Daily Archives: 05/11/2015
Education : Aziz, touches pas à nos enfants !
Une rentrée retardée, des écoles privées chamboulées, des écoles publiques primaires vendues à des commerçants, un classement honteux au niveau mondial, le tout sous la voûte d’une année 2015, consacrée par l’Etat, année de l’Education. Etat des lieux.
En revenant en cours le 19 novembre passé, les parents d’élèves des écoles privées appliquant le programme français, découvrent deux surprises de taille : la première c’est que le ministère de l’éducation commence le fichage des enfants mauritaniens étudiant dans ces écoles, en leur demandant leur numéro national d’identifiant. Les écoles insistent à l’attention des parents : «Nous ne pourrons continuer à garder votre enfant sans l’indication du NNI de votre enfant ».
La deuxième surprise est relative aux « heures rajoutées d’arabe » qui en font presque la matière principale pour les primaires de ces écoles. Ces structures qui faisaient suivre aux élèves 2h d’arabe par semaine, sont forcées par le ministère d ‘en rajouter 3 autres dans la semaine, durant deux après-midi.
« C’est une ordonnance de notre ministère de tutelle ; nous sommes obligés de nous y plier » dit simplement, visiblement gênée et désolée, la directrice d’une de ces écoles. Les parents sont furieux, mais impuissants. « Ils ne sont pas assez contents d’empêcher nos enfants d’avoir des écoles publiques décentes ; ils veulent aussi nous priver d’éduquer convenablement nos enfants, et à nos frais ! Où va-t-on si ces incompétents complexés se mêlent de l’éducation privée de nos enfants ? » crie presque à la sortie des classes la maman d’un enfant d’une grande école privée appliquant le programme français de Nouakchott.
« Le fils du président, est en seconde, au lycée français Théodore Monod. Ces élites appliquent des décisions imprévues, folles, et mettent leurs enfants à l’écart de leurs conséquences. Je mettrai mon enfant même dans une école publique, et me plierai sans sourciller à ces décisions, quand les enfants de cette pseudo-élite politique et économique enlèveront leurs enfants du lycée français et de celui américain » s’empourpre longuement un autre parent.
Cette ordonnance orale du ministère de l’éducation est un moindre mal lorsque l’on considère ce qui a été il y a quelques semaines à peine : la vente d’écoles publiques, à quelques jours de la rentrée, mesurette d’un gouvernement désespéré, en quête d’argent pour entre autres payer ses fonctionnaires dans les mois à venir, étant en manque de liquidités. Sur le sujet, lire ou relire la vibrante tribune du professeur Ely Moustapha, est amplement suffisant : «La véritable raison se trouve dans la volonté du gouvernement mauritanien de vendre tout ce qu’il peut pour qu’une nomenklatura généralissime puisse se servir et prospérer ; et ce ne sont pas les lieux cultes du savoir qui vont l’en empêcher. Un gouvernement qui a fait de l’Etat une immense boutique» argumente le professeur.
Tout cela a été fait sans préavis, qui aurait permis aux écoles et aux parents de prendre les mesures adéquates. Certains ont d’ores et déjà prévu dès l’an prochain d’inscrire leurs enfants dans des structures à l’étranger. Ce sera le cas d’une infime minorité; l’écrasante majorité des mauritaniens doivent apprendre à vivre, au moins jusqu’en 2019, dans le suspens que tout peut arriver dans ce pays, même le pire pour nos enfants, à cause de délires de complexés de l’arabité.
Mozaikrim
mauriweb
Les prix flambent… en silence
Les prix des produits de consommation ont à nouveau flambé. Depuis le début du mois d’octobre en effet, le marché mauritanien vit une situation particulière avec des prix de produits qui ont connu dans le commerce, d’importants changements.
Si le prix des viandes est resté le même, comme celui du pain, ceux du riz, du sucre, du lait en poudre et de l’huile ont été revus à la hausse. Mais c’est surtout les prix des légumes qui ont connu des hausses importantes !
Le kg de pommes de terre, des oignons, des carottes, des tomates est ainsi allé du simple au double dans les marchés centraux, et du simple au triple dans les boutiques de quartiers. Raison de cet état de fait, selon les commerçants rencontrés, « ces produits étant des produits frais importés, il s’agit de rattraper des pertes enregistrées par des importateurs après que d’importantes cargaisons soient se soient dégradées ces dernières semaines » !
Ainsi, comme tours, ce sont les consommateurs qui trinquent. Avec passivité. Est-ce à dire que le consommateur mauritanien est l’acteur économique le plus lésé du monde ? Certainement quand on sait qu’en Mauritanie, c’est seul lui qui paie « les factures ». Dans le secteur du commerce c’est le libéralisme.
L’Etat se contente de percevoir (s’il peut) les impôts et son rôle s’arrête-là. Les puissants importateurs qui financent les campagnes, alimentent les caisses noires, donnent des pourboires, « gâtent » leurs interlocuteurs, et les agents sont des intouchables. Libre à eux de vendre comme ils veulent.
Libre à eux de se comporter comme ils le souhaitent Mais le calvaire du consommateur mauritanien ne s’arrête pas seulement dans le secteur des produits d’alimentation. Dans d’autres domaines, la situation n’est guère plus reluisante.
Si vous voyez les assurances, les compagnies aériennes présentes dans le pays, les services et même chez le petit vendeur du coin, vous vous dites, que dans ce pays, le consommateur est l’esclave des conglomérats économiques et des groupes des argentiers de ce pays. Il est l’orphelin du droit.
Fatimetou Mint Cheikh (L’Authentique)
G5 Sahel: les chefs d’état-major signent une charte de coopération
Les cinq chefs d’état-major généraux des armées du Burkina Faso, du Niger, du Tchad, du Mali et de la Mauritanie (G5 Sahel) étaient réunis à Ouagadougou mercredi 4 novembre, pour réfléchir à la situation sécuritaire dans leur zone. Les travaux de cette quatrième rencontre ont porté sur la coopération bilatérale et multilatérale dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Elle a abouti à la signature d’une charte sur le partenariat militaire de coopération transfrontalière.