Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 03/06/2015

Mauritanie: des Sénégalais manifestent contre « de brimades » lors de contrôles de titre de séjour

altALAKHBAR (Nouakchott)-Plusieurs dizaines de ressortissants sénégalais ont manifesté mardi 2 juin devant leur ambassade à Nouakchott contre de « vexations et de brimades » lors de contrôles d’identité visant à vérifier leur titre de séjour.

Les manifestants ont fait part à Alakhbar de leur « inquiétude » quant à l’intensification, ces dernières semaines, des rafles massives d’étrangers en situation irrégulière.

D’autres manifestants, venus  avec enfants et valises, ont demandé au gouvernement sénégalais de les “aider à renter” chez eux. «Nos maris sont arrêtés quand ils reviennent du travail»,a-lancé une manifestante en larmes.

Plusieurs étrangers ne disposant pas de titre de séjour en Mauritanie ont été reconduits à la frontière ces derniers jours. Parmi eux des Sénégalais des pêcheurs notamment.

Les manifestants ont affirmé également que les personnes arrêtées lors de contrôles de titre de séjour « subissent de mauvais traitement ».

D’après les organisateurs la manifestation visait à « attirer l’attention des autorités mauritaniennes et sénégalaises » sur leur « conditions de vie et de travail difficiles en Mauritanie »

Quant à l’ambassadeur du Sénégal à Nouakchott il a promis aux manifestants de se réunir avec les représentants des associations de ressortissants sénégalais “pour discuter de la question“. En attendant, Mamadou Kane a exhorté ses compatriotes “à se conformer aux lois du pays d’accueil”.

Edito Le Calame : De rectification… en restauration

altVoilà sept longues journées que notre guide éclairé poursuit sa chevauchée fantastique dans les régions du Brakna et du Trarza. Avant d’achever sa tournée par celle du Guidimakha qui ne sera pas, en cette canicule, une partie de plaisir. N’empêche ! Notre rectificateur en chef, qui veut sans doute démontrer que sa réputation de marathonien n’est pas usurpée, s’est juré de faire le tour du pays avant la fin de l’année en cours. Pour quels desseins ? Se prouver, ou prouver à ses détracteurs, que son plus que mitigé bilan n’a pas entamé sa popularité ? Mobiliser les électeurs pour un objectif encore inavoué ? Battre le rappel des troupes, pour se convaincre qu’après lui, ce sera le déluge ? Il y a, en tout cas, plusieurs zones d’ombre et des signaux que personne n’est parvenu à décrypter. Comment expliquer, en effet, un tel déplacement pour inaugurer une petite rizerie, une bretelle entre deux bourgades ou une unité de dialyse qui ne fonctionnera que le temps d’une visite ? Pourquoi tient-on à ce que les accueils populaires soient les plus grandioses possible ? Quels messages cherche-t-on à faire passer, à travers ces bains de foule « spontanés » ?

Quatre ans avant la fin de son deuxième – et dernier ? – mandat, Ould Abdel Aziz cherche-t-il, dès à présent, un subterfuge pour faire sauter le verrou constitutionnel qui les limitant à deux ? Lors de sa dernière conférence de presse, il a lâché, à cet égard, un mot, pas vraiment anodin, dont peu de gens ont saisi la portée. « Moi ou quelqu’un d’autre », a-t-il en effet répondu, à une question qui impliquait une allusion au prochain dirigeant du pays. Alors que cette alternative n’est pas même envisageable. Du moins si l’on respecte la Constitution, Mohamed ould Abdel ne peut plus être au pouvoir après 2019. Quelques semaines avant cette saillie, l’homme avait éludé une question d’un autre journaliste qui lui demandait de dire, explicitement, s’il comptait passer le relais à la fin de son mandat. Les grandes manœuvres ont-elles déjà commencé, bien avant l’heure, pour nous servir un plat très  peu ragoûtant? Il est vrai que le peuple mauritanien y fut longtemps astreint. Mais, à l’heure où l’on peut trouver si facilement des prunes, à l’étal de nos marchés, nous contenterons-nous de les avaler, sur ordre ? Les Burkinabé, qui ne sont pas, somme toute, beaucoup plus fins gourmets que nous, nous ont ouvert la voie à des goûts moins sommaires. Leur préférerions-nous la gastronomie burundaise, à cet égard aussi grossière que frugale ? Les paris sont ouverts…

Ahmed Ould Cheikh

 

le calame

Tournées présidentielles : Aziz, un Président mal aimé

altLe Président mauritanien a montré au cours de certaines de ces visites effectuées à l’intérieur du pays, notamment à l’Est et au centre du pays une grande popularité, digne d’un Chef d’Etat chéri par ses concitoyens. Mais, au Nord et au Sud du pays, dans les wilayas de Tiris Zemmour et du Brakna et probablement demain au Trarza, c’est plutôt le profil d’un dirigeant mal aimé voir conspué par les populations qui a largement dominé, malgré les énormes efforts consentis par les médias publics pour ne pas laisser paraître ce revers de la médaille.Si le désaveu du projet de société du Chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz s’est nettement illustré à certaines étapes de ses visites à l’intérieur du pays comme à Zouerate et dans Hodhs où des habitants, ont défilé avec des bidons vides pour montrer l’échec cuisant de la politique gouvernementale de ces dernières années, le comble du ridicule a atteint avec ces agressions impitoyables faites des services sécuritaires sur certains citoyens venus se confondre dans les foules pour faire tomber le masque de la misère et du faux développement.

Accueil hostile à Aleg
A Aleg, les autorités sécuritaires et administratives ont été débordées. En effet, des partisans du président du mouvement IRA, Biram ould Dah O. Abeid avaient manifesté jeudi dernier contre le président Mohamed O. Abdel Aziz au passage de son cortège à l’entrée de la ville d’Aleg, première étape de la visite du chef de l’état dans la wilaya du Brakna.
Les manifestants qui scandaient des slogans hostiles au président O. Abdel Aziz avaient également déchiré ses portraits et appelé à la libération de leur leader détenu dans la prison d’Aleg.
La réaction des dispositifs sécuritaires a été foudroyante. Des manifestants brutalisés dans un pays qui se proclame modèle dans le respect de la liberté d’expression.
La garde présidentielle agresse violemment le Rappeur Bi Djiby
Des éléments de la garde présidentielle ont roué de coups le rappeur mauritanien Bi Djiby (Photo), pour avoir froissé un portrait du Président Mohamed Ould Abdel Aziz devant ses soutiens, à l’occasion de la visite effectuée hier dimanche 31 mai par le Chef de l’Etat mauritanien à la ville de Boghé.
« Merci », a dit le Président Ould Abdel Aziz à l’artiste, rapportent des sources témoins de l’incident, avant que des gardes chargés de la sécurité du Président ne prennent à partie Bi Djiby qui avait perdu conscience sous l’effet des coups de pied.
Le rappeur qui a été évacué à l’hôpital de Boghé serait toujours, selon des sources familiales, en salle de réanimation, en raison de fractures survenues au cours de cette agression.
Demain, à l’étape du Trarza, l’accueil risque de connaître la même tension, avec un accueil bouleversé depuis Rosso, là d’où est parti le fameux procès des détenus d’Aleg. Selon des sources, les services sécuritaires sont mobilisés au maximum pour maîtriser une situation, en attendant que le Président de la République, médite à son bref passage à Nouakchott profondément sur les causes de cette popularité au pied d’argile, brandis par des affairistes politiques et mercantiles de tout bord qui sont toujours prêts à toutes les apologies au prix de piétiner l’intérêt général, l’unité, la justice sociale.
En dehors de ces cercles populaires qui reprochent à l’homme fort de Nouakchott son subjectivisme politique, Ould Abdel Aziz est sans doute la bête noire des opposants, de l’IRA, des FPC et des autres cercles silencieux de la majorité, qui à leur tour militent tous, en haut ou en catimini pour sa disparition.
Sur le plan extérieur, après le Maroc, le Mali, c’est autour du Sénégal et de l’Algérie de manifester leur désamour après les européens et les autres pays de la communauté internationale.

MOML avec agences

 

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