Monthly Archives: February 2011
Déclenchement de la manifestation des jeunes prévue le 25 février
Des centaines de jeunes mauritaniens ont déclenché le 25 février une manifestation à Nouakchott juste après la prière du vendredi. Les manifestants ont convergé vers la place dite des anciens « Blocs» et portaient des pancartes dénonçant le chômage, l’esclavage et la hausse des prix. Certains manifestants scandaient les slogans “Militaires dehors” ou «Chaab yourid isghath ennidham» (en français, le peuple veut la chute du régime) appelant au départ du régime en place.
En dépit d’un important dispositif de sécurité la manifestation qui était toujours en formation n’avait pas été réprimée au moment où ses lignes étaient écrites. Organisée par des jeunes principalement, la manif ne semblait pas être encadrée par une quelconque force politique ou syndicale et regroupait des jeunes issus de toutes les communautés mauritaniennes. On les entendait lancer “pas de parti, ni de syndicat, oui à la revolution de la jeunesse” tandisque l’affluence prenait de l’importance au fur et à mesure.
Plusieurs initiatives de jeunes activistes sur Internet dont «Saket lache»(en français: pourquoi se taire?) ainsi que «le Mouvement du 25 février», «Hartaniekouribidan» et bien d’autres, avaient lancé il y a quelques semaines le mot d’ordre de la manifestation du 25 février sur Facebook.
TAHALIL-HEBDO
المتظاهرون يتجمعون في “ساحة بلوكات” دون تدخل أمني (تحت التحديث)
قال مندوب وكالة نواكشوط للأنباء إن مجموعة من المتظاهرين دخلت منطقة ساحة بلوكات بعد انتهاء صلاة الجمعة، وهي تحمل لافتات كتبت عليها شعارات مناوئة للنظام، دون أن تعترضها قوات الأمن .وأضاف أن مجموعة أخرى من المتظاهرين انطلقت من المسجد السعودي باتجاه ساحة بلوكات للانضمام للمجموعة التي توجد بها حاليا، وأغلبهم من الشباب، وقال إن بعض المتظاهرين يحملون شعارات ولافتات تطالب بإسقاط النظام، فيما ترفع مجموعات أخرى شعارات ضد العقيد معمر القذافي وأركان النظام الليبي، كما تدعوا بعض الشعارات إلى إغلاق مكتب الخطوط الجوية الليبية في موريتانيا، وحمل بعض المتظاهرين شعارات من بينها: الشعب يريد إسقاط النظام، لا للعبودية، لا لارتفاع الاسعار….وفي تصريح لـ”ونا” قال عمدة أوجفت محمد المختار ولد احمين أعمر الموجود في المظاهرات إنهم يريدونها مظاهرات سلمية، وغايتهم “التغيير ورفض الظلم والعنف والغبن، وانهاء الانظمة العسكرية”، واضاف انهم يعتبرون ان النظام الحالي “امتداد للأنظمة السابقة ونريد تغييره”، ودعا النظام للاستفادة مما امساه الدروس حوله، واضاف “أدعوا كافة العمد والنواب والشيوخ إلى مناصرة الشباب في ثورتهم .
Réunion de la CPM: Des partis disent qu’ils ne sont pas des «Baltajia»
La réunion du bureau exécutif de la coordination des partis de la majorité présidentielle (CPM) s’est achevée en fin de soirée du 24 février au siège de l’UDP sur de grandes divergences autour de l’attitude à adopter vis-à-vis d’une manifestation de la jeunesse opposée au régime, prévue l’après-midi du vendredi 25 février à Nouakchott.
Selon une source présente lors de la rencontre certains dirigeants de la Majorité à l’instar de Mohamed Yahya Ould Horma, Madame Naha mint Mouknass ainsi que El Kory Ould Abdel Mowle, ont accusé l’opposition mauritanienne notamment les partis de la COD et Tawassoul d’être derrière la manifestation et demandé à ce qu’ils soient attaqués.
Mais d’autres dirigeants de la Majorité ont réagi pour dire qu’ils ne sont pas des «Baltajia» prêts à être jetés (comme en Egypte) contre l’opposition, ajoutant que la manifestation est organisée par des jeunes et pourrait ne pas être aussi importante qu’on veuille leur faire croire.
Ils ont, à l’occasion, demandé le dialogue avec l’opposition ainsi qu’avec les organisateurs de la future manifestation.
Ce qui n’a pas plu au trio Horma-Naha-El Mowle qui poussait vers le lynchage de l’opposition et de certains groupes sociaux, affirme notre source.
Ce trio réputé pour sa superficialité et son aigreur pourrait compter ajoute-t-on, sur des sbires pour ce genre de besogne avec lequel ils ont déjà créé assez d’ennemis au président Ould Abdel Aziz.
Un groupe de jeunes mauritaniens s’activent depuis quelques jours sur Facebook pour organiser une manifestation pour laquelle il y aurait virtuellement quelques milliers de participants.
L’approche est inspirée des modèles déjà expérimentés en Tunisie et en Egypte. Mais l’on ne sait à ce stade, si le virtuel va devenir réel.
Baltajia: Mot designant les délinquants utilisés en Egypte pour troubler les manifestations de l’opposition.
TAHALIL-HEBDO
Manifestations de Fassala : Lorsque l’injustice, la privation et le désespoir amènent la population à la révolte
Depuis quelques jours, l’arrondissement de Fassala, dans le Hodh Chargui, connaît une intense vague de protestation populaire. Les raisons de cette révolte seraient le niveau insupportable des prix et la rareté de l’eau potable. Les autorités municipales n’ayant pas répondu aux attentes légitimes des populations, celles-ci s’en sont prises aux symboles de l’Etat, incendiés et saccagés. Face à cette situation, les autorités ont pris la décision périlleuse de réprimer les manifestants au lieu d’être à l’écoute de leurs doléances. Des coups et blessures et des arrestations massives ont été signalés. 38 personnes, dont des femmes, auraient été amenées, depuis hier, à Bassiknou, où elles sont gardées dans les locaux de la gendarmerie. D’autres, en plus grand nombre, seraient actuellement détenues à Néma. Des citoyens ont été battus publiquement et maintenus sous le soleil ardent pendant plusieurs heures par des militaires déchainés. Des témoignages font état d’actes de torture contre plusieurs personnes. La répression prend, de plus en plus, l’ampleur d’une véritable campagne punitive, largement disproportionnée.
Manifestement, l’ensemble des autorités locales ont été mises à contribution pour ‘mater’ une simple contestation de citoyens révoltés par des conditions de vie qui se dégradent de jour en jour.
SOS Esclaves condamne avec la plus grande vigueur la répression aveugle contre les populations qui manifestent pour des lendemains meilleurs et dénonce le blackout entretenu sur la situation dans le Hodh Charghi. Elle considère que l’usage de la force contre les manifestants constitue une atteinte grave aux droits humains fondamentaux.
SOS Esclaves affirme que la répression n’est pas une réponse acceptable aux revendications populaires. Elle en appelle à l’ensemble des populations pour se solidariser avec les habitants de Fassala Néré et Bassiknou et exiger, immédiatement :
Le respect du droit des populations, partout en Mauritanie, à manifester librement et pacifiquement ;
Que la lumière soit faite sur les exactions, les tortures et les arrestations arbitraires.
SOS Esclaves affirme, solennellement, que les évènements de Fassala découlent de l’incapacité du régime à répondre aux aspirations et aux besoins légitimes des populations.
En ces moments difficiles, où souffle un vent de liberté dans l’ensemble de la sous-région, SOS Esclaves exprime sa solidarité avec la jeunesse et l’appelle à exprimer pacifiquement son mécontentement social et met en garde les autorités contre toute tentative de répression de la volonté du peuple
Aioune El Atrousse le 20 février 2011
Boubacar Messaoud, Président – SOS esclaves
Voilà Pourquoi Ibrahima Sarr n’était pas à Chinguitti?
Lors de l’ouverture du festival des villes anciennes à Chinguitti par le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, tous les partis de la majorité présidentielle étaient au rendez vous, sauf un. Il s’agit de l’AJD/MR. Ibrahima Moctar Sarr, selon nos informations, n’a pas été invité. Pourtant, c’est un homme de culture. Il pouvait certainement apporter quelque chose de plus au festival. Selon les indiscrets, son discours en pulaar lors de l’atelier de réflexion de l’UPR à Nouakchott, lui aurait porté préjudice. C’est pourquoi nous avons tout fait pour faire parler un homme politique issu de la majorité. C’est un militant de l’UPR puisqu’il a souhaité qu’on l’appelle ainsi et garder l’anonymat. Nous lui avons demandé de ce qu’il pense de l’absence du leadeur de l’AJD/MR à Chinguitti alors que tous les partis de la majorité présidentielle se bousculaient à Chinguitti pour se faire remarquer. Voilà sa réponse : «Qu’il vienne ou pas à Chinguitti ne démunie rien de notre volonté politique sur l’unité nationale. C’est vous qui pensez à lui. Mais, nous nous ne pensons pas à quelqu’un qui veut nous diviser ou nous imposer ses idées. Nous sommes serins et soudés, pour soutenir le programme du Président de la République. Et, je vais vous dire que l’acceptation du ralliement d’Ibrahima à la majorité présidentielle par l’UPR, je pense, que c’est une erreur politique. Quelqu’un qui veut qu’on change le nom du pays, l’hymne et les couleurs nationales, je pense que cela, excusez moi du terme, est un extrémisme pure et dure. Merci ».
Mamadou Sy à Chinguitti – Tribune