Daily Archives: 09/10/2011
Ould Boïlil : Pas de réfugiés mauritaniens au Mali
ALAKHBAR (Nouakchott) – Le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Mohamed Ould Boïlil a affirmé ce dimanche devant le parlement que son gouvernement “ne reconnait pas l’existence des refugiés mauritaniens au Mali”. “Ce dossier n’a jamais été ouvert au ministère et les autorités ne sont pas responsables du rapatriement des réfugié qui n’existent pas” a-t-il affirmé en réponse aux questions de Kadiata Malick Diallo, député de l’UFP. Le rapatriement dépend de la volonté des autorités et du Haut Commissariat aux Refugiés (HCR). “Nous avons trois phases dont deux sont été achevées et la dernière phase démarrera dans le mois de Novembre” a-t-il ajouté à propos des réfugiés mauritaniens au Sénégal.
Quelle disposition prendra le gouvernement à propos du dossier des refugiés, du problème de l’enrôlement et le problème foncier, demande Kadiata Malick Diallo, à Ould Boilil. Elle a d’ailleurs soulevé les promesses faites à ces réfugiés à propos de réinsertion de leur réinsertion dans la vie active et à l’éducation des leurs enfants.
Quant au député Sy Samba, il a pour sa part, ajouté que “les droits sont bafoués les problèmes sont nombreux et les conséquences sont néfastes” en Mauritanie. Il a particulièrement mis le gouvernement en garde contre ” les promesses non respectés”.
Et Sy Samba de dire que “si l’Etat nie le cas de refugiés mauritaniens au Mali, ce dossier a bien été discuté entre le HCR et l’Etat mauritanien. Par contre, ces refugiés attendent un lendemain meilleur. Mais il y’a un manque de volonté politique pour résoudre ce genre de problèmes »” a-t-il indiqué.
ALERTE: ” Touche pas à ma nationalité” apporte un démenti formel à l’article publié par ANI
Ce Dimanche 09 octobre un article non signé a été publié par le site ANI proche du gouvernement Mauritanien et par Cridem. Cet article non signé fait état d’un accord contracté entre les responsables du mouvement”Touche pas à ma nationalité” et les autorités Mauritaniennes.
Le mouvement “Touche pas à ma nationalité”, par la voix de son coordonnateur Abdoul Birane Wane dément toute négociation avec les autorités Mauritaniennes et dénonce la campagne d’intoxication orchestrée par les autorités avec la complicité de l’agence ANI Nous rappelons que ,le mouvement reste ferme sur ses revendications et ne cédera ni à la corruption ni à l’intimidation et à la terreur. Aucune négociation ne peut avoir lieu avec des autorités qui ordonnent de tirer à balles réelles sur des adolescents et cautionnent la torture.
Si des cadres corrompus originaires de la vallée ont été dépêchés pour sauver le régime d’Ould Abdel Aziz, aucun accord n’a été signé entre eux et le mouvement, il s’agit de mensonges grossiers. C’est triste de voir des responsables d’Etat agir de cette manière.
Une fois de plus, nous réaffirmons de manière claire qu’aucun accord tacite ou officiel n’a eu lieu entre le mouvement”Touche pas à ma nationalité” et les autorités Mauritaniennes. Nous appelons nos militants à plus de vigilance. La stratégie de diviser et semer le doute entre les leaders du mouvements ne peut plus fonctionner,on est plus que jamais décidés à aller jusqu’au bout de notre combat.
Par la même occasion nous rappelons que toute information concernant le mouvement et qui ne proviendrait pas du coordonnateur ou du Porte-parole, Dia alassane n’engage aucunement le mouvement. A cette occasion, nous demandons à nos militants de se mobiliser pour nos prochaines marches avec ou sans l’autorisation des autorités.
Nouakchott le 09 octobre 2011
Le Coordinateur Abdoul Birane Wane.
info: www.flamnet.info
Aziz, êtes vous mieux informé ?
La marche de TPMN organisée hier samedi dans la capitale, a le mérite de révéler au moins une chose essentielle: les jeunes qui ont arpenté les rue ne sont pas des délinquants, ni des gens manipulés par des politiques, ni par des extrémistes comme certains se plaisent à désigner ceux qui se battent pour l’égalité et la justice.Ce sont des citoyens comme tout citoyen attaché à ses droits ayant mesuré la gravité de cette opération d’enrôlement pour leur présent et leur avenir qui se sont mobilisés pacifiquement pour demander justice. Lorsque l’Etat a opposé une fin de non recevoir à leurs marches pacifiques, des affrontements ont éclaté à cause de la brutalité des forces de sécurité.
Les débordements qui ont eu lieu à Kaëdi et Maghama sont bel et bien l’œuvre des forces de sécurité aveugles qui ont usé de la violence pour mater les manifestants. Avec des consignes dignes d’un autre âge, la police a tiré sur des jeunes sans défense. A Nouakchott, les scènes de violences des jours passés ont été aussi favorisées par les mêmes ordres de disperser par la force, le mouvement des contestataires. L’Etat, au lieu d’adopter une attitude responsable et sereine s’est contenté de brandir la menace « du tout sécuritaire » pour réprimer dans le sang la moindre marche pacifique. En changeant de tactique, les résultats ont donné des effets contraires. Pas un coup de projectile, ni de tentative de pillage n’ont été signalés. C’est la preuve que le mouvement TPMN est bien au –dessus de toute provocation. Si dès le départ de faux préjugés n’avaient pas été entretenus par les barbouzes dus système répressif dans le but de semer la confusion et dresser les communautés entre elles (heureusement que cela n’a pas eu lieu), des dérapages n’auraient pas été notées dans tout le pays. Monsieur le président peut maintenant tirer les conclusions lui-même et renvoyer loin ses mauvais conseillers ainsi que ses services de désinformation. Aussi, le président doit savoir que les temps ont changé pour qu’il s’entoure non pas de petits mouchards morveux, mais par des individus respectables et décomplexés. Il est fort à parier que Aziz ait trop tôt cédé aux faux pas de son ministre de l’intérieur lui –même dépassé et noyé dans le flot des BR produits par des commandants de brigades et des commissaires de police zélés et nostalgiques de la période sinistre. Le président a été induit en erreur et dupé par les marchands de la propagande fumeuse. A moins que Mohamed Ould Abdel Aziz veuille cracher dans sa soupe- et pour quel intérêt-, il ne doit pas écouter ces prêcheurs de la division qui le poussent à broyer du noir s’il veut ramener l’ordre. Si tel est le cas, tant que l’injustice est érigée en règle et utilisée comme mécanisme d’exclusion, on broiera du noir dans ce pays. Non , Aziz, vous n’allez pas dire que personne ne vous a prévenu dès votre arrivée au pouvoir. Vous n’allez pas dire que des plumes averties et objectives n’ont pas alerté son excellence sur le danger qui couvait depuis longtemps. L’enrôlement n’est pas la seule menace qui plane sur l’unité nationale. Les nominations à caractère népotistes et racial opérés en conseil des ministres vous échappent –elles Monsieur ? La « dénégrification » de l’armée dans son ensemble, l’occupation du sud par une administration totalement blanche est-ce une vue de l’esprit ? Les expropriations des terres de la vallée par des chasseurs de trésor n’est –il pas encore un autre danger qui pèse sur le pays. Monsieur le président, on ne peut pas continuer à opprimer un peuple et lui demander de la fermer. Vous avez le temps de réfléchir et bien agir pour éviter l’irréparable, car personne ne veut voir ce pays voler en fumée…
Cheikh Tidiane Dia – Le Rénovateur.
Expropriation foncière : Le pouvoir dépossède les paysans de leurs champs !
Depuis 16 jours, une délégation intercommunale de Boghé se trouve à Nouakchott. Objectif : sensibiliser les cadres ressortissants de cette localité sur l’accaparement de leur terre par les autorités publiques au profit d’investisseurs saoudiens de la Société Tabouk Eziraiya-Groupe Errajihi.Ouvrant le bal des allocutions, le Secrétaire Exécutif du Forum des organisations nationales de droits de l’homme (Fonadh) Sarr Mamadou Moctar, a planté d’emblée le décor de cette conférence de presse organisée par une délégation intercommunale de la Moughataâ de Boghé en ces termes : «Depuis une dizaine de jours, une délégation intercommunale de Boghé, composée de 7 personnes, est venue à Nouakchott pour dénoncer des faits et gestes du pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz. En effet, l’Etat a décidé de mettre un vaste terrain à usage agricole à la disposition des investisseurs saoudiens de la société Tabouk Eziraiya-Groupe Errajihi. Ils vous parleront de la situation de l’accaparement de terre dans cette zone. Ils ont tenu faire cette présente conférence de presse pour informer les populations». Pour sa part, Djigo Moussa Abou, Chef de la délégation, a laissé entendre: «Nous sommes venus dans la ville de Nouakchott avec le but de dénoncer l’accaparement de nos terres par les autorités publiques. Nous avons commencé notre travail de sensibilisation depuis dans nos différentes communes». Et de rappeler : «Au mois de mai passé, trois des communes de Boghé- hormis celle de Dar El Barka, qui n’est pas directement concernée- sont en train d’être expropriées leur terre agricole au profit d’une société saoudienne dénommée Tabouk Eziraiya-Groupe Errajihi. En conséquence, nous nous sommes organisés pour contrecarrer cette décision du pouvoir. C’est ainsi que nous avons pris notre bâton de pèlerins pour entamer une campagne de sensibilisation dans les différentes communes concernées, mais aussi à Nouakchott pour voir les cadres ressortissants de ces trois communes, qui composent plus de 60 villages. Et nous disons à tous que nous refusons catégoriquement de l’accaparement de nos terres agricoles estimées à 4.000 Hectares par les autorités publiques au profit des investisseurs étrangers. Pour cause, nous avons produit un doucement dans les limites légales de 60 jours et nous l’avons déposé. Je dois vous dire que nous avons développé nos différents arguments dans ledit document. Des argumentaires environnementaux, juridiques, économiques, agro-pastoraux qui sont fondés sur les codes juridiques et environnementaux».
«Nos terres sont mises en valeur selon les moyens du paysan»
Evoquant des rencontres effectuées par la délégation intercommunale, Cheikh Tidiane Ould Bleyel a dit «Depuis que nous sommes à Nouakchott, nous avons rencontré plusieurs personnalités publiques et ressortissantes de nos différentes localités notamment le ministre des Finances et son homologue du Développement rural. Le premier nous a très bien reçus il a dit qu’il nous soutient dans notre combat parce qu’il est fils de la localité. Et le deuxième nous a dit qu’il ne s’agit pas d’accaparement de terre, mais d’une étude de domanialité de ces terres. Sur ce, nous lui avons évoqué tout d’abord l’organe local qui est en charge de la gestion domaniale en zone rurale tel que le dicte l’article 25 du décret n°2010-080 du 31 mars 2010 abrogeant et remplaçant le décret n° 2000/89 du 17 juillet 2000 portant application de l’ordonnance 83-127 du 05 juin 1983». A en croire les membres de la délégation intercommunale, le pouvoir du président veut les accaparer de leur terre en parlant de la domanialité de ces terres donc de leurs mises en valeurs. Mais ils se défendent que leurs «terres sont mises, mais elle le sont suivant la dimension des moyens du paysan»
Camara Mamady –Le Rénovateur
L´Édito du FLAMBEAU: Le temps du sursaut!
Il arrive des moments pour un peuple en lutte pour la reconnaissance de ses droits de se saisir dans l´action ou dans la réflexion, selon les priorités ou les données de l´histoire, un temps où il n´y a plus de place pour la dispersion et le manque de rationalité dans l´effort.
Certes, la lutte pourrait être longue, particulièrement ardue pour les Négro-mauritaniens qui voient l´apartheïd mauritanien se fortifier de jour en jour avec un silence complice de la communauté internationale déroutant pour la conscience humaine et pour l´éthique des droits de l´homme. Aujourd´hui, les Négro-mauritaniens sont devenus étrangers sur leur propre sol natal, dans leur propre pays.
Dans les régions de Guidimakha, du Waalo, du Fouta, des patrouilles de militaires sont omniprésentes, des terres appartenant à des Négro-mauritaniens sont attribués à des Saoudiens et Jordaniens, des chameaux laissés paître dans les champs de mil, de maïs..etc… avant même la récolte.
A Nouakchott ou l´axe routier de la vallée, les Négro-mauritaniens sont les seuls à être raflés, fouillés, refouillés, battus, mis en garde à vue arbitraire, dépossédés de leurs maigres économies. C´est cette humiliation au quotidien, le racisme ambiant au sommet de l´Etat, dans l´administration, l´éducation, la culture, les médias, qui nous imposent le devoir de combattre pour la revendication de notre humanité et de son respect. C´est pourquoi, l´urgence est à la réflexion qui nourrit l´action qui elle-même illumine à son tour la réflexion.
Réflexion des opprimés et exclus, devant enfin comprendre les causes profondes de leur oppression, comprendre que la solution de leur problème- car c´est d´abord leur problème-passe nécessairement par eux :Action, ensuite pour qu´enfin le stade de plainte et de gémissement soit dépassé pour la question : Que faire ?
Sursaut des Négro-mauritaniens mais surtout aussi des patriotes honnêtes, de la classe politique dans son ensemble dans l´appréciation courageuse du problème de fond qui mine l´unité nationale, la volonté d´y faire, qui suppose nécessairement une unité d´action contre le régime qui mène inexorablement notre pays à la perdition.
La lutte continue !
LE FLAMBEAU DES FLAM.