Daily Archives: 13/11/2015
Putsch au Burkina Faso : l’enregistrement qui agite le Web ivoirien et burkinabè
Diffusé sur Internet, l’enregistrement d’une conversation censée démontrer la collusion entre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, et les auteurs du putsch du 17 septembre au Burkina Faso agite médias et réseaux sociaux.
L’enregistrement fait grand bruit des deux côtés de la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, mais rien ne prouve qu’il soit authentique. Depuis sa publication, jeudi 12 novembre sur Internet, médias en ligne et réseaux sociaux se font des gorges chaudes des écoutes téléphoniques présentées par ses diffuseurs comme une preuve de l’implication de Guillaume Soro, l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne, dans le coup d’État avorté du 17 septembre au Burkina Faso.
Sur la bande sonore, qui daterait du putsch, on entend deux hommes évoquant au téléphone les moyens de faire réussir le coup de force mené à Ouagadougou par les hommes du Régiment de sécurité présidentiel (RSP). Il y est question d’argent, de déstabilisation militaire, de projets d’assassinats…
Or, d’après ceux qui ont révélé le document, les deux interlocuteurs ne seraient autres que Guillaume Soro et Djibril Bassolé, l’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères du président déchu Blaise Compaoré aujourd’hui détenu pour haute trahison.
“Montage grossier”
Depuis la circulation de ce document audio de plus de 15 minutes sur les réseaux sociaux, les proches de Guillaume Soro crient à la “manipulation”. Interrogé par Radio France internationale (RFI), Moussa Touré, son porte-parole, parle d’un “montage grossier” reprenant des extraits de la voix de Guillaume Soro mais aussi celle d’un imitateur. “Nous avons pris la peine de faire expertiser cet enregistrement par un expert indépendant. Ce rapport explique clairement qu’il y a des distorsions, des altérations, des rajouts de voix qui font que ce document est à 99 % un document totalement falsifié”, affirme-t-il.
Sur le site internet de Guillaume Soro, un article intitulé “Sept bonnes raisons de jeter à la poubelle les prétendues écoutes téléphoniques” s’emploie à démontrer point par point l’inauthenticité du document. “Ces prétendues écoutes téléphoniques sont traversées par un fond sonore trouble, typique des bandes magnétiques traficotées. De nombreux logiciels existent aujourd’hui pour fabriquer artificiellement des voix et paroles à partir du calibrage des timbres vocaux des personnages qu’on veut imiter”, peut-on lire sur le site. Pour l’heure, les autorités burkinabè ne se sont toujours pas exprimées sur le sujet.
Ce n’est pas la première fois que l’entourage de Guillaume Soro doit se défendre d’avoir cherché à prendre part au coup d’État burkinabè. En octobre, “Jeune Afrique” indiquait ainsi que l’entourage du Premier ministre burkinabè, Isaac Zida, accusait le président de l’Assemblée nationale ivoirienne d’avoir proposé son aide aux putschistes. “C’est du bluff ! Guillaume Soro n’a rien à voir avec ce putsch”, s’était alors exclamé l’un de ses collaborateurs à l’hebdomadaire.
“Commanditaires”, “complices”, “exécutants”…
La diffusion de l’enregistrement controversé intervient également alors que la commission d’enquête sur le putsch du 17 septembre au Burkina Faso a publié un rapport dans lequel elle assure avoir identifié “commanditaires”, “complices” et “exécutants” du coup d’État. “Nous avons identifié les personnes mais cela ne fait pas d’elles des coupables, elles jouissent de la présomption d’innocence”, a indiqué, jeudi, Simplice Poda, le président de la commission.
Ce rapport, dont le contenu n’a pas été dévoilé, avait été commandé par le gouvernement le 25 septembre, lors de la création de la commission pour “situer les responsabilités, identifier les auteurs, complices, militaires et civils, impliqués dans la tentative de coup d’État perpétrée le 16 septembre 2015”.
Des soldats du RSP, l’ancienne garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, avaient fait irruption dans le palais présidentiel le 16 septembre en plein Conseil des ministres, prenant en otage le président, Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida, et plusieurs ministres, avant de proclamer le coup d’État le lendemain. Mais la mobilisation populaire a conduit à l’échec du putsch, permettant le retour du gouvernement de Michel Kafando au pouvoir.
france24
Diffusé sur Internet, l’enregistrement d’une conversation censée démontrer la collusion entre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, et les auteurs du putsch du 17 septembre au Burkina Faso agite médias et réseaux sociaux.
L’enregistrement fait grand bruit des deux côtés de la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, mais rien ne prouve qu’il soit authentique. Depuis sa publication, jeudi 12 novembre sur Internet, médias en ligne et réseaux sociaux se font des gorges chaudes des écoutes téléphoniques présentées par ses diffuseurs comme une preuve de l’implication de Guillaume Soro, l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne, dans le coup d’État avorté du 17 septembre au Burkina Faso.
Sur la bande sonore, qui daterait du putsch, on entend deux hommes évoquant au téléphone les moyens de faire réussir le coup de force mené à Ouagadougou par les hommes du Régiment de sécurité présidentiel (RSP). Il y est question d’argent, de déstabilisation militaire, de projets d’assassinats…
Or, d’après ceux qui ont révélé le document, les deux interlocuteurs ne seraient autres que Guillaume Soro et Djibril Bassolé, l’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères du président déchu Blaise Compaoré aujourd’hui détenu pour haute trahison.
“Montage grossier”
Depuis la circulation de ce document audio de plus de 15 minutes sur les réseaux sociaux, les proches de Guillaume Soro crient à la “manipulation”. Interrogé par Radio France internationale (RFI), Moussa Touré, son porte-parole, parle d’un “montage grossier” reprenant des extraits de la voix de Guillaume Soro mais aussi celle d’un imitateur. “Nous avons pris la peine de faire expertiser cet enregistrement par un expert indépendant. Ce rapport explique clairement qu’il y a des distorsions, des altérations, des rajouts de voix qui font que ce document est à 99 % un document totalement falsifié”, affirme-t-il.
Sur le site internet de Guillaume Soro, un article intitulé “Sept bonnes raisons de jeter à la poubelle les prétendues écoutes téléphoniques” s’emploie à démontrer point par point l’inauthenticité du document. “Ces prétendues écoutes téléphoniques sont traversées par un fond sonore trouble, typique des bandes magnétiques traficotées. De nombreux logiciels existent aujourd’hui pour fabriquer artificiellement des voix et paroles à partir du calibrage des timbres vocaux des personnages qu’on veut imiter”, peut-on lire sur le site. Pour l’heure, les autorités burkinabè ne se sont toujours pas exprimées sur le sujet.
Ce n’est pas la première fois que l’entourage de Guillaume Soro doit se défendre d’avoir cherché à prendre part au coup d’État burkinabè. En octobre, “Jeune Afrique” indiquait ainsi que l’entourage du Premier ministre burkinabè, Isaac Zida, accusait le président de l’Assemblée nationale ivoirienne d’avoir proposé son aide aux putschistes. “C’est du bluff ! Guillaume Soro n’a rien à voir avec ce putsch”, s’était alors exclamé l’un de ses collaborateurs à l’hebdomadaire.
“Commanditaires”, “complices”, “exécutants”…
La diffusion de l’enregistrement controversé intervient également alors que la commission d’enquête sur le putsch du 17 septembre au Burkina Faso a publié un rapport dans lequel elle assure avoir identifié “commanditaires”, “complices” et “exécutants” du coup d’État. “Nous avons identifié les personnes mais cela ne fait pas d’elles des coupables, elles jouissent de la présomption d’innocence”, a indiqué, jeudi, Simplice Poda, le président de la commission.
Ce rapport, dont le contenu n’a pas été dévoilé, avait été commandé par le gouvernement le 25 septembre, lors de la création de la commission pour “situer les responsabilités, identifier les auteurs, complices, militaires et civils, impliqués dans la tentative de coup d’État perpétrée le 16 septembre 2015”.
Des soldats du RSP, l’ancienne garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, avaient fait irruption dans le palais présidentiel le 16 septembre en plein Conseil des ministres, prenant en otage le président, Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida, et plusieurs ministres, avant de proclamer le coup d’État le lendemain. Mais la mobilisation populaire a conduit à l’échec du putsch, permettant le retour du gouvernement de Michel Kafando au pouvoir.
Première publication : 13/11/2015
Economie : Le patronnat mauritanien exhorte l’état à moins “harceler” les entrepreneurs
En manque cruel de liquités, avec une activité économique ralentie par une imposition étouffante, les autorités désespérées continuent d’en rajouter, de façon démesurée, entraînant les fermetures de sociétés, et les départs d’investisseurs. Le chef du patronnat, Ahmed Baba Azizi, devant leurs ministères de tutelle, la BCM, et le représentant de la Banque Mondiale, il y a deux semaines, a tiré la sonnette d’alarme, en exhortant l’état à infléchir sa politique d’impôts, destructrice d’emplois et de richesses.
Ce n’est pas un discours anodin: il y a une dizaine de jours, le président de l’union nationale du patronnat mauritanien (UNPM), Ahmed Baba Azizi, rappelait aux autorités que la pression fiscale sans précédent exercée sur les entreprises nationales et étrangères grèvait l’emploi et l’investissement. D’autant plus qu’aux yeux du patronnat mauritanien, cette pression ne semble pas se concrétiser dans le développement du pays.
“Nous n’avons aucun interlocuteur, surtout pas avec une administration de développement, intéressée à mettre un terme aux suspicions existant entre les secteurs public et privé; le harcèlement auquel l’administration en général, et les services fiscaux en particulier, exposent les opérateurs économiques, tous secteurs confondus, alors qu’il n’y a pas de développement, sans un secteur privé fort et partenaire effectif dans le processus de développement; enfin l’ingérence grave et inacceptable de certaines autorités dans les opérations de renouvellement de ses instances syndicales” affirme-t-il longuement.
“Il est nécessaire e vital d’activer la concertation entre l’Etat et le secteur privé, en sa qualité de véritable moteur de la croissance, et la recherce des voies et moyens permettant de tirer profit des avantages multiples et divers, qu’offre la complémentarité entre les secteurs public et privé” continue le président des patrons, après avoir rappelé, dans un bref historique, l’accession de la Mauritanie (en 2008), au 168ème rang (l’an précédent étant à la 176ème place), des pays ayant le plus amélioré leur environnement d’affaires.
Visiblement inquiet à l’époque que la Mauritanie puisse à nouveau dégringoler dans l’échelle d’estime des investisseurs potentiels, Ahmed Baba Azizi urge les parties présentes à cette journée, d’apporter des réponses pérennes, concrètes et “justes” (terme revenant souvent dans son discours sur les questions “essentielles et fondamentales” de la justice, de la transparence dans le domaine des marchés publics, “l’application juste, stricte et équitable des textes réglementant l’économie nationle, dont doivent bénéficier l’ensemble des opérateurs économiques sans exception aucune”, et la fixation d’une durée précise pour le paiement des créances sur l’état, et le respect de ces délais, de manière stricte et juste.
Sans l’amélioration de ces agrégats permettant de juger de la qualité de l’envitonnement des affaires d’un pays, “il sera difficile d’attirer de nouveaux investisseurs” conclut-il.
Une extrapolation de la théorie des impôts de Laffer
Le substrat du message est on ne peut plus clair : “Laissez les entreprises travailler en paix et prenez-leur ce qu’ils doivent au développement de notre société, mais pas plus, et surtout pas si développement il n’y a pas“. C’est une prudente parabole par rapport à la théorie sur les impôts d’Arthur Laffer, qui fonde l’idée que la relation positive entre croissance du taux d’imposition et croissance des recettes de l’État, s’inverse lorsque le taux d’imposition devient trop élevé.
Si un débat de fond existe encore sur le fameux “pic” de Laffer à partir duquel les recettes de l’état baisseraient, une expérimentation est en cours en Mauritanie, où ce seuil est à présent dépassé, et les effets décrits par Laffer se déroulent sous nos yeux : des sociétés ferment, car “littéralement rackettés par l’état” comme en témoigne ce transitaire qui a longtemps travaillé avec les sociétés minières, avant de mettre la clé sous la porte, car “ça ne vaut plus le coup par rapport à ce que l’état nous prend!” se plaint-il. En Mauritanie aujourd’hui, en fin d’année 2015, on peut dire que “trop d’impôt est entrain de tuer l’impôt”. Pour essayer de pallier les effets néfastes, en termes de fuites de capitaux, et de niches fiscales, l’état, depuis trois mois et demi, contrôle au niveau des banques les entrées et sorties des entreprises. “Un chèque de plus de 100.000 ouguiyas ne peut plus être retiré en caisse; il doit être encaissé sur le compte directement” confirme une caissière d’une des grandes banques nationales.
Pris dans ce cercle vicieux par rapport à la pression fiscale excessive qui seule ne pourra résoudre le problème de liquidités de l’état, le gouvernement a affirmé “le recours aux prêts extérieurs, afin de combler le déficit constaté dans le budget de l’Etat pour l’année 2016, estimé à 0,4% du PIB, hormis les industries extractives”. Un aveu d’échec en soi, après s’être vainement gargarisé sur les résultats extraordinaires de la SNIM.
Dialogue national : difficultés au sein du FNDU pour unifier les positions
Une source au sein du forum national pour la démocratie et l’unité, s’est déclarée optimiste quant à une position unifiée des différentes composantes du forum demain vendredi à propos de la suite à donner à la proposition du gouvernement relative au dialogue.
L’invitation adressée par le ministre secrétaire général de la présidence à l’opposition afin d’amorcer un dialogue, avait entraîné des dissensions au sein de celle-ci.
Certaines composantes ont continué d’exiger une réponse écrite du gouvernement à propos du document que lui avait adressé l’opposition, tandis que d’autres veulent aller au dialogue dans l’espoir que le pouvoir ait de nouvelles propositions acceptables pour elles.
La même source précise que la commission chargée de rapprocher les points de vue au sein du pôle politique espère parvenir demain à une position unifiée.
Trois formations politiques, le RFD, INAD et l’avant-garde du changement restent opposées à tout dialogue avant une réponse écrite du gouvernement au document qui lui a été adressé par le FNDU.
Les autres partis politiques seraient disposés à répondre positivement à l’invitation au dialogue adressée par le pouvoir.
Le ministre secrétaire général de la présidence de la république, Moulaye O. Mohamed Lagdaf avait invité le président en exercice du forum, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats Me Ahmed Salem O. Bouhoubeini à reprendre les concertations préparatoires du dialogue suspendues au mois de mai.
saharamedias
LAISSER UN COMMENTAIRE