Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: November 2015

Les Généraux mauritaniens retraités lancent un parti politique

Les Généraux mauritaniens retraités lancent un parti politiqueDeyloul  – Le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a chargé les Généraux, qui viennent de faire valoir leurs droits à la retraite, de lancer un parti politique, appelé à être l’emblème d’une nouvelle ère, rapportent des sources privées.

Le nouveau parti sera présidé par l’ex Général Mohamed Ould Cheikh Ould El Hadi alors que son secrétariat général et son conseil national relèveront respectivement des prérogatives des Généraux retraités Félix Negri et Ghoulam Ould Mohamed, indique le site « scoopmedia ».

Le nouveau parti en gestation, entouré de toute la discrétion nécessaire et en préparation de lancement en concertation avec le palais présidentiel, aura pour premier objectif, le plaidoyer en faveur d’ un troisième mandat présidentiel au profit de l’actuel Chef de l’Etat, indique-t-on

Ses membres officiers (ex Généraux, Colonels) et autres gradés qui devront aller incessamment à la retraire, auront selon la feuille de route du parti en construction, la part du lion à l’Assemblée nationale et dans les conseillers municipaux, aux prochaines élections législatives et municipales, dont la tenue devra probablement être annoncée dans les prochains mois.

Traduit de l’Arabe par Cridem

Politique: Opposition et majorité brouillées déjà par les enjeux de 2019…..

Politique: Opposition et majorité brouillées déjà par les enjeux de 2019.....

….. et Mohamed Ould Abdel Aziz encore très serein

La scène politique nationale est aujourd’hui morose et confuse à l’extrême. Les innombrables tentatives de sa redynamisation à travers l’organisation d’un dialogue inclusif sont, jusqu’à présent, restées vaines.

Pour plusieurs observateurs, une position claire de la part du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz en ce qui concerne son retrait à la fin de ce deuxième mandat ou son intention de rester au pouvoir au-delà de 2019, rendrait les choses plus lisibles, mettrait fin à la confusion qui règne et à la morosité qui caractérise la situation actuelle, réanimerait la scène politique et lui ferait retrouver sa vivacité.

C’est donc là un simple mot de passe qu’on considère suffisant pour faire sortir le pays de l’impasse que crie l’opposition radicale et les mécontents de tous bords. En d’autres termes, Il y a un besoin pressant d’une telle décision, celle qui impactera sûrement la situation présente et future de notre pays.

Dans le camp particulier de l’opposition, on est aujourd’hui divisé entre ceux qui espèrent, d’un jour à l’autre, un changement accidentel du pouvoir d’Aziz et ceux qui reconnaissent leurs faiblesses et redoutent les enjeux d’une alternance pacifique normalement prévue en 2019.

Alors, le boycott des élections par l’opposition et son refus de participation à un quelconque dialogue, constituent l’essentiel d’une stratégie visant principalement à créer les conditions d’un mécontentement généralisé et d’une désobéissance civile qui, ensemble, pourraient induire un coup d’Etat.

C’est le cas surtout de Daddah et de Messaoud, tous deux frappés par la limite d’âge. D’autres groupes ( ) et personnalités indépendantes du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), misent, eux-aussi, sur un tel changement accidentel.

Au sein de ce FNDU, Ahmed Daddah et un groupe restreint de personnes l’entourant, constituent le noyau dur et sont considérés, malgré tout, comme l’opposition la plus crédible au niveau interne et externe.

Ainsi, les membre de cet ensemble resteront fidèles à leurs principes et continueront à œuvrer, loin du pouvoir, pour réaliser leur seul objectif consistant à conquérir la magistrature suprême.

De même, des chefs de partis politiques tels que Ould Maouloud, Ould Hanenna, Ould Mensour, et autres rêvent hériter la place des leaders traditionnels de notre opposition, notamment ceux privés de se présenter à la présidence en 2019 par la constitution.

Pour réaliser ce rêve, ces chefs de partis de l’opposition jugent qu’il est de leur intérêt de se démarquer, dès à présent, du pouvoir et d’arriver à 2019 dans une opposition radicale, clairement distancée du pouvoir en place.

C’est ce qui explique l’hésitation et les tiraillements quant à la participation ou non aux multiples dialogues proposés par le gouvernement.

En ce qui concerne Tewassoul, il est appelé à jouer la carte de la modération et de l’apaisement avec le pouvoir jusqu’au point de prendre part à toute solution négociée avec celui-ci. La situation dans les pays constituant sa base arrière et la conjoncture internationale, l’exigent.

Pour une autre partie de cette opposition, nostalgique des anciens temps, il faut coute que coute entretenir l’opposition à Mohamed Oud Abdel Aziz et espérer toute solution de rechange, même providentielle. Serait-ce là un conglomérat composé de quelques petits partis politiques, de tribus et de personnalités de diverses origines.

Une troisième catégorie, majoritaire, est constituée de chercheurs de solutions intermédiaires. Il s’agit de manœuvriers politiques, de spécialistes de marchandages, de pragmatiques, etc. Ceux-ci seraient récupérables à tout moment eu égard à leur mobilité historique qui les a toujours trainés de la droite à la gauche et vice-versa.

S’agissant de la majorité présidentielle, elle n’est pas plus homogène que l’opposition sous toutes ses formes (radicale, modérée, payée par l’étranger, non patriote, corrompue, etc.), mais elle continue encore à jouer la carte de l’unité autour de Aziz.

En effet, il y en a qui lui affichent le soutien et à son régime pour des intérêts personnels et égoïstes. Leurs actions et manœuvres pour arriver à leurs visées, ne manquent pas souvent de nuire au système de Son Excellence et de porter préjudice à sa personne.

Cela ne veut pas dire que Monsieur le Président de la République n’a pas des personnes qui le soutiennent sincèrement et qui seraient prêtes à l’accompagner dans tous ses projets actuels et futurs. Ces personnes existent bel et bien, mais elles sont rares, voire très rares par rapport aux opportunistes de tous genres.

A propos, le flou qui entoure encore le retrait en 2019 de Aziz et le suspens entretenu à ce sujet, sont à l’origine à la fois de la cohésion apparente de la majorité présidentielle et du flux des opposants, appelé à s’intensifier, vers la majorité, vers l’UPR ou tout simplement vers Aziz en personne.

Monsieur le Président de la République, que vous ambitionniez personnellement rester au pouvoir ou que votre entourage (militaire et civil) vous pousse à le faire, l’actuelle constitution est contraignante et son changement s’entoure de risques incalculables et imprévisibles.

Le plus important à ce sujet, reste cependant celui de savoir que le changement de la constitution et/ou la préparation d’un candidat pour la majorité, imposent une stratégie dont la conception et la mise en œuvre requièrent du temps et un travail délicat tant à l’échelle nationale qu’avec certains partenaires particuliers et la communauté internationale dans sa globalité.

Plus explicitement, le respect des dispositions de l’actuelle constitution, doit obligatoirement impliquer le choix et la préparation d’un homme de confiance qui pourra éviter toute action de poursuite des hommes et femmes du système et garantir la préservation des intérêts de toute cette équipe considérée par une partie de l’opinion publique nationale responsable de la situation qui aura été laissée à l’issue de toute la période 2005-2019.

Il est évident que la stratégie la réussite de la stratégie en question, dépendra, entre autres, des réalisations de l’actuel mandat 2014-2019 et de leurs impacts sur les conditions de vie des citoyens.

L’amélioration du Projet Emel, le respect de la loi et des procédures dans l’Administration et enfin la valorisation des ressources humaines, seraient des détails faisant partie d’un ensemble d’ingrédients qu’englobe pour tous le vocable ‘’réalisations’’.

Quant aux concepteurs de ladite stratégie, ils partiront certainement d’un constat selon lequel l’élite intellectuelle et la majorité des partis politiques, les chefs religieux et tribaux sont toujours les principaux soutiens d’une armée versée dans la politique.

A leurs yeux, seule l’armée est capable de diriger la Mauritanie, particulièrement dans cette phase de son histoire quand le tribalisme, l’ethnisme et le régionalisme battent leur plein et le terrorisme constitue une menace réelle au niveau local, sous-régional et même international.

L’autre constat amer encore, est que pour l’Occident, les intérêts priment sur la promotion de la démocratie et la défense de ses valeurs dans le reste du monde. Notre opposition (FNDD et FNDU), en sait quelque chose !

Dr Sidi El Moctar Ahmed Taleb

Cridem

Mouvement au sein du corps diplomatique mauritanien

Alakhbar – Le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a opéré vendredi 13 novembre courant, un mouvement au sein du corps diplomatique national, qui a touché d’importantes capitales dont Washington, New York, Paris, et Bruxelles. Le mouvement diplomatique signé aujourd’hui se présente en détails comme ci-dessous indiqué :Mohameden Ould Moctar Ould Daddah, ex ambassadeur à Bruxelles, nommé à Washington,

Mohamed Lemine Ould Haycen, ex ambassadeur à Washington, désigné à New York (Nations Unies. Il remplace à ce poste Sidi Mohamed Ould Boubacar qui a fait valoir ses droits à la retraite,

Abdallahi Ould Kebd, nommé ambassadeur à Bruxelles, ex diplomate au Brésil,

Wane Idrissa, désigné pour le Brésil, ex ambassadeur accrédité en France,

Aichetou Mint M’Haiham, désignée ambassadrice à Paris,

Mohamed Mahmoud Ould Abdallahi Ould Boye, nommé pour Tunis, en remplacement de Mahfoudh Ould Ahmed, convoqué à Nouakchott,

Cheikh Sid’Ahmed El Bekaye, désigné en Angola, qui a refusé d’accréditer le conseiller à la Présidence de la République Abdallahi Ould Ahmed Damou,

Mohamed Ould Aboye, nommé ambassadeur à Niamey au Niger,

Cheikhna Ould Neni, désigné pour Dakar (permutation entre Ould Aboye et Ould Neni)

Attentats: la France fait front

mediaC’est la sidération au lendemain des attentats qui ont frappé Paris ce 13 novembre. Au moins 128 personnes ont été tuées dans une série d’attaques simultanées menées vendredi soir dans différents lieux de la capitale française. Trois explosions se sont aussi produites aux abords du Stade de France à Saint-Denis, en banlieue parisienne. Un conseil de Défense a eu lieu ce samedi matin.  Le président François Hollande a décrété un deuil national de trois jours et a convoqué le Parlement réuni en Congrès lundi à Versailles.

  • Le groupe Etat islamique a revendiqué ce samedi matin dans un communiqué officiel la responsabilité des attentats
  • Le bilan total des attaques fait état ce samedi 14 novembre d’au moins 128 morts, outre les huit assaillants. Selon les services hospitaliers, 300 personnes, dont 80 en « urgence absolue », sont actuellement prises en charge dans les hôpitaux
  • François Hollande a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire, un deuil national de trois jours, et a convoqué le Parlement réuni en Congrès lundi à Versailles
  • Les manifestations sur la voie publique sont interdites à Paris et dans les départements limitrophes jusqu’à jeudi 19 novembre
  • Les établissements scolaires et les lieux publics culturels (musées, monuments, salles de spectacle…) sont fermés ce samedi ainsi que demain dimanche 15 novembre, a annoncé le ministère de la Culture
  • La préfecture de police a mis en place un numéro pour toutes informations : 0800 40 60 05
  • Le « plan blanc » est en action dans les hôpitaux de Paris
     

■ Le président iranien Hassan Rohani reporte un voyage prévu en Europe, qualifiant les attentats de « crimes contre l’humanité ». « L’Iran réaffirme qu’un front international uni doit être constitué pour éliminer le terrorisme », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a lui aussi qualifié les attentats de « véritable crime contre l’humanité » appelant a une solidarité internationale contre « ces crimes terroristes », dans un message adressé à son homologue François Hollande.

■ Le ministre de l’Intérieur allemand, Thomas de Maizière, a affirmé qu’aucun lien formel n’avait encore été établi entre les attaques à Paris et l’arrestation d’un suspect la semaine dernière en Bavière. « Il y a un lien avec la France, mais il n’est pas sûr qu’il y ait un lien avec les attaques », de vendredi à Paris, a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Selon lui, « une adresse à Paris » a été retrouvé dans les affaires du suspect arrêté à Rosenheim (Bavière).

 
 

■ Laurent Fabius annonce que la Conférence climat de Paris, l’une des plus grandes conférences internationales jamais organisées dans le pays, « se tiendra » avec une sécurité renforcée. La COP21 doit attirer près de 50 000 participants, y compris 25 000 délégués officiels venant des gouvernements, des organisations intergouvernementales, des agences de l’UN, des ONG, et de la société civile. La conférence doit se tenir du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget (Seine-Saint-Denis), à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris.Le président américain Barack Obama a annoncé pour sa part qu’il y participera comme prévu.

■ Alors que la classe politique française appelle à l’unité nationale, la présidente du Front national Marine Le Pen a assuré que « la France et les Français ne sont plus en sécurité ». « Le président de la République a annoncé l’état d’urgence et le contrôle temporaire aux frontières, c’est bien. Mais quoi qu’en dise l’Union européenne, il est indispensable que la France retrouve la maîtrise de ses frontières nationales définitivement », a réclamé Marine Le Pen, appelant à ce que « le fondamentalisme islamiste (soit) anéanti ».

■ Un Français a été identifié en début d’après-midi parmi les assaillants présumés du Bataclan. Parallèlement, un homme dont on ignore actuellement la nationalité, a été arrêté début novembre en Allemagne après la découverte d’armes et d’explosifs dans sa voiture. Il pourrait être lié aux attentats de Paris, selon le ministre-président du Land.

■ Depuis le drame, les réactions de soutien aux Français et les condoléances aux victimes affluent du monde entier. Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, lors d’une visite privée en France, a été reçu par son homologue François Hollande. A l’issue de son bref entretien, il a, à l’instar de ses homologues africains, condamné les attentats. Dernièrement, c’est la reine Elisabeth II qui a réagi. Elle s’est dite « profondément choquée et attristée » dans un message de condoléances adressé au président français François Hollande.

■ Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé un réexamen des mesures de sécurité au Royaume-Uni après les attentats de Paris, estimant que son pays faisait face à la « même menace ». « Nous devons nous attendre à des victimes britanniques » à Paris, a également prévenu le Premier ministre à l’issue d’une réunion de crise à Londres, alors que les mesures de sécurité ont déjà été renforcées dans le pays.

■ Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé, à la sortie d’une réunion internationale sur la Syrie à Vienne, que des « mesures » avaient été prises pour renforcer la protection des bâtiments officiels français à l’étranger. « J’ai pris des mesures au niveau international pour que toutes nos emprises – c’est-à-dire nos ambassades, consulats, instituts culturels, nos lycées – soient davantage protégées », a déclaré le ministre qui a dû quitter Vienne pour assister à de réunions gouvernementales en France.

■ Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a salué de son côté, lors d’un point presse ce samedi peu avant 14h, les sapeurs-pompiers et l’ensemble des services de secours « qui ont agi au milieu d’actes barbares et ont une nouvelle fois fait preuve d’une bravoure et générosité sans limite ». Et le ministre d’ajouter : « J’ai demandé d’organiser lundi à 12 heures un moment de recueillement. Nous sommes unanimes en soutien pour nos forces de l’ordre qui s’engagent totalement, comme en a témoigné hier soir le courage des policiers, de la BRI et du GIGN au moment de l’assaut donné pour libérer les otages du Bataclan de la barbarie des terroristes ».

■ Au moins deux ressortissants belges figurent parmi les victimes des attaques jihadistes, a annoncé le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, à la télévision RTBF. Par ailleurs, un Portugais de 63 ans, qui résidait à Paris et travaillait dans le transport de passagers, a également trouvé la mort dans les attentats, a indiqué le secrétaire d’Etat aux Communautés émigrées, José Cesario, à Lisbonne.

■ Une minute de silence aura lieu lundi 16 novembre à midi heure de Paris, en mémoire des victimes des attentats de vendredi.

■ Selon des sources policières, un passeport syrien a été retrouvé près du corps d’un des trois kamikazes qui se sont fait exploser près du Stade de France vendredi soir.

■ Ce samedi, Paris est plus calme qu’à l’ordinaire, nous rapporte notre envoyée spéciale Alice Pozycki. Dix mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l’hyper cacher de la porte de Vincennes, la capitale a de nouveau basculé dans l’horreur. A la mairie du XIe arrondissement où se trouve notre envoyé spécial Nicolas Falez, une cellule psychologique a été mise en place. Elle vient en aide à des habitants choqués, d’autant que c’est dans ce quartier, à quelques centaines de mètres seulement, qu’ont eu lieu une partie des attentats de janvier dernier.

Là où habituellement les touristes se bousculent pour accéder aux étages de la Tour Eiffel, ce matin, il n’y a qu’une centaine de personnes. Ce sont essentiellement des touristes étrangers qui souhaitaient visiter le monument mythique. Mais la Tour Eiffel n’a pas ouvert ses portes et restera fermée jusqu’à nouvel ordre. Des policiers et des militaires effectuent des patrouilles, ce qui rassure certains mais en effraie d’autres.

■ Le groupe Etat islamique a revendiqué ce samedi matin dans un communiqué officiel la responsabilité des attentats. Les jihadistes expliquent que les activistes portaient des gilets d’explosifs et des armes automatiques pour mener les attaques et précisent que l’opération avait été soigneusement préparée.

■ François Hollande a dénoncé un véritable « acte de guerre ». Parmi les messages transmis, le président a assuré que « tous les dispositifs » de sécurité sont renforcés à leur niveau maximum. Par ailleurs, le chef de l’Etat a déclaré que le groupe Etat islamique était derrière les attaques meurtrières de ce vendredi, répétant que « la France sera impitoyable » sur tous les terrains, « intérieur comme extérieur ».

Enfin, le président, qui s’adressera lundi 16 novembre au Parlement réuni en Congrès, a décrété un deuil national pendant trois jours.

De son côté, l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui s’est entretenu avec François Hollande, a réclamé des « inflexions majeures » en matière de sécurité

Un conseil de Défense convoqué par le président François Hollande s’est déroulé à l’Elysée, avec le Premier ministre Manuel Valls, les ministres Ségolène Royal (Ecologie), Christiane Taubira (Justice), Jean-Yves Le Drian (Défense), Marisol Touraine (Santé), Emmanuel Macron (Economie), Michel Sapin (Finances) et Bernard Cazeneuve (Intérieur) ainsi que le secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet.

Le directeur général de la Sécurité extérieure, le directeur général de la Sécurité intérieure, le directeur général de la Gendarmerie nationale, le directeur général de la Police nationale, le chef d’état-major des Armées, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale et le préfet de police de Paris étaient également présents.

Outre-manche, le Premier ministre britannique David Cameron doit présider ce matin une réunion de crise. Un haut responsable de la police a par ailleurs annoncé un renforcement des mesures de sécurité. Le Premier ministre belge Charles Michel a pour sa part demandé à ses concitoyens d’éviter de se rendre à Paris, dans une déclaration à la télévision RTBF.

■ Le bilan ne cesse d’évoluer depuis que des assaillants ont perpétré de multiples attaques vendredi soir 13 novembre près du Stade de France, dans la banlieue nord de Paris, et dans une salle de concert et d’autres secteurs de l’Est parisien.

 

rfi

 

 

 

Mauritanie : Manœuvres pour un 3ème mandat

Mauritanie : Manœuvres pour un 3ème mandatAfrimag – En Mauritanie aussi, le spectre du troisième mandat se profile à l’horizon. Les journées nationales de concertations, du 07 au 14 septembre 2015, ont été perçues, par des observateurs avertis, comme le prélude à «quelque chose». Un évènement de plus grande importance que ce fameux dialogue que les «congressistes» ont décrété pour le 07 octobre 2015.

Sans la présence du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), plus grand regroupement de l’opposition mauritanienne avec une dizaine de partis politiques, des syndicats et des personnalités indépendantes, et avec la participation timide de la Convergence pour l’unité et l’alternance démocratique (CUPAD), ces «journées de concertations» ont été vues plutôt comme un rassemblement de la majorité.

Certes, comme il sait si bien le faire, le pouvoir a réussi à débaucher quelques opposants de catégorie B et C mais les 500 participants au Palais des congrès de Nouakchott étaient tous acquis à la «cause» d’un dialogue aux contours trop flous.

Car, alors que le FNDU et la majorité conduite par l’Union pour la République (UPR), parti au pouvoir, butaient sur la question des «préliminaires» (déclaration du patrimoine du chef de l’Etat et des membres du gouvernement, libération des prisonniers d’opinion), une lettre du ministre Secrétaire général de la Présidence «décrète» un dialogue qui ne met pas face à face le FNDU et l’UPR mais ressemble plutôt à une orgie politique.

L’objectif d’une telle manœuvre est d’ouvrir la voie à un troisième mandat du président Aziz ! Le dialogue et ses «préliminaires» ne sont qu’une façon de tromper la vigilance de l’opposition.

L’opposition à l’épreuve

Nous savons tous, pourtant, qu’un troisième mandat, un quatrième ou même un dixième, ne dépendent pas de cette fameuse constitution mauritanienne, «qui n’est pas du Coran» mais du rapport de forces, au moment du passage à l’acte, entre une majorité confuse et une opposition «diffuse».

L’opposition ne doit pas compter, comme par le passé, sur l’UE, l’ONU, l’UA et autres organisations machins pour stopper la volonté d’Ould Abdel Aziz de prolonger son règne de quelques années encore.

Les coups et contrecoups continueront à régir un monde où les intérêts des peuples recoupent rarement ceux des dirigeants. Demandez à Sissi, à Nkurunziza, à Kabila, Kagamé ou autre Denis SassouNguesso s’ils ont pensé un instant à cette «justice» du monde qui n’existe que sur papier. Si l’on sait qu’Aziz prend toujours ce qu’il désire, alors autant le lui donner, dit le Mauritanien lambda.

C’est le seul moyen d’éviter la perpétuation de la crise politique actuelle. Aziz a toutes les cartes en main et l’opposition ne doit pas faire preuve une fois encore de naïveté en appelant au «rahil» (départ) sans disposer des armes pour l’accomplir. Même pas par la voie des urnes.

Car qui tient le pouvoir en Mauritanie en dispose comme bon lui semble. L’armée, l’administration, les chefs de tribus et les intellectuels maison sont «les Gardiens du temple» ; ils n’agiront contre le pouvoir que contraints et forcés quand il devient chancelant à cause de ses propres erreurs, de ses errements, exactement comme le 03 août 2005.

Quand le pouvoir était prêt à tomber comme un fruit mur et qu’il suffisait seulement de se pencher pour le ramasser. Pourtant, le projet d’un troisième mandat pour Aziz peut rencontrer certaines difficultés.

Le retour de l’Unité et l’Alternance Pacifique et Démocratique (CUPAD) dans le giron de l’opposition radicale, si la date du dialogue n’est pas reculée, peut embarrasser le pouvoir.

Ce n’est pas la nouvelle coalition «Entente nationale pour la Mauritanie» constituée de «Temam», parti aux positions indécises, d’une branche dissidente d’Al mostaqbal et d’un parti sorti du néant (Nouvelle Génération).

Difficultés d’un passage en force

Ces trois partis n’ont ni députés ni sénateurs ni conseillers municipaux pour donner du crédit à leur nouvelle vocation d’opposition «dialoguiste» capable de suppléer, en cas de besoin, la coalition de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Messaoud OuldBoulkheir et de ses alliés Boidiel Ould Houmeid (Al wiam) et AbdesselamOuldHorma (Sawab).

En plus, la situation économique du pays ne favorise pas le plan concocté par la majorité pour favoriser un troisième mandat du président Aziz. Présente à Nouakchott, du 1er au 16 septembre 2015, dans le cadre de discussions avec la Mauritanie sur un nouveau programme économique et financier appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI, couvrant la période 2015-2018, la mission du FMI ne semble plus accorder ses faveurs à l’équipe économique d’Ould Abdel Aziz.

Les prévisions de croissance économique de 5,6 ne devraient pas être atteintes. La chute des prix du fer sort les apports de la SNIM, en bute à des difficultés structurelles, des prévisions budgétaires du gouvernement.

Et comme un malheur ne vient jamais seul, la société Tasiast vient de licencier 148 de ses travailleurs pour faire face à la crise économique qu’engendre la baisse du prix de l’or.

Enfin, l’augmentation de l’impôt sur le revenu et de la TVA (passée de 14% à 18%) provoque la grogne chez des opérateurs économiques touchés eux aussi par la crise. La combinaison de tous ces aléas est sans doute la pire des «oppositions» au plan mis en place par le président Aziz pour rester au-delà de 2019 date de fin de son second (et dernier ?) mandat.

 

cridem