Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 14/10/2014

Poésie pastorale : La vache, le berger peul, et la vie

Samba le berger peul. Crédit : MLK

La vache est sacrée chez les peuls. Une sacralité au cœur de leurs chants poétiques, comme l’explique Samba Diallo, berger peul du Trarza, originaire du Macina.

Une rencontre fortuite au détour d’une visite du troupeau familial. Samba Diallo, originaire du Macina, est l’un de ses bergers peuls. Une approche presque cérémonieuse de la vache qu’il s’apprête à traire. Un murmure chantant qui se précise, et plus audible au fur et à mesure qu’il s’approche de la vache. Puis le veau qu’on approche des mamelles pour tranquilliser la mère, les pattes arrières qu’on sangle pour l’immobiliser. Et la traite commence. Le chant entêtant continue :

Au nom d’Allah Le Miséricordieux
Allah Le Clément
Si Allah le veut, si le Prophète le veut,
Moi je ne veux la crème de personne,
Mais que personne aussi ne veuille de ma crème,
Je ne prends la crème de personne,
Mais que personne a
ussi ne prenne ma crème.

Près d’un litre de lait plus tard, la calebasse de Samba est à demi-pleine. Le sourire toujours aux lèvres, il se relève avec une souplesse héritée de cet exercice régulier de la traite, et se dirige vers la prochaine vache, aussi cérémonieusement qu’en allant vers la première. “La vie sociale, alimentaire, financière, culturelle de notre communauté dépend et tourne autour de nos troupeaux de vaches. Sans un troupeau digne de ce nom, tu n’es pas un homme accompli” explique fermement Samba Diallo. De ce fait, “tu ne peux pas traire, ou t’approcher d’une vache comme d’un mouton que tu vas égorger! Non. Tu dois montrer de l’affection et du respect” estime le berger.

Une forme de rite et de révérence, que feu Abdoul Sy-Savané décrivait bien dans son essai La poésie pastorale peule au Fouta-Djallon paru en 1987 aux éditions Harmattan :

«La vie pastorale des Peuls comporte un ensemble de pratiques magiques qui s’exprime à travers des rites, un mode de vie liés à leurs activités pastorales. Leur vision du monde, leur conception de la vie, leur passion pour l’élevage des bœufs se manifestent à travers des poèmes dits pastoraux parlés et agis.

L’éleveur peul, qui croit profondément en la vertu des mots, en la force et l’efficacité de la parole, pense pouvoir maîtriser et domestiquer les forces occultes par des symboles, des rites et des formules magiques».

Dès lors la protection des bœufs est au cœur des incantations, et de l’imaginaire peul :

«Pour le pasteur peul, les génies et les esprits maléfiques cherchent à nuire à ses bœufs ; il faut donc conjurer leur action en faisant recours constamment à des incantations magiques. Ce faisant, il pense les protéger en cas de maladie. La composition des poèmes pastoraux obéit à une thématique qui montre que tout est centré sur la vache, objet d’adoration, raison de vivre du peul.» continue Abdoul Sy-Savané.

Le poème le plus symbolique et connu du monde pastoral peul pour la protection de la vache, est le suivant, déclamé de la Guinée, au Mali en passant la Mauritanie :

Jebbelin! Jabbalin! Kisatun! Kasatun!

Mes boeufs font le tour et le détour de la termitière
L’hyène aussi fait le tour et le détour de la termitière
Elle avala une racine et cracha une pierre
Une autre hyène effraya mes boeufs
Le Prophète leur vint au secours
Mes boeufs portent des « pantalons en pierre »
Et des boubous en fer
Alors que les griffes de l’hyène sont très fragiles.
Mes boeufs sont sous la protection d’Allah
Troupeau de boeufs, grand troupeau de boeufs
L’aveugle est devant
Le paralytique est derrière
Moi, Alpha Oumarou, je suis capable de bien
Je confie me
s boeufs à Allah et à son Prophète.

Que Dieu et son Prophète protège mes boeufs
Car c’est lui le Tout-Puissant.

 

http://mozaikrim.over-blog.com/2014/10/poesie-pastorale-la-vache-le-berger-peul-et-la-vie.html

 

 

MACKY SALL SUR JEUNE AFRIQUE ‘’Mes adversaires, les inégalités sociales, le chômage des jeunes…’

Le président de la République, Macky Sall, s’est encore confié à un organe étranger. Dans l’interview qu’il a accordée à JA, le chef de l’Etat évoque le procès Karim Wade, la réduction de son mandat, ses relations avec Me Abdoulaye Wade…

C’est dans les médias étrangers que le président de la République se confie, le plus souvent, pour aborder les questions brûlantes de l’actualité nationale. Dans l’édition du   journal Jeune Afrique de ce lundi 13 octobre 2014,  Macky Sall a abordé les sujets liés à l’actualité politique, économique, sociale… Ainsi, même si l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade, depuis son retour de Paris, n’a pas ménagé le Président Sall, dans ses sorties, ce dernier ne fait pas de Wade un adversaire potentiel, encore moins le Rewmi d’Idrissa Seck, qui a quitté, depuis belle lurette, la mouvance présidentielle. Le chef de l’Etat affirme dans JA que ses principaux adversaires, en 2017, sont les ‘’inégalités sociales, le chômage des jeunes, la situation dans les banlieues ou en milieu rural’’. 

‘’Si j’ai des soucis à me faire, c’est par rapport à ces défis, que nous devons impérativement relever. Le reste, c’est de la politique politicienne’’, dit, Macky Sall très confiant. Toutefois, le chef de l’Etat souligne qu’il voue ‘’un respect et une considération’’ au Président Wade, qui a été chef de l’Etat pendant 12 bonnes années. Même si Me Wade ne le ménage pas dans ses sorties médiatiques, Macky Sall, quant à lui, affirme qu’il le ménagera, ‘’ne serait-ce qu’en raison de son grand âge’’.  Mais ‘’si Wade doit être poursuivi, je ne pourrai pas m’y opposer’’, croit savoir le chef de l’Etat pour qui ‘’c’est aux juges d’apprécier l’implication de telle ou telle personne’’.

Par ailleurs, le président de la République considère le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) comme des alliés. Mais, révélation de taille, ‘’il n’existe aucun accord entre lui et ces deux partis’’ pour verrouiller les ambitions présidentielles de Moustapha Niasse, le leader de l’AFP et de Ousmane TanorDieng, le secrétaire général du Parti socialiste.

Le président de la République dément aussi, dans Jeune Afrique, toute rivalité avec le maire de Dakar, Khalifa Sall. Mieux, Macky Sall le considère comme un ‘’partenaire’’, étant donné qu’il est membre du PS, un parti appartenant à la mouvance présidentielle. Cependant, le chef de l’Etat reconnaît que ‘’le maire de Dakar Khalifa Sall a fait une très bonne campagne’’, pour remporter, à nouveau, la mairie. De même, tirant le bilan de ces élections locales, le leader de l’APR souligne que son parti a remporté ‘’plus de 80% des collectivités du territoire’’. Et si l’Alliance pour la République a perdu la capitale et ‘’deux ou trois autres villes du pays’’, c’est parce que, dit-il, ses partisans ‘’n’ont pas fait leur travail comme il se devait’’. Pire, ‘’ils étaient très divisés’’, reconnaît-il.

Procès Karim : ‘’Je vis cette situation avec beaucoup de regrets’’

Abordant le procès de Karim Wade, le fils de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, Macky Sall affirme vivre ‘’cette situation avec beaucoup de regrets’’. D’ailleurs, il reconnaît que si les choses en sont arrivés là, ‘’c’est parce que les concernés n’avaient pas suivi notre conseil lorsque la Crei  a été réactivée’’. Et de poursuivre : ‘’Il aurait été possible, tout en respectant les principes de la présomption d’innocence et en restant dans le cadre de la loi, de discuter et de transiger, notamment en remboursant au Trésor public une partie des sommes détournées. Aujourd’hui, nous n’en sommes plus là. C’est bien dommage, mais la loi, c’est la loi’’. En outre, il regrette le fait qu’il ‘’y ait trop de considérations politiciennes dans cette affaire’’.

Un référendum en 2016

A chaque sortie du président de la République, la question sur la réduction de son mandat revient. Un engagement que Macky Sall compte tenir. ‘’ S’il y a un doute sur cette promesse, c’est parce que, dit-il, ‘’ce sont certains agitateurs qui l’instillent’’. Se voulant plus  rassurant, le chef de l’Etat renseigne qu’un référendum aura lieu en 2016 pour faire passer le mandat du président de la République de 7 à 5 ans.

Le président de la République a aussi abordé le rapport de la commission nationale de réforme des institutions, dirigée par le président Amadou Makhtar Mbow. Parmi les réformes contenues dans le rapport, le chef de l’Etat souligne qu’il envisage de mettre en œuvre quelques-unes. Pour cela, dit-il, il n’est pas exclu ‘’qu’à terme nous revenions sur notre organisation administrative pour réinstaurer un conseil d’Etat ou une Cour de cassation’’. Il envisage, entre autres, la ‘’création d’un conseil des collectivités’’.

Le président de la République est aussi revenu sur la sortie de l’Album du groupe de rap Keur Gui, qui dénonce la gouvernance actuelle, qu’il considère comme une continuité de ce que faisait l’ancien chef d’Etat Abdoulaye Wade. Pour Macky Sall, Y en marre, dont font partie Kilifeu et Thiat, les deux rappeurs de Kaolack, comme tous les autres, doivent rester une ‘’vigie permanente pour la démocratie’’.

‘’Je peux tout comprendre, sauf la mauvaise foi’’

Vers la fin de  l’interview accordée à JA, le président de la République a dégagé en touche certains accusations faites contre lui d’avoir imposé son frère Aliou Sall à Guédiawaye, ainsi que son beau-frère Mansour Faye à la mairie de Saint-Louis.  Selon le chef de l’Etat, il peut comprendre beaucoup de choses, sauf la mauvaise foi. Car, tient-il à rappeler,  son frère, Aliou Sall, n’a pas été nommé par décret à une haute fonction.

‘’Il a été plutôt élu à Guédiawaye, où il s’est battu aux côtés de ses camarades de parti, et sans mon soutien d’ailleurs’’, poursuit-il. Quid de sa femme, Marième Faye, objet de toutes les attaques ? Macky Sall de  souligner : ‘’qu’elle est à mes côtés comme toutes les épouses du monde. ‘’Aujourd’hui, on parle d’elle, demain ce sera mon fils… Heureusement qu’il est encore petit sinon on m’accuserait de réduire mon mandat pour lui céder la place ! Soyons sérieux, les Sénégalais méritent mieux que ce genre de polémiques’’.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

Seneweb

Prix Nobel de la Paix… ou de la Guerre ?

altParmi ceux à qui a été déscérné le prix Nobel de la paix il y a des présidents americains dont un actuellement en poste, des juifs, des israeliens et beaucoup d’organisations juives qui se cachent sous des noms neutres. En plus l’homme qui a créé les prix Nobel n’est autre que le créateur de la dynamite…qui avait beaucoup à se faire pardonner. Difficile de croire que cet ensemble détonnant puisse donner des distinctions ou des avis désinteressés sur la paix.

Les nominations pour cette distinction sont le fruit de propositions argumentées et détaillées, émises par des membres d’Assemblées nationales ou des Congrès législatifs, des cercles de professeurs en université dans le domaine de la géopolitique, du droit et dessciences politiques, d’anciens lauréats du prix, des magistrats spécialisés dans le droit international et des conseillers spéciaux du Comité norvégien créé spécialement pour cette branche du Nobel. Chaque année, sur plusieurs centaines de propositions, 199 sont gardées avant qu’une série préalable de candidatures ne soit soumise aux jurés du prix qui établissent au printemps une liste finale de cinq noms ou groupe de noms et structures liés par une même action diplomatique. Le ou les lauréats sont élus après débats, discussions et votes clos en octobre. Leur identité est révélée lors d’une conférence de presse officielle dans la vieille ville d’Oslo. Les nominations sont normalement tenues à rester secrètes durant 50 ans. Plusieurs d’entre elles sont désormais connues et médiatisées3, notamment celles comprises entre 1901 et 19554. Quand certaines de ces listes ont été révélées à la presse, on a pu découvrir qu’Adolf Hitler avait été un temps nommé en 1939 par Erik Brandt, membre du Parlement suédois, avant que celui-ci ne soit revenu sur sa décision quelques jours plus tard5,6. D’autres propositions de ce genre ont été soumises au Comité telles queBenito Mussolini (en 1935) ou encore Joseph Staline (en 1945 et en 1948)7

Contrairement aux autres prix, rétrospectifs, valorisant l’œuvre d’une vie en sciences ou en littérature, le Nobel de la paix a souvent distingué une action particulière sans que celle-ci ne soit forcément soumise à l’épreuve du temps : celle d’une personne ou d’une structure qui a résolu un conflit international et élaboré un consensus pacifique. De fait, plusieurs récompenses ont été attribuées sans prendre en compte le passé du lauréat ou sa politique et ses actes intermédiaires souvent en contradiction avec la définition du prix. Ceci a largement remis en doute la crédibilité voire la légitimité de la distinction lorsqu’elle est revenue à des personnalités telles que Theodore RooseveltAnouar el-SadateMenahem BeginShimon PeresYitzhak RabinYasser ArafatLê Đức Thọ,Henry Kissinger et Barack Obama : choix aussi sulfureux que controversés. En conséquence, depuis 2005, le Comité Nobel a affirmé publiquement que le prix ne reviendrait plus qu’à des personnes, groupes ou organismes qui auront engagé leur existence au service des droits de l’homme, de la promotion du modèle démocratique ainsi que de la défense des voies de la diplomatie8.

Néanmoins, au cours des années 2000, le prix a été décerné à un ex-président, un ex-vice-président et un président en exercice des États-Unis (Jimmy CarterAl Gore et Barack Obama après à peine neuf mois de présidence), alors que ce pays a un fort engagement militaire hors de ses frontières.

L’autre critique importante faite aux jurés du Nobel concerne l’omission notable dans ses palmarès d’individus dont les contributions pour la paix ont été unanimement saluées. La liste des grands oubliés comprend notamment le Mahatma Gandhi dont l’éviction a été vivement critiquée, y compris dans les déclarations de plusieurs membres du Comité norvégien9,10. Ce dernier a reconnu avoir nommé le Mahatma Gandhi en 1937193819391947 et, finalement, quelques jours avant son assassinat en janvier 1948. Cette année-là, il avait refusé d’attribuer un prix, jugeant qu’« il n’y avait pas de candidat vivant approprié ». L’omission de Gandhi a été publiquement et unanimement regrettée par les membres ultérieurs du Comité norvégien. Plus tard, quand le 14e dalaï-lama a été récompensé en 1989, le président du Comité a déclaré que cette décision était « en partie un hommage à la mémoire du Mahatma Gandhi. »11.

Le dernier et important reproche fait au Nobel concerne l’efficacité et la valeur réelle de cette récompense lorsqu’elle est revenue à des personnalités dont les efforts diplomatiques ont été jugés aussi « vains » que « stériles » à l’instar de l’ancien président américain Jimmy Carter, de l’ex-secrétaire général des Nations unies Kofi Annan ou de l’ancien directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique Mohamed el-Baradei.

Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Nobel_de_la_paix