Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 07/02/2011

L’égyptologue Aboubacry Moussa Lam:”beaucoup de jeunes ignorent les travaux de Cheikh Anta Diop”

CHEIKH ANTA DIOPL’égyptologue sénégalais Aboubacry Moussa Lam a déploré le fait que les travaux de l’historien Cheikh Anta Diop ne sont pas connus des jeunes, relevant qu’ils ne sont pas accessibles dans les centres de documentation.‘’C’est un vrai problème, parce qu’aujourd’hui beaucoup de jeunes ignorent les travaux de Cheikh Anta Diop. Quand certains les découvrent à l’occasion des cours, ils sont illuminés’’, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’APS, en perspective de la célébration du 25éme anniversaire de la disparition du savant sénégalais. Décédé le 7 février 1986, Cheikh Anta Diop repose à Thieytou, son village natal situé dans la région de Diourbel (centre du Sénégal).D’après l’historien, ‘’les travaux de Cheikh Anta sont écrits en français et certains en anglais’’. 

Mais quand bien même ses ouvrages en français sont disponibles à la Bibliothèque centrale de l’Université de Dakar, il n’est pas sûr qu’ils y existent en quantité suffisante pour une université qui compterait 70 000 étudiants.‘’Si vous avez pour chaque livre cinq exemplaires, c’est insuffisant’’, a affirmé M. Lam, disciple du savant sénégalais et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.A son avis, les livres de Cheikh Anta Diop doivent également être disponibles dans les lycées et collèges du Sénégal, afin d’aider à mieux faire connaître sa pensée aux jeunes.

Mais malheureusement, les travaux de Cheikh Anta ne sont pas disséminés’’, a regretté l’historien, estimant qu’il faut aussi que ses travaux soient traduits dans les langues nationales pour les jeunes qui n’ont pas la chance d’aller à l’école.Aboubackry Moussa Lam considère que ‘’l’appropriation des idées de Cheikh Anta Diop n’a pas eu lieu pour la bonne et simple raison que la diffusion de ses travaux reste encore à faire’’.‘’Comment voulez que quelqu’un qui n’est pas venu à l’Université, connaisse les idées de Cheikh Anta Diop par Aboubacry Moussa Lam ?’’, s’est-il interrogé.

Pour l’historien, la meilleure solution pour assurer la vulgarisation des travaux de l’égyptologue, c’est de rendre ses œuvres disponibles dans les collèges.’’J’ai des étudiants ici. Mais l’idéal, c’est que les ouvrages de Cheikh Anta soient dans les collèges. Si on prenait la décision aujourd’hui de doter tous nos collèges de bibliothèques, et de mettre les ouvrages de Cheikh Anta dans chaque bibliothèques de collège, (…) les jeunes entre la 6éme et la 3éme seraient en contact avec ses travaux’’, a-t-il affirmé.‘’Même au lycée, ils ne sont pas en contact avec ses travaux. Même ceux qui arrivent à l’Université, s’ils n’ont pas la chance de venir au département d’histoire, ils passent complètement à côté des travaux de Cheikh Anta. Tout le problème est là’’, a-t-il fait remarquer.

De l’avis de l’historien, l’appropriation des idées du chercheur passe avant tout par la connaissance de ses œuvres.‘’Nous pouvons organiser des conférences et écrire, mais ça ne suffit pas. Pour s’approprier les idées de quelqu’un, il faut lire ses travaux. Or, c’est l’accessibilité de ses travaux qui pose problème. Ses travaux sont confinés dans des zones inaccessibles pour la grande majorité des jeunes du Sénégal’’, a fustigé l’égyptologue.

APS

L’identité des fugitifs de Rkiz est enfin connue

AQMI MAURITANIEL’identité des deux présumés terroristes neutralisés le 5 février dans une forêt de Dar El Darka (Brakna ) est maintenant connue . Il s’agit de Sidi Mohamed dit «Abou Zoubeir» (originaire de l’Adrar) qui s’est fait exploser au moment de l’assaut et Saleck Ould Cheikh dit «Abou Ghaswara» (originaire du Trarza) et capturé vivant, a indiqué une source sécuritaire en relation avec le dossier.

Les deux fugitifs étaient traqués depuis le 1er février après qu’ ils eurent abandonné leur véhicule piégée dans le département de Rkiz (200 kms sud-ouest de Nouakchott).

Trois jours durant ils s’étaient déplacés de forêt en forêt tuant un gendarme au passage et se faisant parfois arrêter par les populations avant de leur échapper, jusqu’à l’assaut lancé contre leur repaire l’après- midi du 5 février.

 «Nos Forces Armées et de sécurité ont capturé l’un des terroristes fugitifs, tandis que le second, cerné par nos forces, sans aucune issue et se sentant en désespoir de cause, s’est fait exploser à l’aide d’une grenade», révèle le communiqué rendu public le 6 février par le Ministère mauritanien de la Défense. 

«Abou Zoubeir » et «Abou Ghaswara» (photo) étaient accompagnés par le Bissau-guinéen «Abou Jaavar» capturé le 1er février. Ce sont deux combattants d’Aqmi ayant prêté allégeance, venus en Mauritanie pour une mission suicide engageant deux voitures piégées avec 3 tonnes de TNT.

«Abou Zoubeir» est un doctrinaire salafiste adepte du Takfir, cette «école» qui impose aux musulmans la connaissance et la pratique de la Charia et qui ne leur trouve pas de circonstances atténuantes (el oudhrou bil jehli) .

«Abou Ghaswara», lui, est un ancien disciple d’un doctrinaire salafiste libéré en septembre 2010.

Il avait mené en janvier 2008 une mission de convoyage de fonds au profit de l’un des tueurs des touristes français (à Aleg) à l’époque, en cavale à Dakar et  rejoint le maquis salafiste au nord Mali à cette date où il s’activait depuis lors dans «Seriyat Al Fourghane» dirigée par l’algérien Yahya Abou El Hemmam.

Des sites internet mauritaniens avaient avancé le 5 février le nom du terroriste Cheikh Brahim Ould Hamoud comme figurant parmi les fugitifs neutralisés à Dar El Barka.

Ce qui s’est avéré sans fondement comme le sont les commentaires ayant suivi cette information incitant à la haine contre sa tribu et qui prouvent il y a une catégorie de crapules du Web deja vulgaire mais aussi ignoble que celle des terroristes d’Aqmi .

 

TAHALIL-HEBDO

 

Arrestation au Mali de deux Mauritaniens liés à Aqmi

altBAMAKO, 6 fév 2011 (AFP) – Deux Mauritaniens liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont l’un en est membre et est impliqué dans de récentes tentatives d’attentats en Mauritanie, ont été arrêtés au Mali, a appris dimanche l’AFP de sources sécuritaires maliennes. Ces arrestations sont le résultat d’une coopération entre la France, le Mali et la Mauritanie, ont précisé ces sources. L’un des hommes arrêtés a été “formellement étiquetté Aqmi”, ont-elles indiqué, en précisant qu’il était impliqué dans des tentatives d’attentats à Nouakchott, déjouées la semaine dernière par l’armée mauritanienne.

Cette dernière avait fait sauter mercredi aux portes de de la capitale mauritanienne un véhicule bourré d’explosifs entré avec deux autres en territoire mauritanien en provenance du Mali quelques jours auparavant. Les trois occupants de ce véhicule avaient été tués et huit soldats blessés.

La veille, un second véhicule également bourré d’explosifs avait été intercepté dans le sud de la Mauritanie et un de ses trois occupants arrêté.

Les deux autres avaient pris la fuite vers la frontière avec le Sénégal (sud de la Mauritanie), tuant dans leur cavale un gendarme mauritanien. Un a été depuis arrêté et l’autre s’est tué en se faisant sauter avec des explosifs.

Aqmi avait revendiqué ces tentatives d’attentats, affirmant qu’elles visaient en particulier à assassiner le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Un des hommes arrêtés à de son côté déclaré aux enquêteurs qu’elles visaient également une caserne et l’ambassade de France à Nouakchott.

La Mauritanie est l’un des pays les plus touchés par les activités d’Aqmi qui a des bases au Mali et opère dans les Sahel où elle commet attentats, enlèvements, essentiellement de ressortissants occidentaux, et divers trafics.

AFP