Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 23/06/2017

Sécurité et service : deux mots au D.G de Mauritania Airlines International

Sécurité et service : deux mots au D.G de Mauritania Airlines InternationalLe chef de l’état ne rate pas une occasion de faire atterrir ces avions sur toute la planète au gré de ses déplacements intempestifs, il ne rate aussi aucune occasion  d’inviter les mauritaniens à consommer local en choisissant notre compagnie nationale.  Ayant de la suite dans les idées et imaginant certainement que Mauritania Airlines International fera de l’ombre dans le monde à Royal Air Maroc,  le chef de l’état a fait construire cet aéroport lumineux hors de la ville en espérant y voir bientôt passer 2 millions de voyageurs.
 
Aziz est un visionnaire. En attendant que la vision arrive jusqu’à nous, puisque scientifiquement la vitesse de la lumière est limitée, l’aéroport est fantôme. Comme le faisait remarquer un sénateur l’autre jour la voix serrée, les toilettes ne sont pas opérationnelles et désormais les citoyens lambda sont parqués à l’extérieur ne pouvant accompagner quiconque ne serait-ce jusqu’à l’enregistrement comme partout dans le monde même s’il s’agit de femmes et d’enfants voyageant seuls.
 

Après les formalités de la police, on ne trouve pas la moindre boutique ne serait-ce que pour acheter une petite bouteille d’eau en attendant le départ ou pour éviter de mendier dans l’avion un verre d’eau de plus que le service prévu pour faire avaler la salade sèche ou le riz à la viande qui laisse à désirer.
 
Passons, ceci n’est pas le sujet.
 
 

 


Le sujet est de vous parler du service proposé par notre compagnie nationale. Comment pouvez-vous expliquer qu’en 2017 vous n’ayez même pas un seul site internet dynamique ? Ne dites pas qu’il est en construction car depuis que la compagnie existe,  il n’a jamais existé et l’adresse dont vous faites la publicité www.mauritaniairlines.mr  ne renvoie qu’à une page fixe primitive où on ne peut même pas trouver les destinations et les fréquences de vols de la compagnie. On ne vous demande même pas de pouvoir payer en ligne, c’est trop compliqué pour vos compétences mais au moins avoir un minimum d’information.
 
Bien sûr qu’il y a des numéros de chaque agence mais vous savez très bien que depuis longtemps, ces téléphones sont mis soit en mode silence soit débranchés ; bilan ça sonne et personne ne décrochera jamais. Je vous invite à appeler Royal Air Maroc à Nouakchott, même quand l’opératrice parle avec un client, elle décroche, ce qui soit dit en passant est tout aussi désagréable car la priorité devrait être pour celles et ceux qui se déplacent mais cela ne l’empêche pas de continuer à pianoter pour votre dossier pendant qu’elle répond.
 
 

 


Autre chose à propos de la sécurité des enfants non accompagnés, qu’on appelle UM : votre personnel dans les agences n’est pas formé pour gérer ces situations à une ou deux personnes près qui apparemment sont avares de leur savoir car années après années, ce sont les mêmes qui savent et les autres gênés qui ignorent. Il arrive comme hier et aujourd’hui que la personne qui sait ne soit pas là, on vous donne alors rendez-vous pour le lendemain mais comme celui qui sait est un cadre supérieur, il peut s’absenter à sa guise bloquant tout le service et personne ne peut le remplacer sinon il serait moins indispensable…
 
Nous vous invitons donc à mettre à disposition de tout le personnel en agence un tutoriel avec les instructions à suivre. Ce n’est pas diable et cela permet d’améliorer le service sans humilier ceux à qui on refuse l’information.
 
En parlant d’UM, je tiens à signaler un petit trafic scandaleux car il s’agit d’enfant. Quand vous arrivez pour payer le service autour de 50 euros,  à moins d’insister, on vous explique que cela se fait à l’aéroport car là encore la majorité du personnel ne sait pas comment faire sauf qu’à l’aéroport, quelqu’un, dont je tairai le nom et le statut, vous prend les 50 euros qu’il met dans sa poche sans aucune trace écrite. Si le service qui suit était correct, on pourrait taire cette pratique sauf que ne pas laisser de trace oblige à ne pas se servir d’une pochette prévue à cet effet, censée être disponible,  que l’enfant porte visible sur soi avec les informations utiles le concernant : destination, numéro de vol, langue parlée etc.
 
Au départ de Nouakchott, on a dû bricoler une pochette, on met les 50 euros dans la poche et on l’emmène dans l’avion. Est-ce sérieux ? Il peut se passer n’importe quoi dans un vol ou lors d’un atterrissage d’urgence,  comment faire dans la panique pour distinguer les enfants non accompagnés ?
 
Nous savons que tout cela ne vous intéresse pas et que vous trouverez toujours des formules pour justifier l’injustifiable mais on doit vous le dire pour ne pas être complice de tous ces petits rien qui tuent une compagnie et finissent par en faire Mauritania Airnaze International alors que les avions sont corrects, le personnel à bord sympathique et compétent comme la majorité de ceux qu’on trouve dans les agences mais il y a toujours une minorité toujours mieux placée que les autres aux commandes dont le manque de conscience professionnelle réduit à néant le mérite de tous.
 
Croyez bien que je suis au regret d’écrire publiquement sur un sujet pareil car tout patriote tient à l’image de son pays sauf qu’on ne peut laisser ceux qui la salissent nous obliger à être complices de leur incompétence. Internet aurait dû servir à l’état depuis longtemps comme canal d’alerte, hélas il faut croire que le pouvoir trouve un malsain plaisir à jouer à l’innocent…

VLANE

G5 Sahel : vote à l’arraché sur le déploiement d’une force africaine

G5 Sahel : vote à l’arraché sur le déploiement d’une force africaineDepuis 2015, les attaques djihadistes se sont étendues au centre et au sud du Mali, et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger. Emmanuel Macron arrivera le 2 juillet à Bamako pour le sommet des chefs d’Etat du « G5 Sahel » Mauritanie, Niger, Tchad, Mali et Burkina Faso – auréolé d’une timide victoire diplomatique.

La France est parvenue à faire voter au Conseil de sécurité de l’ONU et à l’unanimité, mercredi 21 juin, une résolution saluant le déploiement d’une force antiterroriste de 5 000 hommes, composée de contingents de ces cinq pays du Sahel, chargée de protéger les frontières de cette vaste zone sahélo-saharienne en proie à la violence des groupes djihadistes et aux trafics de drogue et d’êtres humains.

Cependant, les Américains, qui refusaient le moindre texte à l’origine, ont fini par voter une résolution offrant un soutien politique et légal à cette force africaine, mais ne lui accordant pas de mandat de l’ONU.

Le texte renvoie aussi la question cruciale du financement à une conférence de donateurs, et demande au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de rendre compte dans les deux mois des « problèmes rencontrés et d’autres mesures qui pourraient éventuellement être envisagées », y compris une contribution financière onusienne. L’Union européenne avait annoncé, le 5 juin, une aide de 50 millions d’euros pour montrer l’exemple.

L’administration Trump s’est violemment opposée au fait que l’ONU avalise et finance une force antiterroriste menée par des Africains, alors que l’enveloppe des opérations de maintien de la paix est en cours de renégociation. Washington demande une baisse de plus d’1 milliard de dollars (900 millions d’euros), sur un budget total de 8 milliards.

« Sanctuaire »

Le fait d’avoir arraché l’accord des Américains est présenté comme une avancée. « Nous ne pouvons pas laisser le Sahel devenir un sanctuaire pour les organisations terroristes du monde entier.

Au Sahel, la sécurité de tous est en danger, pas seulement celle de cinq Etats », a souligné l’ambassadeur de la France auprès de l’ONU, François Delattre, qui veut voir dans ce texte « fondateur » un nouveau chapitre qui s’ouvre dans « le partenariat entre les Nations unies et les organisations régionales et sous-régionales, notamment en Afrique ».

Mais ce partenariat, en discussion depuis près d’une décennie et encouragé par le nouveau secrétaire général Antonio Guterres, a déjà du plomb dans l’aile du fait des réticences américaines à mettre la main au portefeuille.

Un haut fonctionnaire américain estime que Washington a déjà payé son dû en déboursant « 600 millions de dollars ces cinq dernières années pour offrir un soutien logistique et opérationnel à la France, qui, en tant qu’ancienne puissance coloniale, a un intérêt au Mali, ce qui n’est pas le cas des Etats-Unis ».

La force du G5 Sahel, qui se concentrera sur les frontières poreuses entre le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, doit se déployer en complément de la Minusma, la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali, et de « Barkhane », l’opération extérieure française qui mène des opérations antiterroristes dans ces cinq pays, en particulier dans le Nord malien.

La France estime que cette nouvelle force devrait créer un environnement propice à la Minusma, déjà la plus meurtrière de l’histoire pour ses casques bleus, afin de mettre en œuvre les accords de paix au Mali signés en 2015 et qui n’ont jamais été appliqués. « A terme, cela pourrait conduire à un retrait de la mission de l’ONU », assure un diplomate francophone.

Au contraire, Washington soupçonne Paris de chercher une stratégie de sortie pour Barkhane, qui coûte 600 millions d’euros par an pour 4 000 hommes.

« Embouteillage sécuritaire »

« Le problème de la bande sahélienne n’est pas uniquement sécuritaire mais aussi politique. Déployer plus de troupes va ajouter à l’embouteillage sécuritaire sur place.

Et pose aussi la question de la coordination entre des pays qui ont du mal à travailler ensemble, alors que les groupes terroristes, eux, ont beaucoup plus de capacités à coopérer et à s’allier », estime Rinaldo Depagne, directeur du département d’Afrique de l’Ouest de l’International Crisis Group (ICG).

Les Etats du G5 Sahel sauront-ils trouver une coordination minimale ? A titre de comparaison, la force anti-Boko Haram, soutenue par le Nigeria à hauteur de 100 millions de dollars, qui se concentre sur le bassin du lac Tchad et vise un seul ennemi, n’a toujours pas réussi à venir à bout de ce groupe.

Le représentant du Mali à l’ONU, Issa Konfourou, plaide pour une initiative majeure : « Nous savons que cette guerre c’est la nôtre, et nos chefs d’Etat ont décidé d’être sur la ligne de front en mettant leurs efforts et leurs moyens en commun, aussi modestes soient-ils. » Mais il n’a pas manqué de préciser que, faute de soutien financier rapide, le déploiement de cette force serait à la hauteur des « moyens disponibles » de ces cinq pays parmi les plus pauvres au monde.

L’Assemblée nationale adopte le projet de loi relatif à la protection des données à caractère personnel

L'Assemblée nationale adopte le projet de loi relatif à la protection des données à caractère personnelL’Assemblée nationale a adopté jeudi, au cours d’une plénière, organisée sous la présidence de M. El Khalil Ould Tiyib, son premier Vice-président, le projet de loi relatif à la protection des données à caractère personnel.

Le ministre de l’emploi, de la formation professionnelle et des technologies de l’information et de la communication, M. Dia Moctar Malal, a mis en exergue, dans son intervention faite devant les députés, à cette occasion, le développement spectaculaire et rapide du monde numérique, au cours des dernières décennies et l’impact de la révolution de l’information sur la vie quotidienne des individus.

Une situation qui fait de l’accompagnement de ce développement, de législations appropriées, par n’importe quel pays dans le monde, extrêmement difficile, voire impossible, a-t-il souligné.

L’objectif dudit projet vise essentiellement, à mettre en place un cadre normatif et institutionnel approprié, pour réglementer ce domaine et protéger les aspects privés des individus, à préserver la sécurité publique et les droits des citoyens, à déterminer les conditions les organisant, à garantir la sécurité et la confidentialité d’analyse des données privées, à travers la création d’une autorité chargée de les protéger, a affirmé le ministre.

Ce texte de sept chapitres, contenant 100 articles, pose des définitions aux concepts intrinsèques à ce domaine, traite les principes fondamentaux liés à l’examen des données à caractère personnel et les procédures préliminaires à leur traitement et les obligations relatives aux conditions d’un tel traitement, en plus des obligations relatives aux conditions de ce traitement, les droits à accorder aux personnes dont les données ont été traitées, tout en présentant un aperçu sur la réglementation mauritanienne en matière de protection des données personnelles et sur les dispositions transitionnelles et finales, a-t-il ajouté.

L’actuel projet de loi créé une autorité nationale de protection des données personnelles, relevant de la tutelle du Premier ministre et dont les membres ont prêté serment, a-t-il poursuivi, rappelant qu’il intervient après l’adoption d’autres lois relatives à la loi sur la société mauritanienne de l’information et à celle sur la cybercriminalité.

Les députés ont loué dans leurs interventions ledit projet de loi, affirmant qu’il constitue un pan, dans la mise en place d’un arsenal juridique organisant ce domaine vital complexe, en particulier, avec le flot considérable et développé des télécommunications.

Ils ont appelé enfin le gouvernement à maîtriser les données nationales en rapport avec la sécurité nationale et à en assurer la protection.

 

AMI