Monthly Archives: March 2011
Fin du sit-in de protestation des trois présidents d’ONG pour protester contre des « cas d’esclavage »
Les trois présidents des organisations IRA, SOS esclaves et AFCF , ayant observé une grève de la faim au niveau du commissariat des mineurs, ont décidé de mettre fin à leur sit-in, après l’engagement pris par les autorités de trouver une solution à ce problèmes .Cette grève de la faim intervient en signe de dénonciation de l’attitude des autorités face à trois cas d’esclavage mis à jour récemment, dont les victimes sont Hweija Mint Mohamed Lemine(14 ans), Meima Mint Oumar(13 ans) et Salka Mint Ahmedou(11 ans). Des groupes de militants de droits humains s’étaient également rassemblés devant le même commissariat pour exprimer leur solidarité avec les trois dirigeants.
ANI
Chronique de Jean-Baptiste Placca: Tout ce qui n’est pas analphabète…
A force d’entendre convoquer le panafricanisme au secours des causes les plus problématiques, nos repères se brouillent. Les intellectuels africains – et c’est justice – s’invitent de plus en plus dans l’actualité politique du continent. Mais l’argumentation de certains d’entre eux donne parfois l’insupportable impression que le sort des peuples peut être moins important que celui de leurs dirigeants.
La résolution adoptée le18 mars par le Conseil de sécurité des Nations unies visait à protéger la population civile contre les attaques de l’armée du colonel Kadhafi. Jusque-là, ils étaient bien silencieux, les intellectuels africains, face au sort de ce peuple vaincu par ses propres dirigeants.
A peine la coalition s’est-elle mise à détruire la machine de guerre du pouvoir libyen que certains, retrouvant de la voix, se sont mis à crier au colonialisme, sans nous dire ce qu’il aurait fallu faire pour soustraire les populations au courroux du « frère Guide ». A les entendre, on croirait bien que tous ces chars calcinés, stoppés dans leur course par les bombardements, se dirigeaient vers Benghazi pour le carnaval de la Cyrénaïque !
La mode, aujourd’hui, est d’aller faire du panafricanisme à bon marché dans des pays qui ne sont pas le vôtre, sur les souffrances d’autres peuples. En décembre 2010, notre confrère Venance Konan s’en était pris violemment à ceux qui, sous le label d’intellectuels africains, allaient dire aux Ivoiriens quelle imposture leur convenait. Il suffit, parfois, de transposer dans son propre pays la cause que l’on prétend défendre chez les autres, pour apprécier si l’on est ou pas dans la droiture.
Dans le bal des intellectuels outrés auquel nous assistons, il y a, certes, ceux qui s’offusquent de bonne foi. Mais il y a aussi ceux qui croient sauver ainsi quelques petits intérêts personnels. Voilà pourquoi, au-delà des apparats, les Africains ont besoin de savoir d’où parlent les intellectuels. Car leurs engagements présents ou passés peuvent éclairer sous un tout autre jour les poussées panafricanistes des uns et les saillies éblouissantes des autres.
Lorsque seront retombées les passions, les intellectuels africains devraient engager une réflexion collective sur la décence que doit inspirer à tous la soif de liberté des peuples. A l’occasion, ils nous diront quels critères définissent précisément l’intellectuel, sur ce continent, afin que l’on cesse de faire croire aux Africains que tout individu qui n’est pas analphabète est un intellectuel.
Par Jean-Baptiste Placca RFI samedi 26 mars 2011.
Entre le coupable et la victime qui doit pardonner ?
Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz veut-t-il tout régler en même temps, dans la précipitation, sans se donner, ni les moyens, ni la démarche nécessaire de parvenir à ses fins? Il a laissé entendre là, où il passe qu’il transformera d’un coup de baguette magique la misère du peuple en opulence, et leurs prières en réalisations. De quoi bien faire rêver un peuple qui a entendu tant dire que la Mauritanie est un pays aux richesses énormes mais mal gérées. Peut-être se diront les plus enthousiastes, que cet homme est un faiseur de miracles ! En tout cas, au triangle de la pauvreté, chacun croise les doigts et attend la suite des chapelets de promesses qui ont été égrenés par le général dans son discours. Autre visite, autre drame.
Les populations de la vallée se préparent à recevoir le président du HCE au c?ur des abominations commises par les brigades de la mort, des viols, du pillage, des déportations massives de 1989 jusqu’en 1998. Chaque village a eu son lot de ce long cauchemar, auquel est venu s’ajouter simultanément, des exécutions extrajudiciaires qui ont endeuillé de nombreuses familles du Fouta Tooro, du Lao, du Bossoyyo, du Ferlo.
Cette vaste zone qui s’étend sur toute la bordure du fleuve, fut le théâtre d’atrocités indescriptibles et d’une barbarie inimaginable exécutée par des bases militaires qui agissaient comme en territoire conquis. Les Sudistes ont subi toutes sortes de supplices où les enlèvements de pauvres populations à qui on interdisait de sortir de leurs domiciles, ou de se rendre à leurs champs, étaient devenus une règle dans cette partie de la Mauritanie.
Des charniers ont été découverts à Fonde Bakaw (Boghé) à Sori Mallé, au Guidimakha, sans parler des destructions de villages entiers, de familles entières dont on peut en guise de rappel donner deux cas parmi des centaines d’autres qui ont été perpétrés par des unités dont les commandements tristement célèbres sont bien connus.
L’une de ces atrocités fut commise dans le village de Mouta-Allag au Guidimakha où tout le village fut encerclé, anéanti froidement et jeté dans des fosses communes. L’autre abomination fut commise contre la famille d’un paisible homme au nom de Adama N’Diaye à Gourel Mamadou Amadou près de Ould Yengé.
L’homme et sa famille furent abattus à l’aube par des militaires qui n’ont pas épargné un nourrisson né la veille. D’autres atrocités ont été commises à l’encontre de centaines de villages contraints dans le meilleur des cas de fuir. Ceux qui ont échappés à cette chasse à l’homme portent dans leur conscience les souvenirs de ce passé récent.
De tels crimes doivent -ils être pardonnés sans le consentement des ayant droits ? Pourquoi ne pas demander d’abord aux parents de victimes leur avis sur cette question de pardon et de l’oubli, au lieu de charger un petit groupe de personnes mandatés on non, on sait de quel droit pour régler une question aussi grave demandant un travail sérieux.
Les réparations à elles seules ne sauraient tenir lieu de solution définitive à un dossier aussi douloureux. Autant il est urgent de résoudre ce problème pour tourner la page d’un passé sinistre, autant il n’est pas acceptable d’amadouer les pauvres veuves et orphelins par des réparations, sans leur dire toute la vérité sur cette tragédie et lever le doute sur des militaires sur lesquels continuent de peser des soupçons. Il ne sert à rien de faire de ce dossier un fond de commerce politique à dessein électoraliste si l’histoire continue encore à demander aux criminels des comptes.
Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR
mars 2009- www.flamnet.info
ARCHIVES-FLAMNET
Manifestation devant la présidence d’employés du secteur de la pesse publique
Plusieurs dizaines de travailleurs du secteur de la presse publique ont organisé, jeudi, devant la présidence de la république, un sit-in pour exiger le payement des augmentations de 10 et 50% sur leurs salaires impayées depuis quatre ans. Les manifestants ont arboré des banderoles demandant au président Aziz d’agir pour les mettre dans leurs droits et régulariser leur situation administrative. Dans un communiqué publié par la coordination des travailleurs du secteur, cette dernière a annoncé sa décision d’engager une série de sit-in et d’activités de contestation, « jusqu’à satisfaction de leurs doléances ».Selon la coordination des employés de la presse publique qui comprend, la radio Mauritanie, la télévision nationale et l’Agence mauritanienne d’information, « une série de sit-in et de marche sera organisée, tous les jeudi, jusqu’à ce que
les pouvoirs publics prennent en compte les doléances de l’ensemble du personnel de ces établissements ».
Selon la coordination ce mouvement de contestation a fait l’objet « de concertation avec l’ensemble des organisations de défense des droits des travailleurs, notamment les syndicats de journalistes ».
Parmi les principales doléances des employés de la presse publique figurent les augmentations de 10 et 50 % décidées depuis quatre ans et qui restent impayées.
Les centrales syndicales auxquelles sont affiliés les employés de la presse publique ont récemment organisé une marche pour exiger un dialogue social et une révision urgente des textes régissant le travail en Mauritanie.
Les travailleurs des établissements de presse publique, notamment ceux de la radio et de la télévision connaissent, aujourd’hui, des arriérés de salaires allant jusqu’à plus de trois mois.
ANI
Rapport de freedom house: La Mauritanie prédisposée à la contagion de la révolution en cours
Le rapport annuel 2011 de Freedom House qui prend le pouls de la démocratie et des droits de l’homme dans le monde constate que seuls 87 pays sur les 194 que compte le monde sont véritablement libres. Soixante ne le seraient que partiellement et 47 sont totalement « non libres ». Selon le rapport, la Mauritanie appartiendrait au camp peu envieux des « non libres ». En effet, Freedom House estime que malgré une élection présidentielle en 2009, il plane toujours un doute sérieux sur la légitimité du pouvoir actuel. Par ailleurs, l’harcèlement et la violence contre le militants de l’opposition et contre les défenseurs des droits de l’homme restent monnaie courante. Le pouvoir reste clientéliste, tribal et personnel. Un constat qui prédispose le pays à la contagion de la révolution en cours dans le monde arabe.
Rim24.info