Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 02/10/2011

Plus jamais ça !!! Il faut calmer les esprits !

altCe qui se passe depuis quelques jours dans certaines localités sud du pays suffit comme images choquantes témoignant d’une tragédie aveugle, implacable et inacceptable qui porte atteinte à la paix et à l’unité nationale.Il ne s’agit pas d’une guerre d’une communauté contre une autre mais d’une situation voulue et provoquée par l’Etat et ses institutions bancales.Les appels à l’endroit des autorités n’ont cessé d’être réitérés partout pour mettre le pouvoir devant ses responsabilités. Peine perdue! C’est à croire que tout ce que ce beau monde n’a cessé de crier haut et fort pour avertir est tombé finalement dans des oreilles sourdes à la voix de la raison.

Les manifestants pacifiques qui arpentent chaque semaine les avenues ont fait ce qu’ils ont pu pour solliciter les autorités, en vain. Comme qui dirait avec désinvolture méprisante : « le chien aboie, la caravane passe » ! Et cette bombe n’a pas tardé d’exploser malencontreusement. L’Etat a failli à ses responsabilités. La tutelle n’a plus d’explications à donner autre que d’assumer une situation qu’elle a entretenue. Aucun coup de grenade lacrymogène à plus raison qu’une balle réelle ne devaient péter si des ordres de réprimer des manifestants pacifiques n’avaient été donnés. Mieux, si l’autorité avait daigné écouter les revendications du reste légitimes des populations, aucune confrontation n’aurait eu lieu. Aujourd’hui il y a eu mort d’homme et des blessés graves à Maghama. La balle d’un gendarme a atterri dans le thorax d’un adolescent de 19 ans. Pour quelle raison tuer de cette façon sauvage un être humain aux mains nues ? Ce tueur en série, indigne de porter une arme doit être arrêté et réponde de ses crimes. Plus que jamais cette situation ne doit continuer. Les forces de l’ordre n’ont aucun mandat de tirer sur de paisibles citoyens sans défense. Les incidents qui émaillent le sud du pays ne sont pas seulement à mettre sur le compte d’un problème ponctuel mais d’un malaise général ressenti par une communauté victime de toutes sortes d’injustices tant au niveau local que central. Les différents pouvoirs ont géré de la même manière laxiste et nonchalante la question de l’unité nationale.

 La problématique des diversités culturelles et linguistiques n’a jamais voulu être abordée de façon directe ni posée en vue de trouver des solutions pour l’intérêt du pays. A l’intérieur du pays notamment au sud, l’administration locale se comporte à l’égard des populations comme des colons n’hésitant pas à réprimer, exproprier, emprisonner de paisibles citoyens autochtones. Les terres de la vallée ont été redistribuées à des arrivistes alors que les anciens propriétaires observent fatalement leur héritage séculaire tomber entre des mains bien protégées. Les forces de sécurité n’ont d’autre mission que d’intimider les populations riveraines considérées comme des citoyens de seconde zone. Un Etat qui se respecte doit traiter ses citoyens devant la loi avec les mêmes droits. La première mesure doit consister à faire la lumière sur les violences perpétrées contre les manifestants, situer les responsables et prendre des sanctions à l’endroit des auteurs des fusillades. L’arrêt immédiat des opérations d’enrôlement est une condition pour le retour au calme dans les localités du sud du pays. Personne, sauf des ennemis de la paix ne souhaite à la Mauritanie une situation chaotique.

Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR QUOTIDIEN 

Quand l’absurde gouverne et tue : la mort de Lamine Mangane par Jamal Sow

altUne détonation déchire la clameur, dans la matinée estivale une balle arrête et rompe une vie. Sous un ciel d’azur, des hommes effacent et anéantissent une existence. De leur feu, la vitalité, les projets, et les aspirations d’un garçon se dissipent et s’estompent comme le brouillard d’une matinée d’hiver. De part leurs gestes, de part leur cœur, ils jettent à jamais, un père et une mère dans les profondeurs de la misère. D’une seule matinée, d’un seul un instant, ils sèment à jamais dans les cœurs des sœurs, des frères et des amis, la douleur et l’amertume. Dans la poussière et dans le sang, LAMINE MANGANE est mort sans savoir pourquoi. Entre les pleurs, dans les mains des proches, au fond de sa tombe, LAMINE MANGANE a quitté ce bas monde, sans avoir eu le temps de découvrir les visages de ses tueurs. Comme hier à Sory malé, comme hier à Sylla, comme hier à Touldé-Kaedi, comme hier à Giraye, comme hier à Djéol, comme hier à Koundel, comme hier à Sare ndoongu, comme hier, comme hier…!!!

 Les jours se lèvent, se succèdent et se ressemblent. Les horizons sont sombres, le ciel est désert, les mêmes vents brulent toujours les mêmes cœurs. AH! les mêmes escadrons de la mort, les mêmes vampires de la vie qui continuent de commettre et d’encourager des ACTIONS ABSURDES à l’encontre de la communauté négro-africaine. Au moment sous d’autres cieux, l’humanité toute entière s’agenouille et implore le pardon à d’autres hommes victimes de la cruauté de ses semblables, cette autre Mauritanie n’éprouve aucun remord, aucun regret et aucune inquiétude face aux événements de l’histoire. Dans chaque pas de sa vie, elle s’active pleinement pour enrichir la culture de la haine, la civilisation du mépris des valeurs humaines et aux droits de la différence sociale, culturelle, linguistique. Ces partisans d’une hégémonie arabe et blanche savent-ils que la mort n’est point absurde? savent-ils que c’est l’acte qui fonde le geste du tueur qui est absurde? Car la mort en soi est source de sens et signification. Elle pousse à l’interrogation, elle nous fait découvrir les limites de nos possibilités. Elle révèle notre être de finitude dans l’infinitude de L’ETRE. Mais à quoi peut répondre, l’acte qui fonde le geste d’un tueur? Son acte ne répond ni à une exigence rationnelle ni à une objectivité éthique. Par conséquent, l’acte d’un tueur est l’absurde. L’absurde ne se justifie pas, elle n’a pas de justification.

Quand une société, une nation laisse et banalise la réalisation d’actions absurdes, elle s’éloigne de son essence humaine, elle s’abstient à se réaliser comme être doué de conscience. Dans cet élan ,elle ne se ramènera pas seulement au stade de l’animalité mais plutôt à une existence “chosale” . L’acte absurde est destructeur, négatif, et il sape les normes qui fondent et déterminent la paix, la justice et l’égalité au sein de la société. Pour l’intérêt de notre peuple, et de celui de notre nation toute entière, il est un impératif pour chaque citoyen, de s’opposer de toutes ses forces, pour arrêter la programmation et la réalisation d’actions absurdes. La communauté négro-africaine a trop souffert de ces dérives préméditées, de ces idéologies génocidaires et de ces actions meurtrières. Aujourd’hui, dans son âme git la souffrance, la douleur, et le désespoir. Elle ne ressent plus les joies de la vie, elle ne jouit plus les plaisirs de l’existence. L’oppression dans toutes ses formes doivent cesser: le nègre veut vivre!!!!

Jamal Sow-Paris-France

TPMN: L’action du mouvement n’est pas dirigée contre les arabo-berbères

altALAKHBAR (Nouakchott)-La police a “libéré des prisonniers” qui “brûlaient et cassaient” pour “discréditer la marche et justifier la répression violente”, a déclaré Abdoul Birane Wane, coordinateur de Touche pas à ma nationalité; Le coordinateur, qui était en conférence de presse ce matin au Fonadh, a ajouté que la marche était “pacifique” et destinée à “remettre une lettre aux députés pour qu’ils prennent leur responsabilité en tant qu’élus”. Il a précisé que “nous sommes contre ceux qui cassent les boutiques de maures” et “précisons que l’action de Touche pas à ma nationalité n’est pas dirigée contre les citoyens arabo-berbères”. Le coordinateur a également révélé que les arrêtés lors des manifestations sont “dispersés dans les commissariats” et la police “refuse qu’on leur apporte à manger”. Il a déploré qu’il y a parmi eux “des étrangers: un sénégalais qui vendait des “Roubmaye(robes de femmes)” et un autre mécanicien sénégalais pris de son lieu de travail”.

“La police a violé les domiciles dans les quartiers de forte présence étrangère pour nous pousser à crier pour leur libération”, a-t-il ajouté. Mais, nous prenons nos militants en charge. Cependant, en tant que humain, nous nous soucions du sort de ces étrangers qui, selon lui, est de la responsablité des organismes des droits humains.

“Les autorités ne veulent pas apaiser la situation”, a-t-il déploré. Le discours du ministre de l’intérieur, “qui est censé garantir la sécurité de tous les mauritaniens, est venu mettre de l’huile sur le feu”. Ce, “pendant qu’à Maghama, les gens pensaient leurs blessures et enterraient Mangane”.

De son côté, Ba Mamadou Alassane, président du (PLEJ) Parti pour la Légalité et la Justice a témoigné qu’alors que les jeunes à Maghama sollicitaient son “aide pour manifester pacifiquement, les grenades nous tombèrent dessus”. Il a ajouté que “nous avons demandé que ceux qui ont tiré des balles soient démis et jugés”. Précisant que “le premier responsable, c’est le pouvoir en place incarné par Aziz”. Pour lui, “ce problème concerne tous les mauritaniens, “donc les arabes doivent aussi se mobiliser, rappelant que nous avons toujours appelé à l’Unité nationale mais dans l’égalité des chances”.

Il a appelé les jeunes du mouvement Touche pas à ma nationalité à faire preuve de prudence par rapport aux manipulations des médias publics contre eux.

A propos de la délégation ministérielle qui visitait les blessés à Kaédi, Ba Mamadou Alassane a martelé “qu’au lieu de verser des larmes de crocodile, ils devaient tous démissionner de l’UPR.”

Mamadou Sarr, secrétaire exécutif du Fonadh, lui, a affirmé que c’est Ould Abdel Aziz le responsable de la situation, parce qu’il aurait pu mettre fin à cela. Il a averti qu’il y a des personnes tapis à l’ombre qui veulent réactiver les événements de 1989, mais 89 et 2011 ne sont pas les mêmes.

Continuer, a-t-il ajouté s’adressant aux militants de Touche pas à ma nationalité, à être des militants pacifiques et rigoureux. Il y aura un moment donné le pouvoir est obligé de négocier”.

Sara a aussi appelé tous les mauritaniens à “sortir et à se battre pour préserver notre unité nationale”. Ce, avant qu’il s’interrogeait sur pourquoi on s’en prend à une catégorie alors que d’autres protestent devant le palais.

Ahmed Wadia(Essirage) a affirmé ,quant à lui, que le discours clair de Touche pas à ma nationalité a dévoilé les manipulations du régime qui continue à diffuser les mauritaniens. Le mouvement ne prône pas la violence, a-t-il précisé. Il défend tous les mauritaniens. Aziz doit comprendre que les citoyens sont unis autour de justice et de l’islam.

Il a ajouté que la déclaration du ministère de l’intérieur n’a convaincu personne. Il a dénoncé aussi que Ould Abdel Aziz a donné 37 milliards à son proche qui s’occupe du recensement.

et la seule solution au probleme de l’enrôlement c’est de le suspendre et reprendre l’opération sur des bases claires, a-t-il conclu.

Recensement: ce qui met les Noirs de Mauritanie en colère

altNOUAKCHOTT -AFP— Questions “uniquementréservées aux Noirs”, pièces administratives quasi-impossibles à fournir, enquêteurs en majorité maures: pour les Noirs de Mauritanie, le recensement en cours dans leur pays a pour seul but de les marginaliser, ce dont se défend le gouvernement.

A l’appel du mouvement Touche pas à ma nationalité, à la pointe de la contestation anti-recensement, la mobilisation est forte et a pris ces derniers jours, dans le Sud et à Nouakchott, une tournure violente: un mort et une quinzaine de blessés, voitures et maisons incendiées, commerces saccagés.

Le gouvernement du président Mohamed Ould Abdel Aziz a lancé le recensement en mai pour mettre en place un nouveau système d’identification des Mauritaniens, après avoir promulgué un nouveau Code civil en décembre 2010.

“C’est une déportation administrative qui est aujourd’hui envisagée, après les déportations physiques de 1989-1990”, s’insurge Dia Gando, militant de Touche pas à ma nationalité à Kaédi, ville à dominante noire de la vallée du fleuve Sénégal (sud), théâtre de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

Entre 1989 et 1991, plusieurs dizaines de milliers de Négro-Mauritaniens avaient dû fuir ou avaient été chassés de leur pays après un déchaînement de violences interethniques, sous le régime de l’ancien président Maaouiya Ould Taya (1984-2005). Ils s’étaient réfugiés au Sénégal et au Mali voisins.

Plus de 20.000 d’entre eux ont été depuis rapatriés par le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR).

Les Noirs du pays craignent aujourd’hui une remise en question de leur nationalité qu’il leur est demandé de prouver par des pièces administratives presque “impossibles à réunir”, telles que des actes de décès d’arrière-grands-parents, selon des organisations de défense des droits humains.

“Comment comprendre autrement que nous sommes visés par ce recensement si la commission d’enquête demande par exemple à un Négro-Mauritanien de prouver sa +mauritanité+ en s’exprimant en hassanya (dialecte maure) ou en récitant une partie du Coran ?”, s’interroge Dia Gando.

“D’où vient votre père?”

 

Selon Wane Abdul Birane, un des leaders de Touche pas à ma nationalité, des questions fâcheuses sont posées “exclusivement aux Noirs pour les empêcher de se faire enrôler (recenser) et les déposséder de leur nationalité”.

“On nous demande: +D’où vient votre père?+. S’il vient du Sénégal ou du Mali par exemple, ou si vous êtes vous-même né ailleurs qu’en Mauritanie, vous êtes d’office exclu”, affirme-t-il.

Il reconnaît que des questions similaires peuvent être posées aux Arabes du pays, mais “leurs conséquences pour les deux communautés ne sont jamais identiques, les Négro-Mauritaniens étant ciblés par des groupes (…) chauvins qui tentent de les exclure”.

“Les commissions dominées par les Maures nous demandent, pour confirmer notre nationalité, si nous connaissons tel maire de telle ville, tel centre d’intérêt de telle zone, ou tel notable dans telle région qui n’est pas la nôtre”, ce qui est “révoltant et nous confirme dans nos craintes”, estime Niang Abou, instituteur.

Autant d’accusations réfutées par les autorités de Mauritanie, vaste pays désertique à la charnière entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. Ses trois millions d’habitants sont d’origines diverses: Maures blancs et noirs, Noirs ayant leurs racines en Afrique subsaharienne.

L’opération en cours “n’exclura personne et finira, à terme, par donner leurs droits à tous les citoyens, sans exclusive”, affirme Rabih Rabbou, directeur chargé de l’état civil.

Selon le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ould Boilil, l’unique but du recensement est d’instaurer “un système d’état civil biométrique moderne et fiable. L’Etat, convaincu qu’il y va de l’intérêt national, est résolument engagé à mener cette opération stratégique pour l’avenir du pays”.