*Naissance d’un espoir : le PAREN VE, un cri pour la justice et le vivre-ensemble en Mauritanie*

Le 14 juin 2025, dans une salle chargée de mémoire et d’émotion, le président Mamadou Moustapha Bâ a officiellement lancé le Parti de la Renaissance pour le Vivre Ensemble (PAREN VE). Un mouvement politique inédit qui se veut l’alternative pour une Mauritanie réconciliée avec son histoire, sa diversité et son avenir. Entre hommage vibrant à Kane Hamidou Baba, dénonciation des injustices structurelles et appel à la jeunesse, ce discours fondateur marque un tournant.
Dans l’atmosphère solennelle de la salle polyvalente de la CASE, symbole de résistance et de mémoire, le président Mamadou Moustapha Bâ a donné naissance au Parti de la Renaissance pour le Vivre Ensemble (PAREN VE). Plus qu’une simple création partisane, l’événement s’est voulu un acte de rupture, une proclamation de foi politique pour une Mauritanie nouvelle : plurielle, juste et rassemblée.
Un parti, un projet, une promesse
« Lorsque les vents de l’Histoire soufflent, il revient aux consciences éveillées de dresser les voiles », déclare le président Bâ en ouverture. D’entrée de jeu, le ton est donné : le PAREN VE ne se positionne pas comme un parti classique, mais comme une réponse à une urgence nationale. Une renaissance. Un réveil.
Ce nouveau mouvement s’ancre dans un contexte politique tendu, où le tribalisme, la corruption, l’exclusion et la confiscation de l’État par une minorité sont dénoncés sans détour. Mamadou Moustapha Bâ fustige « des élites qui ont confondu pouvoir et privilège », des institutions « au service des forts », et une Mauritanie « encore incapable de faire coexister harmonieusement ses composantes nationales ».
Un héritage assumé : hommage à Kane Hamidou Baba
Dans un moment d’intense émotion, le président Bâ rend un hommage appuyé à feu Dr Kane Hamidou Baba. L’homme, figure emblématique de la lutte pour la justice et l’égalité en Mauritanie, plane sur le lancement du parti. « Il est là, dans chaque mot de ce discours, dans chaque cœur sincère », affirme-t-il. Le choix du lieu n’est pas anodin. Il s’agit de « marquer la mémoire » d’un combat inachevé.
Un programme de rupture et d’espérance
Le PAREN VE se veut un parti de gauche patriotique, moderne, panafricaniste, profondément ancré dans les valeurs africaines. Il ambitionne une refondation à tous les niveaux :
*Une justice indépendante*,
*Une école publique équitable,*
*La promotion de toutes les langues nationales,*
*La reconnaissance des crimes historiques (déportations, purges…),*
*Une véritable réforme foncière,*
*Une politique étrangère souveraine et digne.*
Mais au-delà des programmes, c’est l’approche qui frappe : consultative, inclusive, intergénérationnelle et décentralisée. Le parti promet des universités populaires, des ateliers citoyens, un rôle actif pour la diaspora, une parité réelle et une jeunesse au centre du dispositif.
*Un appel à la jeunesse et à toutes les Mauritanies*
Le président Bâ s’adresse longuement à la jeunesse, qu’il exhorte à « refuser d’être les spectateurs résignés d’un film que d’autres ont écrit pour eux ». Il appelle à un sursaut, un engagement collectif, une renaissance des consciences. Dans une envolée lyrique, il martèle : « S’unir ou périr – vivre ensemble ou mourir séparés. »
*Ecrire une page d’histoire*
Le discours se clôt sur une vision grandiose : faire du PAREN VE le parti de la dernière chance pour l’unité nationale. Il ne s’agit pas simplement de faire de la politique, mais de réparer une nation. Le président Bâ convoque même Aimé Césaire pour l’inspiration : « Il est grand temps de rallumer les étoiles. »
En somme, le lancement du PAREN VE marque un moment politique fort en Mauritanie. Porté par une parole rare et une vision ambitieuse, ce parti entend redonner voix à ceux que l’histoire a oubliés. Reste à voir si, au-delà des mots, la dynamique militante suivra. Mais une chose est certaine : le 14 juin 2025 entre dans l’histoire.
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