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La discrimination raciale en Mauritanie, parlons en ce 21 mars 2011! Journée internationale contre la discrimination raciale.
La discrimination raciale s’entend, selon les termes de l’article 1 de la Convention internationale contre les discriminations raciales comme, “toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine ethnique qui a pour but de détruire ou compromettre, la jouissance ou l’exercice dans des conditions d’égalité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique.
Partant de cette définition, il est aisé de voir l’étendue de la discrimination raciale dans la société mauritanienne malgré les tendances allant dans le sens d’en ignorer les manifestations.
En Mauritanie, l’ampleur du phénomène se mesure d’abord a l’aune de la frustration des populations noires qui en sont victimes. Il se manifeste alors dans tous les domaines politique, économique, social, culturel etc.
Des faits patents témoignent de la dimension intolérable de la discrimination raciale chez nous, tels les symboles de l’Etat, la représentation des noires dans les médias publiques, l’article 6 de la constitution qui permet malheureusement l’exclusion d’une frange importante de populations de la vie publique et en fait des citoyens de second rang, l’absence d’opportunités économiques pour ces mêmes populations.
C’est dire qu’il est temps de poser un débat franc sur la question de la discrimination raciale car elle restreint l’exercice et la jouissance des droits, d’autant plus, il faut le mentionner, qu’elle est le plus souvent pratiquée de manière indirecte, systémique. Il est insoutenable que l’on continue de souffrir d’inégalités du seul fait de la couleur de sa peau, de son origine ethnique ou de son ascendance.
La société civile, (au sens large) a des responsabilités qu’elle se doit de prendre en charge en termes de sensibilisation et de plaidoyer. Le changement des comportements discriminatoires en dépend fortement, car la discrimination raciale est un fléau qui profite du silence et sape le principe fondamental de la République, l’égalité de tous les citoyens devant la loi.
De même que l’Etat doit prendre des mesures positives de correction de cette forme d’inégalité, et ceci pour plusieurs raisons, dont la plus importante, l’application de sa propre législation. En effet, l’Etat a cette obligation de par l’article premier de la Constitution qui dispose que “… la République assure a tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe ou de condition sociale, l’égalité devant la loi”.
Aussi la Mauritanie est partie a la Convention internationale contre la discrimination raciale, notamment l’article 2, alinéa d (chaque Etat partie doit par tous les moyens appropries, y compris, si les circonstances l’exigent, des mesures législatives, interdire la discrimination raciale pratiquée par des personnes, des groupes ou des organisations et y mettre fin). Cependant, c’est cette législation même qu’il y’a lieu de renforcer par une loi réprimant la discrimination raciale. Ceci serait un premier pas vers la construction d’une Mauritanie égalitaire.
Madina ATHIE
BP 1976, Nouakchott
Tel 00 222 634 21 67
madinathie@gmail.com
Le Collectif des enseignants des sites des rapatriés protestent contre leur exclusion dans la sélection des contractuels.
Ces enseignants regroupés pour la circonstance dans un Collectif crée pour sensibiliser les pouvoirs publics, les élus locaux et l’opinion publique nationale plus généralement, au sujet de ce qu’il qualifient eux-mêmes « d’une injustice flagrante à leur égard », dénoncent dans une lettre adressée au directeur général de l’ANAIR M. Bâ Madine et à certains maires de la région du Brakna, «les conditions d’exclusion des enseignants contractuels » lors du recrutement organisé le mois passé par la Direction Régionale de l’Education Nationale du Brakna.
Les dix sept enseignants signataires de la lettre adressée au DG de l’ANAIR et aux maires du Brakna s’insurgent contre leur exclusion dans ce recrutement en termes : « nos confrères pris avec le niveau du brevet qui enseignaient l’année dernière avec nous se sont vus écarter». Dans leur missive, les enseignants rapatriés ont indiqué que « le seul salut, c’est d’avoir un bras long, un parent bien placé ou une recommandation du ministère pour avoir une chance d’être sélectionné». Le sentiment qui anime ces cinquantenaires que nous avons rencontré est celui d’être abandonnés à leur propre sort.
Le DREN du Brakna que nous contacté a affirmé que ces enseignants avaient été effectivement recrutés en 2010 à la suite d’un test organisé à Boghé à la demande de l’ANAIR pour dispenser des cours de rattrapage en arabe au profit des écoliers rapatriés dans les sites d’accueil. Après leurs recrutements dit le Dren, les enseignants en question ont signé des contrats d’une durée de 5 mois avec l’agence et qui a expiré depuis juillet 2010. Pour cette année, la direction régionale a reçu de la part de sa tutelle, le MEN, un courrier l’instruisant d’organiser un test similaire à celui organisé l’année dernière, en vue de recruter 50 enseignants qui seront rémunérés par l’ANAIR.
C’est conformément aux instructions du Ministère de l’Education dira t-il, que son service a envoyé un communiqué qui fut affiché dans toutes les Inspections Départementales de l’Education Nationale (IDEN) et les préfectures annonçant la date du test de recrutement et fixant les dossiers à fournir pour participer à ce nouveau test. Et la différence avec le précédent test se situe au niveau des références à fournir et qui exige des candidats intéressés le diplôme du Baccalauréat, option lettres modernes en arabe à en croire le Dren. Le Garray (l’enseignant) en chef, défend avec force que ce test n’a pas été entaché de fraudes et il nie l’existence de toute magouille dans le déroulement du concours. « Le test de recrutement que nous avons organisé s’est déroulé dans la transparence et les meilleurs candidats ont été retenus» a martelé le directeur de l’éducation régional.Ce qui ne convainc guère les enseignants écartés du test et qui l’accuse d’avoir favorisé ses amis et proches parents au détriment des méritants, selon eux toujours. C’est l’ANAIR qui les avaient engagé et c’est cette même agence qui a mis fin à leurs contrats à durée déterminée et pas moi assène le Dren.Bien que le MEN exige désormais le diplôme du baccalauréat pour les concours d’entrée à l’ENI, la situation exceptionnelle des rapatriés de façon générale dans les sites devraient inciter l’Etat à accorder un quota exceptionnel aux enseignants rapatriés dont l’écrasante majorité ont une bonne maîtrise de la langue arabe malgré leurs lacunes en arithmétique confiait une source scolaire. Et cette faveur participe à la politique d’insertion des rapatriés. Le Collectif des enseignants protestataires réclament une réparation auprès du DG de l’ANAIR. Seront-ils entendus. L’avenir nous le dira.
Noms des signataires Sites
Hamath Samba Fondé Mayel
Abou Yéro Diallo Hamdallahi
Raky Abdoul Sow Hamdallahi
Diamilatou Oumar Bâ Hamdallahi
Harouna Dia Hamdallahi
Salif Abou Dar Salam
Alassane Djibi Sow Dar Salam
Harouna Saîdou Bâ Houdallahi
Aîssata Adama Ball Houdallahi
Saratou Abass Kadiel Abou
Amadou Tidjane Sow Kadiel Abou
Harouna N’Goussé Boînguel Thilé
Amadou Tidjane Diallo Goural
Fatimata Mamadou Dia Goural
Daouda Demba Diandia
Amadou Abou Diallo Bèlel Ournguel
Mahadji Samba Barry Mourtogal
Thièrno Souleymane
CP Brakna
Quotidien de Nouakchott
Abdoul Ghoudouss Kamara, Un Héros Méconnu
Pour ceux de sa génération et celle juste d’après, Abdoul Ghoudouss Kamara n’est pas à présenter. Premier Mauritanien ingénieur des mines, diplômé des grandes institutions françaises, cadre à la SNIM, Abdoul Ghoudouss Kamara ou « Tonton Abdoul » pour les plus jeunes est cet intellectuel courageux qui a Tout sacrifié pour son pays, la Mauritanie. Membre fondateur de l’Union Démocratique Mauritanienne, il a, de par sa perspicacité, son intelligence et ses talents de diplomate, contribué à la création et à la consolidation des Forces de Libération Africaines de Mauritanie et du mouvement noir. Ayant renoncé aux privilèges que lui conféraient ses brillantes études, son professionnalisme reconnu et son aura, Tonton Abdoul va mettre une croix sur sa carrière professionnelle et se retrouver au Sénégal où il va poursuivre le combat contre le racisme, l’esclavage et la dictature qui sévissent en Mauritanie.
Ceux de la nouvelle génération ne connaitront pas ce fils digne de l’Afrique qui a claqué les portes de la Mauritanie en 1987 pour ne pas cautionner la politique raciste perpétrée contre les Negro-Mauritaniens. Il va continuer la lutte avec ses camarades et servir de modèle de courage, de patience, de pertinence et de clairvoyance aux plus jeunes.
En 2000, il est réinstallé aux Etats Unis d’Amérique et continue d’enseigner les trois leçons qui sont les fondements des principes qui régissent sa vie : « 1) Respecter tout le monde, même ceux qui sont contre nous. 2) Ne jamais se départir des positions justes et honnêtes et 3) avoir constamment à l’esprit que nous ne sommes qu’une simple moisissure de la terre et par conséquent être humble devant l’Absolu et ses créatures ».
Aujourd’hui non voyant, mais Tonton Abdoul ne fait pas partie de ceux qui se plaignent de leur sort. Mieux il le prend bien et continue à se focaliser sur l’essentiel : son combat.
Les Hommes dignes comme Abdoul Ghoudouss Kamara, ne sont pas nombreux, mais il en existe quand même. Ils ont su, pendant les périodes les plus sombres de l’histoire politique de notre pays préserver ce que l’être humain a de plus essentiel : la dignité.
Il appartient à la nouvelle génération de les repérer d’apprendre à leur coté et de leur rendre l’hommage qui est à la mesure de leur grandeur.
Abda Wone
+1 631 428 7524
Communiqué de la coordination des organisations de réfugiés mauritaniens au Sénégal
Le gouvernement mauritanien a décidé d’arrêter unilatéralement le programme de retour volontaire des réfugiés mauritaniens au Sénégal depuis le début de l’année 2011.
La communauté de réfugiés mauritaniens a organisé de fortes manifestations de protestations aussi bien dans la vallée du fleuve Sénégal qu’à Dakar en face des locaux du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR)
La réunion de crise entre les autorités du HCR et la Coordination des réfugiés fait sortir ce qui suit :
1) le comportement chevaleresque et inadmissible du gouvernement mauritanien à l’égard des parties de l’accord tripartite.
En effet, le HCR confirme qu’il n’a pas été saisi officiellement de cette décision
2) le HCR reconnaît :
– l’existence de 8000 candidats au retour
La coordination constate une fois de plus l’absence de réactions fortes et appropriées de l’Etat du Sénégal et du HCR devant les dérives et provocations de la partie mauritanienne.
La coordination prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale face à cette situation de blocage et se réserve le droit d’organiser des formes de lutte pour faire respecter leurs droits pourtant reconnus par les conventions et dispositions internationales en vigueur.
Fait à Dakar ce lundi 21 MARS 2011
Le Bureau de la Coordination
Promotion au grade de général du colonel-tortionnaire Mohamed Ould Mohamed Znagui
Selon des sources bien informées, le colonel-tortionnaire et bourreau des prisonniers négro-mauritaniens en 90-91, Mohamed ould Mohamed Znagui Ould Sidiya, est promu au grade de général.
Le général Ould Mohamed Znagui occupe actuellement les fonctions de chef d’état major adjoint de l’armée nationale mauritanienne.
Non à l´oubli et à l´impunité !
Source: ANI et Flamnet.