Daily Archives: 01/11/2015
Burkina Faso: le 31 octobre décrété journée nationale des Martyrs
Le Burkina Faso a rendu hommage ce samedi 31 octobre aux victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat du 16 septembre dernier. Une cérémonie officielle s’est déroulée sur la place des martyrs à Ouagadougou. Face aux nombreuses plaintes des familles des victimes et des blessés, le président du Burkina Faso, Michel Kafando, a promis que le Burkina ne saurait oublier les blessés de l’insurrection et de la résistance populaires. La stèle dédiée aux martyrs a été inaugurée et une journée nationale des Martyrs sera désormais célébrée chaque année le « 31 octobre ».
Les cérémonies ont débuté vendredi 30 octobre dans la matinée et elles se sont poursuivies ce samedi 31 octobre, jour anniversaire de la chute de l’ancien président Compaoré. Le président de la transition Michel Kafando a présidé la cérémonie officielle d’hommage aux victimes de la révolution.
Mais même l’élévation, à titre posthume, des martyrs du coup d’Etat du 16 septembre dernier au grade du chevalier de l’ordre national n’a pas dissipé la déception et la colère de Dramane Ouedraogo, le représentant des blessés de l’insurrection populaire. « Oubliés, abandonnés, négligés, nous sommes tristes, nous sommes frustrés, nous sommes déçus, mais nous pensons comprendre les raisons de votre silence à notre égard. »
Ensuite, c’est au tour de Babou Bamouni, de revenir à la charge et dénoncer les procédures judiciaires. « La vérité et la justice [sont] notre forte attente, rappelle le porte-parole des parents des martyrs. Un an après l’insurrection populaire, seuls cinq dossiers ont connu un début d’instruction. Cette situation nous laisse sceptiques quant à la volonté politique réelle de faire triompher la vérité. »
Interpellé par les parents des victimes de l’insurrection et du putsch, le président de la transition Michel Kafando s’est voulu rassurant sur les actions du gouvernement dans le traitement des différents dossiers. « Je réaffirme l’engagement du gouvernement à accompagner l’ensemble des familles des victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat, ainsi que les blessés. Dans le même temps, nous poursuivons toutes les actions en ce qui concerne les poursuites pénales, mais chacun comprendra les difficultés procédurales. »
La cérémonie d’hommage s’est terminée avec l’inauguration de la stèle dédiée aux martyrs. Les cérémonies s’achèvent dimanche par un concert géant avec des artistes locaux à la place de la Révolution, lieu emblématique des manifestations anti-Compaorédurant l’année 2014.
” Oui, la patrie vous est reconnaissante pour le sang que vous avez versé pour revendiquer le droit de vivre dans la justice et dans la dignité. Et par delà ce sacrifice suprême, pour nous faire clairement comprendre, à nous les survivants, qu’en dehors de la liberté il n’y a pas de raison de vivre et que sans la démocratie toute espérance est vaine. Pour rendre à toutes ces victimes l’honneur qui sied nous proposons de décréter le 31 octobre journée nationale des Martyrs”. – Le président de transition burkinabè Michel Kafando
Auteur: RFI – RFI
Guantanamo se vide peu à peu de ses prisonniers africains.

TUNISIE, SOUDAN, MAURITANIE, ALGÉRIE, AFRIQUES Guantanamo se vide peu à peu de ses prisonniers africains.
Le centre de détention de haute sécurité de Guantanamo a ouvert ses portes le 11 Janvier 2002. Plus de 778 détenus de plusieurs pays y ont été transférés© Photo AFP/Roberto Schmidt
Il espère pouvoir mener désormais une vie paisible. Le Mauritanien Ahmed Ould Abdel Aziz a enfin retrouvé sa famille. Un avion américain l’a déposé à Nouakchott le 28 Octobre 2015, après 13 ans passés derrière les barreaux du pénitencier de Guantanamo. Le gouvernement mauritanien ne retient aucune charge contre lui.
Selon une fiche classée secret défense mais révélée par Wikileaks, Ahmed Ould Abdel Aziz, 45 ans, avait prêté allégeance à Oussama Ben Laden en 1999 et combattu en Afghanistan dans les rangs d’Al-Qaïda.
Il était l’un des deux mauritaniens détenus à Guantanamo, avec Mohamedou Oul Slahi, qui y demeure prisonnier depuis 13 ans. Ce dernier est placé dans un isolement total, selon Ahmed Ould Abdel Aziz qui a eu des contacts avec lui. «Nous nous sommes parlés, mais nous avions besoin de crier fort pour nous faire entendre, vu l’étanchéité de la cloison qui nous séparait », a-t-il confié à l’AFP. Le gouvernement mauritanien s’est engagé à poursuivre ses efforts pour sa remise en liberté.
Deux détenus algériens parmi les oubliés
Le centre de détention de Guantanamo avait ouvert ses portes le 11 janvier 2002. Plus de 778 détenus de plusieurs pays avaient été transférés sur cette base militaire navale américaine à Cuba.
Parmi eux figuraient 31 détenus algériens. Selon une liste rendue public le 20 Septembre 2015 par le Pentagone, seulement deux algériens croupissent encore dans ce pénitencier.
La ligue algérienne des droits de l’homme dénonce une grave atteinte aux droits de l’homme : «La prison de Guantanamo est devenue le visage des responsables du département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique en pleine crise de confiance et de valeurs morales. Le chemin sera très long pour que les USA puissent gagner à nouveau la confiance des peuples», écrit Houari Kaddour, secrétaire national de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme. Il appelle les Etats-Unis à mettre fin «à cette parodie de justice et à mettre fin aux détentions indéfinies et sans jugement de Guantanamo».
Soudanais libérés au compte goute et sans aucun jugement
Les derniers prisonniers soudanais de Guantanamo ont été libérés et rapatriés à Khartoum en Décembre 2013. Mohamed Nor Osman et Ibrahim Osman Ibrahim ont passé 15 ans dans la célèbre prison. En tout, neuf prisonniers soudanais ont été détenus à Guantanamo parmi lesquels le journaliste d’Al-Jazzera Sami-Al-Haj.
Libéré en 2008 après six ans de détention, le journaliste soudanais avait été soumis à 150 interrogatoires et régulièrement torturé. Il avait été nourri de force à plusieurs reprises alors qu’il avait entamé une grève de la faim.
Tunisiens renvoyés dans des pays tiers
En Mai 2013, cinq tunisiens qui n’ont jamais été inculpés d’aucun crime étaient encore détenus par les américains. Parmi eux, deux ont été transférés au Kazakhstan, en Asie centrale, en Décembre 2014. Un troisième détenu, Abdoul Bin Muhammad Abbas Ouerghi, a été accueilli par le Paraguay qui a passé un accord avec Washington pour recevoir des détenus de Guantanamo. Il était soupçonné par le Pentagone d’avoir été formateur en explosifs pour Al Qaida. L’ex prisonnier tunisien réclame aux Etats-Unis une indemnisation après toutes ces années de captivité.
L’ex prisonnier tunisien de Guantanamo, Abdoul Bin Muhammad Abbas Ouerghi et sa compagne à Montevideo. Il a été acceuilli par le Paraguay après 13 années passées dans la prison américaine.© Photo AFP
Il resterait aujourd’hui plus de 120 prisonniers, pour la plupart des yemenites, encore captifs à Guantanamo. Parmi eux, le journal New York Times cite quelques africains: le libyen Abu Faraj al-Libi, considéré comme le N° 3 d’Al-Qaida et le somalien Gouled Hassan Dourad qui serait lié aux préparatifs de l’attentat du 11 Septembre.
Pour ces hommes, c’est la détention illimitée, quand bien même aucune preuve n’existe pour les inculper, précise le New York Times.
Source:francetvinfo.fr
Profonds conflits au sein du pouvoir de Ould Abdel Aziz
Atlantic Media – La scène politique nationale est submergée ces jours-ci par de profonds conflits au sein du pouvoir en place, formulés de temps à autre par des parties se considérant pubiquement favorables au régime du Président Ould Abdel Aziz.
Un groupe, dont nul ne sait quand il a commencé à manifester son faux soutien à Ould Abdel Aziz, allant jusqu’à se présenter comme étant le porte-parole du pouvoir dans les médias, alors que certains de ses membres, assimilaient tout récemment, le soutien à Ould Abdel Aziz à un crime envers la Nation.
Un groupe dont les autres membres manœuvrent pour réaliser d’autres intérêts, afin d’occuper les premières fonctions au sein du pouvoir, s’activant par égocentrisme, sans accorder d’importance au système, venus par cupidité, usant de tous les moyens possibles pour éloigner les fidèles de Ould Abdel Aziz, faisant des dénonciations, exploitant les infos et établissant des comparaisons dans le but de mettre à contribution l’arme médiatique pour atteindre leurs objectifs non avoués.
Ce groupe œuvre plutôt pour instaurer une rupture entre Ould Abdel Aziz et ses francs soutiens. En effet, le Président du parti au pouvoir, l’Union Pour la République (UPR) Me Sidi Mohamed Ould Maham, l’un des premiers députés à voter une motion de confiance contre Ould Cheikh Abdallahi et le Premier ministre Yahya Ould Hademine, sont devenus aujourd’hui les deux victimes des conflits d’allégeance, alors que ce sont eux qui avaient apporté leur soutien sincère et rejoint le camp politique de Ould Abdel Aziz avant son élection à la Présidence de la République, déterminés ainsi à lui rester à jamais fidèles.
Ceux qui arborent aujourd’hui leur faux loyalisme et leur duperie, s’employant à cultiver des conflits sournois, afin de faire diviser le pouvoir de Ould Abdel Aziz et de servir des intérêts étrangers, manifestant leur soutien au Président, oublient qu’ils se trouvent face à un dirigeant bien édifié sur ce qui se passe et sur leurs intentions malveillantes, et que leur vérité amère sera bientôt mise à nu et portée à la connaissance du public.
Il est fort probable qu’au cas où la situation politique reste inchangée, avec la présence d’une opposition partisane et d’une majorité opposante, qu’un renversement de l’équation se produise, plaçant l’opposition dans le camp de la majorité et inversement.
Traduit de l’Arabe par Cridem