeunes proches du régime et se réclamant de la « Mauritanie nouvelle » et la « Mauritanie des profondeurs » (concepts utilisés lors de la campagne électorale par l’ex-général-candidat) ont commémoré le 11 mars devant l’ancien siège de l’Ambassade d’Israël en Mauritanie, le deuxième anniversaire de la rupture des relations avec l’Etat hébreu.
Ils ont demandé à ce que le bâtiment soit transformé en radio dédiée au Saint Coran.
Il est à rappeler que le despotique “Guide” libyen avait dépêché il y a quelques mois son émissaire Ravae El medenni qui avait promis (dans l’une de ses hâbleries) de construire une clinique sur le bâtiment qui abritait l’ambassade d’Israël.
Auparavant en 2009, il avait été question de donner le dit bâtiment à la «Fondation Seif El Islam » pour sa représentation en Mauritanie.
TAHALIL-HEBDO