Daily Archives: 14/02/2011
Mauritanie : remaniement ministériel
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a procédé ce soir à un léger remaniement de son gouvernement, changeant à nouveau de ministre des Finances, deux mois seulement après la nomination du précédent, selon un décret lu à la télévision nationale. Le ministère des Finances est confié à Thiam Dioumbar, précédemment trésorier général. Il remplace à ce poste Amadi Camara, qui avait été nommé le 15 décembre 2010. Ce dernier hérite du ministère de l’Environnement. Le ministère du Pétrole et de l’Energie revient, dans la nouvelle équipe, à Taleb Ould Abdi Vall, ancien directeur de la Société nationale industrielle et minière (SNIM). Le précédent titulaire de ce portefeuille, Wane Ibrahima Lamine, quitte le gouvernement.
Le ministère de l’Industrie et des Mines a disparu de la nouvelle nomenclature et son titulaire, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa a été évincé du gouvernement. Les Mines sont à présent rattachées au ministère du Pétrole et de l’énergie. L’Industrie est rattachée au ministère du Commerce.
Le changement concerne par ailleurs le ministère de la Santé, qui revient à Ba Husseinou Hamadi, en remplacement de Cheikh Ould Horma, qui n’a plus de fonctions ministérielles.
AFP
Mauritanie : remaniement ministériel
Le Président de la République, Mohamed Ould Abdelaziz, a procédé, ce samedi 12 février 2011 à un remaniement ministériel, qui a concerné, les départements des Finances, de la Santé, de l’Industrie, du Pétrole et de l’Environnement. Par ce mouvement, l’ex-ministre trésorier général de la République, Thiam Diombar, devient Ministre des Finances à la place de Camara Amadi, qui a été relégué ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Environnement. L’ancien titulaire de l’Environnement, Ba Housseinou Hamadi, devient Ministre de la Santé à la place du Docteur Cheikh El Mokhtar Ould Ould Horma Ould Babana, qui aurait été impliqué dans plusieurs « affaires » épinglées par l’Inspection Générale des Finances. Le nouveau Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines est l’actuel Administrateur Directeur Général de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), Taleb Ould AbdiVall qui hérite du ministère de Wane Ibrahima Lamine (Pétrole et Energie) en plus des Mines. L’autre « morceau » de l’ancien Ministère des Mines et de l’Industrie atterrit au Commerce où l’actuel titulaire, Bamba Ould Darmane, devient Ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme. L’ancien ministre des Mines et de l’Industrie, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, serait lui aussi impliqué dans des scandales de mauvaise gestion. Ce remaniement a surpris les observateurs qui s’attendaient à un grand chambardement gouvernemental.
Mauritanie 24
Respect au peuple égyptien !Par Jean-Baptiste Placca
Feux d’artifice sur la place Tahrir. La célèbre et désormais historique place de la Libération a eu raison du raïs. Hosni Moubarak a donc quitté le Caire – et le pouvoir – en milieu de journée, ce 11 février, déclenchant chez les Egyptiens une exultation qui irradie la terre entière. Sur tous les fronts rayonne un sublime bonheur, comme une huile vivifiante.
Ben Ali en janvier, Moubarak en février : deux autocrates défaits, en l’espace d’un mois, par des populations aux mains nues ! Il faut croire que le dieu des dictateurs a choisi 2011 pour partir en congés. Une année sabbatique ! Pour les peuples écrasés par des despotes plus ou moins éclairés, une fenêtre de tir s’ouvre vers la liberté. La peur a changé de camp.
Jusqu’au bout, Hosni Moubarak a rusé pour survivre politiquement. Il a testé, de diverses manières, la détermination des manifestants. En vain. Le général a rappelé ses campagnes victorieuses, excité le patriotisme des Egyptiens, sans plus de succès. En désespoir de cause, il a lâché l’essentiel de ses prérogatives, mais c’était trop peu, et déjà trop tard. Ainsi s’achève la carrière d’un vieux dictateur, qui rêvait de transmettre le pouvoir à son fils. En dix-huit jours, les Egyptiens auront donc réglé, proprement, deux problèmes majeurs de la vie politique nationale.
L’impressionnante capacité d’organisation et de mobilisation de ce peuple sera, à jamais, un sujet de méditation pour toutes les nations confrontées à des régimes forts, durs, répressifs.
Durant la courte agonie du régime Moubarak, l’on a beaucoup disserté sur les hésitations, l’extrême prudence de l’administration américaine. Et pourtant, vous ne pouvez imaginer tous les peuples du monde arabe – et d’Afrique – qui voudraient voir Obama se mêler de la démocratisation de leur pays, comme il l’a fait pour la Tunisie, et plus encore pour l’Egypte.
Si ce que viennent de vivre ces deux peuples est une maladie, alors, que vienne la contagion ! L’épidémie ! A chaque peuple de comprendre ce qu’il est en droit d’exiger désormais de ses dirigeants, ce qu’il ne peut plus accepter d’eux. Pour le reste, les Tunisiens et les Egyptiens nous enseignent que lorsqu’une nation désire réellement la liberté, rien ne peut l’arrêter. Obama, pour dire cela, a cité, ce 11 février 2011, le Dr Martin Luther King, s’exprimant à Accra, lors de l’indépendance du Ghana, en avril 1957 : « il y a quelque chose de particulier dans l’âme qui crie pour la liberté ».