Monthly Archives: June 2017
Mauritanie: L’État décide d’électrifier la vallée du fleuve Sénégal
L’assemblée nationale a adopté, mardi 20 juin, un projet de loi visant à alimenter en électricité les populations de la vallée du fleuve Sénégal. L’accord de prêt d’environ 11,780 milliard d’ouguiyas a été signé, le 18 avril, à Rabat au Maroc, entre la Mauritanie et le fond koweitien pour le Développement Economique Arabe. Ce, pour permettre d’électrifier une partie du Gorgol et du Guidimakha.
L’approbation de cet accord de prêt par les députés ouvre la voie au gouvernement de procéder aux travaux d’électrification des villes et villages situés au bord du fleuve Sénégal.
Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, M. Mohamed Ould Kembou, cité par l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), parle de « 595 km de lignes de moyenne tension (33 kV), sous la forme d’un anneau de trois parties (Sélibaby – Kaédi ; Kaédi –Gouraye et Gouraye -Selibaby) »
Ce n’est pas tout, Ould Kembou promet aussi « des réseaux de distribution de basse tension (400 volts), pour les villages de 500 habitants au moins, en plus de la fourniture de l’appui institutionnel à l’unité de mise en œuvre du projet ».
Les barrages de Manantali et de Diama seront les sources d’alimentation de ces villages en électricité. Ce sont ces barrages qui éclairent beaucoup des villes et villages du pays.
Enfin, de la lumière dans la vallée
Les populations riveraines de la vallée vont pouvoir enfin profiter d’un bienfait du barrage de Manantali, seize ans après la mise en service de sa centrale en 2002.
En effet, au niveau de la Mauritanie, ce barrage a d’abord servi à électrifier d’autres villes et villages du pays plutôt que ceux qui auraient dû être les premiers bénéficiaires. Pire, entre 2014 et 2015, l’Etat mauritanien a signé avec Sénégal et le Mali des accords de vente de l’excédent de son électricité.
A-t-on changé « d’avis » ?
Il y a une semaine, des propos à caractère raciste ont été attribués par la presse, au premier ministre Yahya Ould Hademine, à l’égard des communautés peuplant la vallée.
Ces propos faisaient part d’une volonté délibérée de l’Etat de ne pas investir dans cette zone. Vrai ou faux ? En attendant un démenti formel du concerné, sur le coup, la vallée ne peut que se réjouir de ce nouveau projet.
Source:http://www.lereflet.net
Les autorités imposent aux éléments des forces armées et de sécurité de s’inscrire sur la liste électorale
Des sources bien informées ont déclaré à Mourassiloun que les dirigeants de l’armée et de la sécurité ont imposé aux membres des forces armées et de sécurité de se faire enregistrer sur la liste électorale.
Les sources ont indiqué que l’armée a ouvert des centres de recensement électoral et ses chefs ont declare etre prets a aider tous ceux qui veulent retirer rapidement leurs cartes d’identités auprés de l’agence chargée des documents sécurisés et de l’état civil .
Les directives des chefs militaires s’adressent à tous les services de sàcurità : armàes de terre , mer et air, gendarmerie, police , gardes, circultion routiere .
Les sources ajoutent que les dirigeants menacent de sanctions ceux qui refusent l’inscription sur les listes éléctorales.
Les autorités mauritaniennes engagent actuellement une vaste campagne , à grande échelle, pour que les citoyens s’inscrivent sur la liste électorale.
C’est ainsi que les ministres. les directeurs des établissemtns et societés privés ont demandé à leurs employés de s’inscrire impérativement sur les listes elctorales.
Sources : http://mourassiloun.com/article/710
Traduit par Adrar.Info
L’AMM réclame l’application rigoureuse de la loi contre les auteurs de « discours racistes ou ethnicistes »
Le bureau exécutif de l’association des maires de Mauritanie (AMM) demande aux pouvoirs publics de sévir contre les auteurs de « discours racistes ou ethnicistes » qui prolifèrent, hélas, depuis quelque temps dans le discours politique et relayés par les médias de la place. Cette déclaration, sous forme de pétition, a été rendue publique, ce jeudi midi au cours d’une conférence de presse, tenue au siège de l’Association.
L’AMM se dit très inquiète de ces discours «gravissimes», parce qu’ils constituent une dangereuse menace pour l’unité et le fondement de notre pays dont la diversité constitue une richesse plutôt qu’une division. L’AMM condamne énergiquement toute déclaration de haine et de division, d’où qu’elle vienne et appelle à la communion des cœurs afin de préserver notre unité nationale et notre cohésion sociale et assurer le développement de notre pays et la prospérité de notre peuple.
Répondant aux questions des journalistes, le président de l’AMM, Cheikh Ould Baya, également maire de Zouerate a traité ces discours qu’on entend partout, dans les meetings et les médias, de « haineux et d’extrêmement dangereux » pour l’unité et la cohésion de la Mauritanie. Il impute la responsabilité à de politiciens de petites pointures qui, après avoir pillé les ressources du pays, attisent de l’extérieur les divisions pour assouvir leurs ambitions. « Ils financent les meetings et dictent le contenu des discours », ajoute-t-il. Ould Baya met en garde contre un tel discours parce qu’on sait seulement quand est-ce que le feu prend, mais on ne sait pas là où il peut s’arrêter. Le maire de Zouerate a cité des pays qui ont eu à pâtir de tels discours (Libéria, Burundi, Rwanda, Sud Soudan, Mali…). La Mauritanie est différente de ces pays, nous devons par conséquent faire très attention, prévient-il. Il a exhorté tous les patriotes mauritaniens à s’ériger et à dénoncer ces discours porteurs de division et de haine entre les composantes et communautés du pays que la Mauritanie n’a jamais connus même pendant les grandes dictatures qu’elle a vécues.
Face à cette situation à haut risque, l’Association des maires de Mauritanie demande aux pouvoirs publics de prendre toutes les mesures pour y mettre fin. Il ne s’agit pas, indique Ould Baya, de restreindre les libertés, qui constituent un important acquis pour notre pays, mais d’en faire le bon usage, à travers l’application rigoureuse de la loi. Il appartient donc aux pouvoirs publics d’en faire usage pour arrêter cette dérive à laquelle nous assistons. Il y va de l’intérêt de tout le monde, donc de la Mauritanie, conclut le président de l’AMM.
le calame
L’EDITORIAL DU CALAME: Honni soit qui mal y pense !
Il a renversé un président civil, tenu son pays en laisse pendant plus de vingt ans, pillé ses maigres ressources, avec la complicité de son épouse et de son entourage, organisé des élections pour les gagner haut la main, avant d’être obligé de céder le pouvoir, après avoir reconnu sa défaite, lors de la seule élection où il y eut un semblant de transparence. Il, vous l’avez sans doute reconnu, c’est Yaya Jammeh, le fantasque dictateur gambien qui, comme tout bon militaire, s’est accroché, jusqu’au bout, à son pouvoir, avant de le lâcher, lorsque les bruits d’autres bottes atteignirent les portes de Banjul. Défait par un candidat qui n’était ni le principal leader de l’opposition (qui se trouvait, à ce moment, en prison), encore moins une lumière, Jammeh est en train de connaitre les affres de l’exil et, bientôt, de la solitude.
Sa fortune en Gambie a été saisie par les nouvelles autorités. Quatre-vingt-six comptes bancaires et cent trente-et-un biens immobiliers et autres entreprises sont venus renflouer un Trésor public que sa gestion calamiteuse avait rendu exsangue. Dernier épisode en date, dans cette descente aux enfers : sa femme Zeynab vient de demander le divorce. Sentant l’étau se resserrer autour d’elle, celle que les Gambiens appelaient la « pilleuse d’or » ou la « diablesse a préféré jeter l’éponge. Elle en a apparemment assez des frasques de celui qui sera bientôt son ex-mari. N’ayant plus le pouvoir, il n’a plus, comme tous les dictateurs de son acabit, aucun attrait.
Un belle leçon de vie pour ceux qui ont démis et renversé des présidents, s’incrustent au pouvoir, en font leur chasse gardée, méprisent leur opposition, organisent des élections entachées de fraude, piétinent le texte fondamental et les lois de leur république, comme bon leur semble, confondent biens publics et propriétés privées, font, de l’attribution des marchés de gré à gré au profit de leur clan, leur sport favori, négocient comme s’ils étaient des hommes d’affaires, construisent hôtels et marchés, prennent des participations dans les banques et les sociétés, au vu et au su de tout le monde ; bref, s’enrichissent ostensiblement, alors que l’écrasante majorité ploie sous le fardeau d’une vie de plus en plus impitoyable. Pensant, à tort, que ce qui est arrivé à Jammeh n’arrive qu’aux autres, ils dorment sur leurs lauriers, jusqu’au jour où tout s’écroule sur leur tête, comme un château de cartes. Ni l’armée, ni les forteresses, ni, encore moins, la fortune amassée avec boulimie ne peuvent alors endiguer le flot. Quand la roue de l’Histoire tourne, elle écrase tout son passage. Kadhafi, Moubarak, Ben Ali, Compaoré et, plus récemment, Jammeh, en savent quelque chose.
Toute ressemblance avec notre pays est évidemment fortuite. Depuis 2008, la Mauritanie est devenue un paradis sur terre. Sa démocratie marche à merveille et son Président, très peu intéressé par les biens matériels de ce bas-monde, n’a d’autre souci que le bien-être de ses concitoyens. Il fera ses deux mandats et se retirera en douceur. Les amendements constitutionnels qu’il propose ne sont destinés qu’à corriger des imperfections. Et honni soit qui mal y pense !
Ahmed ould Cheikh
Idriss Déby : la France m’a imposé la « présidence à vie »
On en sait un peu plus sur le rôle que la France a joué dans la révision de la constitution Tchadienne ayant conduit à la réélection pour un troisième mandat le 3 mai 2006 avec 64,67 % des suffrages exprimés du président Idriss Déby Itno. A en croire les propos tenus ce dimanche 25 juin par ce dernier dans un entretien qu’il a accordé aux médias français TV5, RFI et leMonde, « la France est intervenue pour changer la Constitution » du Tchad malgré qu’il ait émis son avis contraire.
A en croire, les propos du président Idriss Déby, il serait déjà parti de la présidence tchadienne si la France n’avait pas pris par les arcanes pour changer la constitution. « J’aurais souhaité m’arrêter en 2006 après mon second mandat. J’aurais alors cédé le pouvoir. Mais la guerre a éclaté. Des mercenaires ont attaqué N’Djamena. Et alors que je ne le voulais pas, la France est intervenue pour changer la Constitution » a déclaré Idriss Déby. Selon lui, La longévité dans ces fonctions n’est pas une bonne chose mais « il ne faut pas non plus laisser le pays dans un désordre » car entre deux maux, il faut choisir le moins mal.
(…) en tant que soldat j’avais donné ma parole de quitter le pouvoir en 2006 mais deux choses sont intervenues : la guerre et la France. (…) Maintenant, ce sont ceux-là même qui ont changé la Constitution qui me critiquent.
Aujourd’hui âgé de 65 ans, Idriss Déby Itno regrettent ces deux situations qui l’on conduit à être encore à ce jour au pouvoir. Lui qui estime n’avoir jamais connu le bonheur mais dans ces fonctions de président. « Je ne suis pas un homme heureux et je ne l’ai jamais été. Je n’ai pas eu de jeunesse, comme tout le monde. (…) J’ai perdu 17 de mes frères dans ces aventures… » a -t-ll laissé entendre au cours de l’entretien.
Source: https://beninwebtv.com