Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 13/10/2011

Mauritanie : Recensement ou délit de faciès ?

La Mauritanie serait-elle un pays africain où continue de perdurer le système d’esclavage ? C’est la question que se posent bien d’observateurs après la vague de contestation par les Négro-Mauritaniens d’un recensement de la population : en effet, mardi 28 septembre dernier, un homme a été tué par balle et plusieurs personnes blessées à Maghama, sud de Nouakchott, la capitale, de la dispersion par les forces de l’ordre d’une manifestation contre ce recensement, jugé «discriminatoire» par les Négro-Mauritaniens.

On se souvient que cette contestation, qui a pris du poids depuis un certain temps, s’est traduite à Nouakchott et hors de la Mauritanie par des manifestations qui s’étaient déroulées de manière civilisée jusque-là.

Avec cette mort d’homme, les Négro-Mauritaniens font prévaloir leur ras-le-bol face à ce qui est considéré comme un racisme d’Etat : ainsi, les Mauritaniens noirs se disent victimes de faits racistes lorsqu’ils vont se faire recenser ; d’où leur colère, vu qu’ils sont toujours considérés comme des citoyens de seconde zone par leurs compatriotes de peau blanche, qui tiennent les rênnes du pouvoir. Véritablement, il était à penser que ces actes discriminatoires n’avaient plus droit de cité.

Mais à entendre les Négro-Mauritaniens, le mal est toujours là. Et comme il fallait s’y attendre, au lieu de tenter de résoudre ce problème endémique que vivent les Noirs mauritaniens depuis, Ould Boilil, le ministre de l’Intérieur, n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger «les manifestants qui, sous prétexte d’arguments fallacieux, véhiculent, inconsciemment, par rapport à l’opération d’enrôlement, des slogans sans fondements qui, au-delà de l’intoxication, sont l’œuvre d’acteurs politiques malveillants et peu soucieux de l’intérêt national».

Cela est peut-être vrai. Mais si tous les opposants sont, sans distinction, des Négro-Mauritaniens, cela pose problème ! Et ils n’auraient pas tort de se dire frustrés, car, à voir les manifestants, on n’y trouve pas de Mauritaniens de peau blanche. Cela relance la question de la discrimination dont sont victimes les Noirs, voire du racisme dont se plaignent les Mauritaniens de cette race.

Pour aller de l’avant, la Mauritanie se doit de traiter tous ses fils sur un  pied d’égalité ; il y  va de son unité nationale.

 

Kader Traoré- L´OBSERVATEUR Palga

MAURITANIE : Début du recensement des réfugiés rapatriés du SENEGAL

altLe gouvernement mauritanien a entamé hier à Rosso (sud) une opération de recensement des réfugiés rapatriés du Sénégal après avoir fui des violences interethniques entre 1989 et 1991, a annoncé le Haut commissariat de l’Onu aux réfugiés (Hcr). Cette opération “s’inscrit dans le cadre de l’opération nationale d’enrôlement de la population mauritanienne”, indique un communiqué conjoint du Hcr, de la Coordination nationale des rapatriés et de missions diplomatiques en Mauritanie. Cette opération a été dénoncée par les Noirs du pays. Le texte précise que ce recensement spécifique “est né de la décision des autorités mauritaniennes de reconnaître le principe selon lequel les rapatriés n’ont pas besoin d’être identifiés pour être enrôlés”, contrairement aux autres populations du pays. En effet, selon le communiqué “l’identité des rapatriés a déjà été confirmée par la Commission nationale d’identification des réfugiés, préalablement à leur retour en Mauritanie”.

Entre 1989 et 1991, plusieurs dizaines de milliers de Négro-Mauritaniens avaient dû fuir ou avaient été chassés de leur pays après un déchaînement de violences interethniques, sous le régime de l’ancien président Maaouya Ould Taya (1984-2005). Ils s’étaient réfugiés au Sénégal et au Mali voisins. Plus de 20.000 d’entre eux ont été rapatriés depuis janvier 2008 par le Hcr, en collaboration avec le gouvernement mauritanien et de plusieurs pays partenaires.

Les Négro-Mauritaniens, qui craignent d’être déchus de leur nationalité, exigent l’arrêt du recensement de la population en cours depuis le mois de mai. Selon le gouvernement mauritanien, l’unique but du recensement est d’instaurer “un système d’état civil biométrique moderne et fiable ».

AFP

Grand meeting du mouvement « Touche pas à ma nationalité »

altLe mouvement « Touche pas à ma nationalité » invite ses militants, ses sympathisants et l’ensemble des citoyens mauritaniens épris de paix et de justice au grand meeting qu’il organise le samedi 15 octobre 2011, à partir de 17 heures, à l’espace situé entre la Nouvelle Maison des Jeunes et le CFPP. En effet, après plus de trois mois d’activités, cette rencontre sera l’occasion de mesurer le chemin parcouru et de préciser les orientations futures du mouvement.

Alassane Dia- Porte-parole