Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 02/10/2011

Violence notée dans le recensement en Mauritanie : Les Flam indexent le pouvoir arabe

altDans un communiqué, les forces pour la libération de la Mauritanie (Flam) s’inclinent devant la mémoire de Lamine Magane et Moussa Bassel, «tombés sous les balles du système inique mis en place dans cette Mauritanie». Ces deux personnes ont été tuées, précise le communiqué, «parce qu’elles ont osé revendiquer leur droit à la citoyenneté dans ce pays que certains voudraient arabe contre vents et marée, tout comme les 513 militaires négro-mauritaniens suppliciés dans les garnisons de la honte». Et les Flam d’avertir sur les risques d’embrasement du sud dont le seul et unique responsable est le Président  Ould Abdel Aziz. Avant  d’en appeler à la volonté internationale pour que cessent le génocide, les politiques d’exclusion et d’oppression continues des négro-mauritaniens.

LE QUOTIDIEN-SENEGAL

Du dialogue « national » à la résistance populaire ou quand le principe de réalité rattrape les illusionnistes.

altIl y a quelques  jours, s’est  déroulée à Nouakchott une rencontre des partis politiques de la majorité et de certains partis dits  de l’opposition, des assises dénommées « dialogue national ». Il  y a  lieu de rappeler  que le principe  du dialogue national , en dépit  de  ce que le pouvoir veut en faire croire, s’inscrit dans sa lettre et dans son esprit dans les accords dits de Dakar qui mirent en œuvre le  processus ayant abouti à la légitimation du putsch azizien.

Ces rencontres avaient pour objet, nous dit-on,  d’approfondir la démocratie et de résoudre, de manière consensuelle, les graves problèmes qui se posent au pays.

Même si dans l’absolu, on ne peut  rejeter le principe du dialogue pour faire évoluer la démocratie, instaurer la bonne gouvernance et s’orienter vers la résolution des graves questions qui se posent au pays ; on est cependant en droit de s’interroger légitimement sur la forme et sur  le fond de ces assises.

Aussi bien dans leur forme( choix des participants, modalités d’exécution, délai etc.…) que dans leur objet et finalité (trouver des solutions largement acceptées aux questions qui empoisonnent la vie du pays et menacent sa stabilité, définition des questions majeures…) ces assises ont été conçues, organisées, mise à exécution et   pilotées de manière unilatérale voire arbitraire par le pouvoir en place, sans consultation d’aucune sorte avec les protagonistes réelles et potentiels de l’autre camp.

Le dialogue « national » a  exclu superbement  certaines formations politiques, les organisations humanitaires et  de la société civile pourtant  actrices  majeures  et actives du politique  et  éléments incontournables dans tout processus démocratique digne de ce nom.

L’absence  d’un processus  concerté  et d’une dynamique d’ inclusion réelle  est , à n’en pas douter un élément  qui  risque d’ôter aux éventuelles conclusions de ces assises une large adhésion populaire qui  leur est  pourtant  essentielle pour ne pas dire nécessaire au sens philosophique du terme.  L’histoire nous  apprend qu’en politique, Le déficit de représentativité peut équivaloir au péché originel en religion !

Autre objection majeure quant à ce « dialogue national » est l’élucidation des questions brûlantes  que sont  la question de l’unité nationale et celle de l’esclavage. Il est vrai  qu’en Mauritanie, l’identification des questions brûlantes est en soi une question brûlante mais il est illusoire de vouloir  concevoir une Mauritanie stable et en paix avec elle-même  en fermant  les yeux sur  les constantes sources de frictions.

La question nationale et sociale constitue la  contradiction principale  du pays, en ce sens que de sa résolution dépend la résolution des autres problèmes de la nation. La survie, à terme, de la Mauritanie est liée intrinsèquement à la volonté et à la capacité des acteurs de  lui trouver  une solution  fondée sur un large consensus national.

La question de l’unité nationale n’est pas un concept fumeux ou intellectualiste ! Pour les Négros- Africains menacés  dans leur présence culturelle et physique sur le sol mauritanien, discriminés dans tous les rouages de l’appareil politico-administratif d’Etat et  dans le processus de prise de décisions relatives à  la vie du pays, la question nationale est réalité palpable, quotidienne, constamment vécue.

En témoignent les manifestations contre l’enrôlement discriminatoire observées aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Mauritanie depuis quelques mois ; ces manifestations ont atteint leur paroxysme avec les  violentes répressions  enregistrées à Maghama,  Kaëdi et Nouakchott ;  Ce tournant est venu rappeler,  si besoin en était, aux dialoguistes et nihilistes de tous bords, les préoccupations de la Mauritanie réelle. Ces manifestations  organisées par une jeunesse noire courageuse, consciente et déterminée mais  politiquement orpheline méritent notre respect et notre admiration.

Ces actes de résistance légitime s’inscrivent dans la foulée de celles initiées par nos vaillants étudiants l’année dernière. Il est  heureux de voir que la jeunesse négro-mauritanienne a décidé de prendre en charge son propre destin et celui de la communauté toute entière.

 Il serait  cependant souhaitable, pour ne pas dire vital, que ces différentes actions courageuses se conjuguent et se rejoignent dans un vaste projet politique global et cohérent  qui prenne  en charge et combatte à la racine  la question principale du racisme d’Etat dont  le recensement discriminatoire et raciste n’en est que la dernière manifestation.

Il y a certes des organisations politiques et des personnalités  de la majorité présidentielle qui  se battent pour faire bouger les lignes dans le bon sens, mais les faits sont têtus. Il faudra d’avantage de clarté et de cohérence entre  le discours et les actes , de plus de constance dans la lutte, de plus d’engagement et de détermination pour faire comprendre au pouvoir en place que la persistance de la discrimination et de l’exclusion des Noirs constitue le facteur principal d’une éventuelle  implosion de la Mauritanie.

Sous  cet angle, il ya manifestement place pour et  besoin d’une organisation politique négro-africaine  ouverte au dialogue mais ferme sur les principes, radicale mais  non violente, autonomiste mais non sécessionniste.

Certains esprits bien intentionnés  mais  naïfs ont attendu, les résultats de ces rencontres  avec  un grain d’espoir. Hélas,  Comme craint ou prévu,  le dialogue national a accouché d’une souris  et ses  conclusions iront gésir  au panthéon  des résolutions et autres décisions sans effets  qui se bousculent, pour ainsi dire, dans les archives de notre jeune république.

La lutte continue !

Abdoulaye Thiongane- Copenhague-Danemark. FLAM-Europe du Nord.

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octobre 2011.

Mauritanie : la contestation du recensement s’envenime, heurts à Nouakchott

altLa répression de manifestations de jeunes Négro-Mauritaniens a fait un mort dans le sud du pays mardi et, à Nouakchott, des heurts ont éclatés jeudi entre la police et des manifestants. Ceux-ci réclament l’arrêt du recensement qu’ils jugent raciste et discriminatoire. Le président de l’Assemblée nationale en demande quant à lui la suspension, pour préserver la cohésion sociale. Le 28 septembre, le Sud de la Mauritanie s’est réveillé dans le calme. La veille, de violents affrontements avaient opposé les forces de l’ordre aux jeunes Négro-Mauritaniens. Ces derniers, âgés de 10 à 20 ans, manifestaient depuis le 24 septembre à Maghama et Kaédi contre  le recensement de la population, qu´ils jugent discriminatoire. Mais, derrière cette apparente accalmie, les tensions restent vives, comme le montrent les nouveaux heurts qui se sont produits à Nouakchott jeudi 29 septembre. La police a bloqué une manifestation de jeunes qui marchaient vers l’Assemblée nationale pour demander aux députés de rejoindre leur cause.

Mardi, la protestation avait pris une tournure dramatique à Maghama, où un adolescent de 19 ans, Lamine Mangane, a été tué d’une balle dans la poitrine. Neuf jeunes ont été gravement blessés. À Kaédi, où des édifices publics et des commerces ont été pillés et incendiés, une quarantaine de personnes ont été arrêtées, dont la moitié ont été libérées suite à une trêve.

« La photo de Lamine circule à Maghama, les gens sont complètement révoltés, confie Ibrahima Diallo, représentant des FLAM (Forces de libération africaines de Mauritanie ) à Paris. Les mères se mettent à la place de celle de Lamine et elles n’hésitent plus à sortir dans la rue. Il est devenu un des martyrs de la Mauritanie. » Les manifestants réclament aussi que les gendarmes, auteurs des tirs, soient immédiatement sanctionnés.

“Les manifestants n’ont plus rien à perdre”

« Les policiers se sont déchaînés sur des adolescents, poursuit Ibrahima Diallo. Ils cherchent à faire peur aux gens, mais ceux-ci n’ont plus rien à perdre et la mobilisation prend de l’ampleur. » Alors que les premières manifestations, en mai, ne rassemblaient que quelques centaines de personnes, elles en mobilisent désormais des milliers. Elles ont lieu dans toutes les grandes villes du Sud de la Mauritanie, ainsi qu’à New-York, Montréal, Bruxelles, Paris et Dakar.

Le 27 septembre, Mohamed Ould Boilil, le ministre de l’Intérieur, a indiqué que le recensement se poursuivait et qu’il « ne sera permis à quiconque de troubler la quiétude des citoyens ou de perturber l’ordre public. » Une déclaration qui a contribué à envenimer une situation déjà tendue. D’autant que le ministre avait reçu le 25 septembre à Nouakchott les dirigeants du collectif « Touche pas à ma nationalité. » « Il leur a dit qu’il allait revenir sur la composition des commissions nationales d’enrôlement, qu’aucun Mauritanien ne serait laissé en dehors de ces enregistrements et qu’il se donnait le temps de les revoir et de leur proposer des choses concrètes », assure Ibrahima Diallo.

Nombreux soutiens

Les revendications des manifestants sont claires et inchangées : ils demandent l’arrêt pur et simple du recensement. « Il est mal organisé et très discriminatoire, s’indigne Haimout Ba, représentant de l’UFP (Union des Forces de Progrès, parti d’opposition) en France. S’il était digne de nom, il ne susciterait pas d’emblée l’hostilité de la population ! Le but est de contrôler tous les leviers de l’État en justifiant que les Noirs Mauritaniens y sont moins représentés car ils sont moins représentés démographiquement. »

Les soutiens aux Négro-Mauritaniens se font de plus en plus nombreux. Le 28 septembre, la Coalition de la majorité présidentielle (CMP) a appelé le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour permettre le retour au calme. Messaoud Ould Boulkheir, le président de l’Assemblée nationale a demandé la suspension du recensement. Et l’organisation anti-esclavagiste Ira a condamné les violences subies par les manifestants. « Le mouvement se radicalise, prévient Haimout Ba. Si le pacte social s’effondre, le pays basculera dans la guerre civile.

Justine Spiegel

JEUNE AFRIQUE.COM 

• Touche pas Nationalité France, Près de 2500 Mauritaniens Noirs ont manifesté à Paris‏

altIls étaient près d’un millier selon la police française, un peu plus de 2500 selon les organisateurs. En tout cas, de mémoire, il n’y a jamais eu  autant de Mauritaniens réunis dans une seule et même manifestation à Paris. Des enfants, des vieillards, beaucoup d’adolescents et de préadolescents, des femmes étaient là pour exprimer leur refus du racisme et des discriminations qui  entourent les opérations d’enrôlement des populations en cours en Mauritanie, mais, et surtout pour manifester leur solidarité avec “la première ville Martyre des recensements racistes de Ould Abdel Aziz“, confie Salamata BA, membre des Forces de libération africaines de Mauritanie en Europe de l’Ouest. Une confidence très partagée avec celle qui évoque “la mémoire du Jeune Lamine Mangane( 19 ans) fauché par la main assassine du commandant de Brigade de la gendarmerie de Maghama” dit un jeune manifestant brandissant la photo du martyr. Pour Amnata Ousmane NIANG, une autre militante des F.l.am, “cette mobilisation est une manifestation de soutien aux jeunes victimes de la tentative d’assassinat des Gendarmes et de la police de Ould Abdel Aziz à Nouakchott, Kaédi et Maghama. Et, pour rappeler à Aziz que ses missionnaires dans la vallée ; le Sud Mauritanien, ne réussiront pas à démobiliser ces jeunes de leurs légitimes aspirations pour la Justice et l’Egalité en Mauritanie”. Outre, Amnata rappellera  à l’assistance que le gouvernement de Ould Abdel Aziz tenterait “aujourd’hui de dresser les Hratines Abiid contre leurs frères bambara, haalpulaar en, soninko et wolofs”, et qu’il reviendrait à chacun de combattre cette scélérate tentative.
 C’est au rythme de  ; “Aziz Assassin”, “Aziz raciste”, “Aziz dégage”, “Justice pour Lamine MANGANE,” que le cortège s’est ébranlé de la Place du Trocadéro vers le 5 rue Montévidéo, avec en tête, des enfants portant un cercueil recouvert des couleurs vert et jaune ( le drapeau de la Mauritanie), et sur lequel on pouvait voir des posters du jeune Lamine MANGANE.
Derrière le cercueil, suivaient de larges banderoles où on pouvait lire  en plus des slogans scandés, “Non au racisme et à l’Esclavage en Mauritanie. altJe suis Noir, Africain. Aziz ne touche pas à ma nationalité” .
Après lecture de la déclaration en français et en langues nationales, une délégation ira déposer le cercueil et une motion à l’intérieur de l’Ambassade de Mauritanie. La manifestation se disperse à 18 heures 30.
Depuis le début du mois de mai 2011, la Mauritanie a entrepris une opération d’enrôlement général de sa population. Pour les Négro-africains, ce qui devait  être une simple substitution de documents d’état civil anciens contre de nouveaux plus fiables se révèle pour nombre d’entre eux comme un déni de nationalité. Les contestation avaient entraîné la semaine dernière le meurtre d’un jeune manifestant à Maghama.

Ibrahima DIALLO
Presse et Comunication F.l.a.m-Europe de l’Ouest

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Héros hier, déserteurs aujourd’hui !

altDans le vocabulaire militaire, le déserteur est quelqu’un qui a quitté son poste sans en avertir sa hiérarchie.En temps de guerre, c’est la faute la plus grave commise par un militaire et passible d’ailleurs de la peine capitale.Mais qu’en est-il des militaires négro-africains victimes de la barbarie humaine dans presque toutes les garnisons militaires du pays entre 1987 et 1991?Même si l’argument attribué à la commission chargée du règlement du passif humanitaire et aux autorités pouvait s’avérer fondé (bien qu’il fut totalement faux), cela ne saurait priveraux victimes que nous sommes les droits les plus légitimes dans un pays présumé de droit car tout celui qui aurait co mmis cet acte, en ces temps-là, ne l’aurait fait que dans le but de sauver sa peau devant une horde d’assassins qui, justement, n’avaient qu’une seule idée en tête : tuer (ce que personne ne peut aujourd’hui réfuter en Mauritanie). Je tiens pour responsable de ce complot ourdi contre moi et mes frères d’infortune ceux qui aujourd’hui profitent de leur statut et privilèges pour barrer la route à leurs frères d’arme d’hier pour le recouvrement de certains de leurs droits.

On ne saurait s’empêcher de prime à bord de poser cette question à ceux qui nous taxent de déserteur : quel intérêt leur dicte de nous traiter de déserteurs et de bandits égarés au point de nous faire perdre nos droits? Pourquoi ne pas traiter de bandits ceux qui, ont fait couler le sang de pauvres innocents ? Permettez-moi quand même de dire tout mon dépit, moi qui, incorporé le 15/08/1976 et servi loyalement mon pays, sera arrêté à l’aéroport un jour de 1989 de triste mémoire, au retour d’un stage au Maroc pour un Brevet Technique de Gestion du Matériel, et conduit en prison sur les ordres de l’actuel Directeur de la Sûreté, Ould Hadi. Tout ce que j’avais comme bagages, effets personnels et argent en devises m’avaient été retiré par l’élément de la police militaire ayant procédé à mon arrestation. Trois mois d’arrêt ; trois mois de vie inhumaine et, au bout, la radiation du corps de l’armée à compter du 27/11/1989 par décision n°696/EMN-2168/B1995/Eff du 13/09/1989, avec un « non autorisé à engager ». Pourquoi, dans ce cas, m’envoyer en formation si c’est pour être radié dès mon retour au pays avec tout ce que cela coûte comme moyens financiers ? Pour rappel, j’ai fait toute la campagne du Sahara ; et jusqu’à ma libération, jamais je n’ai eu à subir un seul jour d’arrêt, même avec les commandants de formations les plus aigris – pour ne pas dire les plus chauvins ; au contraire, partout où j’ai passé, j’ai toujours été bien noté. Et c’est aujourd’hui que l’étiquette de « déserteurs », de bandits est collée à la peau de soldats ayant servi le pays avec loyauté. Si ce sont des négres de service qui se permettent par leurs agissements de conduire à une omission délibérée de militaires (bien connus et reconnus) d’un passif aussi lourd, c’est cruel de voir des victimes se transformer en bourreaux. Un homme prêt à vendre ses frères pour ses intérêts égoïstes est le pire des traites.

Ex sous-officier Diago Aboubakr