- Le groupe Etat islamique a revendiqué ce samedi matin dans un communiqué officiel la responsabilité des attentats
- Le bilan total des attaques fait état ce samedi 14 novembre d’au moins 128 morts, outre les huit assaillants. Selon les services hospitaliers, 300 personnes, dont 80 en « urgence absolue », sont actuellement prises en charge dans les hôpitaux
- François Hollande a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire, un deuil national de trois jours, et a convoqué le Parlement réuni en Congrès lundi à Versailles
- Les manifestations sur la voie publique sont interdites à Paris et dans les départements limitrophes jusqu’à jeudi 19 novembre
- Les établissements scolaires et les lieux publics culturels (musées, monuments, salles de spectacle…) sont fermés ce samedi ainsi que demain dimanche 15 novembre, a annoncé le ministère de la Culture
- La préfecture de police a mis en place un numéro pour toutes informations : 0800 40 60 05
- Le « plan blanc » est en action dans les hôpitaux de Paris
■ Le président iranien Hassan Rohani reporte un voyage prévu en Europe, qualifiant les attentats de « crimes contre l’humanité ». « L’Iran réaffirme qu’un front international uni doit être constitué pour éliminer le terrorisme », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a lui aussi qualifié les attentats de « véritable crime contre l’humanité » appelant a une solidarité internationale contre « ces crimes terroristes », dans un message adressé à son homologue François Hollande.
■ Le ministre de l’Intérieur allemand, Thomas de Maizière, a affirmé qu’aucun lien formel n’avait encore été établi entre les attaques à Paris et l’arrestation d’un suspect la semaine dernière en Bavière. « Il y a un lien avec la France, mais il n’est pas sûr qu’il y ait un lien avec les attaques », de vendredi à Paris, a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Selon lui, « une adresse à Paris » a été retrouvé dans les affaires du suspect arrêté à Rosenheim (Bavière).
■ Laurent Fabius annonce que la Conférence climat de Paris, l’une des plus grandes conférences internationales jamais organisées dans le pays, « se tiendra » avec une sécurité renforcée. La COP21 doit attirer près de 50 000 participants, y compris 25 000 délégués officiels venant des gouvernements, des organisations intergouvernementales, des agences de l’UN, des ONG, et de la société civile. La conférence doit se tenir du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget (Seine-Saint-Denis), à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris.Le président américain Barack Obama a annoncé pour sa part qu’il y participera comme prévu.
■ Alors que la classe politique française appelle à l’unité nationale, la présidente du Front national Marine Le Pen a assuré que « la France et les Français ne sont plus en sécurité ». « Le président de la République a annoncé l’état d’urgence et le contrôle temporaire aux frontières, c’est bien. Mais quoi qu’en dise l’Union européenne, il est indispensable que la France retrouve la maîtrise de ses frontières nationales définitivement », a réclamé Marine Le Pen, appelant à ce que « le fondamentalisme islamiste (soit) anéanti ».
■ Un Français a été identifié en début d’après-midi parmi les assaillants présumés du Bataclan. Parallèlement, un homme dont on ignore actuellement la nationalité, a été arrêté début novembre en Allemagne après la découverte d’armes et d’explosifs dans sa voiture. Il pourrait être lié aux attentats de Paris, selon le ministre-président du Land.
■ Depuis le drame, les réactions de soutien aux Français et les condoléances aux victimes affluent du monde entier. Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, lors d’une visite privée en France, a été reçu par son homologue François Hollande. A l’issue de son bref entretien, il a, à l’instar de ses homologues africains, condamné les attentats. Dernièrement, c’est la reine Elisabeth II qui a réagi. Elle s’est dite « profondément choquée et attristée » dans un message de condoléances adressé au président français François Hollande.
■ Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé un réexamen des mesures de sécurité au Royaume-Uni après les attentats de Paris, estimant que son pays faisait face à la « même menace ». « Nous devons nous attendre à des victimes britanniques » à Paris, a également prévenu le Premier ministre à l’issue d’une réunion de crise à Londres, alors que les mesures de sécurité ont déjà été renforcées dans le pays.
■ Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé, à la sortie d’une réunion internationale sur la Syrie à Vienne, que des « mesures » avaient été prises pour renforcer la protection des bâtiments officiels français à l’étranger. « J’ai pris des mesures au niveau international pour que toutes nos emprises – c’est-à-dire nos ambassades, consulats, instituts culturels, nos lycées – soient davantage protégées », a déclaré le ministre qui a dû quitter Vienne pour assister à de réunions gouvernementales en France.
■ Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a salué de son côté, lors d’un point presse ce samedi peu avant 14h, les sapeurs-pompiers et l’ensemble des services de secours « qui ont agi au milieu d’actes barbares et ont une nouvelle fois fait preuve d’une bravoure et générosité sans limite ». Et le ministre d’ajouter : « J’ai demandé d’organiser lundi à 12 heures un moment de recueillement. Nous sommes unanimes en soutien pour nos forces de l’ordre qui s’engagent totalement, comme en a témoigné hier soir le courage des policiers, de la BRI et du GIGN au moment de l’assaut donné pour libérer les otages du Bataclan de la barbarie des terroristes ».
■ Au moins deux ressortissants belges figurent parmi les victimes des attaques jihadistes, a annoncé le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, à la télévision RTBF. Par ailleurs, un Portugais de 63 ans, qui résidait à Paris et travaillait dans le transport de passagers, a également trouvé la mort dans les attentats, a indiqué le secrétaire d’Etat aux Communautés émigrées, José Cesario, à Lisbonne.
■ Une minute de silence aura lieu lundi 16 novembre à midi heure de Paris, en mémoire des victimes des attentats de vendredi.
■ Selon des sources policières, un passeport syrien a été retrouvé près du corps d’un des trois kamikazes qui se sont fait exploser près du Stade de France vendredi soir.
■ Ce samedi, Paris est plus calme qu’à l’ordinaire, nous rapporte notre envoyée spéciale Alice Pozycki. Dix mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l’hyper cacher de la porte de Vincennes, la capitale a de nouveau basculé dans l’horreur. A la mairie du XIe arrondissement où se trouve notre envoyé spécial Nicolas Falez, une cellule psychologique a été mise en place. Elle vient en aide à des habitants choqués, d’autant que c’est dans ce quartier, à quelques centaines de mètres seulement, qu’ont eu lieu une partie des attentats de janvier dernier.
Là où habituellement les touristes se bousculent pour accéder aux étages de la Tour Eiffel, ce matin, il n’y a qu’une centaine de personnes. Ce sont essentiellement des touristes étrangers qui souhaitaient visiter le monument mythique. Mais la Tour Eiffel n’a pas ouvert ses portes et restera fermée jusqu’à nouvel ordre. Des policiers et des militaires effectuent des patrouilles, ce qui rassure certains mais en effraie d’autres.
■ Le groupe Etat islamique a revendiqué ce samedi matin dans un communiqué officiel la responsabilité des attentats. Les jihadistes expliquent que les activistes portaient des gilets d’explosifs et des armes automatiques pour mener les attaques et précisent que l’opération avait été soigneusement préparée.
■ François Hollande a dénoncé un véritable « acte de guerre ». Parmi les messages transmis, le président a assuré que « tous les dispositifs » de sécurité sont renforcés à leur niveau maximum. Par ailleurs, le chef de l’Etat a déclaré que le groupe Etat islamique était derrière les attaques meurtrières de ce vendredi, répétant que « la France sera impitoyable » sur tous les terrains, « intérieur comme extérieur ».
Enfin, le président, qui s’adressera lundi 16 novembre au Parlement réuni en Congrès, a décrété un deuil national pendant trois jours.
De son côté, l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui s’est entretenu avec François Hollande, a réclamé des « inflexions majeures » en matière de sécurité
Un conseil de Défense convoqué par le président François Hollande s’est déroulé à l’Elysée, avec le Premier ministre Manuel Valls, les ministres Ségolène Royal (Ecologie), Christiane Taubira (Justice), Jean-Yves Le Drian (Défense), Marisol Touraine (Santé), Emmanuel Macron (Economie), Michel Sapin (Finances) et Bernard Cazeneuve (Intérieur) ainsi que le secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet.
Le directeur général de la Sécurité extérieure, le directeur général de la Sécurité intérieure, le directeur général de la Gendarmerie nationale, le directeur général de la Police nationale, le chef d’état-major des Armées, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale et le préfet de police de Paris étaient également présents.
Outre-manche, le Premier ministre britannique David Cameron doit présider ce matin une réunion de crise. Un haut responsable de la police a par ailleurs annoncé un renforcement des mesures de sécurité. Le Premier ministre belge Charles Michel a pour sa part demandé à ses concitoyens d’éviter de se rendre à Paris, dans une déclaration à la télévision RTBF.
■ Le bilan ne cesse d’évoluer depuis que des assaillants ont perpétré de multiples attaques vendredi soir 13 novembre près du Stade de France, dans la banlieue nord de Paris, et dans une salle de concert et d’autres secteurs de l’Est parisien.
rfi