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Droits de l’Homme : la Mauritanie passe son EPU à Genéve
OHCHR – La situation des droits de l’homme en Mauritanie sera examinée pour la deuxième fois, dans le cadre de l’examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le mardi 3 novembre 2015, lors d’une réunion qui sera retransmise en direct via le webcast.
La Mauritanie sera l’un des 14 États à être examiné par le mécanisme de l’EPU au cours de sa 23ème session qui se tient du 2 au 13 novembre 2015. Le premier EPU de la Mauritanie s’est tenu le 10 Novembre 2010.
La discussion se fera sur la base des documents suivants :
1) le rapport national – informations soumises par l’État sous examen ;
2) une compilation des informations provenant des rapports d’experts des droits de l’homme plus connu sous le nom de procédures spéciales, des organes de traité des droits de l’homme, et d’autres organismes des Nations Unies ;
3) un résumé des informations émanant d’autres parties prenantes, y compris les institutions nationales des droits de l’homme, les organisations régionales et de la société civile.
Parmi les questions abordées par les documents susmentionnés: le plan d’action de la Mauritanie pour l’élimination des conséquences de l’esclavage;
la lutte contre la discrimination raciale;
les droits de la femme, particulièrement les discrimination à l’égard des femmes,
la persistance de la pratique des mutilations génitales féminines;
la persistance du mariage précoce et des violences à l’égard des femmes;
les mesures visant à qualifier le viol d’infraction criminelle; les conditions des lieux de détention, particulièrement les mesures pour éliminer la torture et le mauvais traitement;
la mise en œuvre d’un moratoire sur la peine de mort; les mesures pour réduire la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire; le droit à l’éducation; le travail des enfants, les mesures pour faciliter l’enregistrement des naissances et le droit de chaque enfant à acquérir la nationalité.
Les trois rapports sur lesquels se fondera l’examen de la Mauritanie le 3 novembre sont disponibles ici: http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/UPR/Pages/MRSession23.aspx
Lieu: Salle XX, Palais des Nations, Genève
Horaire et date: 09.00 – 12.30, mardi 3 novembre (heure de Genève, GMT + 1 heure) L’EPU est un mécanisme unique qui permet d’examiner la situation des droits de l’homme dans les 193 États membres des Nations Unies. Depuis la première session de l’EPU en avril 2008 et dans le cadre du premier cycle de l’EPU, tous les 193 États membres se sont présentés pour examen par ce mécanisme et 140 États ont pour l’instant été examinés dans le cadre de ce deuxième cycle.
Ce deuxième examen a pour but de permettre aux Etats examinés de faire part des développements intervenus sur le plan des droits de l’homme dans le pays depuis l’examen du premier cycle et leur donne l’occasion d’énoncer les mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations faites au cours de l’examen précédent.
La délégation de Mauritanie sera conduite par M. Brahim Ould Dadah, Ministre de la Justice Les trois États faisant partie du groupe de rapporteurs (« troika») pour l’examen de la Mauritanie sont: le Bangladesh, le Congo et la France
La session sera retransmise en direct par le webcast http://webtv.un.org La liste des orateurs et les déclarations orales qui seront faites pendant l’examen de la Mauritanie seront publiées sur l’Extranet de l’EPU à l’adresse suivante [nom d’utilisateur: hrc extranet (avec espace); mot de passe: 1session]: https://extranet.ohchr.org/sites/upr/Sessions/23session/Mauritania/Pages/default.aspx
Le Groupe de travail sur l’EPU adoptera les recommandations de la Mauritanie le 6 novembre à 16h. L’Etat examiné pourra indiquer sa position sur les recommandations reçues lors de cet examen. Les recommandations seront envoyées aux médias à l’avance sur ce jour.
cridem
Le Colonel (e/r) Ould Beibakar remet les pendules à l’heure

Plusieurs courants d’idées se manifestent ces derniers temps, tentant d’écrire l’histoire de la Mauritanie autrement. Leurs porteurs, victimes des politiques post – coup d’état 1978, ne semblent pas mesurer les dangers qu’ils manipulent. Par ses récents écrits successifs, relayés par la presse locale, le colonel (E/R) Oumar Ould Beibakar réajuste le débat, en remettant ces pendules déréglées à l’heure du temps.
Un bon départ pourtant !
Les pères fondateurs de la Mauritanie, qu’Allah les agrée en son saint Paradis, ont, contre vents et marées, créé ce pays, à partir de presque rien. Ils lui ont forgé sa place dans le concert des nations et ont placé sa locomotive sur la voie du progrès. Sa marche en avant évoluait courageusement et renforçait cohésion sociale, intégrité territoriale, indépendance politique, culturelle et économique. ..
Puis vinrent les militaires.
En cherchant à sortir le pays de la « guerre des sables » dans laquelle il s’est enlisé, malgré lui, de 1975 à 1978, les « sauveteurs »en kaki, ne trouvèrent pas mieux que mettre fin à son avancée et lui faire rebrousser chemin.
Pour mieux remonter l’histoire à reculons, Ils se détournèrent très tôt du « numérique » perspectif et promoteur (1ere à 12eme région) et décidèrent de retourner réhabiliter lescampements ancestraux antiques que sont : Hodh, Adrar,Tagant, Guidimagha, Trarza,Gorgol ,Assaba etc…
Pour ce faire, ils balisèrent le chemin de leur marche arrière, par la reforme de l’enseignement de 1979. Puis ils s’enfermèrent sous l’unique tente de l’arabe et rien que l’arabe.
Ce bédouinisme arrogant, dévala si rapidement les temps anciens, qu’il propulsa, en moins de 24 mois, le pays dans l’ère Hégire, caractérisée par :
La Chariaa Islamique, appliquée en 1982, telle qu’elle l’était il y’a quatorze siècles
Naissance chez nous, pour la 1ere fois, des mouvements islamistes extrémistes.
Retour de la Seiba ou loi du plus fort : Tentatives et/ou coup d’état de 1979, 1981, 1984, 1987, 1991, 2003, 2005,2008, conflits avec voisins etc.
Tribalisassions de l’état et guéguerres ethnico-sociales
Les décideurs d’antan, reconnurent cependant, avoir sacrifié ainsi, sur l’autel du nationalisme étroit, deux générations des fils de ce pays et, 20 années durant, jeté l’argent public de l’éducation par la fenêtre.
Cherchant à réparer ce tort, ils reformèrent de nouveau l’enseignement en 1999, réintroduisant le français en guise de complément à l’arabe.
Trop tard. Le lavage antérieur des esprits fit que la langue française, aux yeux des nouvelles générations, n’est plus langue d’ouverture et communication mais (est devenue) « langue du colonisateur, mécréant ».Pire !!! Le peu de mauritaniens (Maures en particulier) parlant encore français sont considérés par ces news élites :« valets de la France ».
Naquit alors : Egocentrisme sectaire, bicéphalie des chemins du savoir, émiettement de la notion d’état. L’ère Hégire est vite enjambée vers la Jahilya : Perte des repères et valeurs humaines ; La religion cède la place aux idéologies ; La morale s’effiloche ;La perversion se propage ; La violence et criminalité s’imposent ; Le repli sur soi, la méfiance et le recours au groupe familial se substituent à l’amour, au partage et au respect de l’autre, tel qu’exige le monde moderne d’aujourd’hui devenu simple village planétaire.
Le mérite des écrits du colonel (E/R) Oumar
Lues attentivement, « cœur limpide », les révélations du colonel Ould Beibakar qui se rapportent toutes, aux grandes questions de la Nation, comportent de nombreuses informations utiles et surtout beaucoup d’enseignements.
Elles nous interpellent d’abord à méditer notre existence humaine :
Qui, d’entre nous, en effet, choisit ses géniteurs (son père et sa mère) ou, encore son sexe ou la couleur de sa peau ?
Dieu Seul, par Sa volonté, fit de chacun d’entre nous, en un temps T et en un lieu L, ce qu’il est.
Le blanc aurait pu être noir ou jaune ; Le maitre aurait pu être esclave ; la femme aurait pu être homme etc.…
Ne pouvant rien à cela, ne devons nous donc pas tempérer notre ardeur à vouloir trop nous enorgueillir du passé de nos ancêtres?
C’est ce qu’a voulu nous signifier Ould Beibakar quand dans ces écrits parait l’autre revers de la médaille de nos valeureux résistants ancestraux, défenseurs du territoire par le fusil et le livre.
Ceux là même qui, ont souvent tourné leurs armes, razzia et expéditions-conquêtes des uns, cupidité mystique, hajab et baraka des autres, vers leurs semblables, asservi leurs frères en Islam, tué leurs enfants, violé leurs femmes et dépossédé de leurs biens les faibles, innocents et ignorants.
Ceux là même qui, lors et après la pacification totale du pays devinrent les plus zélés collabos du colonisateur.
Chaque chose a sa pile et face. Mirons-nous !!! Ce n’est pas toujours « l’autre », apprend-on des enseignements prodigués par Ould Beibakar.
N’ayant pas les qualités et /ou compétences requises pour passer en revue tous ces enseignements , il nous a paru quand même qu’ au travers de tous les articles qu’il a publiés jusqu’ici, quelque soient, par ailleurs, les raisons qui l’ont poussé à le faire,- lisons le positivement-, le colonel (E/R) Oumar Ould Beibakar ne fait que nous inciter à admettre que la Mauritanie telle que nous l’avons héritée en 1960, est assez vaste pour contenir aisément tous ses fils. Elle est assez riche pour les nourrir dignement tous.
Faut-il tout simplement que ces fils là s’acceptent humainement, dépassent leurs préjugés négatifs, se respectent mutuellement et servent leur pays plus civiquement.
Ceux, par contre, d’entre eux, qui cherchent à falsifier l’histoire, lui en rajouter ou camoufler certains de ses faits, aux fins d’exacerber les inégalités sociales ou balkaniser le pays, doivent revenir à la raison, se repentir, préparer leur avenir (purification des cœurs) et celui de leurs enfants (s’inscrire dans l’inter culturalité -mondialisation). La Mauritanie sera, ce que nous en ferons tous d’elle.
Merci colonel !
Ely Salem Khayar
adrar-info
Contrepoint : Ces questions qui méritent bien des réponses
Le deuxième semestre de 2015 résume ce que l’histoire retiendra du gouvernement dAziz. Une grande perplexité pour ne pas dire le meilleur et le pire. Le pire aura été incontestablement son silence coupable face à ce qui constitue une tache indélébile à l’honneur d’une république à savoir l’absence d’un état de droit ?
Jamais dans l’histoire de notre république, le prestige et l’honneur consubstantiels à la charge de Président de la République n’ont été aussi écornés. On préfère sacrifier l’honneur de la république devant celui qui se drape du manteau du héros téméraire, devant les médias pour solder un compte et qui continue à leur en faire voir des vertes et des pas mures ?
Pourquoi comme dans une école, ne se fixe-t-on pas des impératifs de résultats ? Ils sont combien ces ministres, ces sénateurs, ces députés et autres directeurs qui se meuvent dans une tornade de dérives délictuelles et autres actes punissables sans jamais être inquiétés ?
Certes, la charge de Chef d’Etat ne vous transforme pas automatiquement en homme d’Etat. On ne devient pas homme d’Etat aussi longtemps que l’homme avec ses instincts (vengeance au point de vouloir le compromettre en oubliant l’honneur de la république que vous incarnez), ne s’éteint pas au profit de l’Etat.
Pour arriver à cette sorte d’Himalaya au service de l’Etat, il faut prendre de la hauteur. Quelle torture que de demander au premier d’entre nous de ne pas répondre ? C’est un supplice.
Opter pour le silence, c’est dire, comme dit Derrida, chaque polémique présidentielle « déconstruit», le prestige de la fonction et la question essentielle qu’on doit de poser est si le cœur de l’Etat, c’est-à-dire son prestige, survivra au cannibalisme des polémiques.
Le parti pris, visible partout, pervertit le bien social et crée un climat délétère et une dangereuse chaine de permissivité. On fait et on dit m’importe quoi sans être inquiété. Pourquoi ? Notre justice, comment peut-on amener les citoyens à être convaincus de son indépendance, surtout si des suppôts du pouvoir, impunis jusqu’ici, narguent la république et les citoyens ?
« Etre grand, c’est participer à une grande querelle » disait Napoléon. Les querelles de la Mauritanie ont pour noms l’égalité des chances pour tous les fils de la nation et le président doit se trouver une grande querelle, celle de l’état de droit. Il n’est pas impliqué dans le conflit de 89 qui attend un début de solution depuis 26 ans, il a donc le champ libre pour conquérir quelque chose.
Par contre s’il veut rester dans le mutisme, je me ferais le plaisir d’offrir à son ministre de l’information, le fameux livre de Paul Ricœur, Conflits des interprétations, parce qu’il va en avoir besoin pour interpréter Aziz qui a choisi d’être indéchiffrable, comme Talleyrand.
ADN
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L’Armée mauritanienne de 2029
Le chef d’Etat-Major des Forces Armées,n’est-ce pas le général de division Mohamed Ould Ghazwani. Mais on ne peut évoquer son nom sans penser à son “alter ego” le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Une paire qui se comprend,qui se complète et, il sera inutile d’entrer dans les détails, tellement qu’il n’ y a rien d’incompréhensible à vouloir coûte que coûte…détailler.
Certains esprits mal intentionnés les ont souvent comparés au couple Compaoré-Diendéré du Burkina-Faso. Foutaises. Justement la Mauritanie n’est pas le Burkina-Faso et le général Gilbert Diendéré n’a d’égal dans l’Armée mauritanienne que le fameux capitaine Kar Ould Nou, un véritable cas d’école!!! Par contre, il y a des similitudes entre les couples Poutine-Medvedev et Aziz-Ghazwani surtout sur un point saillant:leur allant nationaliste à tous .
Toujours est-il que notre Armée a fait un véritable bond en avant et ce, à deux niveaux essentiels:le professionnalisme et l’émergence d’une logistique suivante qui faisait défaut depuis le milieu des années “80”. De l’indépendance à nos jours l’Armée mauritanienne a subi deux mutations structurelles qui ont révolutionné son mode d’opérations.
La première en 1978 juste avant le coup d’Etat de juillet,le 3ème bureau,sous l’égide de feu le colonel Moustapha Ould Welaty, avait alors procédé au déploiement sur le terrain du fameux sous-groupement motorisé type “Farim 1978”. Les hommes ayant délaissé le rustique “mozer” au profit du fusil d’assaut “G3”.
Avec sans doute la mobilité des troupes montées sur “land-rover”,la puissance de feu des armes collectives, l’apprentissage sur le terrain des soldats, l’on a constaté un réel équilibre des forces entre les unités combattantes mauritaniennes et les maquisards du Polisario, jadis mieux équipés,le moral au zénith, l’Algérie et la Libye aidant.
Depuis la fin de la guerre du Sahara, un immobilisme a mis au pilori la grande muette à tous les niveaux. La stagnation pour ne pas dire la déconfiture se fera sentir à la fin des années “90” et surtout au début de l’an “2000”. Sans doute nos ennemis sentant une faille, ont jugé le temps propice pour nous infliger des “coups de mains” bouleversants.
C’est après avoir subi les humiliations de Tourine, Ghalawiyé et de Lemgheity, que la 2ème révolution s’est imposée. Notre Armée devrait être ou … disparaître. Nos ennemis sont désormais des narco-trafiquants, des islamo-terroristes qui écument la sous-région et qui ne ménageront aucun effort pour déstabiliser la Mauritanie.
Pour le moment la stratégie du “containment” face au terrorisme porte ses fruits et nous dresse même des lauriers outre-atlantique et surtout sur les berges de la Seine.Tous les hauts gradés de l’OTAN qui visitent la Mauritanie sont satisfaits du déploiement des troupes et du dispositif tactique face aux éléments terroristes.
Les militaires de l’OTAN ne manquent pas de relater partout où ils passent,les efforts de notre Armée à sécuriser nos frontières. Ainsi en dehors de la “guerre larvée” contre le Sénégal en 1989 où les deux armées étaient face à face, l’Armée mauritanienne n’a connu que des conflits de type asymétrique,tantôt contre les maquisards du Polisario, tantôt contre les terroristes qui ont élu domicile au Sahel.
Cependant depuis 2010,nos soldats,de “porteurs d’armes”,version traditionnelle du bouillant guerrier Veyah Ould Maayouf fonçant sur l’ennemi à première vue,se muèrent en vrais professionnels du combat.
L’Etat-Major National a construit partout des bâtiments dignes des infrastrucures d’une classique Armée de l’OTAN. Un seul exemple est celui de la base de Tiguint entre Rosso et Nouakchott, là où j’ai passé deux ans commandant de batterie d’artillerie.
Les abris de fortune,les tentes en lambeaux ont cédé la place à l’émergence d’un bataillon logistique répondant aux normes d’une Armée soucieuse de l’image qu’elle peut véhiculer aux différents attachés militaires étrangers accrédités à Nouakchott et surtout aux représentants des institutions militaires internationales dont la présence, si nécessaire, est soumise au principe du droit d’ingérence humanitaire .
Aussi la transformation de l’EMIA d’ATAR en académie militaire, l’Ecole Supérieure des Ingénieurs (désormais pupille de notre Armée,voire de notre Nation), de l’Ecole de Médecine, l’Ecole d’Etat-Major, le Lycée Militaire et la future Ecole de Guerre justifient la volonté des pouvoirs publics à ne ménager aucun effort pour crédibiliser et rentabiliser nos infrastructures de défense sur tout le territoire national.
A/ La notion de défense:un concept galvaudé.
La défense d’un territoire ne se limite pas à la seule sécurisation des frontières. Elle englobe aussi des données dont dépendent la pérennité voire la survie d’une nation. Il s’agit de la question de l’eau, de l’environnement, de la richesse du sous-sol,autrement dit les matières premières. Si on devrait juste défendre les frontières, on se limiterait à la création d’un “ministère des forces armées”.
Tandis que le “ministère de la défense” englobe des organes vitaux d’une nation de la voirie à la recherche scientifique. La recherche scientifique étant à l’état d’embryon chez nous en Mauritanie,le ministère de la défense qui jouirait de toutes ses prérogatives pourrait jouer le rôle de réceptacle à tous les cheminements épistémologiques,aux génies créateurs et enfin à l’émergence de ce que les anglo-saxons appellent de nos jours les “think tanks”, au sens positif du terme.
Ainsi réunir les départements des mines,de l’hydraulique,de l’environnement,de la recherche scientifique et enfin des forces armées en un seul super ministère de la défense nationale,mettra l’accent sur le concret et nous épargnera du morcellement et de l’éparpillement de notre génie cognitif.
Sous la direction d’un général de division,ou d’un universitaire qui n’a pas triché sur son C.V,le ministère de la défense pourrait aboutir aussi à un complexe militaro-industriel où des ingérieurs,des techniciens,des informaticiens échangeront leurs données,leurs recherches, le tout au service du progrès de la nation mauritanienne.
L’eau,les points d’eau,les cours d’eau,ne doivent pas être seulement l’apanage des ingénieurs de l’Hydraulique. D’ici un demi siècle,l’eau deviendra un liquide précieux pour les mauritaniens et sa “conquête” se posera-t- elle aussi en défit stratégique.
B/L’Armée, seul rempart au déclinisme des oracles?
La position géographique de la Mauritanie lui confère une lecture étriquée. L’appartenance à deux mondes Arabe et Africain qui devrait être une richesse, se polarise en confrontation et sauf miracle, n’augure pas des lendemains meilleurs. En tout cas c’est ce que prédisent les “oracles” en mal de sensations depuis des années.
Ces sirènes de l’apocalypse ignorent que le cap de la lucidité peut être maintenu à condition que l’Armée républicaine fasse son devoir avec professionnalisme et rigueur. Dans ce cas,elle doit se débarasser de “cette pluie de l’expérience qui jamais n’instruit”, disait Alain.
Comme toute institution,sinon la seule institution organisée qui se respecte et qui veuille aller de l’avant,l’Armée doit faire sa propre psychanalyse. Elle est tenue de juguler les vieux démons du tribalisme, du favoritisme et de prôner l’élitisme.
Il y va de sa survie.Quand un “Diallo” est compétent, un “Soumaré” surdoué et qu’ils ne font pas du militantisme, juste des soldats au service de leur nation, il est logique de les mettre à la place qu’il faut. Or nous constatons que la “chasse aux sorcières” du temps de Maawiya, continue tacitement de persévérer.
Dans les différents centres d’instruction,services ou régions militaires,il n’ y a point d’officiers négro-mauritaniens qui commandent. Ne donnons pas raison à ceux qui distillent leur penchant eschatologique et nous promettent des châtiments dignes de Sodome et Gomorrhe. Et pourtant le général Ghazwani est un officier éduqué,prompt et de bonne moralité.
Serait-il mal conseillé? Probable, quand on sait qu’au niveau de l’Etat-Major un “fameux think thank” se réunissait quotidiennement au 2éme bureau au seul but de filer des patates chaudes au chef,à base de renseignements et d’informations pro domo, taillés sur mesure, il y a lieu de vouloir “sauver le soldat Ghazwani“.
Sa baraka a fait qu’au dernier mouvement des officiers, l’oeil du cyclone incarné par ce “think thank” s’est heureusement déplacé du 2éme au 4éme bureau entre cette fois les marteaux,les burins,le fer et le ciment.
D’autre part le dernier mouvement des officiers n’a pas fait que des heureux.Des colonels compétents sont partis à la retraite et qui aspiraient à leur maintien,à défaut d’être promus au grade de général. Le grade de général? Certes l’avancement est au choix du chef suprême des forces armées,son excellence le président de la République,sur proposition du chef d’Etat-Major.
Mais il est inimaginable que Bourour puisse arborer son grade de général avant et devant le colonel Hamada Ould Boidé dont la compétence n’est plus à démontrer à tous les corridors de la pratique militaire,pour ne citer que ce seul exemple probant parmi d’autres.
Désormais pour parer à susciter de faux espoirs et limiter la montée de la tension artérielle chez les hauts gradés,il serait judicieux de porter la limite d’âge au grade de général de brigade à 64 ans et celle du grade de colonel à 62 ans, sans possibilité de maintien cette fois au-delà de la durée légale.
De 2016 à 2019 tous ceux qui veulent aider le pouvoir doivent s’inscrire dans une logique de vérité. Autrement dit quand on est avec quelqu’un,on est tenu de lui dire la vérité,rien que la vérité, toute la vérité.
Enfin l’Armée dont le rôle premier est d’être le creuset à la diversité culturelle,ne doit souffrir d’aucune insuffisance surtout morale. Pour qu’au moment venu,elle soit capable de contenir les velléités des fauteurs en eaux troubles. Ni les magistrats, ni les avocats, les ministres encore moins les docteurs en ceci ou docteurs en cela ne sont en mesure, dans l’état actuel de la Mauritanie de garantir la sécurité,la paix et la stabilité. A bon entendeur salut.
Ely Ould Krombelé, Paris
Burkina Faso: le 31 octobre décrété journée nationale des Martyrs
Le Burkina Faso a rendu hommage ce samedi 31 octobre aux victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat du 16 septembre dernier. Une cérémonie officielle s’est déroulée sur la place des martyrs à Ouagadougou. Face aux nombreuses plaintes des familles des victimes et des blessés, le président du Burkina Faso, Michel Kafando, a promis que le Burkina ne saurait oublier les blessés de l’insurrection et de la résistance populaires. La stèle dédiée aux martyrs a été inaugurée et une journée nationale des Martyrs sera désormais célébrée chaque année le « 31 octobre ».
Les cérémonies ont débuté vendredi 30 octobre dans la matinée et elles se sont poursuivies ce samedi 31 octobre, jour anniversaire de la chute de l’ancien président Compaoré. Le président de la transition Michel Kafando a présidé la cérémonie officielle d’hommage aux victimes de la révolution.
Mais même l’élévation, à titre posthume, des martyrs du coup d’Etat du 16 septembre dernier au grade du chevalier de l’ordre national n’a pas dissipé la déception et la colère de Dramane Ouedraogo, le représentant des blessés de l’insurrection populaire. « Oubliés, abandonnés, négligés, nous sommes tristes, nous sommes frustrés, nous sommes déçus, mais nous pensons comprendre les raisons de votre silence à notre égard. »
Ensuite, c’est au tour de Babou Bamouni, de revenir à la charge et dénoncer les procédures judiciaires. « La vérité et la justice [sont] notre forte attente, rappelle le porte-parole des parents des martyrs. Un an après l’insurrection populaire, seuls cinq dossiers ont connu un début d’instruction. Cette situation nous laisse sceptiques quant à la volonté politique réelle de faire triompher la vérité. »
Interpellé par les parents des victimes de l’insurrection et du putsch, le président de la transition Michel Kafando s’est voulu rassurant sur les actions du gouvernement dans le traitement des différents dossiers. « Je réaffirme l’engagement du gouvernement à accompagner l’ensemble des familles des victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat, ainsi que les blessés. Dans le même temps, nous poursuivons toutes les actions en ce qui concerne les poursuites pénales, mais chacun comprendra les difficultés procédurales. »
La cérémonie d’hommage s’est terminée avec l’inauguration de la stèle dédiée aux martyrs. Les cérémonies s’achèvent dimanche par un concert géant avec des artistes locaux à la place de la Révolution, lieu emblématique des manifestations anti-Compaorédurant l’année 2014.
” Oui, la patrie vous est reconnaissante pour le sang que vous avez versé pour revendiquer le droit de vivre dans la justice et dans la dignité. Et par delà ce sacrifice suprême, pour nous faire clairement comprendre, à nous les survivants, qu’en dehors de la liberté il n’y a pas de raison de vivre et que sans la démocratie toute espérance est vaine. Pour rendre à toutes ces victimes l’honneur qui sied nous proposons de décréter le 31 octobre journée nationale des Martyrs”. – Le président de transition burkinabè Michel Kafando
Auteur: RFI – RFI