Daily Archives: 03/10/2014
Mauritanie: “Quand tout le monde contribue à faire ruiner la Somelec”

Une dette de 8.3 Milliards UM
L’enquête qui a été d’abord publiée en 2009 se base sur un rapport et des documents officiels qui attestent que la Somelec cumule une dette de 8.3 Milliards d’ouguiyas qu’elle doit à des banques de la place. Une dette dont le taux d’intérêt s’élevait à un (1) Milliard UM en 2007.
Aussi, la société traine 1,8 Milliard d’impôts non payés (30 septembre 2007). Et elle a enregistré, à la même période, des pertes d’énergie (59.880.152 Kw) évaluées à 261 Millions UM.
Des responsables qui vivent sur le compte de la société
Pendant ce temps, la Somelec, qui peine à récupérer les 3 milliards que lui doivent des établissements officiels, verse 279 millions UM de primes nos justifiées à ses cadres, paye cher à des conseillers fictifs et dépense 22.8 Millions dans l’évacuation à l’étranger de ses employés malades. Et certains de ses responsables s’offrent d’appareils électroménagers sur le compte de la société.
Ould Abdel Aziz, parmi les bénéficiaires
Encore, des groupes électrogènes d’une valeur de 36 Millions UM ont été installés en 2006 et sans contrepartie chez les domiciles de hautes personnalités de l’Etat. Il s’agit de Sidi Mohamed Ould Boubakar, ancien premier ministre, Mohamed Ould Mohamed Ahmed Ould Ghazwani, directeur général de la Sûreté nationale et actuel chef d’état major des armées, Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-chef du BASEP (le Bataillon de la sécurité présidentielle) et actuel président de la République et Mohamed Lemine Ould Dahi, ancien directeur de cabinet du président du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie.
Des marchés de grès à grès
Par ailleurs, la Somelec fait recours constamment au marché de grès à grès dans l’achat de pièces de rechange ou d’équipements qui ne bénéficient qu’à trois entreprises (Mohamed Abdallah Ould Mohamed, Moulay Hacen et Ennah Ould Moulay) lesquelles reviennent en réalité à une seule personne à savoir Ennah Ould Moulay.
Statut de l’opposition : Tawassoul craint un coup du pouvoir
Le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD-Tawassoul/islamiste) nourrit la crainte « d’un coup fourré » de la part du pouvoir au sujet de la présidence de l’Institution de l’Opposition Démocratique, qui lui revient de droit en vertu des 16 députés dont il dispose à l’assemblée nationale à l’issue des élections législatives de novembre/décembre 2013.
Ainsi, au cours des derniers jours, les responsables de la formation islamiste ont multiplié les déclarations pour réclamer l’application du statut de l’opposition.
Au cours d’une tournée récente à l’intérieur du pays, le président du RNRD, Mohamed Jemil Ould Mansour a affirmé que sa formation « commence à douter sérieusement de la volonté du pouvoir quant à l’application de la loi de 2007 portant statut de l’opposition et déterminant les conditions d’attribution de son chef de fil .
Nous avons envoyé une lettre au Conseil Constitutionnel et choisi un des dirigeants du parti, actuellement maire d’une commune de Nouakchott (Arafat) pour occuper le poste. Mais jusque là, on ne note aucune réaction de la haute juridiction. Une ambigüité qui fait craindre une mauvaise intention de la part du pouvoir ».
Les élections législatives 2013 en Mauritanie, rappelle-t-on, ont été boycottées par l’opposition historique.
Le Calame