Daily Archives: 17/06/2017
Pourquoi le Procureur de la République de Nouakchott-Ouest est limogé (Source)
Tawary – Le ministre mauritanien de la justice, Me Brahim Ould Daddah a publié, hier, jeudi 15 juin, une note de service « URGENTE », annonçant le limogeage du procureur de la République de Nouakchott-Ouest, M.Khalil Ould Ahmed et le remplaçant par le juge, M. Mohamed Ould Boubacar, qui était jusque là, procureur de la wilaya de Dakhlet-Nouadhibou.
Les causes de ce « fracas », selon notre version en arabe (Agence TAWARY d’Information en arabe) qui cite des sources fiables : Tout a commencé, le mercredi 14 juin, en fin d’après-midi, alors rentrant de son bureau pour chez lui, le procureur en personne conduisait son véhicule aux vitres assombries pour des raisons de sécurité.
Sur la route, un agent du groupement général de la sécurité des routes lui fit signe de s’arrêter et lui dit de le suivre à la fourrière pour vitres teintées.
Le procureur lui répondit qu’il s’agit d’un véhicule de l’État et la loi interdisant cette disposition n’est pas en vigueur du fait que l’affaire a eu lieu, le mercredi, et la loi rendue publique le jeudi.
En plus, Khalil Ould Ahmed se présenta. L’agent du GGSR affiche un comportement « reprochable » à l’encontre de cette haute personnalité judiciaire.
Du coup, le procureur ordonne au juge chargé des relations avec les services sécuritaires d’arrêter l’agent du GGSR en question pour mauvais comportements envers le procureur de la République.
En catimini, l’agent avise sa hiérarchie qui à son tour informa le sommet de L’État.
Ce dernier ordonna le ministre de limoger cette autorité et de la remplacer immédiatement, conclut notre rédaction en arabe.
Cette mesure a produit une inquiétude assortie d’un mécontentement qui saute aux yeux au niveau de la justice, selon une source au sein du secteur.
Le procureur de la République qui vient d’être limogé est connu pour son bon comportement.Il a toujours affiché une assiduité exemplaire. D’ailleurs, il est connu de tous par son professionnalisme à la hauteur et surtout en procédure judiciaire.
Un grand connaisseur des dossiers aussi compliqués et sensibles : ordonner l’arrestation des bandits de grands chemins, des répits de justice, traitements des dossiers de la drogue, des crimes et des litiges.
C’est là, une profession qui demande méfiance et sécurité d’où circuler dans un véhicule aux vitres obscurcies. Tel est le cas pour des hautes personnalités chargées de la sécurité de l’État.
FLAM, et le génocide de l’innocence par Hawa Tall
Je me souviens de ce mot, dans mes jeunes années, un mot en 4 lettre mais qui semblait en contenir des milliards, 4 lettre et l’avenir incréé. 4 lettre qui comme une berceuse a calmé l’angoisse qui engloutissait tout autour de nous. À y réfléchir cette angoisse habitait certainement le ventre de ma mère quand j’y séjournais. La peur… la peur, la démence qui s’est lentement, insidieusement insinuer dans le regards de ceux avec qui j’ai souri à la vie la première fois, levé la poussière sur le chemin de l’école… Puis la peur, le piège qui m’enferme, nous enferme, quand la fuite est la seule issu, et qu’il n’y a aucun endroit où aller.
Les cris, les plaintes, le sang, la colère, les vies qui s’évaporent. La jeunesse brisée. Un millier d’années de frustration, un monstre d’obéissance, la cadence des pas. Identité. Une identité, Mon identité, les murmures, le silence, la nuit, la nuit… les nuits… les portes closes. Les portes fracassées…Les regards impuissants des parents, rien n’est plus inhumain que de rendre un parent incapable de cacher sa défaite.
Puis le mot est arrivé à mes oreilles, comme un prophète, un frein, un mur, une protection, comme la voix, la voie des ancêtres, FLAM…. Comme une brise. Malgré le chaos, on soupire, on respire, non, nous ne sommes pas seuls, non, nous n’avons jamais été seuls, maintenant nous le savons… FLAM… FLAM, il ne m’évoque pas le feu, mais l’apaisement, la sécurité, la détermination qui fortifie notre courage, plus jamais ça. FLAM c’est le sentiment de ne pas être seul face à la folie meurtrière, au despotisme, c la protection contre ce que l’humain a de plus vil: coloniser le bien être des autres, coloniser les esprits, les identités.
Et puis les visages se sont défroissés. Moi j’ai eu peur, depuis toujours, peur d’être dominée, peur de dérivée vers une culture, une langue, un mode de vie qui par essence me méprise et veut me soustraire à moi, à mes racines à ma terre, au Dieu de mes ancêtres. Autant sucer l’encre de ma peau, effacer les mots sur ma langue, détruire l’enclos des vaches, décercler la case, détourner les fleuves, arracher les arbres, autant reverser nos calebasses de lait, manger nos vaches. Oui autant faire tomber le ciel, et détruire la terre. La vie est ce qu’elle est parce que je suis ce que je suis, vous êtes ce que vous êtes parce que je suis ce que je suis. Sans ce que je suis rien ne sera, ni l’arabe, ni l’Arabie ni l’arabité, ni la Mauritanie encore moins Coppolani. Tu es parce que je suis!
Voilà comment sans connaître la portée politique de cet organisation, elle a forgé en moi la conviction et la fierté d’être noire et peulh. Ce pays ne se fera pas sur le cadavre de ce que je suis. Mon militantisme se résumait à refuser de parler, de comprendre d’étudier l’arabe. Je ne voulais même pas avoir une bonne note en Arabe, c la peur qui a planté le rejet. La tentative de viol brutale de ce que je suis.
FLAM a donné une conscience politique à tout les Mauritaniens, et aux bourreaux, la conscience d’avoir franchi la ligne rouge, d’être aller trop loin.
FLAM n’est pas qu’un parti politique, FLAM c la petite flèche planté dans le flan de la bête immonde, dans la flèche la graine, la graine qui germe, et qui germe, et fleurie sur le cadavre de ce que je ne veux pas être, de ce que nous sommes pas sensés être.
Je ne suis pas flamiste, la Flam à juste calmer mes angoisses, la où mes propres parents étaient impuissants. FLAM c le tapi où repose ma force…. C comme un œuf que je couve, c mon espoir, un talisman.
Puis j’ai rencontré Samba Thiam, celui qui a dit “Si tu parle ta langue, je parle ma langue”. C le continuum, de ce que j’attendais d’un combattant de la liberté. On ne peut être un homme politique dans une situation de domination, on est un combattant. Enfin c mon avis. Un combattant ne négocie pas avec son espace vital. Qd je l’ai vu en chair et en os, il est Si modeste, Si peulh, Si foutanke, Si comme moi, Si comme Mon père, Si comme Mon frère, Si comme tout ceux qui sont comme lui, des opprimés. Ce qu’il a de Si spécial c d’avoir compris le système. Ce qu’il a d’intelligent c de mettre son oppresseur au même pied d’égalité que lui. Tu n’es pas mieux que moi, l’arabe n’est pas au-dessus du Poular ou du Soninke ou de toute autre langue. L’arabe n’est pas sacré, les arabes ne sont pas plus sacrés que les autres. FLAM n’est pas un espoir, il est ce qui allume l’espoir. Il est ce qui révolutionne les cœurs, il est ce qui porte le changement, il est la FLAM qui éteint la peur… et fait germer la lutte…
Je tiens à préciser que je ne suis sous influence d’aucune drogue, j’ai pas été payer par Israël, ni aucune organisation sioniste, ou homosexuelo-lesbiano-laïque. Aucun membre de ma famille n’est sous une menace directe de cette organisation raciste et séparationniste, sudiste qui veut soustraire une Mauritanie paisible à son milieu naturel arabe que sont les FLAM… je suis juste racistement, exclue et dominée comme eux…