Prix Nobel de la Paix… ou de la Guerre ?
Parmi ceux à qui a été déscérné le prix Nobel de la paix il y a des présidents americains dont un actuellement en poste, des juifs, des israeliens et beaucoup d’organisations juives qui se cachent sous des noms neutres. En plus l’homme qui a créé les prix Nobel n’est autre que le créateur de la dynamite…qui avait beaucoup à se faire pardonner. Difficile de croire que cet ensemble détonnant puisse donner des distinctions ou des avis désinteressés sur la paix.
Les nominations pour cette distinction sont le fruit de propositions argumentées et détaillées, émises par des membres d’Assemblées nationales ou des Congrès législatifs, des cercles de professeurs en université dans le domaine de la géopolitique, du droit et dessciences politiques, d’anciens lauréats du prix, des magistrats spécialisés dans le droit international et des conseillers spéciaux du Comité norvégien créé spécialement pour cette branche du Nobel. Chaque année, sur plusieurs centaines de propositions, 199 sont gardées avant qu’une série préalable de candidatures ne soit soumise aux jurés du prix qui établissent au printemps une liste finale de cinq noms ou groupe de noms et structures liés par une même action diplomatique. Le ou les lauréats sont élus après débats, discussions et votes clos en octobre. Leur identité est révélée lors d’une conférence de presse officielle dans la vieille ville d’Oslo. Les nominations sont normalement tenues à rester secrètes durant 50 ans. Plusieurs d’entre elles sont désormais connues et médiatisées3, notamment celles comprises entre 1901 et 19554. Quand certaines de ces listes ont été révélées à la presse, on a pu découvrir qu’Adolf Hitler avait été un temps nommé en 1939 par Erik Brandt, membre du Parlement suédois, avant que celui-ci ne soit revenu sur sa décision quelques jours plus tard5,6. D’autres propositions de ce genre ont été soumises au Comité telles queBenito Mussolini (en 1935) ou encore Joseph Staline (en 1945 et en 1948)7
Contrairement aux autres prix, rétrospectifs, valorisant l’œuvre d’une vie en sciences ou en littérature, le Nobel de la paix a souvent distingué une action particulière sans que celle-ci ne soit forcément soumise à l’épreuve du temps : celle d’une personne ou d’une structure qui a résolu un conflit international et élaboré un consensus pacifique. De fait, plusieurs récompenses ont été attribuées sans prendre en compte le passé du lauréat ou sa politique et ses actes intermédiaires souvent en contradiction avec la définition du prix. Ceci a largement remis en doute la crédibilité voire la légitimité de la distinction lorsqu’elle est revenue à des personnalités telles que Theodore Roosevelt, Anouar el-Sadate, Menahem Begin, Shimon Peres, Yitzhak Rabin, Yasser Arafat, Lê Đức Thọ,Henry Kissinger et Barack Obama : choix aussi sulfureux que controversés. En conséquence, depuis 2005, le Comité Nobel a affirmé publiquement que le prix ne reviendrait plus qu’à des personnes, groupes ou organismes qui auront engagé leur existence au service des droits de l’homme, de la promotion du modèle démocratique ainsi que de la défense des voies de la diplomatie8.
Néanmoins, au cours des années 2000, le prix a été décerné à un ex-président, un ex-vice-président et un président en exercice des États-Unis (Jimmy Carter, Al Gore et Barack Obama après à peine neuf mois de présidence), alors que ce pays a un fort engagement militaire hors de ses frontières.
L’autre critique importante faite aux jurés du Nobel concerne l’omission notable dans ses palmarès d’individus dont les contributions pour la paix ont été unanimement saluées. La liste des grands oubliés comprend notamment le Mahatma Gandhi dont l’éviction a été vivement critiquée, y compris dans les déclarations de plusieurs membres du Comité norvégien9,10. Ce dernier a reconnu avoir nommé le Mahatma Gandhi en 1937, 1938, 1939, 1947 et, finalement, quelques jours avant son assassinat en janvier 1948. Cette année-là, il avait refusé d’attribuer un prix, jugeant qu’« il n’y avait pas de candidat vivant approprié ». L’omission de Gandhi a été publiquement et unanimement regrettée par les membres ultérieurs du Comité norvégien. Plus tard, quand le 14e dalaï-lama a été récompensé en 1989, le président du Comité a déclaré que cette décision était « en partie un hommage à la mémoire du Mahatma Gandhi. »11.
Le dernier et important reproche fait au Nobel concerne l’efficacité et la valeur réelle de cette récompense lorsqu’elle est revenue à des personnalités dont les efforts diplomatiques ont été jugés aussi « vains » que « stériles » à l’instar de l’ancien président américain Jimmy Carter, de l’ex-secrétaire général des Nations unies Kofi Annan ou de l’ancien directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique Mohamed el-Baradei.
Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Nobel_de_la_paix