Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2011

Lassés par le mépris Par Jean-Baptiste Placca

altIls étaient réputés forts, et pourtant ils s’effondrent. Ils ne reculent devant aucune violence pour dompter leurs peuples, mais se révèlent incapables de contenir les manifestants aux mains nues. Les citoyens n’ont plus peur et acceptent d’offrir leurs poitrines aux tirs des polices et des armées de tueurs. Pour la liberté des survivants. Ben Ali, Moubarak, et à présent Kadhafi, en attendant d’autres. Car il y aura d’autres, en Afrique du Nord, dans le monde arabe, mais aussi au sud du Sahara. Les peuples ont décelé le talon d’Achille des autocrates qui les oppriment. Ceux-ci sont ébranlés et s’écroulent, faute d’imagination, par manque d’idées. Et d’amour pour leurs peuples.
Kadhafi commet, vis-à-vis des Libyens, les mêmes erreurs d’appréciation que Moubarak qui, lui-même, avait exactement reproduit la méprise de Ben Ali. Il faut croire que ce qui manque le plus, dans les cercles de ces pouvoirs-là, c’est la réflexion stratégique pour tirer la nation vers le haut. Il n’y a pas pire fragilité que celle d’un pouvoir vieillissant, glouton, qui préfère ruser pour perdurer, plutôt que d’organiser et de structurer le présent et de penser l’avenir de sa jeunesse.
 Savez-vous que les dirigeants africains susceptibles d’être, tôt ou tard, confrontés à des situations analogues se préoccupent davantage des moyens de neutraliser la foule des manifestants que de ce qui pourrait satisfaire les besoins fondamentaux des populations ?
Il faudra bien qu’un jour l’on nous dise le montant des tonnes de gaz lacrymogène et autres bibelots de maintien de l’ordre que l’Afrique ne cesse d’importer. Et, pourquoi pas, comparer ces chiffres à ce que dépensent ces mêmes gouvernements pour l’aspirine ou les compresses dans les hôpitaux ?
Un jeune Libyen réclame un peu plus de liberté et déclare que ses camarades et lui voudraient « juste vivre comme des êtres humains ». Les dirigeants, eux, ne voient d’abord et avant tout que la menace que cela peut constituer pour leur pouvoir. Ils décrètent donc que ces jeunes sont tous drogués. C’est un quiproquo sans fin !
 Il est, sur ce continent, des pays que l’on peut heureusement considérer comme étant à l’abri d’une débandade à la Ben Ali. Simplement parce que le mode de gestion du pouvoir n’est pas de nature à engendrer en permanence des frustrations. Parce que le pouvoir n’y est pas confisqué par une famille, un clan, avec, en plus, un plan de carrière familiale, pour perpétuer la privatisation de l’Etat. Car c’est lorsqu’elle n’en peut plus de subir le mépris que la population exprime sa colère et crie, à l’unisson : dégage !

RFI

Mauritanie: dispersion d’un rassemblement de jeunes opposants

MANIF nktt(Belga) La police mauritanienne a dispersé sans heurts dans la nuit de vendredi à samedi de 200 à 300 jeunes rassemblés depuis plusieurs heures sur une place de Nouakchott pour protester contre le régime, a-t-on appris auprès des manifestants. Après un ultimatum de la police, les jeunes ont refusé d’obtempérer, arguant qu’ils se trouvaient sur un lieu public et n’étaient pas violents, selon un de leur porte-paroles qui n’a pas souhaité être cité. Vers 02H00 (locales et GMT), la police est intervenue sans “grands heurts”, a-t-il ajouté. “Le mouvement va se poursuivre partout aujourd’hui, dans les rues, les marchés, partout où cela sera possible, suivant un plan que les jeunes préparent actuellement”, a-t-il affirmé. Les jeunes manifestants s’étaient donné rendez-vous vendredi via les réseaux internet, à l’image de ceux d’Egypte et de Tunisie où des révolutions populaires ont entraîné la chute des régimes. Revendiquant en commun la nécessité de lutter contre la hausse des prix et le chômage, ils divergeaient sur le plan politique, les uns, majoritaires, appelant à des “reformes en profondeur”, d’autres réclament “le départ du régime” du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Le Premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, avait affirmé jeudi que la liberté d’opinion et de manifestation est garantie et que “manifestera qui voudra”. Plusieurs partis politiques ont mis en garde le gouvernement contre toute forme de répression contre les manifestants et affirmé leur soutien aux “revendications justes des jeunes” Mauritaniens. (THA)

Rapatriement de Libye du premier contingent des Mauritaniens

altL’avion dépêché vendredi par le gouvernement mauritanien à Tripoli pour rapatrier les citoyens résidents en Libye a regagné Nouakchott samedi à l’aube avec à son bord 114 passagers, pour la plupart des enfants, des femmes et des étudiants.Plusieurs Mauritaniens fuient l’insécurité qui règne depuis plusieurs jours en Jamahariya, suite à la révolte populaire qui embrase ce pays et qui a fait des milliers de morts.

CANALRIM

Des manifestants dénoncent les politiques du Gouvernement

Manif du 25 fevrierDes milliers de Mauritaniens, en majorité des jeunes, sont descendues vendredi après-midi 25 février dans l’espace des Blocs au centre de Nouakchott qu’ils ont baptisé «Place de la liberté», pour réclamer des réformes, une amélioration des conditions de vie et le départ du président Aziz. «Ya Aziz ! Ya Ghazwani ! khallou ankoum Mouritani ! (En français: Aziz ! Ghazwani ! collez la paix à la Mauritanie !) entendait-on dire parmi les slogans. «Pas de syndicats, ni de partis, nous sommes une révolution de jeunes», «Pacifique ! Pacifique», «Aziz Dégage» clamaient également des groupes jeunes de toutes les communautés et ethnies de Mauritanie trés determinés et portant pour certains, des pancartes dénonçant l’esclavage, le chômage et la vente des terrains des «Blocs» à des hommes d’affaires proches du régime.

Le président doit respecter son peuple. Aziz a toujours dit qu’il était le président des pauvres, maintenant, les pauvres sont devant vous et veulent un dialogue“, a déclaré Moctar Mohamed Mahmoud, qui dit avoir été informé de la tenue de la manifestation par Facebook. “Il n’y a aucun parti politique derrière nous, aucune tribu particulière“, a-t-il assuré. La présence policière était discrète, malgré de curieuses provocations contre les manifestants ainsi que contre le correspondant d’Al Jazeera et des policiers, provocations orchestrées dit-on par des cercles hostiles aux manifestants et perçus par eux comme des «Balatajiya».

Une journée avant la tenue de la manifestation le très médiocre Premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, a improvisé un meeting dans un quartier populaire au cours duquel il annoncé que le gouvernement allait créer 17.000 emplois, lancer de nouveaux projets d’infrastructure et accroître la production alimentaire locale pour lutter contre la hausse des prix des denrées. Les organisateurs de la manifestation avait réagi à ses déclarations affirmant qu’elles étaient plutôt destinées à faire échouer leur initiative.

TAHALIL-HEBDO

Des centaines de jeunes manifestent à Nouakchott

alt

Quelques centaines de jeunes ont manifesté cet après-midi sur la place des blocs à Nouakchott. Ils étaient de tous les âges et de toutes les couches de la population mauritanienne. Les slogans et les banderoles réclamaient plus de justice sociale, la création d’emploi, le règlement définitif du passif humanitaire. Les plus radicaux ne voulaient pas moins que le départ du régime actuel. Les haut-parleurs grésillaient : « Ghazwani et Aziz laissaient la Mauritanie ».
En marge de la manif, des personnes portant les effigies de l’ex-commissaire aux droits de l’homme, à l’insertion et aux relations avec la société civile Mohamed Lemine Ould Daddah sollicitaient la libération de ce dernier.
La police dont la présence est restée discrète n’a eu à intervenir qu’une fois lorsque des manifestants ont voulu déferler sur l’Avenue Gemal Abdel Nasser.

rim24.info