Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 15/10/2011

Flamnet-Rétro: L´Unité en question par Hindou Mint Aïnina

altL´Unité Nationale. Un rêve, un beau rêve pour tout mauritanien assez conscient pour voir ce qui se passe. Tout citoyen qui aime sa patrie et veut en faire un lieu de tolérance, d´unité dans la diversité, d´acceptation mutuelle. Un citoyen assez ouvert pour voir et surtout concevoir que cette terre qu´on aime et claironne à tort et à travers, la qualifiant de terre de contact et de rencontre entre les peuples-doit rester ce qu´elle était toujours: non sans heurts, mais elle l´était quand même. Une terre de rencontre de civilisations Berbères Sanhaja, Négro-africains du Ghana et du Waalo, et, plus tard, les Arabes bédouins, tous-en l´absence d´un pouvoir centralisé- vivaient, chacun dans son domaine, en échangeant leurs cultures et leurs produits.
C´est beau de disserter sur ce sujet, si beau que bien des gens le font au risque de déformer certaines réalités passées et d´autres réalités présentes. On a trop parlé de cette unité. Parfois, on en parle tellement, au point d´oublier que le fait même d´en parler suppose qu´elle n´existe pas, ou au moins qu´elle est à parfaire. On en oublie que, pour unir des choses, il faut d´abord accepter le principe de leur différence et qu´elles soient séparées.

Il faut que l´on sente qu´on n´est pas menacé, non seulement dans son appartenance, mais aussi dans sa survie. Et pour avoir cette assurance, il faut que l´on se sente accepté tel qu´on est, avec tout ce qu´on a de différent.

Il ne suffit pas de crier à l´unité nationale pour qu´elle soit, il faut d´abord savoir pourquoi elle “n´a pas été”. Ceux qui croient que dans ce pays il y a eu une unité, au sens le plus élémentaire du terme, entre ses peuples depuis leur existence, doivent se rectifier.

D´ailleurs, comment pouvaient-ils s´unir ? Comment les Noirs, qu´on attaquait il n´y a pas très longtemps encore dans des razzias pour les vendre en esclaves, pouvaient-ils avoir confiance en ces Blancs du désert qui représentaient l´horreur à leurs yeux ? Comment les Berbères-et plus tard, la plupart des Zwayas et Aznagas-pouvaient-ils se fier à ces Arabes conquérants, “pilleurs et sanguinaires”, qui les avaient réduits en hommes de second rang sauf récupération et qui leur avaient même imposé leur langue ? Comment ces groupes aussi différents pouvaient-ils s´unir, étant donné que leur survie même obligeait qu´ils s´opposent ? Ils faisaient beaucoup d´échanges certes, mais ils n´avaient aucune raison de s´unir, car leurs modes de vie étaient relativement différentes.

N´essayons pas, comme se hasardent à le faire bien des gens, de donner à l´islamisation de la région une action unificatrice- bien qu´il soit répandu dans la région, l´Islam n´a pas changé l´état des choses. C´étaient les Arabo-berbères musulmans qui razziaient et vendaient les esclaves- c´étaient eux même qui soumettaient des populations musulmanes pour en soutirer un tribut. C´étaient ceux là même qui parlaient au nom de l´Islam qui dominaient au nom de celui-ci. Cela n´est pas un plaidoyer contre l´Islam, ni contre sa capacité à constituer, à un moment de l´histoire- n´importe lequel- un facteur unificateur, ne serait-ce que théoriquement. Mais alors on doit bien se demander de quel Islam s´agit-il ? Le vrai, c´est-á-dire celui qui prône l´égalité des hommes, quelle que soit leur race et leur origine ? Ou bien celui qui, ici, classe les gens en “pseudo-castes” nettement distintes rien que par leur soit-disant naissance ?

Est-ce l´Islam qui recommande la justice sur la base de l´égalité devant Dieu, ou celui qui permet de tenir d´autres musulmans en servitude et de les traiter en hommes inférieurs? Celui qui recommande le droit au savoir ou celui qui permet à une minorité de monopoliser le savoir religieux et de l´utiliser à l´egal des armes-comme moyen de supériorité et de domination? On voudrait bien savoir de quel Islam il s´agit avant de prétendre qu´il a pu être un facteur d´unité dans cette région. Cet espoir d´unité que l´Islam aurait pu faire et n´a pas fait naitre, ce n´est pas l´arabisme borné et l´arabisation forcée qui le feront naitre. Nous avons trop peur de dire certaines choses, à tel point que nous finissons par croire qu´elles n´ont pas existé.

A mon humble avis, ce n´est pas en criant notre arabité sur les toits que nous arriverons à nous convaincre que nous sommes arabes. En fait, ceux parmi nous qui tiennent ce langage donnent l´impression d´un enfant qui arrive tant bien que mal à exprimer ce qu´il croit, mais a besoin de l´approbation de sa mère pour y croire vraiment. Nous paraissons vouloir nous convaincre nous même d´un fait qui a été accompli avant nous. Là , il faut retenir qu´un arabe est, ni plus ni moins, quelqu´un qui parle un langage arabe comme langue maternelle. Il faut aussi préciser que tous ces Arabes d´Afrique ou d´ailleurs, qu´ils soient d´origine egyptienne, turque, persane, bérbere ou autre, se caractérisent uniquement par l´usage de cette langue, qui n´est plus ni moins qu´une langue.

Seulement, dans notre Inconscient collectif nous n´arrivons pas à essuyer la défaite historique devant les conquérants Hassanes. Peut-être aussi ne pardonnons – nous pas les problèmes que la Mauritanie a rencontré pour être reconnue comme Etat Nation Arabe. Cet inconscient nous pousse à faire des actes qui pourraient prouver à nous même et au monde entier que nous sommes arabes. Ici, chacun peut expliquer cela à sa facon.

Dans notre raisonnement simpliste, on ne peut être arabe que d´origine- ce qui en réalité limiterait le nombre d´arabes aujourd´hui au moins leur dixième. Comment arrivons-nous á prouver que nous sommes arabes d´origine? Nous ne tenons en fait de nos appartenance Sanhaja que ce qui prouve que nous étions autre chose que des Arabes: les noms de nos tribus et parfois nos familles-essayez seulement d´être assez superficiel pour convaincre les gens de l´origine arabe des Lemtouna,Tendgha ou Techouncha, rien qu´à titre d´exemple.

Ces noms nous rappellent trop la défaite, et à défaut de l´essuyer, nous la renions, et du coup nous nous renions.

Nous ne sommes devenus arabes-peut-être malgré nous- et nous n´avons pas besoin de le crier pour que ca soit vrai. Mais soyons conséquents avec nous même et n´imposons pas notre langue aux autres. Car ces gens que nous voulons assimiler font partie de ce pays et n´en disparaitront que s´il n´existe plus (le cas kurde d´Irak n´est pas enviable). Laissons les choisir eux même d´être avec nous. Précisons leur que pour être ensemble dans ce pays et pour que ce pays continue à exister, il faut qu´ils nous acceptent, mais aussi que nous les acceptions.

Il faut que chacun d´entre nous admette que le fait de reconnaitre la différence de l´autre n´enléve rien à sa légitimité ni à ses droits, pas plus qu´à son appartenance. Il est temps que chacun de nous comprenne que la Mauritanie est difficilement comparable aux pays d´Afrique de l´Ouest,…pas plus qu´aux pays arabes. Admettons ensemble que nous avons des réalités différentes ici, et que nous avons une réalité différente du reste du monde. C´est uniquement comme cela que nous sauverons notre pays, et que nous pourrons avoir une identité, une personnalité, une caractéristique sociale qui nous est propre. Ce qu´il faut faire aujourd´hui, ce n´est pas de vouloir un retour en arriére vers une histoire et une civilisation dont on ne retient que des demi-vérités déformées.

Notre salut ne sera pas non plus dans la course vers un arabisme et une arabisation qui n´a pas encore fait ses preuves dans le monde actuel, et qui pose bien des problèmes pour des arabes bien “plus anciens”que nous- En se fondant dans le monde arabe- avec la passion qui nous est propre- nous perdons notre personnalité mauritanienne, et du coup notre histoire notre identité.

Que ceux qui tentent de nous pousser à cela par les paroles ou les actes sachent qu´en perdant leur personnalité mauritanienne ils seront moins que rien, non seulement aux yeux du monde- qui ne les voit qu´à la loupe-mais à leurs propres yeux. Car ce qui est sûr, c´est qu´un maure (arabe, berbère, arabo-berbère, ce que vous voulez) ne peut se reconnaitre nulle part ailleurs. Cette identité qui fatigue tellement chez nous nous risquons de la perdre, parce qu´au rythme où nous allons nous risquons de perdre la Mauritanie.

Par Hindou Mint Aïnina

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NOTES
: Article publié pour la première fois dans “Mauritanie- Demain” du 13-19 novembre 1991, republié sur FLAMBEAU- Journal des FLAM, numéro 05 du mars 1992.

Attention au machiavélisme : Vigilance, vigilance, vigilance.

altCependant que des négros mauritaniens étaient dépossédés de leur nationalité et en les envoyant  dans des pays frères, la Mauritanie en 1989 a fait croire à l’opinion internationale que c’était l’état sénégalais qui transformait ses rapatriés en réfugiés mauritaniens. Cette affirmation a été largement diffusée par le fameux et fumeux Livre blanc à destination de l’opinion internationale. Un walo-walo, un haalpulaar, un  soninké et un bambara de Mauritanie  ne sont pas sur le plan socioculturel différents d’un sénégalais ni d’un malien. Ils parlent les mêmes langues,  partagent le même terroir et ont les mêmes us et coutumes. Les frontières sont artificielles. Le machiavélisme de l’état mauritanien en 1989 a semé la confusion auprès de l’opinion internationale en déplaçant des Mauritaniens de souche après avoir détruit leurs pièces d’identité pour qu’on les prenne pour des sénégalais ou des maliens. Je cite le Livre blanc : « Dès le troisième jour du pont aérien, un Ministre sénégalais exprimait l’inquiétude de son gouvernement: «Nous n’attendions pas plus de vingt mille sénégalais alors que le chiffre avait déjà dépassé les cinquante mille ».

Cette inquiétude prouve que le gouvernement sénégalais, qui est à la tête d’un pays à forte émigration, méconnaît totalement la situation de ses ressortissants vivant à l’étranger et notamment chez son plus proche voisin.Pour parer à cette situation inattendue, le gouvernement sénégalais avança l’idée des «réfugiés mauritaniens» en affirmant que la Mauritanie expulsait des citoyens mauritaniens.

Désormais, la majeure partie des rapatriés sénégalais originaires de la région du fleuve se verra attribuer la nationalité mauritanienne par les médias et la propagande sénégalaise. Ces populations, regroupées pour des fins de publicité, seront données en spectacle à la presse, aux organisations internationales et aux visiteurs étrangers ».

Encore une ruse que de subitement se rappeler des déportés. Pourquoi n’en a-t-on fait une priorité eux qui étaient sans pièces d’état civil et sur lesquels il n y avait aucun doute ?

Pourquoi a-t-on attendu si longtemps pour leur enrôlement ? Ils auraient du être les premiers. Pourquoi n’y a-t-on pensé que maintenant ? Le premier acte de réinsertion n’est-il pas d’avoir des pièces d’état civil en bonne et due forme ? 

Je me pose cette question et je souhaite bien qu’on y réponde : les déportés rentrés depuis 2008 ne devraient-ils pas être aujourd’hui comme tous les mauritaniens munis de leurs pièces d’état-civil ? Qu’est ce qu’on attendait pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits les plus fondamentaux ? Qu’est ce qu’on attendait ?

Ces déportés qui sont de retour attendent une réinsertion digne de ce nom. D’autres attendent encore le retour au pays et d’autres comme les réfugiés au Mali ne sont pas reconnus comme réfugiés mauritaniens par leur propre état dixit l’actuel ministre mauritanien de l’intérieur. Toutes ces tracasseries ne concernent qu’un pan de la société mauritanienne, la communauté noire de ce pays.

Tous les évènements malheureux issus de la période 89 (Procès extra-judicaires, Pendaisons, déportations, spoliations et humiliations) sont encore vivaces dans les mémoires. Les crimes de sang n’ont jamais été élucidés et donc restent impunis et non traités.  Leurs auteurs narguent la communauté des victimes.

Comment voulez vous que cette communauté fasse confiance à son état ? Un état qui ne défend pas la justice et la vérité ne peut pas mériter la confiance de son peuple.

Des problèmes aussi serieux et aussi important que la cohésion nationale cela ne se gère pas avec machiavélisme. 

 

Djibril BA

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Pouvoir – Opposition : Quand le dialogue débouche sur le partage du pouvoir

altLes résultats du dialogue politique, tel que connus actuellement, sont à la hauteur des espérances, si on les juge en fonction des préjugés qui donnaient ce dialogue pour mal parti. Certes, ce qui a été convenu entre la Majorité et l’Opposition est loin de l’Idéal, à l’aune de ce que veulent les vrais démocrates et de ce que réclame l’opposition qui n’a pas pris part au dialogue, mais on espère bien que ce qui a été convenu puisse servir de base à d’autres avancées vers une gestion plus rigoureuse des affaires de l’Etat. A moins qu’il ne s’agisse, comme cela se chuchote déjà au sein des officines politiques, d’un arrangement entre hommes politiques des deux bords pour une autre forme de partage du pouvoir.

Tout porte à le croire. La plupart des points de l’accord portent sur les aménagements à apporter au niveau de la chambre basse du parlement (Assemblée nationale) et de l’organisation des futures élections. Car, finalement, les autres points relatifs à la limitation des pouvoirs du président de la République – et donc à l’élargissement des prérogatives du Premier ministre – ainsi qu’à la place de l’armée continuent à se couvrir du voile de l’opacité. Certes, l’Accord fait la part belle au Premier ministre, rééquilibre les rapports entre le pouvoir Exécutif et le pouvoir Législatif, mais il ne touche pas au fond des questions qui fâchent. Le Basep (sécurité présidentielle) acquiert même une sorte de justification « existentielle » à moyen et long termes en sortant du cadre de l’armée pour entrer dans celui, reconnu de fait, de « forces spéciales).  

D’un autre point de vue, le package de « résolutions », dont l’élargissement des prérogatives du Premier ministre, qui devient de ce fait chef du gouvernement et engage sa responsabilité devant le parlement, ne comporte aucune garantie quant à leur application stricte. D’aucuns pensent même que c’est un peu le même « style » de l’accord de Dakar, rondement mené mais dont l’application des termes fût l’objet des prémices de la crise actuelle. Que le Premier ministre soit responsable devant le Parlement est une idée de génie, une avancée démocratique considérable qui soustrait le Gouvernement à la pression des cercles obscures du Pouvoir, mais qu’est-ce qui garantit, réellement, que le mécanisme de désignation et de « validation » par le président ne va pas engendrer une « fronde » de la même nature que celle qui a emporté le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ? Cela peut ne pas arriver avec un Ould Abdel Aziz (qui a réussi à « sauver » le Basep des réformes du dialogue), réputé homme de poigne auquel la Majorité obéit au doigt et à l’œil, mais, sur le long terme, le régime semi-présidentiel qu’on propose aux mauritaniens peut être l’origine d’une instabilité et d’un désordre pires que les blocages dus à une incompatibilité d’humeur entre toute majorité et son opposition.

Un accord qui alourdit les charges

Avec 95 députés, les mauritaniens avaient bien l’impression – déjà – de supporter les lourdes charges d’une Assemblée dont le rendement reste sujet à caution. L’écrasante majorité des élus de la chambre basse du Parlement étant rangé du côté du pouvoir, on a souvent assisté à une sorte de confirmation de la volonté de l’Exécutif, même si, dans certains cas, l’accord en question va dans le sens de l’intérêt des populations. L’élargissement du spectre de la représentativité parlementaire doit répondre à une exigence de rapport adéquat entre le rendement (du parlement) et les ressources du pays. Porter la représentativité de certains départements de 1 député à 2 ou 3 députés, voire 4, c’est doubler les charges de l’Assemblée sans être sûr que la mesure se traduira, dans les faits, par une efficacité dans la défense des intérêts des citoyens. La seule décision dont l’intérêt peut ne pas être remis en cause, c’est celle de créer une liste spécifique aux femmes pour que le quota qui est consacré à la gent féminine trouve une réelle application sur le terrain de la politique.

 

Sneiba Mohamed

 

Voici les principaux points de l’accord auquel la majorité et l’opposition participant au dialogue sont parvenus :

 – Le préambule de l’Accord comporte la reconnaissance de la diversité culturelle, le droit à la différence et le refus de l’esclavage.

Le Premier ministre devient chef du Gouvernement qui est responsable devant le Parlement. A ce dernier le droit de lui accorder ou de lui refuser sa confiance ;

– Le Premier ministre nomme aux hautes fonctions civiles et militaires après accord du président de la République ;

– Les 9 membres du Conseil constitutionnel sont nommés, à égalité, par le président de la République et les deux présidents de l’Assemblée et du Sénat ;

L’avis de la HAPA est requis pour la désignation par le gouvernement des directeurs des médias publics ;

– L’Institution de l’Opposition reste sans changement ;

 – Mise en place d’un instrument adéquat qui permet à l’opposition d’accéder aux informations à caractère financier, économique ou social ;

– création d’une agence générale permanente chargée de l’organisation des élections du début à la fin. Cette agence comporte deux chambres, l’une technique et l’autre juridique ;

– Le maire d’une commune sera obligatoirement la tête de la liste ayant obtenu la majorité des suffrages ;

– Le quota réservé aux femmes reste tel quel ;

Les élections législatives :

Relèvement de la liste nationale à 20 sièges ;

Création d’une liste nationale spécifique aux femmes de 20 sièges ;

Relèvement de la liste de Nouakchott à 20 sièges ;

Relèvement du nombre des élus de l’Assemblée nationale de 95 députés à 150 selon le découpage suivant :

Moins de 31.000 habitants = 1 député ;

De 31.000 habitants à 90.000 habitants = 2 députés ;

De 90.000 habitants à 120.000 habitants : 3 députés ;

Plus de 120.000 habitants = 4 députés ;

Interdiction des candidatures indépendantes ;

Interdiction du nomadisme politique : Le député perd de facto son siège quand il quitte son parti ; il est remplacé par son suppléant ;

La possibilité pour le député de revenir à son siège s’il est nommé au gouvernement ou à un poste avec rang de ministre ;

La session parlementaire est ouverte toute l’année à l’exception de 3 mois de vacances ;

Chaque député ou sénateur a droit à un assistance titulaire d’un bac + 3 et membre de son parti ;

 Retrait du récépissé d’un parti ayant pas obtenu moins de 1% aux élections municipales et législatives ;

Participation de l’Etat au financement des campagnes électorales des partis politiques ;

L’Etat rembourse à tout candidat à l’élection présidentielle les frais de sa campagne s’il obtient 5% ou plus des suffrages ;

Criminalisation de la corruption électorale et le recours au financement extérieur par les partis ou les candidats ;

Place de l’armée et alternance politique sur le pouvoir

La Constitution doit criminaliser les changements anticonstitutionnels, leurs exécuteurs ainsi que les personnalités et partis politiques qui les soutiennent ;

Adoption d’une loi organique interdisant aux militaires et responsables des services de sécurité de mener une activité à caractère politique ;

Interdiction à l’armée d’assurer la sécurité des autorités ou des services publics. Cette mission doit revenir aux services chargés de la sécurité intérieure (police, garde, gendarmerie) ou à un corps spécial constitué à cet effet (Garde présidentielle) ;

Les deux parties ont convenu de mener une campagne de sensibilisation, au niveau de Nouakchott et des capitales régionales, durant les mois d’octobre et de novembre 2011, pour expliquer les points d’accord du dialogue. Parallèlement à cela, il faut commencer la préparation des amendements constitutionnels proposés et l’élaboration des projets de loi issus du dialogue. Durant la même période, le comité exécutif de l’Agence indépendante des élections doit être constitué. De même, la date des élections doit être fixée.

Enfin, un comité de suivi de l’application de l’accord, présidé par les deux chefs des négociateurs (le ministre d’Etat Ahmed Ould Bahiya et Boidiel Ould Houmeid) et comprenant 4 représentants de chaque pool, doit être mis en place.