Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2011

Les bloggeurs mauritaniens font-ils peur à ce point au pouvoir ?

altDepuis que l’initiative « Aziz dégage » a été lancée, sans parler de bien d’autres sur le net contre le pouvoir, on remarque qu’internet a été ralenti à l’excès ; selon mauritel tout va bien aucun problème technique, il ne reste donc plus qu’une explication, le ralentissement volontaire d’internet par le pouvoir comme on coupe le jus à une machine.Apparemment c’est la manifestation du 25 février, c’est-à-dire demain qui inquiéterait le pouvoir. Pourtant le pouvoir n’a pas besoin d’être inquiet, il faut savoir communiquer. Ces forums peuvent être au contraire un moyen de contrer la propagande ; pour ce faire, l’état doit avoir une cellule de communication à cet effet. Le régime d’Aziz n’est pas celui de Kadhafi ou de Ben Ali ou de Moubarak ou de tous les autres tyrans de la place. Ce ne sont pas les arguments qui manquent pour le défendre. Il ne faut pas craindre ces forums ni quiconque cherche à intoxiquer l’opinion. Il faut combattre l’intox par l’information et se servir des moyens de l’intox pour éclairer l’opinion et la jeunesse. La seule chose qui puisse faire déraper les événements c’est en cas de morts après une manifestation ; il faut donc préparer les forces de l’ordre à ne pas tomber dans la provocation, par contre ralentir internet, c’est un procédé stalinien qui n’a aucune efficacité car il faut laisser les gens s’exprimer pour savoir ce qu’ils ont à dire. L’initiative « Aziz dégage », ce n’est rien qu’un copié-collé sans fond. Bien sûr qu’on peut exciter la jeunesse qui par nature a soif d’idéal mais cette jeunesse aussi peut être éclairée si en face on lui permet de se faire une idée pour ne pas tomber dans les manipulations de forces obscures où l’on trouve tout et n’importe quoi en surface mais dans les coulisses c’est autre chose : des gens prêts à tout pour faire tomber Aziz même à créer le chaos, le tout pour mettre qui à sa place ? Une de leur marionnette. On ne le redira pas assez au pouvoir, laissez les gens s’exprimer mais sachez communiquer. Que font tous ces intell’eaux engraissés par Aziz qui ne disent et ne font rien et qui, pour certains, ne savent que s’immoler à l’eau de feu ? Je ne parle pas de ces enragés qui défendent Aziz avec les mêmes arguments avec lesquels ils défendaient Taya ou n’importe quel Tyran, je parle des aziziens fins qui savent comment faire les choses comme il faut. Qu’ils sortent défendre leur champion… Pour le reste, pourquoi l’UPR se mouille et se désolidarise de Kadhafi pendant que l’UDP, le parti de la ministre des affaires étrangères ne pipe mot à ce sujet ? On conseille aux gens de l’UPR d’obliger le parti de la ministre à partager les risques de représailles avec eux…

Chezvlane AOSA

http://chezvlane.blogspot.com/

Point de presse de l’UFP : Ould Maouloud livre son point de vue sur les changements en cours

altLe soulèvement populaire en cours dans plusieurs pays arabes ne peut pas s’étendre à la Mauritanie estiment certains observateurs.D’autres cependant développent un autre langage.Mohamed Ould Maouloud, président de l’Union des Forces du Progrès (UFP) est de ceux-là.Au cours d’une conférence de presse animée dans le siège de son parti, Ould Maouloud a mis en garde contre un possible soulèvement populaire.

«Les aspirations des peuples qui se sont soulevés contre leurs régimes sont similaires à celles de Mauritaniens», dit-il en substance. Par conséquent il y a des fortes chances que le vent de la révolution qui souffle dans plusieurs pays de l’ensemble arabe s’étende à la Mauritanie. «Ce qui se passe en Egypte, Tunisie, Libye…montre deux choses. Primo, que les pouvoirs des partis-Etats et de familles sont révolus. Secundo, que les peuples n’acceptent plus ces types de pouvoir», a laissé entendre Mohamed Ould Maouloud. Pour le président de l’UFP, «il faut accepter le vent de la révolution et l’accompagner». Comment l’accompagner ? «En cas de manifestations, les forces de l’ordre doivent éviter de verser dans la répression. L’Etat doit s’abstenir de dresser un groupe ethnique, contre un autre. Les forces de l’ordre et de sécurité (police et armée) doivent observer une stricte neutralité et ne pas prendre parti. Quant aux jeunes ils doivent réprimer toute tentation qui les pousseraient à des actes de vandalisme». Ould Maouloud a souligné que le fait que les pouvoirs publics aient appelé les populations à passer un recensement en vue de recevoir des récépissés qui leur donnent droit à des lopins de terrains, alors que ces populations ont été déjà recensées n’est rien d’autre qu’une manœuvre destinée à distraire le peuple, et à l’éloigner de toute tentation de soulèvement. Pour lui cela n’est rien d’autre qu’un coup d’épée dans l’eau. «Laissez le peuple vaquer à ses occupations », a-t-il dit.
Par ailleurs Ould Maouloud s’est insurgé contre la montée des prix. Les pouvoirs publics laissent entendre à qui veut les écouter que c’est la conjoncture internationale qui est à l’origine de l’inflation, cela est vrai. Mais pour le président de l’UFP, cela ne s’applique pas à la Mauritanie. La montée continuelle des prix est due surtout à l’absence de concurrence, dont la responsabilité incombe à l’Etat, qui ne traite pas les importateurs de la même manière. Il a également dénoncé l’opération (Solidarité 2011) destinée à réduire les tarifs. A ses yeux, cette opération n’est ni plus ni moins qu’une dilapidation des biens de l’Etat. Au lieu de passer par l’entremise de la Sonimex pour acquérir des produits de première nécessité, l’Etat a préféré payer les marchandises auprès des commerçants, cela à un prix supérieur à celui en cours sur les marchés internationaux. «Nous exigeons l’arrêt de cette opération qui n’est ni plus ni moins qu’une dilapidation des biens de l’Etat», a affirmé le président de l’UFP. Sera-t-il entendu ? Une chose est sûre la majorité ne va pas lui pardonner sa sortie et d’avoir livré son point de vue sur le vent de la révolution qui souffle sur les pays de l’ensemble arabe. Pour rappel, lorsqu’il avait laissé entendre que le pouvoir manque de vision, Mohamed Ould Maouloud avait provoqué l’ire de la majorité au point que les partisans du pouvoir en sont arrivés à s’attaquer à sa personne

Samba Camara –Le Rénovateur

Médiation du Panel des chefs d’Etat de l’UA à Abidjan : Ce que Ouattara et ses homologues se sont dit

aziz-ouattaraA en croire les agences de presse d’hier mardi, on aurait dû s’attendre à une rencontre orageuse. Le Président de la République de Côte d’Ivoire a échangé pendant plus de trois heures de temps avec ses homologues, membres du Panel des chefs d’Etat de l’Union Africaine. « Les échanges se sont déroulés dans un climat de confiance, de respect et de courtoisie », nous informe une source proche de la réunion. En lieu de place de la prétendue désunion au sein du Panel dont la presse parle ces derniers jours, la réunion a été emprunte de civilités. Les sujets à controverse n’ont certes pas manqué, mais le Président de la République et ses homologues ont trouvé l’occasion de se parler et de se comprendre. Entouré de quatre de ses collaborateurs ( Guillaume Soro (Premier ministre), Amadou Gon Coulibaly ( Secrétaire général de la Présidence), Amon Tanoh Marcel (directeur de cabinet) et Kacou Gervais (ministre des Affaires Etrangères), Alassane Ouattara a d’abord tenu à lever tout équivoque : « reconnaissez-vous que je suis le Président élu par les Ivoiriens ?» Tous les chefs d’Etat ont répondu que « cela ne fait l’ombre d’aucun doute ». Alors, entre chefs d’Etat, les débats pouvaient s’engager. Le Président ivoirien a d’abord dit son étonnement aux envoyés de l’UA en ce qui concerne l’absence de la CEDEAO, l’organisation sous-régionale qui a été au début de la résolution de la crise. Ni Blaise Compaoré, membre du Panel, ni Victor Gbeho, président de la Commission de la CEDEAO, n’étaient présents alors qu’ils ont participé à la réunion de briefing tenue entre les chefs d’Etat du Panel et les Experts qui les appuient. Le chef de l’Etat ivoirien n’a pas manqué de dire son étonnement face à l’arrivée du Panel sans le Facilitateur de la crise ivoirienne, Blaise Compaoré, d’autant plus que le principe qui a sous-tendu la constitution de ce groupe, était la représentativité des cinq régions géopolitiques composant l’Afrique. Alassane Ouattara a considéré ces absences comme un manque de solidarité au sein du groupe. Cette mise au point faite, le chef de l’Etat s’est, toutefois, félicité que ses réserves sur l’attitude des chefs d’Etat vis-à-vis de l’ancien Président en ce qui concerne le protocole, aient été suivies. La deuxième mise au point du Président Ouattara concernait les propos du vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ibrahim Ibrahim. Alors que la réunion était en cours, les collaborateurs du chef de l’Etat lui ont apporté une dépêche de l’AFP. Dans ce papier, la diplomatie sud-africaine s’était fendue d’une déclaration plutôt intrigante : « Le Panel de médiateurs tente de trouver une solution de compromis, qu`il s`agisse d`un partage de la présidence entre les deux présidents ou bien (…) un gouvernement d`intérim jusqu`à de nouvelles élections. Je ne pense pas que le panel penche pour l`un ou l’autre, que ce soit Laurent Gbagbo ou Alassane Ouattara, parce que cela mènerait à une déstabilisation du pays”, a-t-il ajouté.

Directement indexé, Jacob Zuma a répondu aussi instantanément à Alassane Ouattara. De sa propre bouche, le chef de l’Etat sud-africain a rassuré son homologue ivoirien que son pays ne saurait aller à l’encontre de la décision prise par l’Union Africaine, le reconnaissant comme Président élu par le peuple ivoirien. Il a dit se conformer à la feuille de route qui leur a été définie par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Jacob Zuma a informé la réunion qu’il n’a mandaté qui que ce soit pour tenir de tels propos. « Ce sont les médias français », a-t-il raillé. Cette parenthèse close, Alassane Ouattara a souhaité que les chefs d’Etat arrivent, à terme, à raisonner son prédécesseur. Il a fait un point détaillé des tueries et autres exactions du clan Gbagbo contre les populations civiles. Le chef de l’Etat a aussi déploré le blocus militaire contre le Golf Hôtel depuis plus de deux mois. Pour le reste, le chef de l’Etat et ses hôtes ont longuement échangé autour des conditions de retour à la paix. Ils ont aussi posé beaucoup de questions sur les conditions d’organisation du scrutin. Le Premier ministre a donné les réponses adéquates aux chefs d’Etat qui avaient été abreuvés par les mensonges et la pile de dossiers montés par Gbagbo. Selon le chef de l’Etat mauritanien, le Panel n’a, pour l’instant, aucune recommandation à faire, jusqu’au 29 février. Les panelistes disent être venus en Côte d’Ivoire, «entendre les différentes parties». Ils ont dit avoir jusqu’à la fin du mois pour faire leurs recommandations au Conseil de paix et de sécurité prenant en compte « aussi bien la souveraineté du peuple que l’impératif de la cohésion nationale ». En fin de compte, tout ce qui se dit dans la presse, ne parait que pure spéculation. La Côte d’Ivoire devra entendre encore quelques jours avant de voir « la solution africaine » sortir d’Addis-Abeba. « A quoi a donc servi le travail des Experts de l’UA qui ont entendu l’ensemble des parties ?», interroge notre source. Comme si l’UA tournait en rond, à la recherche de ses marques.

Charles Sanga- LE PATRIOTE(Côte d´Ivoire)

Tragédie libyenne : ce que Kadhafi répond aux manifestants

altAprès une semaine de mobilisation populaire dans les rues de Libye, et notamment à l’est du pays où les contestataires contrôleraient quelques villes, le colonel Kadhafi répond.Voici les grandes lignes de son discours parfois décousu.Se posant en “chef de la révolution” et non en président d’un Etat, il fait valoir qu’il n’a pas un poste officiel pour en démissionner…”Si j’avais été président, j’aurais démissionné!”Son titre officiel est celui de “Guide de la révolution”. ” Kadhafi n’est pas président, il est le leader de la révolution libyenne. Je suis bien plus haut que tout poste présidentiel. Je suis un révolutionnaire, un combattant, issu d’une tribu, d’une tente. La corde patriotique est mise à contribution: “Les Libyens n’avaient pas d’identité avant. Aujourd’hui, on dit oui, la Libye de la révolution, la Libye de Kadhafi. Tous les pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine nous regardent, toutes les grandes puissances nous regardent.” Et ce, grâce à son oeuvre et à sa révolution de 1977… “C’est mon pays, celui de mes parents et des ancêtres”, lance-t-il. Et il a affirmé qu’il se “battrai jusqu’à la dernière goutte de (son) sang” pour continuer de le “guider”.

Il évoque une mort en “martyr” sur le sol libyen, bien loin des rumeurs qui le voulaient déjà parti… pour le Venezuela. “Nous n’avons pas encore utilisé la force. Mais si nous devons le faire, nous le ferons en vertu de la constitution libyenne et du droit international”, aboie Mouammar. Il menace les “rebelles” d’une riposte “similaire à Tiananmen (en Chine) et Fallouja (en Irak)”. Quelques éléments en contrepoint: l’ONG Human Rights Watch estime que la répression sanglante aurait déjà fait plus de 230 morts, et le bilan devrait s’alourdir. L’ONU craint que des crimes contre l’humanité n’aient déjà été commis. Il menace aussi les manifestants armés de la peine de mort: “Porter l’arme contre la Libye est passible de la peine de mort”… Dégainant son Livre vert, recueil de ses pensées considéré comme l’équivalent d’un texte constitutionnel en Libye, il égraine des articles du code pénal afin de définir dans quels cas cette peine pourrait s’appliquer: “pillage, destruction, tentative de renversement du pouvoir par la force, incitation à la guerre civile”… Pour lui, la contestation est synonyme de “manifestations de miséreux”. Il parle de distribution de drogues et d’armes pour motiver les jeunes à protester dans les rues. “Et nous allons nous entretuer de ce fait.” Selon lui, les manifestants, les “gamins de Benghazi” sont donc “instrumentalisés et payés”. Derrière eux, qui? Plusieurs options dans le même discours. “Il y a des barbus derrière ces jeunes. Demain ils demanderont pardon et nous ne leur accorderons pas cette fois-ci.” Autre possibilité, selon Kadhafi: “des services étrangers. Honte sur eux et sur leurs tribus!” La thèse du complot étranger est régulièrement brandie par Kadhafi. Cette fois, “les Américains et les Britanniques se sont alliés contre la Libye”, affirme-t-il. “Tout le monde doit prendre le contrôle de la rue, le peuple libyen doit prendre le contrôle de la Libye, nous allons leur montrer ce qu’est une révolution populaire”, a-t-il ajouté, en lisant un texte dans un discours parfois ponctué de silences et de bégaiements.
Tous les jeunes doivent créer demain les comités de défense de la révolution
“Tous les jeunes, pas les jeunes drogués de Benghazi, mais tous les jeunes doivent créer demain les comités de défense de la révolution: ils protègeront les routes, les ponts, les aéroports”, a-t-il dit. Il les invite donc à former des comités populaires. En 1977, il avait proclamé la “Jamahiriya” qu’il définit comme un “Etat des masses” qui gouvernent par le biais de comités populaires élus. Il incite les habitants de Benghazi à se soulever eux-mêmes contre les “bandes de manifestants qui pourraient s’en prendre aux ressources pétrolières. Levez-vous, sortez de chez vous! Vous voulez un nouvel Afghanistan en Afrique du Nord? (…) Sinon, cela finira en guerre civile. (…) Ce sont les Libyens qui déterminent leur sort et doivent assurer le contrôle de la rue.”

Ladji Traoré: «Le phénomène Samory, il faut l’analyser dans toute sa dimension politique et idéologique»

ladji traoré« Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer ».Le leader syndicaliste de l’APP Samory Ould Beye, que certains cadres de cette formation qualifient d’indésirable au sein de ce parti, demandant son exclusion, n’est pas facile à expédier.Les appels en provenance du Ghuidimagha montrent que l’homme dispose d’un poids au sein de cette formation. Ladji Traoré, secrétaire général de l’APP apporte des éclairages dans l’entretien suivant :

Le Rénovateur Quotidien : Comment réagissez-vous à l’appel de la Coordination régionale de APP au Gorgol qui réclame la réintégration de Samory Ould Beye dans les rangs du parti?

Ladji Traoré (L.T) : Le phénomène Samory, il faut l’analyser dans toute sa dimension politique et idéologique. En effet Samory a fait pendant des longs mois un travail de sape en direction de certains milieux harratines du parti. Ceci est vrai pour Nouakchott, pour Nouadhibou, pour Kaëdi et pour Selibaby, pour ne citer que ces localités. Mais en réalité que fait Samory ? Il s’exerce à exploiter le particularisme harratine avec le thème : les harratines constituent la majorité du parti, ce qui n’est pas faux. Mais il essaye surtout de faire en sorte d’entretenir au sein du parti un lobby exclusiviste sous prétexte de maintenir El Hor (vieux mouvement clandestin harratine) avec le slogan : depuis l’indépendance «les négro-africains et les arabes se sont donnés la main pour exclure et dominer les ressources économiques du pays, le régime politique, en un mot pour imposer la domination des arabes blancs et des négro-africains au détriment des harratines. C’est dans cette optique qu’il s’évertue à entretenir El Hor, alors que l’ensemble de revendications des harratines et des autres composantes nationales est pris en charge par le programme général du parti. Or il n’y a pas d’exception sur commande pour qui que ce soit dans le parti. Comme il a été dit largement dans le communiqué du lundi 31 janvier du bureau exécutif conformément aux statuts et règlements, le bureau exécutif use souverainement de sa prérogative de suspendre pour des telles fautes graves, de toute activité au sein du parti, les cadres de quelque niveau qu’il soit jusqu’à une décision finale des instances supérieures qui sont le conseil national et le congrès du parti.

Le Rénovateur Quotidien : Est-il vrai que Messaoud a appelé à la dissolution d’El Hor comme le prétend certaines voix aujourd’hui?

L.T : Absolument. Car il de notoriété publique que le président Messaoud Ould Boulkheïr est particulièrement soucieux de la préservation de l’unité du parti et combat résolument toute manifestation de particularisme au sein de l’organisation dont il assure la responsabilité en dernier ressort.

Le Rénovateur Quotidien : Que pense l’APP du soulèvement populaire en cours en Libye ?

L.T : Cette question dépasse largement la Libye et la personne de Kadhafi. En effet c’est à quoi on assiste au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Egypte et en Mauritanie suivant certains indices, ce que les populations des pays arabes ne veulent plus des régimes battus sur des dynasties héréditaires ou autour de minorités de castes militaires qui accaparent l’ensemble des ressources du pays au détriment de la majorité et exerce un pouvoir sans partage par une poignée d’officiers et des sous-fifres qui mettent en avant des institutions démocratiques de façade (parlement, conseils municipaux, institutions régionales…) alors qu’ils accaparent la réalité des pouvoirs politiques et détournement à leur profit l’ensemble des ressources du pays. C’est le refus de ce système bien ancré que les populations des pays arabes sont en train de rejeter et il ne faut s’y tromper ni se laisser surprendre.

Propos recueillis par Samba Camara –LE RÉNOVATEUR