Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 27/06/2015

Etat en voie d’échec ???

altLe très crédible périodique américain Foreign Policy a rendu publics, ces derniers jours, les résultats d’une étude sur la situation des Etats du monde.
Les classant selon leurs performances dans plusieurs domaines : économie, sécurité, démocratie et stabilité politique entre autres, il liste les pays selon leurs performances et leur capacité à faire face aux chocs.

Dans la rubrique des pays alignés dans la très inquiétante loge des pays en voie d’échec, la Mauritanie est située à la 26ème place, juste devant la Libye. Il y a deux ans, elle était à la 28ème place. La régression est plus qu’inquiétante. D’autant que ses causes sont de plus en plus entretenues par les pouvoirs publics déterminés, par l’encrage de la mauvaise gouvernance, la culture du mépris du droit et le dédain du peuple, à user le pays jusqu’à la corde !

Invité du journal de la chaine privée nationale, Al Mourabitoune, pour commenter la question, le professeur de l’économie à l’Université, M. Mohamed Oul El Hacen a tenté une explication très logique pouvant nous aider à voir plus clair dans cette nouvelle “tâche” qui décrédibilise tout le discours officiel du pouvoir et de sa majorité.
Selon lui, ce classement ne surprend personne parmi ceux qui suivent objectivement l’évolution chaotique du pays. Ici, renchérit-il, il n’y a que le pouvoir d’un individu. L’Etat est gouverné par les sautes d’humeur, sans aucune considération de la loi.
La démocratie qui était censée proposer des solutions aux multiples problèmes, est prise en otage par des “amateurs”. Armés de surcroit et qui n’y comprennent rien, ni à la politique, ni à l’économie, ni d’ailleurs à quoi que ce soit. Pour preuves, selon lui, le discours ethnocentriste est aujourd’hui le thème de prédilection de tous.

Chaque communauté s’est barricadée derrière ses revendications identitaires étroites, creusant davantage le fossé communautaire déjà assez profond. Les Harratines, les Négro-Mauritaniens et les Beïdanes se regardent en chiens de faïence. La gouvernance aventurière n’arrivant à offrir aux Mauritaniens que ce dérisoire spectacle de la Somalie d’avant la déstructuration !
L’unité du peuple restant un slogan creux qui n’a aucune traduction dans la pratique courante de l’Etat qui s’amuse, par des actes arbitraires de l’administration, à dresser les communautés les unes contre les autres.

Des communautés entières sont privées de leurs droits les plus élémentaires, à la vie digne dans leur propre pays, interdites de participation à la vie de leur nation et à la construction de leur patrie.

Pour lui, le régime en place qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans des pratiques liberticides, emprisonnant les militants des droits de l’homme, étouffant l’opposition démocratique et exerçant une ségrégation raciale de plus en plus flagrante, et qui ne conduit son pays que vers la destruction et l’abîme ; quoi que diront, par ailleurs, les laudateurs qui applaudissent la destruction de leur pays pour des miettes, devait-il compléter en substance !
Sur le plan économique, l’homme a pointé l’index contre la dilapidation des ressources nationales qui sont concentrées entre les mains d’une poignée de privilégiés qui sucent le sang des populations, de plus en plus paupérisées, afin de les maintenir dans les pires conditions de la soumission et de l’humiliation.
Les mauvaises politiques de gestion du potentiel économique du pays et l’injustice flagrante dans la “répartition” de ces ressources sont aussi l’une des menaces les plus graves sur le pays, nonobstant les rapports complaisants des organisations financières internationales, complices de la destruction en marche d’une patrie !
En effet, le cercle des privilégiés qui se rétrécit de jour en jour, prépare le lit à de nouvelles frustrations. Surtout dans la plupart des milieux qui ont été jusque-là dans la loge des “nantis” d’une décennie, ce qui pourrait constituer une autre cause de vouloir faire imploser le pays en sabotant son économie, du moment où celle-ci ne profite plus qu’à un cercle de proches tribaux, du carré des amis et de la horde des laudateurs.

Si, à tout cela, s’ajoute l’expropriation éhontée des biens d’autrui ou le mépris flagrant du droit de la propriété, notamment foncière, aussi bien à Nouakchott que dans des zones comme la Vallée, le rouleau compresseur ne peut que se rétrécir davantage.
La Mauritanie traverse une passe difficile et dangereuse. Elle se dirige vers un avenir aussi incertain qu’inquiétant. N’en déplaise aux inconditionnels du régime (pour ne pas dire aux régimes).

Le classement de Forein Policy doit nous pousser tous, à méditer et à agir avant qu’il ne soit trop tard. L’histoire ne pardonnera jamais notre démission face à la mort programmée de la patrie….

Amar Ould Béjà

 

l’ authentique

Détention Arbitraire de Notables du Village de Thiambene

Détention Arbitraire de Notables du Village de ThiambeneCitoyen Thiambene – Depuis le lundi 1er juin 2015, le chef du village de Thiambène, l’Imam de la mosquée et le muezzin croupissent dans la prison de Rosso. Il leur serait reproché d’être les premiers responsables du village ayant conseillé aux femmes de récolter leurs manguiers pris en otage par une dame mauresque de la tribu des R’hahlas.

Ces femmes, qui se sont toujours constituées en Coopérative Agricole, cultivent leur champ au même titre que les hommes du village, gèrent leur mutuelle et s’acquittent de leurs devoirs ménagers et matrimoniaux, ne sont-elles pas assez responsables pour défendre leur propre bien acquis par la sueur de leur front ?

Le litige foncier opposant la Coopérative Féminine de Thiambène à la dame mauresque remonte aux événements douloureux de 1989, au cours desquels toute la population Wolof du village de Thiambène a été déportée au Sénégal. Avant leur déportation, les femmes possédaient déjà une plantation de manguiers cultivée dans une zone d’un périmètre de 35 hectares faisant partie des terres délimitant le village.

En 1995, les populations du village sont revenues au pays et ont pu récupérer leurs anciennes demeures qui étaient occupées par des rapatriés R’hahlas.

Toutefois, le périmètre de 35 ha n’a pu être réapproprié qu’à l’issue d’un règlement à l’amiable sanctionné par un protocole d’accord signé en date du 19/07/1995 par le Hakem de Rosso, le Chef d’arrondissement de Tékane, le Commandant de Brigade de la Gendarmerie de R’kiz et les représentants des deux parties en conflit.

Ce protocole d’accord stipule que « les habitants de Thiambène s’engagent à verser au profit de la Collectivité de Rahahla le 30/10/1995 le prix de 24 manguiers en raison de 2000 UM le pied, soit 48 000 UM…En conséquence, les deux parties sont averties que l’exploitation du terrain litigieux doit revenir définitivement aux habitants de Thiambène le 30/10/1995, sous réserve du respect de leur engagement ».

En effet, 24 manguiers s’étaient ajoutés à la plantation avant le retour des villageois du Sénégal. Conformément à ce contrat, les populations de Thiambene ont honoré tous leurs engagements.

Quelle ne fut la surprise des villageois lorsqu’une dame membre de la collectivité R’hahla réapparut huit ans après (2003) en possession des « documents » pour signifier aux femmes de Thiambene qu’elle est propriétaire du domaine et les intimer, avec l’appui des autorités administratives et sécuritaires, de quitter les lieux dans les plus brefs délais.

A ce jour, les populations de Thiambène et ceux qui les assistent n’ont pas vu le contenu ou reçu aucune information palpable concernant la nature des documents détenus par la dame.

Ce qui est certain, c’est que les autorités approuvent ces documents et accompagnent vigoureusement la dame dans sa démarche de spoliation de biens d’autrui. Des événements regrettables se sont déroulés presque chaque année depuis ce jour de 2003.

Les détails des faits seront étalés progressivement dans les prochaines publications puisqu’il s’agit d’un épisode sombre du litige. Il faudra comprendre par là des pratiques malsaines de « deux poids, deux mesures » et des flagrantes violations des droits humains.

Force est de constater que toutes les méthodes d’intimidation utilisées jusqu’à présent par la dame en connivence avec les autorités locales et forces de sécurité n’ont pas donné les résultats escomptés.

De ce fait, nous héritons, ici, d’une situation explosive qui n’a que trop duré du fait du laxisme d’autorités complices qui s’obstinent dans leur refus de faire manifester le droit pour des raisons qui laissent à réfléchir.

« En toute chose malheur est bon », car cette situation désolante est entrain d’éveiller la conscience collective de la communauté wolof de ce pays qui est toujours restée inoffensive et passive face aux manques de considération à son égard. D’ailleurs, il ne s’agit pas d’un problème qui concerne uniquement cette communauté, mais qui affecte tout citoyen de ce pays épris de justice et/ou soucieux de l’avenir de la Mauritanie.

Face à cette situation d’atteinte grave à la dignité et aux droits humains, la coordination des actions de soutien pour le règlement du litige foncier de Thiambène, au nom de la communauté wolof de Mauritanie, exige:

• La libération immédiate et sans conditions des responsables du village encore détenus à la prison de Rosso sans aucune forme de procès ;

• Le règlement définitif de la question des terres du village et la restitution du périmètre de 35 ha aux véritables propriétaires ;

• Le dédommagement des villageois pour les pertes subies depuis plusieurs années ;

• Enfin, l’arrêt immédiat de l’intimidation et de la persécution des habitants de Thiambène par les autorités administratives locales et les forces de l’ordre.

La Coordination
thiambene2015@gmail.com


Cridem

Charleston: l’éloge funèbre de Barack Obama aux obsèques du pasteur

mediaBarack Obama a prononcé un éloge funèbre très politique, lors des obsèques du pasteur Clementa Pinckney à Charleston, dans l’église où un suprématiste blanc a tué neuf paroissiens voilà dix jours. Le président des Etats-Unis est revenu sur ce crime raciste, sur la circulation des armes et sur le drapeau confédéré, symbole des esclavagistes lors de la guerre civile américaine. Un emblème que la plupart des Etats du Sud ont décidé de retirer après la tuerie de Charleston, alors que ce débat était tabou jusque-là.

Avec notre correspondante à WashingtonAnne-Marie Capomaccio

Jamais Barack Obama n’avait été aussi direct sur les problèmes raciaux aux Etats-Unis. Avec cette année très mouvementée dans la communauté noire, depuis les émeutes de Ferguson ou Baltimore, puis cette tuerie raciste de Charleston, et peut-être la fin de son mandat approchant, le président américain ne reste plus dans le non-dit sur débat racial qui traverse le pays.

La fusillade de Charlestonest un crime raciste, qui a eu lieu dans une église symbolique, une église brûlée par les suprémacistes blancs pendant la guerre civile, car les esclaves s’y réfugiaient. Barack Obama a rappelé la violence de la ségrégation contre les Afro-Américains : « Nous ne savons pas si le tueur connaissait cette histoire, mais il a senti la violence de son acte. Un acte qui rappelle une longue histoire de bombes et de tirs contre les églises, pas au hasard, mais comme un moyen de contrôle et d’oppression. »

Le président américain est revenu sur le drapeau confédéré, symbole d’esclavagisme. Il faut retirer ce « symbole d’une oppression érigée en système, d’un assujettissement racial », a-t-il dit. Il a estimé que son retrait« ne serait pas un acte politiquement correct, ne serait pas une insulte à la valeur des soldats confédérés. Ce serait simplement la reconnaissance que la cause pour laquelle ils se sont battus, la cause de l’esclavage, était injuste ».

 

Il a également fait référence aux inégalités sociales entre Noirs et Blancs et à l’impossibilité de légiférer pour contrôler la circulation des armes aux Etats-Unis. Barack Obama, plus prêcheur que président, s’est laissé emporter par l’émotion à la fin de son éloge funèbre en l’honneur du pasteur Pinckney.

rfi

« L’intellectuel, le pouvoir et le peuple : Quelles relations ? Quels droits de regard ? Quels devoirs civiques ? »

« L’intellectuel, le pouvoir et le peuple : Quelles relations ? Quels droits de regard ? Quels devoirs civiques ? »L’émergence d’une société dépend essentiellement de l’ampleur de son intelligentsia. Autrement dit, l’on mesure la crédibilité d’un peuple à la qualité de son élite. Et chaque nation a le gouvernement qu’elle mérite. Intellectuel, ou ‘‘intello’’ : ce qualificatif tend à devenir de plus en plus ambigu. Mais qui est intellectuel ? Et qui ne l’est pas ? Est-ce un étudiant ou un artiste ? Un enseignant ou un journaliste ? Un militaire ou un activiste ? Un médecin ou un agronome ? Un ministre ou un politologue ? Voilà une série de question pouvant faire couler beaucoup d’encre et de salive si l’on s’évertue à en faire une étude exhaustive. Mais, contentons-nous de l’essentiel pour évoquer deux dossiers, épineux du reste : celui des eaux, à usage domestique, polluées ?, le cas de Boghé ; et celui des terres de la vallée, « spoliées ? ».

A un certain niveau d’étude, tout scribe et/ou titulaire du baccalauréat se prendrait pour intello. Mais, la réalité voudrait qu’un intellectuel ne soit rien d’autre qu’un citoyen instruit, averti qui s’acquitte dignement de ses devoirs civiques en veillant au respect des liens qu’il entretient avec le peuple et avec le pouvoir dans le cadre des textes de loi en vigueur. Et ne pourrait être intellectuel celui-là qui demeure indifférent par rapport aux événements pouvant influer sur son époque. Je ne réfute point la définition de Sartre pour qui l’intellectuel est « celui qui se mêle de ce qui ne lui regarde pas », c’est-à-dire celui ou celle qui se met au service des opprimés en militant consciencieusement pour leurs droits.
Ainsi, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, bon nombre de populations riveraines, les boghéens – par exemple – ont soif ! Il parait que leurs cadres n’en sont pas informés. Alors, cette missive leur est destinée. Et que cela constitue un élément d’information, de rappel, voire d’avertissement mais pas une expression réprobatrice, car nul n’est infaillible. Ayant cru et aspiré à la modernisation des services sociaux de base, c’est avec joie et allégresse que les Halaybé avaient accueilli, aux environs des années 2000, le réseau d’adduction d’eau au détriment de leurs puits, tombés en friche. Hélas, cet espoir fait aujourd’hui place à la déception. Car l’approvisionnement du bassin de la SNDE/Boghé est déplorable. Depuis ces derniers temps, nombreux sont ceux qui souffrent des maux de ventre causés, selon des constats hospitaliers, par l’eau calcaire du robinet. Par conséquent, quelques rares points d’eau sont devenus des lieux de rencontre où mères et enfants se mettent en file indienne pour entacher leur soif. La commercialisation de l’eau minérale connait un véritable boum. Situation oblige, même si les moyens en font souvent défaut. Ça sent la Banque Mondiale et le FMI si l’on connait les méfaits de leur enfant monstre : le PAS (programme d’ajustement structurel) qui a pour mission de brader les services publics. De telles conditions rappellent un rude passé où l’on pouvait voir à la télé des images en provenance des régions arides ou désertiques qui nécessitaient d’être secourues. La question de l’eau, source de vie et moyen par excellence de purification, hante la conscience des riverains, pendant que le fleuve qu’ils côtoient depuis toujours alimente la ville de Nouakchott, située à quelques centaines de km. Outre cette question, celle des terres de la vallée n’en est pas moins délicate. La terre, symbole des activités de la campagne et de la vie paysanne, est une véritable source de malentendu et de conflit. L’histoire retient le nom du fameux Tierno Souleymane BALL et de l’affaire « Moudo Horma ». De même, l’on garde en mémoire le malheureux incident diplomatique sénégalo-mauritanien de 1989 qui a causé tant de torts à ces deux pays frères.
En collaboration avec une société saoudienne, dénommée Al-Rajihi, l’Etat mauritanien entend mettre en valeur une étendue considérable des plaines qui longent le fleuve Sénégal. Les investisseurs arabes veulent louer cette étendue pour une durée de 25 ans afin d’y cultiver de l’oignon et de la pomme de terre. Ils promettent assurer une autosuffisance alimentaire en la matière et lutter contre le désœuvrement des jeunes et des mères. Tout comme le nord qui est en train de profiter de l’aubaine de son sous-sol par l’exploitation de l’or et du fer…, le sud aussi a intérêt à mettre en valeur ses terres par le biais de la modernisation de l’agriculture. Ce projet qui devrait, dans les normes, être accompagné d’un sentiment d’attente confiante, met en désaccord les autorités et les populations terriennes. Ce désaccord est lié au manque de sensibilisation et d’étroites concertations d’une part ; et au fait que la foi en l’intégrité personnelle des élus locaux et des cadres ressortissants de ces localités soit remise en cause par leurs électeurs et proches. Nul n’est censé ignorer la loi, dit-on. Et l’on ne saurait mieux aborder cette question sans connaitre ce que prévoit la réforme foncière de 1983. En effet, en voici quelques articles de l’ordonnance 83-127 du 5 juin 1983 : « La terre appartient à la nation. Tout Mauritanien, sans discrimination d’aucune sorte, peut, en se conforment à la loi, en devenir propriétaire, pour partie », « Le système de la tenure foncière traditionnelle est aboli » (article 3) et « l’individualisation est de droit » (article 6). Toutefois, inspirant du droit traditionnel, la loi attribue la possession de la terre à tout celui qui la valorise pendant plusieurs années. Mais, sont considérées comme terres mortes et appartiennent à l’Etat « les terres qui ne sont pas exploitées depuis plus de dix ans ».
C’est exactement là le nœud de la polémique due à une légère nuance des propos du législateur. Car, pour nombre de paysans, ces terres de la vallée sont loin d’être dévaloriser car ils y exercent l’élevage et l’agriculture à leur niveau et selon leur moyen. Cette nuance doit faire l’objet d’éclaircissements. Et il revient aux élus locaux, aux responsables, aux intellectuels, détenant une parcelle de pouvoir ou de moyens de communication, de vulgariser cette loi. Ils doivent comprendre et faire comprendre ces textes à tous afin de trouver une solution idoine. Appelés à vivre ensemble, l’élite, le peuple et les représentants de l’Etat mauritanien doivent faire preuve de responsabilité pour que perpétuent paix et prospérité dans ce pays. Il est temps que la Mauritanie parvienne à se tailler une nation avec son patrimoine et son peuple. Elle a connu et continue de connaitre des hauts et des bas, mais la Mauritanie doit pouvoir braver les obstacles pour devenir ce qu’elle s’est proposée d’être : Une république islamique. Il serait opportun de rappeler les propos de Feu Moktar Ould Daddah (1924-2003) qui écrivait au chapitre 14 de son ouvrage La Mauritanie contre vents et marrées : « … le responsable, le plus haut responsable surtout, doit s’efforcer d’être, autant que faire se peut, inattaquable dans tous les domaines, moral et matériel. Il doit nécessairement être exigeant vis-à-vis de lui-même, pour pouvoir l’être valablement à l’égard des autres. Il doit chercher à plus s’imposer par la vertu, pour l’exemple, que par l’autoritarisme. Il ne doit pas vouloir tout accaparer, le pouvoir et l’argent. Il doit non seulement éviter, mais combattre la corruption sous toutes ses formes…. Le responsable accessible à la prévarication est impardonnable ». De par ces remarques ô combien judicieuses, le père de la nation mauritanienne fait preuve d’un ardent patriotisme, comme pour exhorter ses concitoyens et ses successeurs à avoir le sens du devoir. Puisse donc ces propos nous inspirer. L’intellectuel doit être marqué par le bon sens et la réflexion afin de conscientiser son peuple. Prévenant l’erreur judiciaire, il peut aussi faire éviter à l’Etat de commettre quelques dérapages en lui rappelant la conduite à tenir vis-à-vis de l’exécution des lois en vigueur. La terre est sacrée : Je cite : « La terre sur laquelle nous vivons contient plus de morts que de vivants ».
Soyons vigilants, sachons préserver nos terre, mettons les en valeur, ne ratons pas le coche. Rappelez-vous chers Messieurs, chères Madame, cher Monsieur tout le monde que :

1- De la nuit des temps, du droit coutumier au droit moderne la terre appartient à celui qui la fait vivre, qui la nourrit et qui l’exploite.

2- Cet acquis qu’il soit écrit ou verbal est indéniable, irréfutable, inaliénable et incontestable. 

3- Mais la face cachée de l’iceberg, la plus importante, est bien entendue ce que le mauritanien lambda fera de sa terre.

4- Seuls des contrats juteux et tripartites conçus et adaptés cumulativement entre propriétaires terriens, Etat et bailleurs de fond seront à même de résoudre cette triple équation qui seule viendra à bout du spectre du sous-développement, de la misère voire du redoutable paupérisme dans lesquels est plongé notre pays.
Braves héritiers et serviteurs de notre Chemama la terre ne sert que si l’on s’en sert et autrement dit qu’après elle ne vous sert à rien. « La terre nourricière est l’Alpha l’Omega de notre vie ». « La seule est redoutable corde sensible du propriétaire terrien c’est la terre ».
Conseil et adage populaire et peulh : « N’écoutez pas votre cœur mais faites parler votre cerveau. »
A tous ceux qui militent pour la promotion des droits humains et pour la cause du peuple mauritanien. … affaire à suivre ! … Et à bientôt s’il plaît à Dieu. Wo salam !

Bocar Baïdy DIA,
Etudiant chercheur en littérature africaine.
bocarbaidy@yahoo.fr/
+ 222 47 49 96 15      

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