Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Les mauritaniens sont-ils satisfaits de leur gouvernement ?

altLa réponse à cette question fait certainement appel au jugement que chacun se fait de la situation actuelle du pays et en fonction des critères d’appréciation choisis pour évaluer les hauts et les bas de l’évolution politique sociale économique nationale.A écouter les conversations des salons et les causeries de la rue, le constat fait que la grande majorité des citoyens ne sont pas satisfaits.Même ceux qui affichaient un optimisme du genre « les choses vont changer » commencent à se lasser des promesses des nouvelles autorités dirigeantes.

Pire, le nombre de mécontents dans les rangs des jeunes et les catégories modestes augmentent sensiblement. Evidemment les raisons visibles de cette déception sont liées au chômage pour les uns et la baisse du pouvoir d’achat pour les autres. La grogne sociale s’est déjà fait sentir face à des prix qui ne reculent pas et à l’ouguiya qui perd fortement de sa valeur devant les monnaies de référence. Depuis plusieurs mois les devises montent en flèche provoquant du coup une hausse des importations. Il faut s’attendre dans les jours à venir à de nouvelles augmentations des prix dans le marché national corrélativement à la spirale des cours mondiaux. Face à cette situation, les citoyens sont divisés. Il y a ceux qui imputent le malaise actuel au gouvernement en place qui, selon eux manque de punch pour trouver des solutions plus stabilisatrices du malaise qui affecte le paysage économique. L’opération solidarité 2011 est accueillie par les ménages pauvres comme une bouffée d’oxygène et par les classes moyennes comme une mesure provisoire sans grande portée sur le cours des prix du marché local. La gestion de ces boutiques ne cesse d’être décriée par les citoyens qui dénoncent un clientélisme ambiant qui y sévit. Les engagements du gouvernement arrivent à échéance et il y aurait peu de chance dit-on que l’Etat joue aux prolongations. Il y a un malaise réel sur le terrain social qui ne doit pas être totalement mis à l’actif de la nouvelle équipe dirigeante soutiennent d’autres citoyens qui évoquent surtout la longue période de gabegie qui avait tenu le pays en otage pendant de longues années. Il faudrait accorder encore un délai de grâce au gouvernement pour qu’il rattrape le temps perdu déclarent certains. Mais c’est sur la situation politique que les contradictions sont des plus vives. Aucun dialogue n’est en vue pour sortir la scène politique de l’impasse dans laquelle elle se trouve. Les acteurs politiques se renvoient dos à dos la responsabilité de ce « non au dialogue » qui éloigne les uns des autres. Des tentatives du reste timorées sont envoyées comme signal dans le discours sans grande conviction. Le pouvoir ne veut pas donner l’air d’être intéressé par la participation de l’opposition dans la gestion du pays et considérerait une telle concession comme un aveu de faiblesse. C’est en tout un avis avancé dans les milieux politiques de l’opposition. Alors que le silence du président Aziz ne fait que conforter le jugement de ceux qui disent que la Mauritanie souffrira encore de la gestion solitaire du pouvoir plus que les années passées !

Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR

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