Daily Archives: 24/03/2011
Déclaration des victimes et rescapés des évènements de 1989/1991
Vingt et une année après les événements douloureux 89-91 entre La Mauritanie et Le Sénégal, des milliers de mauritaniens continuent de vivre les misères de la déportation.
Aujourd’hui le «REVE 89 /91» conscient de ses objectifs, s’adresse au peuple mauritanien, à ses instances dirigeantes pour leur rappeler que des mauritaniens, dont le seul tort en 1989, a été d’être « noirs» continuent de vivre dans l’indifférence, le mépris, l’arbitraire, l’injustice et la misère chez eux.
Le REVE 89/91 attire encore une fois l’attention du pouvoir sur le sort de ces milliers de mauritaniens constitués de :
– des auto- rapatriés de 1996-2005 : plus de 35 000,
– des rapatriés sous l’égide du H.C.R. et l’Etat : près de 25 000,
– des révoqués et licenciés : plus d’un millier.
Et qui vivent la même situation douloureuse et continuent d’être des déportés réfugiés chez eux ; aucune action respectant le droit n’a été entreprise à leur égard, à savoir :
– restitution de l’ensemble des terres confisquées,
– restitution du bétail spolié ou indemnisation,
– remise dans leur droit de tous les travailleurs victimes,
– la réhabilitation des villages détruits,
– insertion des jeunes.
Ces victimes, dans leur ensemble, ont montré à l’opinion nationale et internationale, par leur comportement pacifique, leur degré de maturité, de patience, de nationalisme. Ils ont entrepris de multiples démarches auprès des différents pouvoirs qui se sont succédés pour trouver des solutions consensuelles dans le droit et la justice afin d’épargner un climat d’insécurité au peuple.
Face à cette situation, le REVE s’engage à poursuivre son plan d’action pour que Justice soit rétablie par :
– la libération de toutes les terres confisquées,
– l’intégration de tous les travailleurs du Public et Para public.
– Instaurer un programme d’insertion rapide pour le secteur Privé et le Secteur informel victimes,
– L’insertion des diplômés, étudiants et élèves victimes,
– Etablissement des pièces d’ETAT-CIVIL pour l’ensemble des victimes,
– Un programme d’insertion pour les agriculteurs et éleveurs,
– Le rapatriement des réfugiés restés encore au Sénégal et au Mali.
En ces moments de turbulences sous-régionales et pour éviter aux réfugiés très désoeuvrés, de tomber dans la tentation, nous aurions souhaité que l’Etat fasse sa priorité le règlement définitif de ce passif afin de garantir l’unité nationale, la paix et le développement de notre pays
La Mauritanie mérite que ses fils, dans leurs diversités, se retrouvent et se réconcilient./.
Fait à Nouakchott, le 23 Mars 2011 LE BUREAU EXECUTIF.
Tél. : (00222) 3 6 32 93 40 – 2 2 05 12 34 – 4 6 87 18 95 – 2 2 43 67 52 – 4 4 45 16 62 – 4 6 93 24 34
Email : reve8991@yahoo.fr – Siège Social : Carrefour Yoro Sarr (El Mina) – Nouakchott – Mauritanie
Information Urgente de: SOS-ESCLAVES, IRA et AFCF
Nous vous informons qu’aujourd’hui Mardi 22 mars les ONG des droits de l’homme :IRA, SOS esclaves et AFCF, ont découvert deux cas flagrants de pratique d’esclavage sur mineurs dans le quartier Arafat à Nouakchott. Les démarches traditionnelles ont été accomplies jusqu’à la brigade des mineurs. Là, la commissaire a tout fait pour classer le premier cas, elle s’est basée sur un acte de naissance dont on a démontré qu’il est faux, pour libérer le premier cas. Devant le refus de la commissaire d’ouvrir un dossier pour ce cas, nous avons décidé de poursuivre notre sit-in ici au commissariat et d’entamer une grève de la faim qu’on a commencée depuis le matin. Biram Ould ah Ould Abeid, Boubakar Ould Messoud et Minetou Mint El Moktat présidente AFC F, continuent leur sit-in devant le bureau de la commissaire de la Brigade des mineurs. Ils sont en grève de faim depuis cet après midi pour dénoncer le traitement réservé dorénavant a ces cas d’esclavages avérés que leurs organisations ont présenté.
Biram Dah ABEID