Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 08/11/2015

Donné pour mort, Mokhtar Belmokhtar brouille les radars

Mokhtar Belmokhtar, chef djihadiste du groupe terroriste Al-MourabitouneDonné pour mort par plusieurs sources, le chef djihadiste du groupe terroriste Al-Mourabitoune, Mokhtar Belmokhtar, qui aurait été tué en Libye, n’a plus fait signe de vie depuis mars 2015.

En Libye, on fait remonter sa mort à juin dernier, dans des frappes américaines, mais un communiqué daté du 21 juillet et diffusé le 13 août lui donne le titre de chef d’Al-Qaïda en Afrique de l’Ouest.
Le ralliement de son mouvement à l’Etat islamique a par ailleurs été démenti par un communiqué attribué à Mokhtar Belmokhtar comme pour dire qu’il est bel et bien vivant et à la mainmise sur ses hommes.

Bien que proche d’Abdelmalek Droukdel, le patron d’Aqmi dans la région, Belmokhtar avait fait preuve d’indépendance en s’éloignant d’Aqmi et notamment d’Abou Zeid, son représentant au Mali. En fin stratège, il ne s’était pas pour autant isolé parce qu’il s’était rapproché du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Pour confirmer ou infirmer les informations contradictoires faisant état de son assassinat dans le bourbier libyen, les services de renseignement français et maliens ont cuisiné récemment ses gendres, à Gao dans le Nord Mali, tandis qu’en Algérie, son pays d’origine, un repenti algérien était lui aussi interrogé sur le déroulement de l’assassinat présumé du chef terroriste.

Déjà, en avril 2013, en pleine guerre du Nord-Mali, le président tchadien Idriss Déby, dont les troupes étaient engagées dans les combats, annonçait la mort de Belmokhtar en indiquant que ce dernier s’était fait exploser.

«Nous avons les preuves de sa mort. On n’a pas pu filmer parce qu’il s’est fait exploser, après la mort d’Abou Zeïd. Il n’a pas été le seul. Trois ou quatre Djihadistes en désespoir de cause se sont fait exploser», expliquait l’homme fort de N’Djamena dans un entretien avec des médias occidentaux.

Selon la presse algérienne, les autorités de ce pays n’ont pour l’instant fait de tests ADN sur les proches du chef djihadistes pour avoir le cœur net sur sa mort annoncée. Les proches de Belmokhtar sont connus. Ils sont recensés dans les villes algériennes de Ghardaïa, Tamanrasset et Metlili.

 

Selon les analystes, si Alger n’a toujours pas effectué ces tests c’est que « tout simplement la mort de ce chef terroriste n’est pas prouvée ».

 

D’habitude, les chefs dont la mort était annoncée démentaient eux-mêmes l’information par médias sociaux ou médias traditionnels interposés. Mais force est de constater que ce n’est pas cette fois-ci le cas de Mokhtar Belmokhtar dont la tête a été mise à prix à 5 millions de dollars après l’attaque du complexe gazier d’In Amenas en 2013, dans le sud algérien, faisant 40 morts.

 

Les services secrets algériens ne lâchent pas pour autant le morceau car ils continuent de surveiller étroitement les proches de Belmokhtar pour récolter la moindre information pouvant donner des indications sur le sort du leader de Al-Mourabitoune.

 

Rien n’est laissé au hasard : filature, interception de conversations téléphoniques, infiltration, etc…

 

Du côté du Mali, de la Libye et d’autres pays de la région où il pourrait se cacher s’il s’avérait qu’il n’est pas mort, les limiers sont sur le qui-vive pour déterrer tout indice pouvant mener à lui.

APA

Source: APA

 

LA SIERRA LEONE EXEMPTE DE TRANSMISSION DU VIRUS EBOLA SELON L’OMS

altAprès six semaines depuis la fin du dernier cas de fièvre Ebola recensé en Sierra Leone, l’OMS vient d’annoncer la fin de l’épidémie dans ce pays.

Sur les trois pays d’Afrique de l’Ouest qui ont été durement touchés, la Sierra Leone est le deuxième, après le Liberia, à s’être débarrassé de la maladie. Reste la Guinée, où de nouveaux cas sont encore recensés.

La Sierra Leone est aujourd’hui déclarée débarrassée de l’épidémie du virus Ebola, mais il faut rester vigilant. C’est ce qui s’est passé au Liberia au mois de juin dernier, et pourtant, des cas ont ressurgi un peu plus tard. D’autre part, la Guinée voisine compte encore quelques cas par semaine. Il existe donc un risque de voir réapparaître le virus, d’autant que celui-ci a pu devenir endémique, donc s’installer dans la sous-région.

« Ça peut être le fruit du hasard que la Sierra Leone ait été déclarée libre d’Ebola juste avant la Guinée, explique à RFI Roel Debruyne, de l’ONG Save The Children qui a une mission sur place en Sierra Leone. On espère que la Guinée, avec encore juste quelques cas par semaine, va suivre très bientôt. En gros, les trois pays de la région se ressemblent beaucoup. Ensuite, ce sont de petits détails de gestion, de stratégie qui ont fait la différence peut-être. [Il existe le] risque que de nouveaux cas, de nouvelles infections, puissent traverser la frontière de la Guinée. Mais il est aussi fort possible que le virus soit devenu endémique dans la société, avec de nouveaux cas qui peuvent ressurgir d’un moment à l’autre. »

Les systèmes de santé déstabilisés par la maladie

En Sierra Leone, avec 3 589 décès sur 8 704 cas confirmés, l’épidémie d’Ebola a eu des retombées très importantes sur la société. 221 médecins et personnels de santé ont perdu la vie dans l’épidémie. Et le système de santé, qui était déjà fragile, s’est effondré. On a beaucoup travaillé sur le renforcement des systèmes de santé, poursuit Roel Debruyne : « Le système de santé dans les trois pays était très, très faible. Beaucoup de médecins sont décédés suite à la maladie et donc on craint que le système de santé, qui était déjà très faible avant, soit encore devenu plus faible » après l’épidémie.

Il est donc fondamental que les mesures de prévention prises par la population restent de rigueur, et aujourd’hui débute une période d’observation de 90 jours qui permettra de confirmer la disparition effective de l’épidémie dans le pays.

Source : RFI