Daily Archives: 19/10/2014
Le MNLA mis en échec par le mouvement touareg Gatia à Ntililte
Dans le nord du Mali, des affrontements ont eu lieu jeudi dans la localité de Ntililte, localité malienne située à une centaine de kilomètres de la ville de Gao dans le Nord. Le mouvement touareg d’auto-défense Gatia y a attaqué les rebelles touaregs du MNLA qui accusent l’armée malienne d’être derrière cette offensive. Le Gatia qui entend jouer son rôle dans les négociations d’Alger.
Pour le MNLA, il ne fait aucun doute que c’est l’armée malienne qui a dirigé l’attaque menée à Ntililte par le Gatia, un groupe touareg d’auto-défense favorable à l’Etat malien mais les autorités maliennes nient toute implication.
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, dément catégoriquement ces accusations. « L’armée malienne et le gouvernement du Mali ne sont nullement impliqués dans les incidents qui se sont produits, assure-t-il au micro de RFI. Il n’y a pas de soldats maliens présents lors de ces attaques. C’est les groupes armés qui se sont affrontés. Nous le regrettons, nous le déplorons, nous condamnons ce qui s’est passé. Nous comprenons qu’il y a des mouvements armés aussi, qui inscrivent leur action dans le cadre du Mali. Mais pour nous, tous les mouvements, quelle que soit leur obédience, doivent arrêter le combat ».
Le ministre dénonce une attaque qui constitue une violation du cessez-le-feu en cours et affirme donner la priorité aux discussions politiques. « Nous nous apprêtons à aller à Alger, assure Abdoulaye Diop, pour cette seconde phase des pourparlers, qui nous l’espérons, pourront nous amener à brève échéance à un accord de paix. Et nous souhaitons que vraiment on puisse chacun s’inscrire pleinement dans le cadre de ce processus-là. Et justement à Alger, nous préférons que le dialogue prévale et que les armes se taisent ».
Le Gatia se pose en interlocuteur
Le Gatia, Groupe d’autodéfense touareg de la tribu des Imrad et leur alliés, qui a désormais le contrôle total de Ntililte, entend être compté parmi les acteurs de la crise malienne du Nord. Et si le Gatia récuse le terme de « supplétif » de l’armée malienne, il reconnaît qu’il n’est pas un adversaire de Bamako. « Oui ! On n’est pas contre ! » [l’Etat malien] assure le numéro deux de l’organisation. On l’a dit depuis les premières heures que nous, on n’était pas dans la dynamique depuis le départ, de prendre les armes ».
Aujourd’hui, contrôlant une partie du territoire national, le Gatia entend avoir son mot à dire au sujet des prochaines négociations d’Alger.
« On doit compter sur nous, poursuit le responsable du Gatia. A Alger – vraiment je suis très optimiste – je pense que les choses vont aller de l’avant. On doit vraiment déboucher vers un accord ! On n’a plus de temps puisque la menace est multiple ! Ce n’est plus les mouvements armés, seulement la menace, c’est les groupes terroristes.
Donc vraiment, il faut déboucher vers un accord, pour que tous ces genres de situations qu’on est en train de vivre aujourd’hui s’arrêtent. Les populations sont fatiguées. Elles en ont marre. Elles veulent vraiment aujourd’hui la paix, un développement durable dans les régions du nord du Mali ».
Les pourparlers pour la paix, entre l’Etat malien et les groupes rebelles, doivent officiellement reprendre ce dimanche à Alger.
Par RFI
Source: RFI
«La dénégrification de l’armée arrive à son terme», selon TMPN
Le Mouvement Touche pas à ma Nationalité s’est dit outré par les nominations intervenues au sein des forces armées et de sécurité, ce jeudi 16 octobre 2014. TPMN s’indigne de la nouvelle promotion d’un officier, le Général Mohamed Ould Meguett. Le nouveau directeur de la Sureté Nationale est cité, informe TPMN, « dans tous les rapports et dans tous les témoignages des rescapés des camps mouroirs des années de braise comme ayant personnellement participé à la torture et à l’exécution de certains de ses frères d’armes ». Une telle promotion, à en croire TPMN, en dit long sur la volonté du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz de régler le problème dit du « passif humanitaire ». Le Mouvement de Dia évoque «l’insulte à la mémoire des victimes des années de braise et à l’intelligence de tous les mauritaniens par la promotion de présumés criminels ». Touche pas à Ma Nationalité observe « que nous en sommes,
aujourd’hui, à l’aboutissement de l’entreprise de dénégrification de l’armée, entamée en 1987 et dont le tournant décisif se situe au début
des années 1990 avec l’assassinat de plus de 500 militaires négro-mauritaniens dans les sinistres camps d’Azlatt, Jreida, Inal,
Oualata et autres. Le point d’orgue de ces assassinats restera la nuit du 27 au 28 novembre 1990 pendant laquelle vingt-huit militaires ont
été pendus à Inal pour célébrer le 30ème anniversaire de l’indépendance nationale ». TPMN constate que « les rares militaires négro-mauritaniens à avoir échappé aux massacres et aux radiations sont aujourd’hui à la retraite et ce n’est pas l’école militaire
nouvellement créée et qui recrute presque exclusivement dans la seule communauté arabo-berbère qui corrigera le déséquilibre. Le pouvoir aura donc de plus en plus du mal à saupoudrer ses nominations racistes de nègres faire-valoir pour noyer le poisson ».
Touche Pas à Ma Nationalité tendance Dia Alassane rappelle le danger d’une telle option pour l’avenir de notre pays et en appelle à
l’engagement et à la mobilisation de tous les mauritaniens épris de paix et de justice à combattre le système raciste et esclavagiste qui nous gouverne jusqu’à sa déconstruction totale. Enfin, Touche Pas à Ma Nationalité dénonce avec la plus grande véhémence : « la transformation de l’armée nationale en une armée communautaire et communautariste ».
LE CALAME