Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: October 2014

Sealtcret de Polichinelle : Nouakchott croule sous le poids de ses ordures

Sealtcret de Polichinelle : Nouakchott croule sous le poids de ses ordures. Depuis la rupture du contrat avec la société française Pizzorno, qui s’occupait, tant bien que mal, de la collecte et de l’enfouissement des tonnes d’immondices produites, quotidiennement, par la mégapole de bédouins qu’est devenue Nouakchott, la Communauté urbaine, à qui a été dévolue cette tâche dans l’urgence, ne sait plus où donner de la tête…Dépourvue de moyens humains et matériels, elle a été obligée de faire appel à des sociétés privées et à des particuliers, pour la location du matériel, et à l’Etat, pour financer une opération que son budget ne prévoyait pas. Mais bonne volonté ni efforts ne parviennent à venir à bout des détritus qui s’entassent, en un clin d’œil, à chaque coin de rue, causant de multiples désagréments aux citoyens, particulièrement ceux des quartiers périphériques où la rotation des camions de ramassage n’est pas aussi régulière que dans les zones huppées.

Dilemme pour le président de la République à qui l’on doit l’initiative de la rupture du contrat avec Pizzorno. Rappeler cette société et se renier publiquement ? Ou se coltiner la responsabilité de l’insalubrité publique ? Publiquement, public… Pourquoi ne pas renvoyer publiquement le public mauritanien à sa propre responsabilité ? Passer du « je suis responsable » au « vous êtes responsables » ? Et voici nos chargés de com’ présidentielle à plancher sur un nouveau coup médiatique…

On commencera, donc, par « nous sommes tous responsables ». Preuve à l’appui, avec la descente, sur le terrain, de notre guide, éclairé, de plus en plus souvent, à la loupiote du volontariat d’Haïdalla. Allez hop, tout le staff aux poubelles ! Samedi dernier, c’était ainsi branlebas de combat partout dans Nouakchott. Ministres, secrétaires et directeurs généraux, directeurs tout court, généraux et générales, personnel gradé et subalterne, tous en tenue de combat contre les ordures ! Pelle ou râteau à la main, regard furtif vers la caméra, histoire de s’assurer de la réalité du film, l’exemple à suivre est bel et bien donné d’en haut.

Après deux jours de labeur, certaines zones ont effectivement été nettoyées. Mais qui s’en occupera, demain, après-demain et après-après-demain, jour après jour, lorsque les ordures s’entasseront de plus belle ? Faudra-t-il que notre leader bien-aimé – lui qui se disait, il y a peu, obligé de s’occuper lui-même de tout – consacre, chaque semaine, un ou deux jours au nettoyage de notre vitrine nouakchottoise ? Allons, citoyens, laissez votre président présider, vous guider à vos pelles et râteaux, soyez, enfin, responsables ! CQFD.

Ahmed Ould Cheikh

 

le calame

Ebola : les quarantaines systématiques font débat aux États-Unis

mediaLe ton monte entre la Maison Blanche et les États américains qui appliquent la mise en quarantaine obligatoire des personnes revenant des pays touchés par Ebola. Sous pression, l’État de New York a accepté d’assouplir ses mesures.

Principe de précaution pour les uns, mesures contre-productives pour les autres. La mise en quarantaine obligatoire dans trois États américains – New York, New Jersey et Illinois – des personnes revenant des pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par le virus Ebola fait débat aux États-Unis.  

Ces mesures, plus radicales que les directives fédérales, adoptées après un premier cas d’Ebola déclaré à New York, ont rapidement pris une tournure politique. Redoutant qu’elles ne dissuadent les personnels de santé américains d’aider à lutter contre l’épidémie dans les pays concernés par le virus qui a déjà fait plus de 5 000 morts, Barack Obama a réuni une équipe à Washington, dimanche 26 octobre, pour discuter des problèmes politiques posés par ces mesures.

“Le président a dit que les décisions des États devaient être basées sur des avis scientifiques avant les considérations politiques. Il a précisé que le personnel médical américain doit continuer à être en tête de la lutte contre Ebola dans les pays touchés pas ces maladies et cela implique une liberté de circulation”, résume Stanislas de Saint-Hippolyte, correspondant de France 24 à Washington.

L’État de New York assouplit ses mesures de prévention

La Maison Blanche a fait pression sur les gouverneurs de New York et du New Jersey,  Andrew Cuomo et Chris Christie, pour qu’ils reviennent sur leur décision. L’État de New York a fini par accepter d’assouplir ces règles, tout en limitant la liberté de mouvement des “personnes à risque”. 

Les personnes revenant d’une zone affectée sans présenter de symptômes et sans avoir eu de contact direct avec un malade pourront donc rester chez elles. Leur température sera prise deux fois par jour par des personnels de santé pendant la période d’incubation de 21 jours.

“L’option privilégiée est de demander à ces personnes de rester chez elles. Des travailleurs sociaux viendront chez elles, ils pourront voir leur famille, ce la ne doit pas interrompre leur vie quotidienne. Mais si des symptômes apparaissaient, ils auront ainsi été en contact avec un nombre limité de personnes”, a déclaré Andrew Cuomo dimanche soir.

Un débat politique qui fait rage

Le débat a pris de l’ampleur après la mise en quarantaine d’une infirmière de Médecin sans frontières (MSF),  lors de son retour de mission du Sierra Leone, vendredi 24 octobre. Elle ne présentait pourtant aucun symptôme. Pour rappel, un malade n’est contagieux qu’à partir du moment où il développe les premiers symptômes de la maladie (une fièvre au dessus de 38°C accompagnée de maux de tête et de douleurs musculaires). L’infirmière américaine a qualifié ses heures d’interrogatoire puis sa mise à l’isolement dans un hôpital de “frénésie de désorganisation”.  

 
Cette controverse est le point culminant du débat politique qui fait rage aux États-Unis. “Certains élus républicains estiment qu’il faudrait fermer les frontières américaines à ceux arrivant des pays à risque. Mais la Maison Blanche répond que ces voyageurs viendront quand même en se cachant a des autorités sanitaires et que cela sera pire”, rappelle Stanislas de Saint-Hippolyte.
 
Ebola semble devenir peu à peu un argument récupéré à des fins électorales. La gestion de quatre personnes qui ont développé le virus après leur retour aux États-Unis a fait l’objet de vives critiques, de la part des Républicains notamment. Chris Christie, gouverneur de l’Illinois qui a appliqué la quarantaine systématique dans son État, est l’un des plus féroces critiques de la gestion d’Ebola par le président démocrate Barack Obama. Il est aussi un potentiel candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2016.
 
France24

Burkina / Révision constitutionnelle : des centaines de femmes manifestent, des députés de la majorité menacés

Dans les rues de Ouagadougou, ce lundi 27 octobre 2014. Photo RFI / Yaya BoudaniOuagadougou – Plusieurs centaines de femmes soutenant l’opposition burkinabè ont marché lundi à Ouagadougou, entamant une semaine de manifestations contre une révision de la Constitution qui favorise le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré, aux affaires depuis 27 ans.

Quelques heures plus tard, la majorité a appelé le chef de l’Etat à prendre toutes les mesures possibles contre des agressions à l’encontre de ses députés, menacés à leurs domiciles, alors que toutes les parties craignent une poussée de violence cette semaine.

Nous ne voulons pas du pouvoir à vie, a déclaré Saran Sérémé, une ancienne députée pro-Compaoré passée dans l’opposition, qui dirige le Parti pour le développement et le changement, non représenté à l’Assemblée nationale.

Les femmes, qui ont scandé durant une heure des slogans hostiles au régime et au président Compaoré, manifestaient une spatule à la main, un symbole très grave selon cette responsable.

Dans la société burkinabè, le fait qu’une femme lève sa spatule, qui sert préparer le tô – une pâte de mil ou de maïs, plat traditionnel dans le pays -, en direction d’un homme est considéré comme une très forte marque de défiance.

Nous n’allons pas avaler toutes les couleuvres parce que nous voulons la paix, a ajouté Mme Sérémé, mettant en garde le pouvoir. Nous ne voulons pas de balles perdues.

La majorité, par la voix de son coordinateur Assimi Kouanda, s’est de son côté alarmée de manifestations d’individus, dont le nombre varie entre 50 et 300, devant les domiciles de ses parlementaires, accusés d’être corrompus, traîtres à la nation ou encore ignares.

Au moins 21 députés, dont les noms sont listés dans une lettre envoyée aux ministres de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense, soit Dramane Yaméogo, Jérôme Bougouma et Blaise Compaoré – qui détient également ces prérogatives -, se sont ainsi vus exiger de ne pas voter le projet de loi favorable au chef de l’Etat.

– Incendier leurs domiciles –

Les manifestants ont également menacé les parlementaires d’incendier leurs domiciles avec femmes et enfants si jamais ils n’obtempéraient pas à leurs injonctions, affirme cette lettre.

Dans ce courrier officiel, dont l’AFP a eu copie, M. Kouanda a demandé que toutes les mesures soient prises en vue de préserver l’intimité, la sécurité et la tranquillité de ses députés.

L’envoi de cette missive intervient à la veille d’une vague de protestations contre un projet de loi examiné jeudi par l’Assemblée nationale, qui vise à réviser la Constitution pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels et permettre le maintien au pouvoir de Blaise Compaoré.

Ecoles et universités sont fermées depuis ce lundi par crainte de débordements.

L’opposition politique a appelé à une journée nationale de protestation mardi afin d’exprimer son refus catégorique d’un coup d’Etat constitutionnel.

L’Assemblée nationale examinera jeudi un projet de loi gouvernemental visant à réviser l’article 37 de la Constitution pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels.

Blaise Compaoré, arrivé à la tête du Burkina Faso en 1987 par un coup d’Etat, achèvera en 2015 son deuxième quinquennat (2005-2015) après avoir effectué deux septennats (1992-2005).

Mais sa volonté de se maintenir au pouvoir après 27 ans de règne suscite l’hostilité de l’opposition, d’une grande partie de la société civile et de nombreux jeunes de ce pays, où plus de 60% des 17 millions d’habitants ont moins de 25 ans et n’ont jamais connu un autre dirigeant.

 

Source: Romandie

Kidal : le HCUA sur pied de guerre contre les troupes alliées après la déception d’Alger

Kidal : le HCUA sur pied de guerre contre les troupes alliées après la déception d’AlgerLe leader du HCUA, Algabach Ag Intallah a tenu un meeting à Kidal le jeudi dans l’après-midi, pour mobiliser ses militants à une riposte contre les forces étrangères, Barkhane et Minusma.

Ce qui devait être une rencontre de restitution à sa base des conclusions du pourparler d’Alger aura été finalement une incitation à la révolte et la haine contre les forces basée dans la région de Kidal de la part du second fils du patriarche des Ifoghas Intallah Ag Mohamed, 85 ans.
 
« Nous allons nous battre pour l’érection de l’Etat de l’Azawad, puisque la Minusma et la France se sont retournées contre nous. Elles veulent nous imposer un document qui ne répond pas à nos aspirations. Nous allons organiser une marche de protestation de toute la communauté touareg pour marteler notre désapprobation du document », a insisté Algabach Ag Intallah.
 
Le successeur désigné du patriarche Intallah à la tête de la communauté Ifoghas va plus loin, en demandant aux membres du HCUA et à la jeunesse désœuvrée de la région de venir prendre des armes à leur niveau pour organiser la défense de l’intégrité du territoire qu’il considère comme celui de l’Azawad. Le colonel déserteur de l’armée malienne, Nazim et d’autres officiers rebelles se sont rendus le vendredi à Anefis, en vue de mettre le dispositif de défense en place. Leur objectif est de s’attaquer aux forces de la Minusma et de la France pour changer le cours des choses.
 
Le patriarche des Ifoghas, Intallah Ag Mohamed devra très bientôt rendre le tablier. Il a choisi son fils Algabach pour le succéder au détriment même de son ainé Mohamed Ag Intallah, alors que Iyad Ag Rhaly s’impose aux yeux de cette communauté comme l’héritier naturel du vieux Intallah pour prendre les rênes de la tribu Ifoghas.
 
C’est l’équation Iyad qui fait donc peur à la fratrie Ag Intallah, Mohamed et Algabach qui ont une peur bleue du leader d’Ancardine. Ils veulent offrir un statut particulier à Iyad Ag Ghaly, pour asseoir une sérénité au sein de la communauté Ifoghas. Car l’Algérie a été très claire, il n’y aura point d’Etat autonome à sa frontière, sinon elle l’absorbera. Cette décision algérienne est tributaire de la position des Idnanes algériens qui sont assimilables aux juifs américains par leurs influences au niveau de la haute sphère politique. Mieux en termes de représentativité, les Imrades dont est issu le Général Elhadj Gamou sont beaucoup plus nombreux. Ceux-ci sont cependant marginalisés par les séparatistes Ifoghas.
 
C’est d’ailleurs cette division qui a fait clasher la visite du Premier ministre à Kidal. Car, il a été demandé à Mohamed Ag Intallah de préparer la visite et celui-ci avait eu toutes les assurances de la part du MNLA, à travers sa marâtre, notamment la dernière épouse du vieux Intallah, qui est la tante maternel de Bilal Ag Cherif.
 
Un autre facteur favorable au Mali est le fait que de nombreuses interrogations sur la cartographie du supposé Etat de l’Azawad, taraudent les esprits des émissaires des groupes armés séparatistes. Les leaders non kidallois commencent à comprendre qu’ils sont en train de se battre pour la cause des Ifogas de Kidal, au détriment des intérêts des autres communautés.
 
Les Kalansars de Tombouctou de Nina Wallet, (sœur d’Oumou Sall) sont en train d’entrevoir les voies et moyens pour rejoindre la plate forme des groupes d’autodéfense favorables à l’unité du Mali. Les autres communautés qui composent le MNLA ont aussi pris conscience des rôles secondaires qu’ils assument au sein du mouvement séparatiste. Car, ce sont les Ifoghas ont toujours les beaux rôles en faisant prôner leurs intérêts au niveau politique, alors que les autres fils des autres communautés se font tuer aux combats. Les Chabanamas de Kidal, les Oulimidingues de Menaka sont d’ailleurs de cet avis.
 
Correspondance particulière

Source: MaliJet

Brésil: la présidente Dilma Rousseff réélue de justesse

Dilma Rousseff au soir de sa victoire, dimanche.Au Brésil s’est déroulé ce dimanche le second tour de l’élection présidentielle. Les résultats officiels, qui portent sur 98% des suffrages, donnent la présidente sortante gagnante. Une victoire à l’arraché, puisque Dilma Rousseff obtient 51,45% des voix contre 48,55% pour son adversaire le sénateur Aecio Neves. Quelque 142,8 millions d’électeurs se sont déplacés.

Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, Martin Bernard

La première femme présidente de l’histoire du Brésil accomplira un deuxième mandat. C’est une victoire historique pour la gauche et pour le Parti des travailleurs, au pouvoir depuis 12 ans. Comme Lula da Silva, son prédécesseur, Dilma Rousseff, 66 ans, est réélue. Mais de justesse, de façon étriquée, avec 3 millions de voix de plus que son adversaire, pour une population de 200 millions d’habitants. Aecio Neves a néanmoins reconnu sa défaite et demande un « projet honnête » pour le pays.

Il s’agit du résultat le plus disputé depuis la fin du régime militaire au Brésil, il y a 25 ans. La campagne électorale fut longue et pleine de rebondissements, et même carrément d’affrontements musclés entre les deux camps. Lors de son premier mandat, Dilma Rousseff a accordé la priorité au social. Le chômage a baissé. La « dame de fer » a promis de lancer un nouveau cycle de développement lors de son second mandat, qui commencera officiellement le 1er janvier prochain.

Aecio Neves, le Parti social-démocrate, le 26 octobre 2014 à Belo Horizonte.REUTERS/Sergio Moraes

Peu après l’annonce de sa victoire, le compte Twitter de Dilma Rousseff s’est mis en branle, pour distribuer des remerciements à tous les Brésiliens « sans exception ». « Je demande instamment à toutes les Brésiliennes et à tous les Brésiliens de nous unir pour notre patrie, pour notre pays et pour notre peuple. Je ne crois pas que ces élections aient divisé notre pays en deux. »

« Mes premiers mots sont un appel à la paix et à l’union (…) Cette présidente est disposée au dialogue et ce sera mon premier engagement de ce second mandat », a par ailleurs lancé Mme Rousseff depuis Brasilia, la capitale politique du pays, ce dimanche en soirée, avec à ses côtés Lula da Silva. Et de s’engager à promouvoir une « réforme politique » et à « combattre la corruption » avec des peines plus dures.

 

RFI