Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 04/10/2014

Une visite : Ni de travail, ni d’Etat…

Une visite : Ni de travail, ni d’Etat…La visite, en France, du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, annoncée déjà avant son investiture, par l’ancien ambassadeur français, à Nouakchott, a eu lieu, en début de semaine. Le site de l’agence d’informations officielle n’évoque pas d’accueil réservé au président mauritanien, lors de son arrivée dans la capitale française.

Annoncée, depuis la fin de son premier mandat, on songeait bien à une visite d’Etat à défaut d’une visite de travail. Elle n’était, pourtant, ni l’une, ni l’autre. Ni travail. Ni Etat. L’absence d’un accueil officiel explique ce ni-ni. Le communiqué donné par l’Elysée décline les priorités d’une rencontre entre François Hollande et Mohamed Ould Abdel Aziz. Un communiqué qui ne réserve à la Mauritanie que le dernier paragraphe.’’ Au plan bilatéral, les deux Présidents ont convenu de poursuivre leurs efforts pour développer les échanges et les investissements, en particulier dans les secteurs de l’énergie et de l’aménagement urbain.’’ Rien de nouveau. Une redite. 

Au vu du communiqué, c’est visiblement sous sa casquette de  président  de l’Union Africaine que la visite a eu lieu. Le communiqué s’étale sur tous les enjeux et défis du Continent. Des entretiens qui touché aussi bien la question sécuritaire,  malienne, au niveau de la république centrafricaine, libyenne et celle de l’Ebola. 

Le passage à revue des questions brûlantes du continent africain, entre les deux chefs d’Etat, évoqué dans le communiqué, n’ont pourtant pas donné à la visite un caractère solennel. Mais encore, un Président de l’Union Africain mériterait bien un petit accueil de la part des autorités de l’ancienne puissance coloniale. 

Le communiqué élyséen dans son ensemble maintient la même veine. Un peu style langue de bois classique. Pas d’annonce spectaculaire. Ni de signature de nouvelle convention. Ni même un communiqué conjoint sur une question précise. 
Une visite pourquoi donc ? On ne sait pas vraiment. On sait une seule chose. Qu’elle a été annoncée par Hervé Besancenot, au cours ses derniers jours diplomatiques à Nouakchott. Pour l’opposition démocratique mauritanienne, Besancenot était tout sauf impartial vis-à-vis des différents courants politiques mauritaniens. Il aurait même, pour certaines mauvaises langues, ses petites – ou grandes- préférences. 

Ne serait-il pas le militant le plus engagé de l’union pour la république, lancent certains avec sarcasme. Toute annonce émanant de lui ne saurait être sans intérêt. Il aimerait, peut-être,  bien annoncer une visite du président mauritanien, en France, pour lui donner un cachet officiel. Un cachet qu’on a perdu entretemps. Qu’on perd surtout à l’issue de cette visite.

La délégation accompagnant le président a quitté Paris hier en milieu de journée. Elle était au complet. Même la première dame rentre au pays. Seul, Mohamed Ould Abdel Aziz est resté dans la capitale française. Une information d’une source proche de la présidence de la République prétend même un séjour prolongé en France. Pas en tout cas avant la fête de Tabaski, dont la prière serait présidée par le premier ministre Yahya Ould Hademine. 

Ce qui en dit bien long et mystère sur une visite qui n’est ni de travail, ni d’Etat. Et dont le principal concerné, à savoir le président de la République, restera  encore quelque temps après ses accompagnateurs, en France. Mystère ! 

AVT
Source: Biladi

 

Noorinfo

Neuf casques bleus nigériens tués dans une embuscade au nord du Mali

Neuf casques bleus nigériens tués dans une embuscade au nord du MaliAFP– Une embuscade visant la mission de l’ONU au Mali a tué au moins neuf casques bleus nigériens, vendredi. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis le déploiement de la Minusma. Au moins neuf casques bleus nigériens de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont été tués dans une attaque près de Gao, dans le nord du pays, a annoncé la Minusma vendredi 3 octobre.

“Ce [vendredi] matin, un convoi des casques bleus de la Minusma du contingent nigérien a été la cible d’une attaque directe alors qu’il se déplaçait vers Indelimane, sur l’axe Ménaka-Ansongo“, indique un communiqué publié par la mission onusienne.

“Un bilan provisoire fait état de neuf morts. […] Il s’agit à ce jour de l’attaque la plus meurtrière perpétrée contre la Mission de l’ONU au Malidéployée depuis juillet 2013, précise le document.

“D’importants moyens aériens ont immédiatement été déployés dans le but de sécuriser la zone et porter assistance aux soldats de la paix”, poursuit le communiqué, sans fournir de détails sur les assaillants.

Selon un officier nigérien de la Minusma, il s’agirait d’une “embuscade tendue par les islamistes du Mujao [Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest]”.

Une attaque précédée de menaces “terroristes”

Le Mujao, lié à Al-Qaïda, fait partie des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali pendant près d’un an, de 2012 à 2013, avant d’en être en grande partie chassé par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 et toujours en cours.

D’après l’officier nigérien, l’attaque aurait engendré “des blessés et des véhicules détruits”. “Les Arabes du Mujao ont formé une alliance avec des milices peules de la région de Gao pour faire le coup”, a-t-il assuré.

Une source militaire malienne basée à Gao a indiqué que cette attaque avait été précédée de menaces par des “terroristes”.

“Les terroristes avaient menacé de commettre des attaques, des attentats à l’approche de la Tabaski“, fête musulmane de l’Aïd el-Kébir qui sera célébrée samedi ou dimanche au Mali, “ils viennent de passer à l’acte”, a indiqué cette source.

La semaine dernière, l’ONU s’était inquiétée de la résurgence “incontestable” des jihadistes dans le nord du Mali, où plusieurs soldats de l’ONU ont perdu la vie ces dernières semaines.

Courant septembre, dix soldats tchadiens ont été tués par des engins explosifs. Depuis le début du déploiement de la Minusma, plus de 20 casques bleus ont été tués et une centaine blessés par des attaques et des explosions.